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4,18

sur 466 notes
Ce roman a l'immense mérite de parler de dépression et de tendances suicidaires au grand public, et notamment aux jeunes adultes. En effet, il raconte les derniers mois d'une jeune femme malheureuse, dépressive, angoissée et anorexique chronique, qui a demandé, et obtenu, le droit d'être euthanasiée.

Le sujet me paraissait donc prometteur, et je m'attendais à une lecture difficile mais poignante. Ben non... peut-être parce que je suis trop vieille ou plus assez naïve ? ou alors simplement parce que l'auteure a voulu donner de l'espoir à ses lecteurs atteints du même mal que son héroïne?

En tout cas, je n'ai pas vraiment cru à cette histoire qui relève plus à mes yeux de la romance que du roman psychologique. Elle n'était pas désagréable à lire, loin de là, mais ce n'est pas ce que j'attendais.

J'en reviens donc à ma première phrase : ce livre a l'immense mérite de parler de dépression et de tendances suicidaires au grand public, notamment aux jeunes adultes.
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Un livre sublime et d'une sensibilité remarquable : touché (mon coeur), coulées (mes larmes)...

Dans ce nouveau roman de la talentueuse Sophie Jomain, on suit Camille, une jeune-femme de vingt-neuf ans qui se bat contre une mélancolie et un dégoût extrêmes d'elle-même qui l'ont conduite à tomber dans l'anorexie et la boulimie, et à se mutiler en prime. Ne pouvant plus supporter cette souffrance insoutenable, et comme sa nationalité lui permet de faire sa demande en Belgique, où l'acte est autorisé, elle se voit accorder l'autorisation de mourir par euthanasie assistée... Il lui reste alors trois mois, accompagnée par une équipe spécialisée en psychiatrie, pour faire ce chemin qui va la mener jusqu'à la mort... mais également à sa délivrance...

Comme vous le voyez, le thème est plus que sensible. le début énonce en quelques pages la jeunesse et l'évolution de la maladie de la jeune femme, ses souffrances, ses relations avec sa famille et sa vie en communauté. Mais en fait, toute l'histoire commence le jour où elle entre dans cette institution spécialisée qui va l'accompagner jusqu'au dénouement final...

Je suis fan de cette auteure depuis sa saga fantastique "Les étoiles de Noss Head", et même si ce roman est d'un tout autre genre, il rejoint directement mes coups de foudre littéraires.
C'est écrit admirablement, rien à redire à ce sujet, et je vous conseille de garder des mouchoirs à proximité pour pouvoir finir votre lecture. Je l'ai dévoré d'une traite et j'avoue qu'il m'a touchée personnellement. Ou bien l'auteure a vécu une partie de ces drames, ou elle a eu le don de cibler à merveille les pensées et le conflit intérieur qu'une longue souffrance physique et morale peuvent créer et qui mène a une décision aussi radicale et en apparence si égoïste...
La fin est époustouflante, on ne sait pas si elle annonce une suite ou si elle est volontairement ouverte.

Quoi qu'il en soit, ce roman ne pourra laisser personne de marbre, je vous l'assure, et je mets au défi quiconque de dire le contraire. C'est encore une oeuvre de haut vol que je vous invite à découvrir le plus vite possible, sous peine de louper une petite merveille...


Lien : http://cocomilady2.revolublo..
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Voilà un livre que j'ai acheté emportée par l'engouement des copines blogueuses et par les émotions déclenchées chez elles. N'ayant encore jamais croisé la plume de l'auteur et comme j'en entendais parler depuis un bon moment, j'ai décidé qu'il était temps de me lancer, surtout que le thème de ce roman me tient particulièrement à coeur. du coup, je suis un peu triste de vous dire que je ressors mitigée de cette lecture. Je ne pense pas que j'en attendais trop, car je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, mais ce qui est sûr c'est que je n'ai pas été retournée comme la plupart des autres lecteurs.

L'un des points qui a fait peut-être que je suis restée un peu plus en retrait que les autres, c'est que l'euthanasie volontaire assistée est un droit que je défends et que je souhaiterais voir légalisé de part le monde. Il est des souffrances et des maux qu'on ne peut soigner et je considère que chacun devrait avoir le droit de décider de ce qu'il veut faire de sa vie et de comment il souhaite la quitter si cela se trouve être la seule solution. Pour avoir vu des personnes de mon entourage attendre la mort et souffrir, alors qu'une délivrance aurait été possible, m'a ouvert les yeux et a fait que je ne supporte plus de voir cela.

