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4,17

sur 5673 notes
Le monde selon Garp, c'est un peu comme partager une boîte de chocolats avec Forrest Gump sur un banc ou partir à la pêche au big fish avec Edward Bloom.
Le monde selon Garp est un roman formigarpblement fabuleux, drôle, tragique, angoissant, tendre, violent, déroutant et inoubliable.
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« le Monde Selon Garp » est mon livre préféré, carrément. Et je tremble à l'idée même de vous en parler.

Je suis entré dans cette oeuvre comme en un monde drolatique et loufoque qui n'a, depuis lors, cessé de faire partie du mien.
Je crois avoir souri (quand je ne pleurais pas -de rire-) jusqu'à la fin.

Le titre : « The World According to Garp », est déjà un petit bijou en soi qui, en quelques mots, reflète la dimension existentielle d'une oeuvre qui ne se résume ni ne se raconte.

Qu'est-ce que le Monde, sinon ce que nous en percevons ?
Et qui sommes-NOUS ? Sinon, comme Garp, le fruit unique d'un désir de jouissance et/ou de procréation ?

S.T Garp est un homme qui aurait tout aussi bien pu être une femme (Roberta vous expliquera).
Son nom est la seule chose que son géniteur lui ait légué. Pour tout le reste, il y eut maman : personnage formidable et irremplaçable, comme le serait un amour absolu et éternel, si vous voyez ce que je veux dire…
Fils, père, mari (au foyer), écrivain et (surtout ?) lutteur, Garp se construit une identité hors du commun au fil d'une existence tragicomique, où se mêlent les personnages (et quels personnages !), les lieux, les époques et les styles littéraires.
Écrit en pleine révolution sexuelle, le livre aborde les rapports homme/femme (au sens large du terme :-) et remet en question la toute-puissance masculine si ancrée dans l'Amérique conservatrice.

Le Monde selon Garp est si foisonnant, qu'il appartiendra à chacun d'en percevoir et d'en conserver les pans qui viendront tapisser un petit coin du leur.
La mise en abyme est clairement assumée par Garp/Irving lorsqu'il rédige et place « le Monde selon Bensenhaver » au coeur de son récit. le monde d'un personnage est au coeur du monde de l'auteur dont l'oeuvre, à son tour, viendra prendre place dans celui du lecteur. (Si je ne suis pas clair, imaginez des cercles concentriques).

Pour moi, Garp n'est pas un personnage de roman, c'est un double qui, sans doute parce que je l'ai lu au bon moment, s'est lové dans mon imaginaire et m'a appris à construire le Monde selon moi.

All mine and all yours, Mister Irving.

Toot4ever1
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Lorsque l'on pense à nos lectures anciennes, il y a des livres que l'on a aimé mais dont on ne se souvient pas précisément et d'autres qui nous ont marqué suffisamment profondément pour laisser des souvenirs poignants.
"Le monde selon Garp" de John Irving fait partie de cette dernière catégorie. C'est un livre qui m'a bouleversée lorsque je l'ai lu dans ma jeunesse.
C'est donc une nouvelle lecture, quarante ans après sa parution, et je suis surprise de sa modernité, abordant des sujets brûlants toujours d'actualité.
Ce livre décrit les préoccupations et les angoisses d'un écrivain américain, S.T. Garp, et sa vision du monde. Il faut dire que son parcours n'est pas banal puisqu'il commence par sa conception qui donne le ton. Sa mère, Jenny, est infirmière dans un hôpital militaire et parce qu'elle désire un enfant sans homme saisit l'opportunité de l'érection d'un soldat agonisant pour l'engendrer. D'ailleurs, cela la rend sexuellement suspect mais ce sera aussi l'occasion pour elle de devenir célèbre bien plus tard, quand elle écrira son autobiographie. C'est au cours d'un séjour en Europe, à Vienne, que la mère et le fils vont commencer à écrire mais ce qui va distinguer Garp de sa mère c'est l'imagination puisqu'il écrit des romans.
La particularité du livre est la mise en abyme de certains chapitres écrits par Garp que l'on retrouve sous forme d'histoires intercalées. Mais le roman va bien au-delà de la création littéraire puisqu'il y est question de féminisme, de défense des femmes violées, de la famille, de l'épanouissement par le sport mais aussi d'angoisses (la crainte obsessionnelle de perdre des êtres chers, la paternité).
Il pose de vraie question comme : la concupiscence est-elle un problème d'homme ? Ou montre une amitié sans faille avec une transsexuelle, ce qui était tabou à l'époque.
C'est donc un livre provocateur et même si j'ai trouvé quelques longueurs (c'est un pavé), je confirme que "Le monde selon Garp" de John Irving mérite d'avoir été décrit comme un roman culte d'une génération.


