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Colette Sodoyez (Autre)Jean Esch (Traducteur)
EAN : 9791035415358
Audiolib (17/04/2024)
Édition audio (Voir tous les livres audio)
4.08/5   661 notes
Résumé :
Êtes-vous prêt à franchir la porte du 93 Ridge Road ?

Dans une jolie maison victorienne d’une petite ville du Midwest, Emily et Rodney Harris, anciens professeurs d’université, mènent une vie de retraités actifs. Malgré leur grand âge, les années semblent n’avoir pas avoir de prise sur eux.
À quelques pas de leur demeure, on a retrouvé le vélo de Bonnie Dahl, récemment disparue. Elle n’est pas la première à se volatiliser dans ce périmètre. Cho... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (151) Voir plus Ajouter une critique
4,08

sur 661 notes
Que j'ai aimé le personnage de Holly !
Sacré chemin depuis le jour où Bill Hodges ( dans Mr Mercedes ) a remarqué cette jeune femme introvertie et timide devant une maison funéraire, il y a bien longtemps. Holly Gibney est désormais à la tête d'une agence de détective privée. Au début de SON roman, elle vient d'enterrer sa mère du Covid lorsqu'une femme appelle pour retrouver sa fille qui a disparu.

Dès le prologue, l'identité des coupables est connue : Emily et Rodney Harris, professeurs universitaires à la retraite, portant leur respectabilité, leur éducation et leur aisance financière comme autant de masques redoutablement efficaces pour dissimuler leurs forfaits au pluriel.

On pourrait croire que révéler ainsi d'emblée leur culpabilité affaiblir ait l'intérêt pour le récit. En fait, non, car Stephen King distille habilement des détails qui divulguent l'ampleur de leurs crimes sur le temps long, l'atrocité des actes eux-mêmes, mais aussi la folie qui les guide. On les observe avec une acuité attentive, scrutant chaque élément que l'auteur offre. L'enquête de Holly n'en devient que plus urgente. Et puis, c'est tellement plaisant de découvrir comment cette dernière va retrouver la piste de ces deux vieux psychopathes. le lecteur a un temps d'avance sur elle et se régale à suivre ses déductions et le cheminement de sa traque.

C'est cependant parfois trop long. Les passages sur l'écriture et le métier d'écrivain avec les frère et soeur Jerome et Barbara ( personnages trop parfaits pour être vrais ), bien que plaisants à lire, ne sont pas réellement utiles à l'intrigue.

Surtout, on sent Stephen King investi dans une volonté politique de donner son avis sur la société américaine. le portrait est sombre, celui d'une Amérique plus fracturée que jamais : attaque du Capitole, effet Trump sur l'air du temps, antivax, racisme systémique. Il tire à balles réels mais, même si je suis totalement d'accord avec son constat, j'ai trouvé que l'irruption de toutes ces références étaient lourdaudes et donnaient au récit un côté moralisateur lassant sous le poids des répétitions. Sans chausser de gros sabots, le contexte de 2021 en plein coeur de la crise Covid se suffisait en lui-même pour apporter de la profondeur presque horrifique au décor. Durant cette période aux Etats-Unis, le péril et l'isolement étaient partout, les morts flottent au-dessus du récit, hôpitaux et morgues pleins.

Malgré ces réserves et l'agacement qui en a découlé, j'ai pris, comme toujours, du plaisir à lire ce dernier opus de Stephen King. J'en reviens à Holly. C'est elle le coeur battant du récit. Superbe personnage, loyale, consciencieuse, ingénieuse mais dévorée par le doute et l'emprise d'une mère autoritaire dont les maximes continuent de la gronder même une fois morte. Holly est « une femme terrorisée à l'idée de se tromper, et convaincue d'avoir tort aussi souvent qu'elle a raison. »

Sa présence marquante éclaire tout le récit. Grâce au talent de King et la tendresse qu'il a pour son héroïne ( mais aussi Jérôme et Barbara ), on a l'impression que c'est elle qui prend les décisions, que c'est elle qui guide l'intrigue plutôt que d'être la marionnette de son auteur.