Certains diront que les personnes dépressives ou borderlines ne sont pas des malades incurables au même titre que d'autres ou qu'ils ne sont pas vraiment « malades », cela me met tout bonnement hors de moi. Ce mal reste très souvent caché aux yeux des gens, il est insidieux et difficile à combattre, et il ne faut surtout pas en minimiser l'impact sur la vie des personnes touchées ni leurs souffrances. C'est ce que j'ai aimé dans ce livre : l'auteur en parle sans tabou et ose montrer comme ce mal peut être dévastateur.

Malheureusement pour moi, je trouve que nous sommes restés trop en surface par rapport au thème tellement fort qui nous est proposé et c'est ce qui m'a laissée sur ma fin. le roman se dégage finalement petit à petit de ces réflexions pour nous amener vers une partie plus romancée qui m'a moins attirée et à laquelle j'ai moins adhéré. Cela n'enlève en rien la force de la fin que j'ai trouvée excellente et digne du début du roman, d'autant plus que j'ai adoré le changement de narrateur pour un chapitre (dommage d'ailleurs de ne pas l'avoir fait plusieurs fois durant l'histoire, cela aura vraiment été un plus).

En bref, j'ai apprécié ce livre et je le conseille vraiment, mais je m'attendais à quelque chose d'encore plus développé et nous plongeant davantage dans les méandres de cette maladie, tout en approfondissant plus l'impact de la décision prise par notre héroïne.
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L'euthanasie. Sujet difficile qui demeure tabou dans notre société.

Je ne savais pas trop ce qui m'attendais avec cette histoire à part le fait que le personnage principal, Camille, voulait se donner la mort.
Assez délicat de se lancer là dedans et pourtant, j'ai voulu faire confiance à Sophie Jomain car je connaissais déjà sa plume.

L'histoire est racontée comme un témoignage et pourtant c'est une histoire fictive avec un sens bien réel qui prend aux triples, qui fait mal tout en donnant le sourire.
Nous sommes à vrai dire, spectateurs du mal-être de cette fille. On a envie de la câliner, de la secouer tout en lui disant, ça va aller mais bats-toi, quand-même. Sauf qu'elle ne veut plus se battre. Elle vit dans un corps qui lui renvoie une mauvaise image d'elle, avec les conséquences de ses actes, de ses blessures, de ses mutilations d'une toute une vie que Camille veut absolument effacer.

Elle vient pourtant d'une famille aimante, cultivée et soudée. Son père est proviseur dans un lycée et sa mère est professeur. Camille a fait de longues études puis, elle s'est perdue... parfois. Alors on se demande d'où lui vient ce mal qui la ronge, qui l'empêche d'être heureuse comme une fille de son âge. On replonge donc en enfance, quand sa poitrine ne pousse pas...La méchanceté des gosses à cette période n'est pas facile et laisse souvent des séquelles indélébiles. Puis ensuite, vient les rencontres avec les garçons, la passion, l'amour etc...jusqu'aux ruptures. C'est toute une accumulation qui la pousse au fil des années à soit trop manger ou pas assez. A vouloir perdre du poids ou à vouloir maigrir. Son cerveau finalement détraque car il ne peut plus suivre, elle n'est tout simplement plus à l'aise avec ce qu'elle représente. C'est déjà, le point déclencheur.
On sent quand même, cette volonté de s'en sortir, puisque d'ailleurs, elle se fait suivre par plusieurs psychologues, plus par la force des choses que par elle-même, mais en vain
Camille passe par toutes les étapes de cette maladie : dépressions, mutilations, tentatives de suicide, anorexie, sans oublier la foule qu'elle ne supporte pas etc... C'est vraiment éprouvant pour le lecteur mais bien plus pour elle. Alors, Camille, décide de programmer sa mort.
Mais quand je découvre la date prévue dans le livre, c'est comme un choc pour moi. Je suis née le 5 avril et Camille, programme son décès le 6 avril 2016. En clair, le lendemain de mon anniversaire. Vous comprenez ?!

