L'Institut

Je poursuis la bibliographie de l'auteur et mon dévolu s'est porté sur ce livre.
Je me suis, évidemment, attachée aux enfants et j'ai détesté ces hommes et ces femmes cruels. le côté secte fanatique avec des croyances issues d'esprits pervers et tordus serait malheureusement possible dans la vie réelle. Sans le côté fantastique, bien sûr. Cette histoire fait penser aux X-Men ou à Carrie et l'auteur fait même une petite référence à un autre de ses bouquins : « Salem ».
C'est accrocheur grâce au suspense et au mystère bien présent. Il y a de l'action aussi, assez bien réparti tout au long du récit.
C'est bien écrit, on passe par plusieurs émotions avec Luke mais aussi les autres enfants. J'ai bien apprécié ma lecture et je continue de lire les livres de Stephen King avec plaisir.

Jusqu'alors, j'étais puceau... Oui, je n'avais jamais lu de Stephen KING.
Beaucoup entendu parler, mais bon... Maintenant, je peux dire que j'ai perdu ma virginité, mais je n'en garderais pas un souvenir impérissable.

Il y a de l'action, mais aussi des répétitions et des longueurs. J'avoue avoir été déçu, vu tout le bien que j'avais entendu de cet auteur.

Le nouveau titre de l'indétrônable maître de l'horreur … M'a laissé sur ma faim.

Le décor est bien planté. Un enfant au QI incroyablement élevé se réveille dans ce que le lecteur ne tarde pas à identifier comme un institut « scientifique » ou des enfants « particuliers » développent leur capacités « hors-normes ». L'auteur développe de manière assez subtile les rouages de cette prison et le lecteur sera amené à faire un bon nombre de suppositions qui se verront infirmer par la suite. Au niveau du scénario, ça tient la route mais rien de quoi s'emballer. La révélation sur la finalité de l'institut est certes intéressante mais elle n'est que le climax flegmatique d'un récit plus ou moins haletant. Disons que ça fait l'affaire.

Là où la déception fût grande concerne malheureusement un point fort de l'auteur. le point pour lequel on considère à raison Stephen King comme un génie de la littérature horrifique. Supérieure est apparemment un euphémisme concernant l'intelligence de Luke mais le lecteur n'en est jamais témoin. Plusieurs autres personnages l'affirment mais la manifestation d'une si grande facilité cognitive n'est pour moi jamais démontrée. C'est tout à fait regrettable pour un auteur dont la psychologie de certains personnages m'a aussi bien fasciné que terrifié. Luke reste un garçon aux capacités de déduction extrêmement bonne mais n'est pas à la hauteur d'une admission simultanée dans 2 des meilleures universités au monde à l'âge de 12 ans. Un vide existe dans ce personnage et cette incomplétude est assez décevante.

A titre personnel, je pense qu'avec l'Institut le lecteur se retrouve très loin des chefs-d'oeuvre de King et même à la limite d'un bon roman. Il est plaisant à lire, ce qui est certainement le principal. Je ne pense malheureusement pas retrouvé le génie de King un jour dans cette course acharnée du « un roman par année ».

résumé :
Luke Ellis, 12 ans, doté d'une intelligence hors norme, est sur le point d'intégrer une université prestigieuse. Ses parents acceptent le sacrifice de changer de vie pour lui offrir un avenir brillant, mais une nuit va bouleverser ces projets : Luke va être kidnappé pendant que ses parents sont sauvagement assassinés.
Luke se retrouve dans un institut à des milliers de kilomètres de chez lui, entourés d'une bande d'adolescents. Semblables à lui : tous très intelligents, ils ont été soustraits violemment à leur foyer, et aujourd'hui ils doivent se soumettre aux manipulations physiques, médicales et psychologiques de leurs tortionnaires. Cet institut s'apparente à un camp de vacances, si les pensionnaires parviennent à faire abstraction de tous les tests ou expériences qu'ils subissent. Heureusement dans cette ambiance de cruauté, ils font face à l'adversité et la barbarie grâce à l'amitié qu'ils nouent entre eux.
Dans ce bâtiment dit de « l'Avant » se distinguent les TP (ceux à tendance télépathe) ou les TK (ceux capables de télékinésie) où chacun apprend à discipliner ses propres pouvoirs. Ils redoutent leur transfert dans l'autre bâtiment de « l'Après », un départ sans retour selon les observations des plus anciens, car ceux qui les ont quittés, ne sont jamais revenus. Alors que deviennent-ils ?
Avec l'aide de son empathie, Luke établit une relation de confiance avec une surveillante et va mettre un plan pour pouvoir s'échapper de cette organisation secrète. Mais va-t-il y parvenir ?
EIP – Enfant Intellectuellement Précoce
Voici une idée originale de présenter l'exploitation et la potentialité extrême desdits enfants précoces, surdoués ou à « haut potentiel ». Tous ces qualificatifs revêtent des personnes en décalage avec ceux de leur âge. le sujet particulièrement bien traité est illustré en détail : de la déstabilisation des parents désemparés, à l'inadaptation du système scolaire « normal » jusqu'à la difficulté de s'intégrer socialement avec leur regard aiguisé à tout observer. Leurs facultés intellectuelles sont exacerbées par les traitements inculqués pour accentuer les pouvoirs psychiques de télépathie et de télékinésie, à première vue indissociables de leur quotient intellectuel. Notons aussi que la sensibilité intuitive laisse une grande place à l'empathie. L'humour naturel se remarque parfois aussi, et ici S. King l'a surtout attribué à Nick.