Elle « aime penser ( sans y croire totalement ) qu'une sorte de Providence opère dans la lutte du bien contre le mal, aveugle mais puissante, telle une statue de la Justice qui brandit sa balance. Une force à l'oeuvre dans les affaires humaines se tient du côté des plus faibles et des plus naïfs, face au mal. »

Au final, j'ai été touchée par la recherche acharnée de la vérité qui l'anime et anime tout le roman. Tant pis, si on est loin du thriller angoissant décrit par la quatrième de couverture. La vraie horreur, semble dire King, est celle de la condition humaine, la mort, la vieillesse et le deuil qui l'accompagnent.
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Le petit dernier de Stephen King est un très bon cru. mais il ne faut pas s'attendre a du surnaturel avec Holly.

L'écriture du maître est prenante et nous entraine vers un scénario manichéen. L'intrigue se tient parfaitement et les personnages sont extrêmement bien travaillés. L'horreur psychologique est omniprésente.

Mais à côté d'un thriller palpitant, Stephen King a réussi, avec Brio, à faire une véritable critique de la société américaine.
Et Trump, l'homme à la cravate rouge, en prend pour son grade, et pas qu'un peu... et ce pour mon plus grand plaisir il faut l'avouer ( j'espère d'ailleurs que Stephen lui a envoyé un exemplaire !!)
Le covid ( j'arrive pas à dire la, mes excuses aux puristes) et les dérives qu'il a engendré sont plus que mis en avant.
Mais c'est également les armes, les assurances maladies le comportement des gens en général aux Usa. Ma liste est non exhaustive.
Enfin, ce roman est extrêmement bien construit et de manière très maline.

Je ne peux que dire que j'ai pris énormément de plaisir lors de cette lecture...
Et pourtant grande fan du King, je lui trouve souvent des longueurs...ici je n'en ai même pas vu l'ombre d'une.


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Toujours aussi fort ce Stephen King !
Les cartes sont posées : on connaît très rapidement les psychopathes et leurs effroyables motivations. On comprend au fil de la lecture que, plus on se rapproche de la vérité, plus ça pue pour deux des protagonistes, on se demande juste laquelle va morfler… Alors si on anticipe déjà la moitié du roman, comment se fait-il que nous sommes tout de même happée par l'intrigue ?
Dans la plupart des polars, on avance en même temps que l'enquêteur. Ici, nous savons déjà tout. Ce qui nous intéresse, c'est comment Holly va procéder pour comprendre le lien entre les différentes cartes posées, d'autant que les similitudes ne sont pas spécialement évidentes… Nous devons comprendre le mécanisme de réflexions de Holly sinon nous aurions l'impression que tout tombe comme un cheveu dans la soupe. Or en décortiquant en même temps que la détective, le raisonnement devient évident.
Seulement voilà, nous connaissons les psychopathes, nous savons qu'ils sont absolument horribles et nous avons, à l'inverse d'Holly, parfaitement conscience du danger…
Excellent polars que j'ai dévoré bien mieux qu'un morceau de viande…
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C'est les rotules en compote que j'arrive au bout de mon mini-marathon Stephen-Chou & Holly.
Je sais bien que je n'avais pas la tenue adaptée pour entreprendre ce périple, j'ai d'ailleurs explosé ma tong droite sur la dernière ligne droite.

Et ce petit pincement au coeur à l'arrivée... mais ça, c'est parce que je quitte ces personnages attachants.

Je vais tenter d'écrire un petit topo qui ne spoile ni sur ce roman, ni sur ceux qui précèdent.

Le COVID occupe une place prépondérante dans le récit, puisque lorsque nous retrouvons Holly, elle revient tout juste de l'enterrement de sa mère qui en est morte.
Par ailleurs, son associé, Pete Huntley, est rétamé par le variant Delta, version longue; ce qui fait que Jerome étant plongé dans l'écriture de son livre, Holly se retrouve seule à l'agence d'enquêteurs.

C'était déjà le cas dans la nouvelle Si ça saigne, pour d'autres raisons.
J'avoue avoir préféré les 'aventures" qu'elle menait à plusieurs, mais Stephen a oublié de me demander mon avis.

Puisqu'on en parle, l'auteur dit dans une note que Si ça saigne précède de très peu dans le temps (2020) les événements qui se produisent dans Holly, mais qu'il n'y mentionne pas le virus parce qu'il a écrit la nouvelle en 2019.
Bah oui, forcément...

