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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je dois dire tout d'abord que je suis ravie d'avoir enfin pu appréhender la plume de Rozenn Illiano. Je suis son blog « Onirography » depuis quelques mois et ses nombreux projets n'ont cessé d'attiser ma curiosité. Il y a eu Midnight City, le livre vagabond, ses petites poupées qui offrent un visage à ses personnages, et puis ce fameux « Grand Projet » qui rassemble et lie tous ses romans (si le Phare au corbeau est le premier qui passe entre les mains d'un éditeur, Rozenn Illiano n'en est pas à son premier coup d'essai et a déjà publié plusieurs livres en auto-édition). Mais la vie et ma PAL et mes finances font que ce désir de découvrir son oeuvre a toujours été repoussé… jusqu'à aujourd'hui !

L'exorcisme fait partie de la culture populaire et tout le monde aura des images ou des formules en tête (« Vade Retro Satana » par exemple). Pourtant, je ne crois pas avoir regardé beaucoup de films sur le sujet (non, pas même L'exorciste dont je n'ai vu que des extraits) et encore moins de livres. Je n'ai même aucun doute là-dessus : le Phare au Corbeau était mon premier roman mettant en scène des exorcistes.
Ce qui a, je pense, fortement accru mon enthousiasme en commençant ce roman (c'est comme si tu me donnes une histoire de pirates : j'aime beaucoup les pirates, mais j'en lis finalement très peu, donc je serais dès le début très excitée à l'idée même de la lecture à venir). J'ai adoré cette plongée dans le monde du hoodoo et des rituels mêlant sorcellerie africaine et saints catholiques que pratique Isaïah. Les vévés, les herbes, les huiles, les formules… et la rencontre de cet univers underground des sorciers où certain·es absorbent les émotions des autres, ont des « intuitions » leur permettant de connaître des événements en train de se dérouler ou sur le point d'advenir, perçoivent les malédictions et bien sûr voient les morts. Un univers enthousiasmant, bien construit et immédiatement crédible.

Le cadre du roman était aussi fascinant qu'inquiétant. le domaine de Ker ar Bran est un lieu qui ne pouvait que me fasciner. Ce phare scellé, dressé face à la mer ; le vent, menaçant de vous pousser à bas de la falaise ; les cris des goélands mêlés à ceux du fameux corbeau ; cette grande demeure mi-rénovée, mi-abandonnée ; ce domaine isolé du reste du village ; les morts qui parsèment son histoire… Une Bretagne qui fait fantasmer, aux légendes séculaires porteuses d'émerveillement et d'inquiétude.
Un endroit qui ne pouvait qu'enfanter mille craintes et superstitions… et tout autant de questions. Autant pour nous qui lisons les mots de Rozenn Illiano que pour Agathe. D'où lui vient ce sentiment de familiarité avec ce petit coin de Bretagne ? Pourquoi ce phare l'appelle-t-il ainsi ?

Les personnages sont également l'un des grands points forts de ce récit. Si Isaïah semble parfois si parfait que l'on ne peut qu'approuver Agathe lorsqu'elle déclare qu'« il devrait y avoir des lois contre ça », il n'en est pas pour autant agaçant et fade, travers dans lequel l'autrice aurait pu tomber. Il est un personnage lumineux et rassurant, confiant en lui et en les autres ; il est le pendant d'une Agathe plus sombre, introvertie et torturée. Sensation de ne pas être à sa place, honte face à un don incomplet, peur d'être inutile, inconfort face à de nouvelles personnes, mille doutes tourbillonnant sous son crâne… Agathe est un personnage un peu paumé dans lequel je me suis malheureusement beaucoup trop reconnue. Isaïah est pour elle un ami d'exception et leur relation fonctionne à merveille d'un bout à l'autre du récit.
Ce sont des personnages qu'il me plairait beaucoup de voir évoluer. C'est un roman tout fait indépendant, avec un début, un milieu et une fin, mais qui a cependant la possibilité d'évoluer en série (c'est en tout cas le souhait de l'éditeur, semble-t-il). La fin du récit – dont je ne peux rien vous dire – laisse percevoir des changements à venir dans leur façon de travailler et je suis curieuse de voir comment Agathe s'adaptera aux révélations de cette enquête.