Heureusement, plusieurs enfants sont attachants, sinon leur génie paraitrait exagéré. Ainsi, notamment à travers le personnage de Luke, leur particularité mise en lumière est bien détaillée dans toute sa problématique. du tourment procuré à ses parents à sa chance d'avoir pu être détecté et encouragé par ses professeurs enclins à mettre à profit sa différence. Réaliste, cet enfant mature de 12 ans raisonne comme un adulte, mais garde son âge affectif.

Dystopie policière
En situant le roman en Amérique et dans des endroits précis, S. King suggère un réalisme dans l'action mais avec une dimension fantastique. Il a généré une science-fiction dystopique à partir du concept des enfants parées d'intelligence hors norme. L'imagination de l'auteur soumet cette catégorie de personnes à des expériences saugrenues et sordides. Je regrette un peu l'obscurantisme et du flou sur le but recherché. Pourquoi pas, pourtant ce flou un peu dérangeant s'évapore avec les longueurs dans le centre et s'évanouit totalement. On ne retient que le sort des enfants. Pour moi, il manque des pièces au puzzle pour produire l'effet escompté à mes yeux.

Car oui, à partir de cette idée d'intelligence supérieure, les amateurs de policiers retiendront surtout l'intrigue autour de la libération des enfants, ou/et de l'arrestation des ravisseurs. Comment va s'en sortir Luke pour s'affranchir des crimes qu'on lui attribuent ? Cependant, les trois personnages principaux Luke, Avery et même Tim ne laissent pas le lecteur indifférent et donnent du relief au suspens.
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Pioché dans le cadre de "pioche dans ma PAL" de 02/2020, ce pavé de 608 pages est un roman du genre fantastique.
Des enfants enlevés pour leur capacité TP Télépathe et TK Télékinésie sont regroupés à l'Institut.
Ca m'a rappelé la série "Le Caméléon" où Jarod a été enlevé enfant pour ses capacités et amené au "Centre" où d'autres enfants aux capacités exceptionnelles s'y trouvent également.
Je ne sais pas si c'est la situation dans laquelle nous vivons à cause de ce maudit virus ou l'histoire en elle-même mais j'ai eu une lecture en dent de scie.
J'étais plongée dedans puis je décrochais.
Au final, je suis quand même un peu déçue car il y a beaucoup de longueurs et répétitions pour une fin dont j'attendais plus.

A bas les expérimentations sur les animaux.
Vive les expérimentations sur les enfants !

Enfant surdoué - pouvoirs psy - complot, pas très original tout cela.
Mais peut-être que le traitement l'est ?
Et bien non. Dès le début, on se doute du comment cela va finir. Reste le mystère de cet Institut qui permet de tourner les pages, bien aidé en cela par le talent de conteur de Stephen King. Car même si l'histoire a été cent fois lu, le style fait que l'on a envie d'aller jusqu'au bout du roman.
Autre problème pour moi, c'est mon rationalisme. Alors de la télékinésie et de la télépathie, j'ai un peu de mal à y croire. Ajoutez y un soupçon de fantastique, des rebondissements capillotractés par moment, et je décroche.
En parallèle, nous avons l'histoire d'un ancien flic perdu dans une bourgade désertique. C'est ici que l'atmosphère prend vraiment son potentiel en nous décrivant merveilleusement le quotidien dans ce trou perdu.