L'auteure, Sophie Jomain nous donne un aperçu de cette maladie et aussi de ce processus mis en place soit l'euthanasie. le droit de mourir par acte médical.
Ce qui est surtout fort et incroyablement bien fait dans cette histoire, c'est d'éprouver de la tristesse pour cette fille tout en ayant le sourire au fil des pages. Pourquoi ??!
Tout simplement parce que l'auteure romance l'histoire, du coup, on espère énormément pour elle et ce jusqu'à la dernière seconde. le compte à rebours est lancé et on veut juste une chose, c'est de la voir changer d'avis. Parce que finalement on s'attache à cette fille.

Alors, ensuite, vient le côté parents. Moi, je suis maman et j'ai une fille. Je me suis mise à la place de ses parents totalement impuissants face à la détermination de leur fille à vouloir mourir. En tant que maman, c'est dur. Donner la vie à son enfant, l'aimer, l'accompagner dans sa vie, puis le voir se détruire pour vouloir mourir, ça fait vraiment mal. On se remet vite en question.
Quoi qu'il en soit, je ressors de cette histoire complètement émue mais avec le sourire, car le doute s'est installé pour la fin. Chapeau l'auteure !
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Camille Duclercq, une jeune femme, est dépressive depuis de nombreuses années. Alternant phases d'anorexie et de boulimie, Camille a beaucoup de mal à accepter son corps et souffre de douleurs somatiques lancinantes et répétitives. A tel point qu'elle a fait une demande d'euthanasie médicale en Belgique. Pour ses parents, cette idée est inacceptable et ils culpabilisent beaucoup. Leur dernier espoir : que le séjour en clinique puisse faire changer d'avis Camille. Sur place, la jeune femme va rencontrer de professionnels pleins d'empathie qui vont lui rendre ses derniers jours plus doux et lui faire ressentir des émotions qu'elle n'avait pas éprouvées depuis longtemps. Mais est-ce que cela sera suffisant pour renoncer à sa décision ?
J'avais un peu d'appréhension pour lire ce roman en ce moment car la quatrième de couverture me paraissait d'une grande tristesse et je craignais que ce livre ne soit trop dramatique. Il est vrai que l'idée de départ n'est pas très réjouissante, néanmoins Sophie Jomain parvient à ne pas tomber dans un pathos dont on ne pourrait plus sortir. Une fois commencé, j'ai eu du mal à reposer ce livre car j'avais vraiment hâte de savoir comment il allait finir. Il m'a fait penser d'ailleurs à Avant toi de Jojo Moyes par son thème. Ce roman m'a émue, je ne suis pas restée insensible même si son thème, l'euthanasie, n'est pas dans mes préoccupations habituelles. Je me suis posée des questions sur la décision du personnage principal et ses raisons profondes, c'est vrai que j'ai eu un peu de mal à comprendre ce choix qui peut paraître radical. Mais notre opinion est sans doute conditionnée par le fait qu'en France, contrairement à d'autres pays, l'euthanasie soit interdite et condamnée (comme en témoignent des procès récents) et qu'on ne prenne pas en compte les maladies incurables pour valider une euthanasie médicale, du coup ôter la vie à une personne paraît très discutable. Pour finir, j'ai apprécié les valeurs humanistes et épicuriennes contenues dans ce livre qui nous incite à savourer les bons moments de l'existence, à prendre soin de nous et de ceux que nous aimons, à goûter chaque instant de plaisir. C'est un joli message finalement.
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Ce livre est une immense déception.
Le thème avait tout pour me plaire et m'émouvoir car la dépression est un sujet que je connais très bien.
J'ai voulu m'attacher à l'héroïne Camille mais je n'ai pas pu, je l'ai trouvée très froide et ne me suis que très peu retrouvée dans ses propos.
Les émotions sont décrites froidement et ce texte ne fut pour moi qu'une succession d'événements sans grand intérêt.
J'ai également trouvé peu pertinent et très simpliste de faire croire qu'une histoire d'amour suffit à redonner goût à la vie, les choses sont bien souvent beaucoup plus complexes.
J'ajoute que bien que la lecture fut aisée elle a été gâchée par un certain nombre de fautes d'orthographe ce qui est inadmissible pour une maison d'édition si renommée que Flammarion.