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"Le monde selon Garp " est le premier livre de l'auteur que je lis. Je ne savais pas à quoi m'attendre. Ce fut une véritable révélation.

Il est très difficile de mettre en mots ce que nous ressentons et tout ce qui nous passe par la tête au fil de la lecture. Une envie nous pousse à ne pas nous arrêter et de continuer encore et encore à partager la vie de Garp. C'est un défilé d'une vie d'homme, entière, brute avec ses contradictions et ses vérités. Que de rebondissements.

Et quel concentré d'émotions ! Des rires, des pleurs.

Ce roman est peuplé d'êtres atypiques en marge : Jenny l'indépendante, Roberta le transsexuel attachant, Garp (bien sûr) écrivain et père de famille... et plein d'autres à découvrir.
Ce livre bouleverse par son originalité en mélangeant des situations comique et tragique. C'est une réflexion sur l'Homme, l'écriture, l'amour, l'Amérique

Je le conseille fortement. Nous n'en ressortons pas indifférent voire même inchangé.

Et comme le dit John Irving " Dans le monde de Garp nous sommes tous des incurables"
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Le monde selon Garp de John IRVING
(Points – Ed 1987)

Résumé : Alors qu'en 1943, face à une contraception défaillante, le souci de bien des femmes reste d'avoir un homme sans avoir d'enfant, la préoccupation de l'excentrique Jenny, infirmière dans un hôpital bostonien, est au contraire d'avoir un enfant bien à elle, mais surtout pas de fil à la patte. C'est pourquoi elle jette son dévolu sur le sergent technicien Garp, "opérationnellement" intact en dépit de son cerveau endommagé. de cette éphémère union naîtra S.T. Garp.
Impossible d'emprisonner en quelques phrases ce roman qui ne ressemble à aucun autre - une oeuvre débordante d'humour et d'énergie qui, par ses personnages colorés, exubérants, dingues, son foisonnement de péripéties et d'incidents rocambolesques, nous impose la vision d'un monde grotesque, chaotique, pétri de violence. Une parodie de notre monde où, comme le remarque un personnage, "l'assassinat est un sport amateur de plus en plus répandu" le Monde selon Garp, c'est d'abord le récit des rapports orageux et tendres entre une mère célèbre (devenue féministe malgré elle), et son fils écrivain, tous deux dotés d'un individualisme forcené. Leur oeuvre demeurera incomprise et sera déformée, exploitée par autrui.
Le Monde selon Garp, c'est aussi l'histoire irrésistible, émouvante, tragique, d'un homme généreux et angoissé aux prises avec ses rôles de fils, d'amant, d'époux, de père. (source Points 1981)

Mon avis : Encore un livre très difficile à décrire. Ce pavé énorme par le nombre de pages, par ce qu'il décrit, ce qu'il dénonce. Un roman magnifique écrit avec beaucoup d'ironie ; c'est du grand John Irving. C'est drôle parfois, émouvant souvent et c'est toujours juste. Aujourd'hui encore de nombreux sujets sont d'actualité et font toujours autant réfléchir. N'hésitez pas à entrer dans le monde de Garp.
Je vous conseille fortement la lecture de ce roman, c'est un coup de génie !

À lire avec des pâtes à la sauce tomate et une grosse miche de pain (p. 248), accompagnées d'un verre de vin rouge.

Instagram : @la_cath_a_strophes
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Pourquoi un tel succès international pour le monde selon Garp ? Sans doute en raison de son côté militant pour l'émancipation de la femme et pour l'acceptation, déjà en 1978, de la communauté LGBT.

Ce roman raconte la vie de Garp, fils d'une infirmière devenue célèbre après avoir rédigé sa biographie, lui-même écrivain et présenté dans son quotidien, sa vie de famille et son travail de création littéraire.

Certains points pourraient empêcher à première vue d'être complètement conquis : des personnages un peu trop caricaturaux notamment sur le féminisme, le handicap, les questions identitaires, des destinées souvent liées à la « concupiscence », terme et thème récurrent de l'oeuvre, quelques longueurs dans les 680 pages du récit et une construction très classique, chronologique, remontant un peu avant la naissance de Garp pour finir quelques années après sa mort en suivant ses proches car « le dénouement survient lorsque tous ceux qui étaient destinés à s'éteindre se sont éteints ».

