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EAN : 9782368528778
320 pages
Kurokawa (09/01/2020)
3.7/5   28 notes
Résumé :
Une fabuleuse adaptation manga du grand classique Les Frères Karamazov de Fiodor Dostoïevski !

Fiodor Karamazov, homme aussi exubérant que cupide, est assassiné. Se retrouvant brusquement sans son chef, la famille devient un véritable nid de vipères. Parmi ses membres restants, qui est le coupable ?
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Faire découvrir Les frères Karamazov aux plus jeunes par le biais d'un manga, c'est ouvrir une porte sur la littérature classique qui souvent effraie.

Ce manga ne manque pas d'action, le dessin est fin, précis, puissant. La narration reprend l'essentiel du roman sans s'encombrer de longs discours. L'intrigue policière happe le lecteur.
Que faut-il de plus pour faire connaissance en douceur avec Dostoïevski, et peut-être bien élargir l'aventure vers la version classique pour mieux encore s'imprégner de la plume de l'auteur, de sa richesse.

La collection Kurosavoir détone des mangas habituellement feuilletés. Et pour moi qui ne suis pas très fan de ce type de livres, dans ce genre-là j'ai apprécié. J'ai pris plaisir à revisiter ce drame spirituel et familial à travers les dessins et les dialogues.

Je remercie Babelio et les Éditions Kurokawa pour ce manga qui rend curieux et un peu plus savant sans en avoir l'air.

À découvrir !
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Bien que passionné de culture et de littérature japonaise, j'étais encore très récemment récalcitrant au manga. Et puis il y a quelques mois, j'ai commencé timidement à en lire quelques-uns, car finalement, comment prétendre adorer la culture japonaise sans avoir un peu goûté à ce qui en est partie intégrante et qui a infusé toute la société, ainsi d'ailleurs que la jeunesse française (la France, 2ème marché du manga !). Dès lors, quoi de plus pertinent que d'allier culture littéraire européenne et manga ? La collection Kuro savoir de Kurokawa, qui se veut pédagogique, est à ce titre très intéressante.

Parmi elle, une adaptation du pavé de Dostoïevski, Les Frères Karamazov. Comme il m'avait toujours impressionné, et avouons-le, découragé…je ne l'avais jamais lu. Autant dire que j'étais intrigué et même pressé d'avaler ce manga. Au terme de ma lecture, mon avis est assez mitigé.

Au positif, la présentation succincte mais clairement posée des personnages dans une double page en préambule à l'histoire. En photos et courte légende, l'intrigue est visualisée : la rivalité pour l'amour d'une femme, entre le père Karamazov et un de ses fils, lequel a deux frères aux caractères bien différenciés, avec en toile de fond une querelle sur la foi religieuse et ses protagonistes, des femmes amoureuses, mais aussi séductrices et manipulatrices, la découverte d'un demi-frère Karamazov qui tue le père. Dans une ambiance intra-familiale lourde et menaçante, l'intrigue se déroule à toute vitesse. L'avantage du format manga (à part les images évidemment !!!) est de concentrer les points clés, retournements de situation, et finalement de parvenir à la fin, quand le roman de plus de 1100 pages vous donne dix fois l'idée de laisser tomber avant terme…Et puis on ajoutera un dessin très fin, des visages expressifs, bref une belle qualité graphique.

Le revers de la médaille, c'est un traitement superficiel de l'histoire. A peine le temps de dire ouf, et les quelques 310 pages sont englouties ! Peut-être devrais-je me familiariser davantage à l'expérience avec ce rythme de lecture du manga, assez déstabilisant pour qui n'y est pas habitué…Mais même s'il y a manifestement des efforts pour donner un peu de relief à la psychologie des personnages, difficile de croire que le roman ne fait pas beaucoup, beaucoup mieux pour captiver son lecteur par la complexité de leur personnalité, de leurs sentiments et de leurs desseins.

En conclusion, une édition utile pour les jeunes, qui leur permettra de cerner grossièrement le sujet du roman, mais qui ne permet pas d'en appréhender toutes les richesses, et encore moins les aspects plus philosophiques autour de la foi ou de la culpabilité par exemple.

Je remercie babelio, et les éditions kurokawa, pour cet envoi dans le cadre d'un masse critique. Ils m'ont permis de découvrir cette collection kuro savoir, qui reste une bonne initiative à mon avis pour promouvoir le manga instructif. Et par la même occasion, d'enrichir mon expérience des manga !
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J'ai été ravie de recevoir ce manga, dans le cadre d'une opération masse critique spéciale, et j'en profite pour remercier Babelio pour ce petit cadeau de Noël.

Je l'ai choisi car j'aime énormément Dostoïevski, et « Les frères Karamazov » est un chef-d'oeuvre, que j'ai décidé de lire en dernier, j'ai encore « les Possédés », « Humiliés et offensés » entre autres, à lire avant.