Si la majeure partie de l'histoire se déroule en 2014, des chapitres ici et là nous ramènent quelques siècles en arrière en 1921 et 1839 à la rencontre du passé de Ker ar Bran, personnage à part entière dont l'ombre pèse sur chacun des protagonistes, mais aussi de Nenoga, Théophile de Saint-Amand ou encore Gwennyn. Des personnages aussi fragilisés par la vie que l'est Agathe. Des êtres craints, rejetés, car jugés trop différents. Leur indépendance, leurs savoirs, leurs croyances, leurs pouvoirs choquent et heurtent la petite communauté et les voilà bientôt livrés à la vindicte populaire.

Ma seule « déception » – je le mets entre guillemets car le mot est trop dur pour le sentiment réellement éprouvé – tient au résumé qui m'a induite en erreur. Je n'en blâme donc pas l'autrice, mais plutôt l'éditeur. En disant « il leur faudra ébranler le mutisme des locaux et creuser dans un passé que certains aimeraient bien garder enfoui », ce n'est pas faux, c'est même totalement ce qu'il se passe, mais dans des proportions bien moindres que ce que j'imaginais. L'enquête dans le village n'est pas le coeur du récit et se révèle finalement assez brève et vite expédiée (une fois que les personnages se lancent) alors que j'imaginais bien plus de rencontres, de mensonges et de répugnances à parler. Ce n'est pas une déception à proprement parler et je ne suis pas amère de ne pas avoir trouvé une plus longue enquête, mais ça m'a déstabilisé car je me demandais quand les locaux interviendraient dans cette affaire (comme quoi, je devrais toujours m'en tenir à mes lectures incomplètes des résumés, cela ne me réussit jamais).

Les dessins de Xavier Collette – à savoir la couverture du livre et son portrait d'Agathe – ont énormément influencé la manière dont je visualisais cette histoire. Je suis souvent totalement fan de son travail (il a notamment illustré un de mes jeux préférés, Abyss) et cette tendance se confirme avec le Phare au Corbeau. Ses ambiances ont marqué mon imagination et toutes les images nées dans mon esprit (celle du domaine envahi par une sombre aura par exemple). Je trouve qu'il a parfaitement capturé l'atmosphère de la Bretagne que raconte Rozenn Illiano et le caractère d'Agathe, toutes deux fières, indomptables, uniques.

Que vous croyez ou non aux esprits, je vous invite à découvrir le Phare au Corbeau et son envoûtante histoire de fantômes. Pour ses personnages humains et attachants, pour ses paysages de côtes bretonnes battues par les vents et les vagues, pour son ambiance de magie, de superstitions et de légendes, pour ce mélange de fantastique, de douce frayeur et de croyances populaires, pour la magnifique couverture de Xavier Collette… pour bien d'autres raisons qu'il vous faudra découvrir par vous-mêmes.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Rozenn Illiano est une autrice bretonne qui a déjà écrit plusieurs romans. Elle a de nombreuses cordes à son arc, également artiste, et consacre les différentes facettes de son art aux mondes imaginaires (voir son site). le phare au corbeau est son premier roman édité chez Critic. La superbe couverture du roman est signée Xavier Colette, illustrateur de romans, de jeux, et jeux de rôles.
Les récits avec des fantômes étaient courant au XIX ème siècle, puis sont peu à peu devenus plus rares. Pourtant, c'est bien à une histoire de fantômes que nous convie Rozenn Illiano. Mais une histoire de fantômes moderne, se déroulant à notre époque et en France. le roman nous plonge directement dans le vif du sujet avec un premier chapitre se déroulant dans une villa de la banlieue parisienne dont les habitants sont confrontés à un esprit. Ils font appel à un duos d'exorcistes pour les aider. Ce duo est formé de Agathe et Isaïah, la jeune femme a un don de médium et le jeune homme pratique le hoodoo, une forme de magie. Après cette affaire résolue, Agathe et Isaïah acceptent d'aller en Bretagne pour une nouvelle mission liée à des fantômes. Ils arrivent dans un tout petit village où se trouve un grand domaine privé constitué d'un manoir et d'un vieux phare. de nombreuses légendes circulent sur le domaine et une malédiction plane sur le phare. Les habitants du village prennent mal l'arrivée des exorcistes et l'affaire ne s'annonce pas sous de bons auspices.
Le phare au corbeau est un roman parfaitement maîtrisé avec une intrigue bien ficelée et prenante. Les lieux sont parfaitement choisis, la tension monte crescendo. Grace à une tonalité intimiste et des personnages réussis, Rozenn Illiano réussit un très beau récit de fantômes dans la ligne droite des romans gothiques.
Chronique beaucoup plus complète sur le blog
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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J'étais ravie que ce livre fasse partie de la sélection pour le #PLIB2020 : sa magnifique couverture et son intrigant résumé avaient titillé ma curiosité à sa sortie, mais je n'avais pas eu l'occasion de le découvrir. Je remercie la maison d'édition d'avoir mis l'ebook à disposition des jurés du PLIB 🙂 Beaucoup des autres projets de l'autrice me tentent également, et cette lecture m'a confirmé que je craquerai plus que probablement bientôt pour un autre de ces univers !

