La notion de temps est intuitive dans la vie quotidienne mais, au fond, il est difficile de le définir d'une manière rigoureuse. Les physiciens ont tenté de le faire, et démontré qu'il recèle des subtilités étrangères au bon sens commun. Par exemple, la relativité restreinte a introduit un temps propre qui varie d'un référentiel à l'autre. de même, la cosmologie a fixé au Big Bang le début de l'Univers, mais le temps existait-il avant cet instant ? (mais cette question n'a probablement aucun sens...). Toutefois, c'est la "vieille" thermodynamique qui, via les variations de l'entropie, justifie le mieux la nécessité de la flèche du temps. Cette notion est liée à l'absolue incapacité du physicien à connaitre l'état d'un système contenant un grand nombre de particules: la notion de temps est donc, en quelque sorte, beaucoup plus liée à l'homme lui-même qu'à la nature.
C'est ce genre de considérations qui sont développées dans ce recueil de conférences données dans le cadre d'un colloque sur le temps. J'ai été particulièrement intéressé par les textes de J.-P. Luminet et de R. Balian, mais aussi par la contribution de L. Robert consacrée au temps en biologie et au vieillissement. C'est un gros ouvrage destiné principalement aux scientifiques, mais relativement facile à lire.
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La théorie de la relativité ne saurait annuler le présent, ni faire être ce qui n’est pas ou plus. Le présent seul est réel.
L’Éternité béante - la première BD d’Étienne Klein