Bref, Holly est harnachée de la tête aux pieds : masque FFP2, gants en je ne sais plus quoi, vaccins, et quand elle rencontre les gens, la discussion commence par la marque des injections qu'on leur a faite, encore que bien souvent, son chemin croise des AntiVax comme sa mère.

Mais revenons à nos moutons.

Après le décès de Charlotte, Holly découvre d'autres aspects de la personnalité, pour ne pas dire perfidie, de sa génitrice, suivie de près par son oncle.

Effondrée, trahie, elle décide de mettre les activités de son agence en pause pour une période indéterminée.

C'était sans compter sur un appel qu'elle se décide à prendre après en avoir ignoré beaucoup.
Il émane d'une femme désespérée par la disparition de sa fille.

Holly ne peut rester insensible à sa détresse et faisant fi des conditions sanitaires, de sa fatigue et de sa solitude, vole à son secours.

Mais c'est l'arbre qui cache la forêt, ainsi que le découvre notre héroïne lorsqu'elle s'approche d'un peu plus près.

Que dire ? C'est du bon Stephen King, on n'a pas le temps de s'ennuyer.

On croise des personnages plus qu'adorables, notamment du côté de Barbara (soeur de Jérome et amie de Holly) et d'autres plus qu'infâmes, comme vous le verrez par vous-mêmes.

J'ignore de quoi sera fait son prochain roman, le dernier bouquin sorti étant un recueil de nouvelles, mais un petit retour au fantastique ne me déplairait pas.

Mystère, mystère...

..
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Hey, toi là ! Arrête-toi, deux secondes, va ! Arrête de scroller sur des vidéos de chatons ou sur une nana qui jongle trois bouquins à la main.

T'es au courant que le King nouveau débarque dans les rayons ?

Non, ben, te voilà prévenu.

Comme chaque année, il arrive et les libraires se frottent les pattes. C'est le tiroir-caisse qui va surchauffer.

Bon, le truc avec le king of the King, c'est que le monsieur est très prolixe et de temps en temps, il nous sert quand même une petite piquette qui pue un peu le réchauffé. Puis, la fois d'après, il nous fait grimper au plafond, on ne sait jamais à quoi s'attendre avec ce mec.

Pour moi, sur ce coup-là, c'est bonne pioche !

On retrouve cette chère vieille Holly, figure récurrente de la trilogie Hodges, (elle reviendra aussi dans L'Outsider et dans une nouvelle du recueil, Si ça saigne, pour les fans hardcores). Et autant dire la vérité, mon pote, si tu voulais lire Holly, (perso, j'ai lu Holly, au lit, juste parce que ça me faisait marrer), sans passer par les épisodes précédents, j'crois que tu te plantes le doigt dans l'oeil (c'est le genre d'image qui plaît au King, tiens, d'ailleurs).

(Trop de parenthèses, là, je sais)

Ouais, ouais, on pourrait lire ce roman sans avoir feuilleté Mr Mercedes and co, mais tu passerais à côté d'un sacré bon truc. Et en plus, y'a quand même pas mal d'allusions tout au long du bouquin et ce serait un vrai gâchis de vouloir te précipiter juste parce que tu lis un ouvrage que s'il est tout beau, tout neuf. Ouais, je sais, les livres anciens, ça fait moins de likes sur Insta, mais fais-moi confiance, le jeu vaut la chandelle et tant pis pour Tik Tok, tiens.

Ici, le contexte postCovid fait partie du décor, et ce qui me frappe, c'est que la réalité semble pire que la fiction. Pour un peu, on se croirait dans un roman de Stephen King !
J'ai aimé la structure qui oscille entre l'enquête de Holly pour retrouver une pauvre nana disparue des radars et des flashbacks qui font monter la sauce autour de cette disparition.

C'est une réussite pour moi, j'ai pas pu lâcher ce roman et l'ai lu en quelques heures, lui sacrifiant de mon sommeil, d'où les cernes depuis hier. Ici, pas de surnaturel, mais nous ne sommes pas épargnés pour autant, hein, car les monstres, entre ces pages, n'y vont quand même pas de main morte…

Tiens, un dernier truc, avant de partir, parce que je suis un type sympa.