Ce manga m'a permis de faire la connaissance des trois frères : Aliocha, Yvan et Dimitri, ainsi que de leur père, Fiodor. On retrouve des thèmes chers à l'auteur : la religion, la foi, le doute, la notion de culpabilité, réelle ou présumée, (est-on coupable parce qu'on a commis un meurtre ? ou le simple fait d'y avoir pensé, fait-il de l'individu un coupable ? mais aussi la violence récurrente dans la famille.

Le parricide est bien évoqué, la jalousie, entre le père et le fils amoureux de la même femme également et les personnages secondaires sont relativement bien croqués.

J'ai aimé la manière dont Yvan, l'intellectuel qui « psychote » un peu, est représentée par Hiromi Iwashita. On se fait une idée bien précise également du petit frère Aliocha, le petit ange de la famille, touchant par son empathie, et sa dévotion pour le prêtre du monastère, frère Zosime, un saint homme.

Par contre, j'ai eu du mal avec Dimitri le débauché, ainsi qu'avec le personnage du père. Il est tellement odieux qu'on serait tenté de le trucider.

J'aime les mangas en général, notamment Fuyumi Soryo et sa série « Cesare » sublime, et le côté magique de lire à l'envers… mais, ici, les dessins m'ont à moitié convaincue, les onomatopées en surabondance, ont tendance à gâcher le texte.

L'histoire est survolée, on a à peine le temps de s'installer dans la lecture, que ça se termine. J'ai compris l'intrigue, la motivation de chacun, leur raisonnement mais, ça va trop vite.

Mais, comment résumer un pavé de près de 1500 pages ?

Petite déception, donc, mais le livre a réussi son objectif : il faut que le roman remonte sur le sommet de ma PAL, tant pis si je n'ai pas lu tous les autres livres de l'ami Fiodor (et oui, on est devenus intimes depuis le temps, c'est comme avec Honoré)

Dans cette collection « KURO SAVOIR », on trouve également un autre magnifique roman de Dostoïevski « Crime et châtiment » mais j'ai tellement aimé le livre que j'ai trop peur d'être déçue pour tenter l'expérience…
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Viens petit lecteur dans mon premier manga.
Je te redistribue les swings et les uppercuts.
Chez les Karamazov, ça fait :
PLAAAM
TAAC
AH ! AH !
VAF
PAF PAF
FOUTCH FOUTCH
PLAF
(p. 150-151)

Ou, en version bilingue :

PLAAAM [placage au sol]
TAAC [choc à la tête]
AH ! AH ! [peur & douleur]
VAF [coups]
PAF PAF [re-coups]
FOUTCH FOUTCH [corps assommé traîné au sol]
PLAF [gros coup de pied qui envoie valdinguer deux types quelques marches plus bas]

Vu les bruits, on aurait aussi bien pu imaginer une scène de Q, mais non, c'est juste une petite baston familiale entre hommes qui règlent quelques différends classiques (fric, pouvoir, femmes...).

Voilà, j'ai lu mon deuxième pavé de Dostoïevski, après 'Crime & Châtiment', patiemment découvert (et apprécié) au milieu des 1990's.
Cette version de 'Les Frères Karamazov' n'est pas un pavé puisqu'il s'agit d'une adaptation en manga (collection KuroSavoir).
Trois cents pages de texte illustré au lieu de mille sans dessins, j'y ai gagné en temps et sans doute en clarté, même si j'ai dû m'adapter à la lecture en format manga, et chasser l'impression de regarder les Cités d'Or, tant les visages semblent juvéniles.

Comme dans 'Crime & Châtiment', il est question de conscience, de culpabilité, de pardon, de bien et de mal.
La foi est également amplement questionnée.
J'aurais presque envie de me plonger dans le roman, parce que ces sujets sont passionnants, mais d'après LiliGalipette c'est aussi digeste qu'un « sandwich à la purée », alors... 🤨🤪🤢 😉

Bien pour collégiens & lycéens, je pense.

• Merci à Babelio & à KuroSavoir.
____

* Les premières lignes du billet se réfèrent à un tube de 1967, mais je n'ai pas envie de citer ma source. Cet "artiste" aurait été un sale pédo, lui aussi, et incestueux en prime (informations à prendre au conditionnel, évidemment...).
Allez, pour le plaisir des yeux, la mythique BB avant qu'elle essaye de se mettre à réfléchir :
https://www.youtube.com/watch?v=22Uf4-khGAk
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Pour commencer, je tiens à dire un grand merci à Babelio et aux éditions Kurokawa pour cette Masse Critique qui m'a permis de lire en manga un roman qui me résistait !

