AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9780785197867
136 pages
MARVEL - US (13/09/2016)
3/5   1 notes
Résumé :
The Webbed Wonder and the Merc with a Mouth are teaming up for their first series EVER! It's action, adventure and just a smattering of (b)romance in this episodic epic featuring the WORLD'S GREATEST SUPER HERO and the star of the WORLD'S GREATEST COMICS MAGAZINE. Talk about a REAL dynamic duo!
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Spider-Man/Deadpool, tome 1 : Isn't it BromanticVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une nouvelle série débutée en 2016. Il comprend les épisodes 1 à 5 et 8, écrits par Joe Kelly, dessinés par Ed McGuinness, encrés par Mark Morales (avec l'aide de Livesay pour l'épisode 8) et mis en couleurs par Jason Keith. Il ne comprend pas les épisodes 6 et 7 parce qu'ils ont été réalisés par d'autres créateurs, pour donner le temps à Ed McGuinness de dessiner l'épisode 8. Cette série fait suite à des épisodes également réalisés par Kelly & McGuinness pour la série initiale Deadpool (voir Deadpool Classic 2 et suivants), et aux premiers team-up entre ces 2 héros regroupés dans Don't call it a team-up.

La situation n'est pas terrible pour Spider-Man et Deadpool : ils sont accolés face-à-face l'un à l'autre, entortillés dans un cordage, pendus la tête en bas. Ils se trouvent dans la dimension de Dormammu qui est en train de leur exposer son plan, pendant qu'une armée de Mindless Ones s'affairent en dessous d'eux. Tout a commencé dans l'enceinte d'une station d'épuration alors que Spider-Man se battait contre Hyrdo-Man (Morris Bench). Deadpool est venu y mettre son grain de sel, et tout a dégénéré, jusqu'à cette improbable situation qui occasionne un frottement de leur région pelvienne, l'une contre l'autre (c'est Deadpool qui le fait remarquer).

Comme constaté dans Deadpool: World's greatest, l'assassin à la grande gueule est devenu un superhéros bon teint. Il souhaite devenir l'ami de Spider-Man pour apprendre à être plus héroïque et plus altruiste. Mais, dans le même temps, il a découvert que Peter Parker se livrait à des expériences de génétique sur des cobayes humains. Il a donc accepté un contrat pour assassiner Parker. Cette situation schizophrénique (pour le lecteur, parce que Deadpool n'a pas connaissance de l'identité secrète de Spider-Man) débouche sur des aventures improbables et irresponsables, impliquant Mysterio (Quentin Beck), l'équipe de Deadpool mercenaires, un striptease en dansant pour Deadpool et Spider-Man, la mort de Spider-Man, Anna Maria Marconi, et même Miles Morales parce qu'il restait encore un peu de place.

Le lecteur n'a pas beaucoup de doute quant au placement de ce produit : il s'agit d'une suite d'aventures baignant dans l'humour, pour profiter d'un concours de réparties entre Spider-Man et Deadpool. le véritable intérêt réside donc dans l'interaction entre les 2 personnages. La scène d'introduction donne le ton : alors qu'ils sont ligotés l'un contre l'autre, Deadpool craint que les frottements involontaires ne l'amènent à dégainer son katana tout contre les oeufs d'araignée de Spider-Man. le ton est donc à la gaudriole, ou en tout cas aux sous-entendus grivois. Cette dimension des dialogues est présente du début à la fin du récit. Ce type de blague reste à un niveau adolescent, sur la base de la provocation, de braver le tabou qui veut qu'on ne parle pas de ces choses en société. Ces remarques ne relèvent pas de l'homophobie, puisqu'il s'agit juste pour Deadpool de prendre son hétérosexualité comme un état normal (au moins pour lui). Par contre, cela reste à un niveau en dessous de la ceinture et gratuit.