608 pages qui aurait dû en compter 200, malheureusement, ce n'est pas le cas et on s'ennuie assez vite. Dommage, car un des sujet sous-jacent, doit on sacrifier la jeunesse pour son propre bien, aurait pu être intéressant.

Se lit sans déplaisir et quelques passages sont vraiment palpitants. Mais j'ai été extrêmement déçue par une fin bâclée et même carrément incohérente. Par ailleurs je trouve assez douteux le "message" que fait passer King, à la limite du réactionnaire même lorsqu'il insiste à plusieurs reprises sur la supériorité de l'individu sur le groupe. Franchement je me suis demandée quelle mouche l'avait piqué comme si, à l'instar de Trump, il s'agissait de réaffirmer la "grandeur" du modèle américain et ce alors que l'histoire n'imposait pas une telle insistance. Bref, même si King reste un romancier qui sait y faire, j'ai eu l'impression qu'il radotait par moments...

Luke Ellis est un jeune garçon de 12 ans particulièrement intelligent (ce qui en devient presque inquiétant), qui semble doté de léger pouvoir de télékinésie. La vie et l'avenir semblent lui souvenir avec des parents aimants et des études plus que prometteuses, et pourtant... une équipe de tueurs vient l'enlever et exécute ses parents un soir, à Minneapolis. Il se réveille plus tard dans "l'Institut", au sein duquel les enfants semblent dotés de pouvoirs et sont maltraités par des adultes qui tentent toutes sortes d'expériences sur eux...

Si le style de Stephen King est toujours aussi fluide, et que ses intrigues arrivent à rebondir à de très nombreuses surprises, ce livre m'a fait passer un moment plaisant mais ne m'a pas éblouit comme certains livres de King. Excepté mon attachement aux personnages, je ne pense pas que ce roman me laissera un grand souvenir de littérature...

J'ai rarement été déçu par le maitre King, mais là pour le coup je ne recommanderai pas ce roman. Beaucoup de longueur, une intrigue qui progresse lentement, une impression de déjà vu aussi (la télékinésie et télépathie sont des thèmes abordés à maintes reprises par SK), absence de suspens, d'attachement aux personnages...Bref, j'ai eu un peu de mal à finir ce livre, et je trouve de plus en plus que la qualité narrative du maitre King n'est plus ce qu'elle était du temps de ses grands classiques (Ça, Simetierre, Carrie, Dolores Claiborne, etc... )

Le résumé intrigant nous annonce l'enlèvement d'un jeune garçon surdoué, emmené dans un institut. Il faudra de la patience, car on suit d'abord un ancien flic devenant veilleur de nuit dans une petite ville. Quand on rencontre enfin Luke, après cette longue introduction (d'environ 70 pages), le rapt survient vite. On se réveille avec le jeune garçon de 12 ans à "l'Institut" et la chute lente et progressive vers l'abomination commence. Mille questions se bousculent. Les enfants doués de télépathie ou télékinésie débarquent à “l'avant” et y subissent des tests étranges, avant de partir à “l'arrière”. Les pensionnaires ne sont pas dupes, ils ne reverront pas leurs familles… Mais à quoi servent-ils ?

Malgré des longueurs dans l'intrigue, l'ambiance est oppressante. J'ai éprouvé un malaise face à la douleur de ces enfants arrachés à leur famille et “utilisés” sans ménagement. J'ai été touchée par leur résilience, mais j'ai dû faire des pauses pour me distancier de l'horreur. Un rebondissement nous fait sortir de l'Institut et la deuxième partie de l'histoire m'a happée avec un sentiment d'espoir, si minime soit-il, retrouvé.
J'ai manqué de rythme à plusieurs moments. Si les 750 pages du King ont laissé mon estomac un peu lourd, j'ai pu apprécier la seconde partie de la lecture et suis contente de m'être accrochée. J'ai aimé la part fantastique du roman, liée aux pouvoirs psychiques des enfants, tout comme les questionnements générés par la lecture sur le totalitarisme, le sacrifice et la soumission, la cruauté, l'instinct, la douance et la détermination. Dans ce thriller, King nous déstabilise en nous proposant des monstres aux traits d'hommes. Ceux-là existent. Ceux-là sont les plus terrifiants.