Je te conseille de becqueter avant de te lancer, car ce King-là risque de te couper l'appétit, mon pote.

T'es prévenu. Faudra pas venir pleurer, hein…

Lien : https://labibliothequedejuju..
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critiques presse (8)
LaLibreBelgique
03 juin 2024
Le nouveau Stephen King est arrivé. Au menu : l'enquête d'Holly Gibney - déjà aperçue dans l'oeuvre du romancier -, lancée sur les traces sanglantes d'un couple de tueurs en série. Du grand art.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Bibliobs
03 juin 2024
Ce nouveau roman du maître de l'horreur raconte aussi l'Amérique d'aujourd'hui, fracturée de toutes parts. Un bon cru de Stephen King.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeMonde
12 avril 2024
L’Amérique que l’auteur rejette s’incarne dans le couple maléfique du 93 Ridge Road. Des personnes âgées bien sous tous rapports. Le mal se cacherait-il là où on l’attend le moins ?
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaPresse
08 avril 2024
Vous souvenez-vous du personnage de Holly Gibney ? La petite protégée du vieux Bill Hodges, qui lui a tout appris du métier d’enquêteur et qui a fini par lui céder son agence de détectives privés... Même si la réponse est non, ne passez pas à côté de cet excellent roman noir de Stephen King.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeJournaldeQuebec
26 mars 2024
King n’a toujours pas son pareil pour raconter et mettre en scène la folie des hommes.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeDevoir
26 mars 2024
Stephen King plonge Holly Gibney dans l'Amérique de Trump et signe son roman le plus politique.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
OuestFrance
08 mars 2024
Avec Holly, Stephen King délaisse le registre fantastique et livre une intrigue policière habile avec d'épatants personnages féminins.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
SudOuestPresse
07 mars 2024
De livre en livre, King déploie sa comédie humaine sur fond d'enquête métaphysique.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
Ce n'est pas de la psychiatrie, dit Olivia. Ni une thérapie. C'est de la poésie, chère petite. Le talent était déjà là, entier, avant qu'il t'arrive des choses affreuses, tu en as hérité à la naissance, comme ton frère, mais le talent est un moteur éteint. Il fonctionne grâce à toutes les expéricences non résolues, les traumatismes non résolus, si tu préfères. Tous les conflits. Les mystères. Cette partie de toi-même, profondément enfoui, que tu trouves non seulement déplaisante, mais détestable.
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Holly a lu récemment une histoire de crime d'honneur dans laquelle une vieille femme avait tenu les jambes de sa belle-fille pour que son fils, qui s'estimait outragé, puisse la décapiter.
Rien de tel qu'un meurtre en famille pour ressouder les liens.
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Avec le balai, elle pousse l’assiette vers la cage. Le liquide rouge tangue. Et, comme elle l’a déjà fait, Ellen Craslow bloque le passe-plat avec son pied.
« Je vous le répète : je suis végane. Vous n’écoutez pas, on dirait. »
Em est prise de l’envie de la frapper avec le manche du balai, mais elle se retient. Et pas seulement parce que la fille risque de s’en saisir. Elle ne doit laisser transparaître aucune émotion. Comme Castro et Dressler, cette fille est un animal en cage. Du bétail. Frapper du bétail, c’est puéril. Se mettre en colère contre du bétail, c’est puéril. Un animal, ça se dresse.
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" Les dons sont des objets fragiles. Ne les confiez jamais à des personnes qui risquent de les briser. "
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- "La plupart des enquêtes sont fragiles, comme des œufs. Pourquoi ? Parce que la plupart des criminels sont des abrutis. Dès qu'il est question de commettre un sale coup, même les gens intelligents deviennent idiots. Sinon, ils ne commettraient pas ce sale coup, pour commencer. Par conséquent, tu dois traiter une enquête comme un œuf. Si tu brises la coquille, tu le bats avec une fourchette, tu le verses dans un poêle avec un peu de beurre, et tu te fais une bonne petite omelette."
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Vidéo de Stephen King
« Holly » de Stephen King, traduit par Jean Esch, lu par Colette Sodoyez l Livre audio
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