Joe Kelly ne limite pas à ce type de blague. En scénariste professionnel, il en intègre de nombreuses tout au long des épisodes. Cela va d'un moment comique inattendu : Deadpool sortant des cerveaux des pochettes de sa ceinture, le corps liquide d'Hydro-Man empuanti par les effluents des égouts, Eleanor (la fille de Deadpool) jouant avec une figurine de Wolverine (version Laura Kinney), ou encore Deadpool portant tout un attirail satanique dont une ceinture de chasteté avec un cadenas énorme… jusqu'à un épisode entier bâti comme une comédie. Ainsi l'épisode 4 est consacré à une soirée galante organisée par Deadpool. Il fournit un dispositif holographique qui permet à Spider-Man d'avoir une apparence extérieure de civil, et ils retrouvent à l'intérieur du bar Jenny (une cousine de Shiklah) à qui Deadpool demande d'être gentille avec son copain. Au bout de quelques pages, le lecteur découvre que Deadpool a donné rendez-vous à Thor (version déesse, voir Thor Vol. 1: The Goddess of Thunder) pour que les 2 couples passent ainsi la soirée ensemble. Évidemment, ces 2 dames ont leur propre vision de la chose, pas forcément à l'avantage des 2 hommes.

Le lecteur apprécie que Joe Kelly n'hésite pas à aller jusqu'au bout de ses idées, en termes de loufoquerie, et même jusqu'à l'absurde. Il sourit franchement quand Deadpool et Spider-Man se retrouvent à exécuter un striptease en dansant, jusqu'à se retrouver en caleçon. Dans ces moments, il tire pleinement partie de la licence qu'autorise un personnage comme Deadpool. L'humour n'est pas la seule composante du récit. le scénariste effectue également un travail très professionnel sur le plan de l'univers partagé Marvel. Il a suivi les apports de Gerry Duggan au personnage de Deadpool. le lecteur retrouve donc sa nouvelle situation de superhéros reconnu comme tel par la communauté des autres superhéros (même s'il n'est pas accepté par tous), sa femme Shiklah, sa fille Eleanor, les mercenaires engagés par Deadpool (Slapstick, Foolkiller, Solo, Stingray, Terror, Massacre). La continuité de Spider-Man n'est pas en reste (mais moins développée quand même) avec Anna Maria Marconi, l'évocation rapide de Gwen Stacy, et bien sûr Parker Industries.

Bonne surprise : le scénariste ne se contente pas d'aligner les scènes humoristiques les unes après les autres, avec des morceaux de continuité entre. Il a également conçu une intrigue qui repose donc sur l'étrange nouveau statut de Deadpool dans cette phase de l'univers partagé Marvel en 2016. Wade Wilson veut vraiment gagner l'amitié de Spider-Man pour devenir meilleur. L'intrigue relative aux crimes supposés de Peter Parker mène quelque part et la mort de Peter Parker est utilisée avec inventivité. le lecteur se laisse prendre au jeu de découvrir l'intrigue, même s'il sent que Joe Kelly en rajoute un peu trop dans les appâts. Par exemple, on se demande encore la valeur ajoutée de l'apparition de Miles Morales le temps d'un demi-épisode. Il fait même l'effort d'introduire un nouveau criminel qui n'a pas le goût de réchauffé quant à ses manigances, un peu plus quant à son apparence qui évoque celle du Fantôme de l'Opéra

Ed McGuinness réalise des dessins de type descriptif, avec une forme d'exagération propre au superhéros, un petit goût pour comique visuel, et une propension à donner un air très rempli à ses cases et à ses pages. le lecteur retrouve donc les musculatures propres aux superhéros, avec un Spider-Man déjà bien musclé, et un Deadpool avec une musculature plus volumineuse (ce n'est quand même pas Hulk). Il maîtrise ses références visuelles pour tous les autres personnages, en cohérence avec leur apparence dans les autres séries de l'univers partagé Marvel du moment. le lecteur de la série Deadpool reconnaît donc du premier coup d'oeil les 6 mercenaires. Conformément aux conventions graphiques des séries de superhéros, Thor dispose d'un tour de poitrine conséquent, Shiklah également. Heureusement Anna Maria Marconi échappe à ces exagérations. Comme il est de coutume, tous les personnages présentent un visage jeune, d'adolescent, ou de jeune adulte pour les plus vieux.