Agathe et Isaïah exercent en tant qu'exorcistes. Leur duo est atypique : le don d'Agathe est incomplet, elle peut voir les fantômes, mais pas communiquer avec eux. Isaïah, quant à lui, fait partie d'une puissante famille de sorciers, mais est né sans pouvoir. Il connait les rituels et les pratiques, mais ne peut percevoir les esprits. J'ai adoré découvrir cet univers de magie, de cérémonies et rites pour faire passer les esprits de l'autre côté, de fantômes et de vieilles superstitions qui ont la vie dure.

J'ai trouvé amusant de voir comment les pratiques se sont modernisées, utilisant internet et les réseaux sociaux pour passer des offres d'emploi paranormales. Ces « petits boulots » servent à payer le loyer de nos deux exorcistes. le réseau est aussi important : c'est un autre exorciste qui envoie Agathe et Is à Ker ar Bran, car il n'avait pas le temps de s'occuper de ce cas. Une affaire qui va se révéler plus compliquée que prévu.

Dès que le duo arrive dans la propriété hantée, Agathe perçoit l'aura maléfique du lieu, mais est aussi étrangement attirée par cet endroit, et plus particulièrement son phare, comme si elle revenait chez elle. L'ambiance inquiétante et frissonnante de ce roman est parfaite : entre vieilles légendes et superstitions, on sent presque la présence des fantômes entre les pages. Si de nuit, ce sont les esprits qui hantent les lieux, de jour, c'est bien la mentalité des habitants qui est à faire peur ! Agathe a la parole la plupart du temps, mais on revient parfois dans le passé au travers du point de vue de deux personnages étroitement liés au phare et à sa malédiction, changements de perspective que j'ai trouvés très intéressants !

J'ai beaucoup aimé le personnage d'Agathe, qui doute beaucoup d'elle-même et de son don incomplet – notamment à cause de sa famille qui l'a rejetée pour ce qu'elle est -, mais qui a réussi au-delà de ça à se construire une « vraie » famille avec les personnes qu'elle a rencontrées. J'ai trouvé son duo avec Is touchant de par la sincérité des sentiments qui les lient, comme des frère et soeur. J'espère d'ailleurs que dans un des prochains tomes, ce sera Is le narrateur, pour en découvrir plus sur ce personnage intrigant.

J'ai cependant parfois trouvé des petites longueurs ; des petites choses déjà dites qui étaient répétées, ou des éléments qui prenaient beaucoup de temps à se mettre en place pour au final n'avoir presque pas d'impact sur le récit. Mais c'est de l'ordre du détail.

Un phare maudit, un duo atypique d'exorcistes, des fantômes qui ne se laissent pas faire, une ambiance inquiétante au sein d'un petit village de campagne où les superstitions ont la vie dure : j'ai beaucoup aimé cette sombre lecture et j'espère qu'un des prochains tomes aura Isaïah comme narrateur !
Lien : https://livraisonslitteraire..
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Un roman qui m'a beaucoup plu qui raconte l'histoire d'une maison hantée et qui se trouve sur les côtes bretonnes.

Un duo composé d'Agathe, médium qui voit les fantômes et de Is, sorcier qui pratique le hoodoo.

Ils vivent à Paris où il y a une communauté de sorciers qui vit au grand jour et qui aident les personnes qui sont hantés (ou leur maison ); ici, ils vont aller en Bretagne où cela ne va pas se dérouler comme prévu . C'est aussi un village rempli de mystères, de légendes et surtout de malédictions.

Si vous voulez un roman qui fait peur, avec des fantômes et des rituels pour les faire fuir, foncez vers ce livre. Il est bien rythmé, c'est un véritable page turner. Il est construit sur plusieurs temporalités, ce qui ajoute du rythme.

Les personnages sont attachants mème si Agathe est par moment un peu agaçante, mais elle est comme ça et on va comprendre certaines choses a la fin .