Seul le titre du livre est une réussite...
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COUP DE COeUR. J'ai encore les larmes aux yeux en écrivant cette critique. Ce livre est juste magnifique. L'auteure a su trouver les mots et la manière pour parler d'un sujet très dur, et encore tabou en France, sans tomber dans le larmoiement ou l'excès. C'est écrit avec justesse et pour ma part, j'ai compris et compati au choix de Camille. Dans une sorte d'introduction, Camille nous résume sa vie et le pourquoi de son choix. le reste est le compte à rebours entre le moment où la date de sa mort lui est donnée et sa mort : la gestion de son choix, la déclaration à ses parents et leurs réactions, son accompagnement avec l'équipe médicale… C'est un livre qui ne peut, à mon sens, pas laisser insensible.
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Il est très difficile de critiquer ce livre tant le sujet abordé est perturbant et tabou. Je crois que c'est le premier roman que je lis qui traite de l'euthanasie assistée.
Camille est jeune femme de 29 ans qui connaît une profonde dépression depuis très longtemps. Elle se sent mal dans sa peau, n'aime pas son corps et traverse des phases d'anorexie, puis de boulimie, elle s'auto-mutile, connaît de graves insomnies et crises d'angoisse. Il n'y a jamais de répit dans son calvaire. Elle tente de s'en sortir en prenant des médicaments, elle est suivie par différents psychanalystes ; rien n'y fait, elle souffre toujours autant et ne voit pas d'issue à son état. On essaie avec elle de comprendre l'origine de son malaise mais on n'a pas toutes les clés. Pourtant extérieurement, tout partait bien dans sa vie avec une enfance heureuse dans une famille aisée, des parents cultivés, attentifs et aimants qui lui donnent confiance en elle et de l'assurance...
A bout de force, elle finit par prendre une décision très radicale. Etant franco-belge, elle se renseigne sur les procédures d'euthanasie assistée en Belgique, elle fait un dossier qui sera accepté et sa mort sera programmée quelques mois plus tard.
Il lui faut l'annoncer à ses parents qui ne comprennent pas, culpabilisent et lui en veulent.
Elle va alors dans une clinique où elle va faire de belles rencontres et connaître quelques moments de petits bonheurs.
J'avoue n'avoir pas aimé la relation sentimentale qui se noue avec ... son psychiatre qui, bien entendu, est jeune, beau et tellement humain et parfait ! On bascule dans la plus pure romance et on n'y croit pas une minute. Ce ne sont alors que succession de clichés, on se croirait dans un roman Harlequin, aucune finesse !
C'est cette histoire qui clôt hélas le roman et qui fait que je n'ai au final pas apprécié le roman autant que j'aurais dû.
C'est donc un sentiment plutôt mitigé : intérêt pour le sujet, j'ai trouvé l'auteur courageuse d'aborder ce thème mais ça ne fonctionne que dans la première partie du roman. La fin selon moi est "mièvre", enfin, c'est juste mon avis, c'est à dire pas grand chose !
A vous de voir !
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Je me suis laissée embarquer, portée par Camille et sa souffrance. Elle nous livre son envie de connaitre la vraie libération et enfin arrêter cette vie de mal-être. C'est difficile de ne pas succomber à la douleur, tellement c'est criant de sincérité, sans jamais tomber dans l'excès. Difficile de l'accompagner dans cette quête, cette attente de la Fin. Au fil des pages, on découvre la complexité de cette maladie et j'aurais aimé aider Camille et lui dire qu'elle n'est pas seule.
Une lecture éprouvante, mais tellement belle à la fois... Merci Sophie Jomain, c'est un coup de coeur.
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Oh la vache ! me suis-je exclamé à la lecture de la dernière ligne. À partir de là, je suis demandé comment j'allais exprimer mon ressenti sur ce roman.
Tout d'abord, je dois dire que je me suis lancée en aveugle dans sa lecture. Ça m'arrive souvent pour les livres qui sont dans ma PAL, quand on me les a donné, ou quand ma binôme m'embarque dans une LC.
