Considéré comme culte, et puisque j'avais aimé "
Une prière pour Owen", je me suis lancée dans "
Le monde selon Garp", en espérant lire une sorte d'OLNI. Ce fut bien le cas, même si je n'ai pas totalement aimé.
Ce roman est la biographie de Garp, agrémenté d'extraits de l'autobiographie de sa mère, de lui-même et de ses propres écrits. Cela crée une mise en abîme, comme dans un labyrinthe de miroirs, procédé que j'ai beaucoup apprécié.
Les deux thèmes majeurs du roman sont : la sexualité (depuis l'absence de libido jusqu'au viol, en passant par la tromperie et le changement de sexe), et l'écriture (l'inspiration, l'imagination, la difficulté, le succès et l'échec).
Le thème de la sexualité est partout, du début à la fin, de l'absence de désir sexuel chez Jenny jusqu'au désir d'enfant ou non chez les enfants Garp. Et même dans les textes "écrits" par Garp.
Paradoxalement, ce n'et pas la vie de Garp, très plate, voire pathétique, qui m'a le plus intéressée, mais celle de Jenny Fields, sa mère. A partir du moment où Garp est adulte (à Vienne), j'ai souvent eu envie de passer des pages.
L'accident de voiture était tellement excessifs que je n'ai même pas réussi à me sentir triste. de même, il y a une telle concentration de personnages atypiques que cela brise l'illusion du vrai.
Je reconnais cependant à
John Irving d'avoir su croquer la société : désir de réussite facile VS désir d'être reconnu pour ses vrais mérites, image qu'on les autres de nous VS ce que l'on croit être ou ce que l'on est, besoin de limiter les risques VS désir de vivre, etc.
En bref, un roman assez intéressant, mais que j'ai trouvé trop long et pas toujours crédible.