Ce fut une très bonne surprise. Je ne sais pas l'auteure a écrit d'autres livres sur le même thème mais je relirais avec plaisir .
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Je découvre Rozenn Illiano avec ce livre. Et quelle découverte ! Un vrai suspens, des lieux à filer des frissons, une bonne histoire avec des personnages aussi attachants qu'intéressants.
J'ai beaucoup aimé la façon dont on plonge peu à peu dans l'intrigue à leurs côtés et j'étais franchement triste d'arriver à la dernière page du roman et de devoir quitter Agathe et Isaïah.
Je suis ravie de voir que cette jeune actrice a déjà une belle bibliographie, qui n'attend plus que moi.
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Si j'aime le Fantastique et l'Epouvante, j'avoue ne pas être fan des histoires d'exorcisme. Mais ayant déjà apprécié un roman de l'autrice, et suite à la sortie du Phare en poche, je me suis dis « why not ? ». Et j'ai eu raison.

Le premier point qui m'a plu, ce sont les personnages, j'ai même envie de dire qu'ils ont été le point fort en ce qui me concerne, même si je conçois que Agathe ne fasse pas l'unanimité. C'est extrêmement rare que je tombe sur un livre avec un personnage auquel je peux m'identifier, et j'avoue que c'est très appréciable. Agathe, c'est une jeune femme peu sûre d'elle (et c'est un euphémisme), anxieuse, qui a un peu de mal avec les gens, et qui ne s'est jamais sentie à sa place. Même après être entrée dans le monde du surnaturel (son monde, en quelque sorte, compte tenu de sa capacité à voir les fantômes), elle reste en décalage avec les autres et n'a jamais réussi à vraiment s'intégrer dans un milieu ou un autre. Et ça, ben, ça me parle. J'ai aussi bien aimé Isaïah et globalement les interactions entre les personnages, mais j'avoue avoir eu une affinité particulière avec Agathe. Et à côté de cette identification, il faut bien avouer que ce genre de personnages est encore assez rare, donc mine de rien, ça apporte une originalité à une intrigue plus classique. Et puis ça les rend très humains et vivants aussi, surtout que même si le duo est complémentaire pour les exorcismes, ils sont loin d'être surpuissants.

L'intrigue, donc, est bien menée, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde grâce au rythme et à la narration moderne et vive, mais ça reste une intrigue assez classique et prévisible dans le genre. Les scènes de tension sont bien rendu et j'avais hâte de découvrir le pourquoi du comment. L'ambiance n'est pas spécialement angoissante en revanche, ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose car le roman est plus accessible du coup à mon avis. Mais j'ai bien aimé voir les personnages galérer un peu contre les fantômes^^ A vrai dire j'ai plus été portée par les personnages que par l'intrigue elle-même.

Je suis un peu plus mitigée sur la fin en revanche, dont j'ai trouvé la résolution un peu trop rapide et facile à mon goût.

Bilan
De la même façon que l'autrice a réussi à me faire apprécier une histoire de vampires, le Phare au corbeau m'a fait apprécier une histoire de fantômes et d'exorcismes. L'intrigue ne révolutionnera pas le genre, mais elle reste maîtrisée et propose un duo atypique et très humain d'enquêteurs surnaturels.
Lien : https://limaginaerumdesympho..
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Le Phare au Corbeau n'est pas le premier roman de Rozenn Illiano, mais c'est le premier que je lis d'elle. Autrice, créatrice, artiste, elle se sert de nombreux supports pour exprimer sa fascination envers les univers imaginaires.

Comme tous les romans publiés par les éditions Critic, celui-là n'échappe pas à la règle et offre un univers aussi grandiose que fascinant.

Tout dans ce roman est attirant. A commencer par la couverture, signée Xavier Collette, qui exerce sur nous une véritable attraction. Il s'en dégage une telle aura de mystère qu'on n'y résiste pas. C'est une fenêtre sur une Bretagne fière, secrète et sauvage.