C'est une immersion totale et une découverte formidable tant l'on n'est pas parasitée par la 4e de couverture, bien souvent trop spoliante tout comme certaines chroniques qui en disent plus qu'il n'en faut, et au terme desquelles, il n'est plus utile de lire le bouquin vu que tu sais tout de l'intrigue.
Mais ici, Sophie Jomain ne gâche rien dans son résumé. Hormis le fait que le thème nous y révélé, les surprises sont au rendez-vous. Un roman détonnant que nous offre l'auteure, si différent des ces romances drôles et pétillantes comme Cherche jeune femme avisée. Celui-ci est particulièrement sombre tant le désespoir, la souffrance de Camille vous frappe de plein fouet.
L'auteur explore avec justesse, finesse et sensibilité la dépression, les troubles compulsifs : alimentaires et mutilations, mal être permanent, et cette envie de mourir pour que la douleur disparaisse. C'est le quotidien de Camille qui malgré tous les efforts de ses parents aimants, passe de la boulimie à l'anorexie, puis aux mutilations, aux tendances autro-destructrices, aux TS pour en arriver à l'euthanasie.
Dans le premier tiers du récit nous suivons la descente aux enfers de notre héroïne. Sophie Jomain y maîtrise son sujet. Pas à pas elle pousse le lecteur à s'interroger, l' incite à compatir, à prendre tantôt la place de Camille, tantôt celle des parents. Comment et pourquoi une jeune fille qui a baigné dans une enfance heureuse, est entourée d'une famille aimante et investie, peut-elle souhaiter mettre un terme à sa vie ? Suffit-il de le vouloir pour sortir la tête de l'eau ?
Sophie Jomain nous touche en plein coeur, suscite une avalanche d'émotions. Les passages qui mettent face à face Camille et ses parents sont violents et douloureux. On souffre pour elle et eux.
Dans une deuxième partie, bien qu'elle ne soit pas spécifiquement définie, nous partageons le quotidien de notre héroïne dans ce compte à rebours qui va la mener à la délivrance finale. Là encore Sophie Jomain explore avec talent tous les sentiments éprouvés par Camille, qui sur ce chemin vers le jour J va croiser la route de Marc Peeters, son accompagnateur et psychiatre.
L'auteure aborde une thématique sujette à débat : le droit de mourir. Sujet particulièrement tabou, d'autant que non content de diviser les penseurs, ici le schisme entre les pour et les contres ne peut que s'accentuer tant la question autour de : La dépression est-elle un mal incurable ? ne peut que perturber le débat.
Au fil des chapitres, l'auteure nous laisse entrevoir une leur d'espoir, et je n'ai pu que penser à Pas sans toi de Jojo Moyes. C'est pourquoi jusqu'à la fin, je n'ai su que penser. Sophie Jomain nous offrirait-elle un happy-end ? D'ailleurs celui-ci était-il vraiment possible ? Camille allait-elle être capable de faire marche arrière ? Marc parviendrait-il à mener sa mission à terme ?
Car un médecin est là pour guérir ses patients et là encore l'auteur a bien retranscrit les émotions de l'équipe médicale qui entoure Camille. J'ai donc adoré le personnage de Marc et cette intrusion romanesque, sans qu'elle ne soit trop puissante, dans le roman. Sophie Jomain brosse très finement le portrait psychologique de nos personnages. Ils nous émeuvent, nous font rire parfois. Il nous font espérer.
L'auteure laisse entrevoir un bout du tunnel pour ceux qui ne croient plus, au bout duquel quelqu'un peut être là pour tout changer. Encore faut-il que ce ne soit pas trop tard. La question de le vouloir reste en suspens, et encore une fois, se justifie-t-elle ?
Que dire du dénouement, à part " oh la vache !" de mon introduction ? Tout simplement que je ne peux en dire rien de plus, tant il serait dommage que le lecteur potentiel le devine, ce qui gâcherait le plaisir de la lecture.
Énorme coup de coeur pour un roman qui sort du registre habituel de Sophie Jomain plutôt du genre à écrire des romances rafraîchissantes ou romans fantastiques ( Les étoiles de Noss Head sont dans ma PAL, il serait peut-être temps que je les sortent). Âmes sensibles sortez vos mouchoirs avant de lire ce roman poignant et bouleversant qui traite d'une très grave pathologie qui ne se voit pas mais aux dégâts dévastateurs parfois irréversibles

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