Cependant, les thèmes abordés sont encore très actuels et l'utilisation d'éléments autobiographiques permet d'avoir une ambiance réaliste notamment sur le milieu universitaire, les lutteurs et la ville de Vienne dans les années 60.

Puis, par certains aspects, on comprend rapidement qu'on se trouve face à un auteur majeur de la littérature américaine : John Irving a une grande capacité à écrire des fictions prenantes et changeantes et il livre de belles réflexions sur le travail d'écriture et du romancier….

Enfin, le point d'orgue : la disparition d'un petit être plein de vie : rien n'est exposé, on s'aperçoit uniquement de l'absence au bout de quelques pages, on revient en arrière… Cela nous laisse stupéfait, choqué, interdit… Tout est fini. On en ressort, en tout cas pour ma part, beaucoup plus impressionné que par certaines scènes de violences assez développées. le chapitre 14 intitulé « le monde selon Marc Aurèle » restera gravé dans ma mémoire.
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Quand après quelques dizaines de pages je n'arrivais pas à entrer dans le roman, je me suis dit que peut-être John Irving n'était pas pour moi, en effet, je n'avais que moyennement apprécié "Une prière pour Owen" malgré quelques fulgurances et des scènes que je garde en mémoire quelques années après la lecture. Et puis, et puis tout doucement la magie opère, le style déconcertant et l'alternance de scènes cocasses avec des scènes beaucoup plus profondes sont la grande force de ce roman qui ne cède jamais à la facilité.
Irving condamne les extrémistes de tout bord que ce soient les féministes Ellen-Jamesiennes ou les hommes qui se sentent attaqués dans leur virilité par ces femmes qui revendiquent leur droit à choisir leur mode de vie.
L'angoisse de la mort, symbolisée par "le crapaud du ressac", est omniprésente dans le roman que ce soit dans les fictions écrites par Garp ou dans la vie de la famille de Garp. La faucheuse finie toujours par atteindre son but.
J'ai beaucoup ri et ai pris un plaisir énorme à la lecture de ce roman dans lequel Irving fait preuve d'une maitrise impressionnante de la narration. Une galerie de personnages très réussis, une imagination débordante, bref que du bonheur ce roman !

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C'est sur les recommandations d'un ami, que j'entrai dans le Monde selon Garp, vers 1985.
Ce livre ne ressemblait à rien de ce que j'avais lu précédemment de la littérature américaine.
Garp, fils unique de l'infirmière Jenny Field. Un héros de papier qui écrit lui-même des histoires... le procédé est appréciable, qui nous offre encore plus de proximité avec l'enfant du sergent-tirailleur.
Et il y a tous les autres acteurs de cette Comédie humaine selon Garp: du professeur d'université très médiocre, son chien mordeur et sa fille Pooh (!);
à Roberta la transexuelle et aux Ellenjamesiennes, mystiques désespérées par un crime atroce.
Quelle est la place de Garp, dans ce bouillon très relevés aux épices de
l' Amérique contemporaine?... Ce consommé des démons ordinaires et extraordinaires de "l' American way of life?"
Par moment, j'ai trouve le livre, comment dire? Presque trop malin, trop brillant, trop pensé, trop construit...
Mais Garp m' a donné l'envie de continuer d'explorer le monde...selon
John Irving.
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Depuis le temps qu'on me disait, quoi? Tu n'as pas lu "Le monde selon Garp"???? Et bien voilà, ça y est, c'est fait!
Et franchement, super roman! Jenny, sa mère, qui trouve tout à fait normal de ne pas avoir de mari mais d'avoir un enfant, en 1943 quand même, il fallait oser! Et Garp qui vit réellement dans SON monde, car la société qui l'entoure ne lui pas nécessaire sauf peut-être pour y puiser l'inspiration de ses personnages...
J'ai adoré le style, fluide, cocasse (même dans des situations qui ne le sont vraiment pas!!), une légèreté de ton qui emporte le lecteur et un humour qui est permanent tout au long du livre.
Une belle peinture aussi de la société américaine, où se mêlent guerres, sexe, guerre des sexes, féminisme, famille, violence...
Je comprends la place qu'il tient dans les classiques de la littérature américaine et je vais me pencher sur ses autres oeuvres assez rapidement.
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Je n'ai malheureusement pas été aussi emballée parce cette lecture que prévu. Les attentes sont élevées quand on lis toutes les critiques magistrales écrites sur ce roman. J'ai trouvé ce roman plutôt long, trop long. Je retenterai peut-être un Irving, mais je crois que je n'adhère pas au style de l'auteur.
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