On ne peut pas nier que parmi les écrivains classiques, Dostoïevski ne fait pas partie des plus simples, surtout pas dans ses romans les plus connus ! On retrouve bien ici des thèmes métaphysiques et moraux qui hantent beaucoup de ses romans : bien sûr le mysticisme prend une grande place, notamment avec le "match" entre Alexeï, le cadet des Karamazov qui travaille à l'Eglise et Ivan, le fils anarchiste et un brin Romantique qui renie l'existence de Dieu, mais il est aussi question de culpabilité, de faiblesse de l'être humain et de la cruauté dont il fait preuve sans que ni la Justice divine ou humaine ne le condamne. On l'aura compris, la dialectique humain - divin tient une grande place dans cette histoire, mais il faut rajouter des éléments d'histoire sociale avec l'abolition du servage et le sort misérable dans lequel les anciens serfs sont longtemps restés. Et avec ceci, rajoutons le personnage noble et tyrannique qu'est Fiodor Karamazov, le père des fameux frères. Et cet être ignoble, cruel , méprisant mértite-t-il le pardon ? ou mérite-t-il d'être tué ?

A cette question, ni les enseignements divins ni les humains ne semblent apte à répondre !

On reconnait bien les grandes questions de Dostoïevski, la mise en scène est très dynamique et traduit bien tous les aspects qu'on peut trouver dans le roman. Les visages des personnages sont assez peu travaillés à l'inverse des arrières-plans qui reconstituent merveilleusement la Russie du 19ème.

On peut ne pas aimer Dostoïevski et/ou les mangas, mais il est indéniable que le mangaka a fournit un travail colossal et remarquable pour arriver à cet résultat, et que le fait d'adapter ce roman dans toute sa complexité dans un tel support rend accessible une grande oeuvre de la littérature - ce n'est pourtant pas le cas de toutes les adaptations manga qu'on peut trouver !! - et c'est déjà beaucoup !
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
- Quand des êtres essaient de se détruire socialement... il m'arrive de souhaiter que cela arrive.
- Mais toi, tu penses que ce simple fait est déjà péché, c'est cela ?
- Pourtant, bien des hommes ont ce genre de pensées Aliocha... Les pires criminels sont condamnés à mort... Les tyrans reçoivent le châtiment qu'ils méritent... Et les despotes sont assassinés. Personne ne souhaite les tuer de ses propres mains... mais tout le monde souhaite leur mort !
- C'est horrible ! Mais toi, mon frère, dis-moi que tu ne penses pas ce genre de choses !
- Ce n'est pas la question... Et puis n'oublie pas que j'ai protégé notre père au monastère. Ne va pas croire que je sois méchant... Je t'aime, moi aussi.
- D'accord.
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La Russie en 1860...
La Révolution industrielle née dans la lointaine Angleterre a amené le libéralisme dans les pays d'Europe.
Avant d'atteindre la Russie avec des dizaines d'années de retard.
En 1861, les paysans qui n'étaient que des serfs ont obtenu de nouveaux droits suite à l'abolition du servage.
Ceux qui le peuvent rachètent leurs terres au prix fort, les autres payent un loyer.
En réalité, leur vie de misère ne fait que continuer.
Chaque jour, la colère entraîne des meurtres de propriétaires à travers tout le pays.
Cette histoire se déroule dans la Russie ensanglantée de cette époque.
(p. 22-23)
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Le rationalisme a permis le développement de la science et va se répandre dans le monde entier...Faut-il le déplorer ? Aujourd'hui, chacun est isolé et n'aime que lui-même...Dans ce monde matérialiste, les riches se replient sur eux-mêmes de peur de perdre leurs richesses...et les pauvres plongent dans les ténèbres poussés par la jalousie et la haine. Pour finir, ils s'entre-tuent dans un bain de sang...En vérité, cet isolement...n'est rien de plus qu'un "suicide spirituel" !
Aujourd'hui, plus que jamais nous devons vivre parmi le peuple...et prendre ces âmes isolées par la main pour les rassembler. Il faut pardonner aux hommes...et surtout les aimer !
Le christ a dit...En vérité, en vérité je vous le dis...si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul...mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruits. Tu comprends ? Nous devons être le grain de blé de l'humanité...Ainsi, même si notre corps disparaît, nos paroles continuent de vivre...

(NB : il s'agit des dernières paroles du père Zosime mourant)
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- Surtout des femmes ! Elles sont indispensables sur cette terre ! Les laiderons… Les vieilles… Elles ont toutes une valeur inégalée ! Et pour en profiter il faut du talent et de l’argent ! Ivan ! La mère de celui-là était malade des nerfs mais elle me plaisait quand même… Elle m’a même donné bien du plaisir… Qu’est-ce qu’il y a Ivan ? Tu es en colère ?
-La mère de « celui-là » est aussi la mienne ! Tu t’en souviens ?
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- Même si le servage a été aboli, nous restons toujours des serfs. Et les foutus nobles restent des nobles.
(p. 64)
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