Le Phare au Corbeau nous propose une intrigue peuplée de fantômes et de secrets. Porté par un duo de héros, amis d'enfance et chasseurs de fantômes de profession, il met en scène Isaïah et Agathe, qui nous entraînent dans leur quotidien peu conventionnel. Ils ont monté un business d'exorcisme et vendent leurs services aux personnes confrontées à un esprit en colère qui hante leurs maisons afin de les en débarrasser. Né dans une famille de sorciers, Isaïah ne possède pas de dons mais pratique le Hoodoo. Ce qui lui permet de rentrer en contact avec les morts par le biais de textes bibliques et l'utilisation d'herbes, d'huiles et de cristaux. A contrario, Agathe possède un don de double-vue incomplet qui lui permet juste de voir les défunts afin de les renvoyer loin des vivants (sans pour autant réussir à rentrer en contact avec eux pour connaître les raisons de leur présence persistante). Voici les deux héros de Rozenn Illiano qui nous emmènent en terre bretonne pour tenter de nettoyer une vieille demeure hantée. Perchée sur une falaise, Ker ar Bran, avec son phare, tient en respect le visiteur. On la déclare hantée. Les habitants du petit village de Landrez y croient. Certains auraient été témoins de phénomènes paranormaux. Tous se tiennent à l'écart des lieux, surtout du phare que l'on dit maudit. Tous, sauf Léna et Thomas qui ont décidé de rénover la propriété pour en faire des chambres d'hôtes. Seulement, lorsque leur petite fille, Ambre manque de tomber de la falaise, après avoir suivi un fantôme, ils sont bien obligés de faire appel à des professionnels pour exorciser les lieux. A peine arrivée, Agathe ressent un lien particulier avec le domaine comme si elle était déjà venue. Elle sent également la présence des ténèbres. Une noirceur ancienne s'est abattue ici. Et il n'est pas dit qu'elle réussisse, même avec l'aide d'Isaïah, à faire face aux forces du Mal qui sont à l'oeuvre ?
Le Phare au Corbeau est le genre de roman qui nous fait retenir notre souffle. Captivée par les premières lignes, je n'ai, pour ainsi dire, presque pas pu m'en détacher jusqu'à la fin. L'intrigue nous met la chair de poule. En bonne bretonne, Rozenn Illiano fait honneur à ses racines. Légendes et superstitions hantent son récit. Des éléments qui contribuent à donner une ambiance ésotérique et ténébreuse au roman. On est à la fois effrayé et intrigué. L'autrice joue sur nos émotions, et particulièrement sur la peur. Elle fait monter la tension crescendo au point de nous faire sursauter au moindre claquement de porte.

J'ai tout aimé dans ce livre, autant bien les personnages hauts en couleurs, que l'histoire prenante, ou les lieux, chargés d'ombre et de lumière. L'autrice y retranscrit bien la vie dans les petites communautés avec son lot de médisance et d'ignorance. Je remercie la maison d'édition pour cette lecture en avant première. C'est véritablement un coup de coeur, et j'espère qu'il en sera de même pour vous, chers lecteurs !

Plus d'infos sur Fantasy à la carte
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Un vrai plaisir de replonger dans l'univers des sorciers et de revoir Alpha, Oxyde et la boite noire, même pour un (trop) court moment.

Dans ce roman, on suit Agathe, la narratrice, et Is, deux amis très proches. J'ai beaucoup aimé leur relation. Agathe a du caractère, elle est courageuse. Elle est aussi pleine de vulnérabilités et de doutes, ce qui la rend vraiment humaine. Is est un ami loyal, plutôt puissant et parfois grognon. 😊

L'intrigue est vraiment bien menée : le mystère s'épaissit de page en page, mais les indices et les révélations, savamment saupoudrés, m'ont maintenue en haleine.

Les enjeux sont importants. Les allers-retours à travers les époques les rendent plus vastes. L'atmosphère un peu horrifique par moment est très prenante. On est happé par ce phare en ruines au bord de l'océan et son histoire aux ramifications aussi enchevêtrées que des ronces. 😉

Alors si vous aimez les histoires de manoir hanté, d'exorcismes et les décors de tempêtes, je ne peux que vous conseiller ce roman.
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J'ai une nouvelle fois pris beaucoup de plaisir à lire un roman de Rozenn Illiano qui me fait aimer le fantastique comme personne (même si ce livre est plus de l'urban fantasy ésothérique, j'invente rien 😉 ). Découvrir de nouveaux personnages comme Agathe la torturée et Isaïah le dandy mais aussi relié le tout à un plus vaste univers que je suis depuis quelques années maintenant.
Une excellente lecture pour Halloween si vous voulez frissonner et découvrir la légende de Ker ar Bran.
Lien : https://bulledelivre.wordpre..
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Ce roman est une super découverte que je recommande très volontiers ! On est clairement dans le fantastique, en Bretagne, et c'est flippant. On suit nos deux héros, un duo d'exorcistes, partis libérer une vieille maison du fantôme qui la hante. L'une peut voir les spectres et l'autre réalise l'exorcisme. En principe, ils s'en sortent sans trop difficulté mais la tâche qui les attend cette fois-ci leur donne du fil à retordre. En plus, il y a eu plein de morts autour de cette maison, une malédiction est liée au phare sur le bord de la falaise, les villageois savent des choses mais ne parlent pas... Que du bon !
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