Ed McGuinness se retrouve dans une situation délicate, où il doit intégrer de l'humour visuel, dans un genre où les exagérations sont déjà la norme (en particulier dans la manière de dessiner les personnages). Il est donc assez difficile de réussir des gags visuels, car ils doivent être assez exagérés pour l'être plus que le reste de la narration visuelle et être identifiés comme des gags, sans pour autant ridiculiser l'ensemble des dessins. L'artiste s'en sort avec habileté. le premier épisode s'ouvre avec un dessin pleine page, suivi d'un dessin en double page. le deuxième montre donc Deadpool et Spider-Man enlacés contre leur gré, suspendus la tête en bas, avec des Mindless Ones en dessous, et la silhouette de Dormammu dominant en arrière-plan. le lecteur peut apprécier la composition pour ce qu'elle a d'impressionnant, et y voir un second degré parodique qui n'est pas en conflit avec le premier degré. Il en va de même pour cette version d'Hydro-Man pollué par des eaux usées.

Ed McGuinness intègre également des gags visuels le temps d'une case. le lecteur découvre avec amusement les icones pour les applis sur le téléphone de Deadpool. Il sourit en voyant Deadpool terminer une chute de grande hauteur, empalé sur la statue de la piazza du Rockfeller Center. Il est tout aussi à l'aise pour transformer des éléments horrifiques en humour noir, tel Deadpool dont le corps a été désintégré en dessous de la ceinture, qui se retrouve avec des pieds (ils ont déjà repoussé), juste en dessous du tronc. Il se dégage des pages de McGuinness une impression un peu surchargée, le dessinateur représentant des petits éléments pour remplir ses cases (par exemple des éclats de verre) mais dessinés de manière générique, c'est-à-dire finalement à faible teneur en information visuelle.

Ce premier tome tient ses promesses d'une histoire complète, racontée par Joe Kelly & Ed McGuinness (= il n'y a pas d'épisode bouche-trou), basée sur l'interaction entre Deadpool et Spider-Man. le scénariste livre un travail de professionnel consciencieux, avec des gags très réguliers, une vraie histoire (et pas un prétexte à vannes), et un enjeu moral entre Spider-Man et Deadpool, dans une bonne cohérence avec l'état contemporain de l'univers partagé Marvel. Il favorise le personnage de Deadpool, avec lequel il semble avoir plus d'affinité, ou pour lequel il trouve plus de liberté. Ed McGuinness réalise des dessins empreints des codes de superhéros, plein d'entrain, avec des gags visuels qui font mouche. En fonction de son attente, le lecteur peut apprécier une narration en tout point conforme au produit annoncé (5 étoiles), ou une narration trop potache à laquelle il manque soit un grain de folie, soit une étincelle de chaleur humaine (3 étoiles).
Commenter  J’apprécie          40


Videos de Joe Kelly (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joe Kelly
Les 5 recommandations SFFF de Déborah :
0:36 Blackwing, tome 1 d'Ed McDonald https://www.babelio.com/livres/McDonald-Blackwing-tome-1--La-marque-du-corbeau/1022303
1:28:30 I Kill Giants, de Joe Kelly & Ken Niimura https://www.babelio.com/livres/Kelly-I-kill-Giants/269946
2:16:00 Ça, de Stephen King https://www.babelio.com/livres/King-a-tome-1/696921
3:09:17 Locke & Key, de Joe Hill et Gabriel Rodriguez https://www.babelio.com/livres/Hill-Locke-Key-tome-1--Bienvenue-a-Lovecraft/402988
3:46:00 Rouille, de Floriane Soulas https://www.babelio.com/livres/Soulas-Rouille/1027404
Abonnez-vous à la chaîne Babelio : http://bit.ly/2S2aZcm Toutes les vidéos sur http://bit.ly/2CVP0zs Suivez-nous pour trouver les meilleurs livres à lire : Babelio, le site : https://www.babelio.com/ Babelio sur Twitter : https://twitter.com/babelio Babelio sur Facebook : https://www.facebook.com/babelio/ Babelio sur Instagram : https://www.instagram.com/babelio_/
+ Lire la suite
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (4) Voir plus



Quiz Voir plus

Les super-héros et super-héroïnes de comics

Eternel amoureux de Loïs Lane, il vient de Krypton :

Batman
Superman
Spiderman

15 questions
610 lecteurs ont répondu
Thèmes : bande dessinée , super-héros , comicsCréer un quiz sur ce livre

{* *}