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Michel Lederer (Traducteur)James Welch (Préfacier, etc.)
EAN : 9782264027917
260 pages
10-18 (18/08/1999)
3.82/5   210 notes
Résumé :
Poète et policier, Baron-la-tendresse a quitté la grande ville pour une bourgade du Montana où il croit trouver la tranquillité et se livrer aux joies de la pêche ! C'est compter sans les tours et détours de la nature humaine.

Et voici Barnes lancé dans l'enquête la plus trépidante et la plus dangereuse de sa carrière. Un grand détective à l'œuvre bien sûr, mais aussi un très grand écrivain, qui frôla de peu le prix Pulitzer avec ce polar décidément... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
3,82

sur 210 notes
Richard Hugo a surtout publié des poèmes. Il enseigna également la littérature à l'université du Montana à Missoula. "La mort et la belle vie " est son unique roman et s'inspire des grands maîtres de la littérature policière américaine. al Barnes après 17 ans passés dans la police de Seattle se retire à Plains dans le Montana où il devient l'adjoint du Shérif Red Yellow Bear. al Barnes vit désormais avec Arlene, sa nouvelle compagne, et comme Richard Hugo, il a un certain penchant pour la bonne chère, s'intéresse à la poésie et à la pêche; mais la vie paisible qu'il pensait trouver à Plains est vite bouleversée par un double meurtre dont l'un l'entraîne vers une autre affaire criminelle, 19 ans en arrière, dans les milieux huppés de Portland. Ce roman policier efficace est aussi une critique de la bonne société américaine où l'argent et le pouvoir permettent d'enfreindre certaines lois.
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Ce livre est tombé par hasard entre mes paluches. le titre plus ou moins accrocheur et la lecture de la quatrième de couverture qui vous présente al Barnes policier surnommé La-Tendresse, et qui en plus est poète. Un flic La-Tendresse amateur de poésie, quézako ????? y'avait plus qu'à le lire.

Je fis donc la connaissance d'al Barnes policier, consciencieux, idéaliste lucide, recherchant le luxe, le calme et la volupté dans une bourgade du Montana. Une recherche qui sera avec humour, brio et poésie parfois, entachée, perturbée par l'enquête sur le meurtre à la hache de deux individus. La mort et la belle vie n'est pas seulement l'apologie du bien être, mais est aussi et surtout la critique de la haute socièté.

Hélas, La mort et la belle vie est le seul et unique livre de feu M. Hugo, car ses qualités d'auteur m'ont conquise.

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Richard Hugo (1923-1982), né Richard Hogan et poète américain est un des premiers membres du groupe des « Ecrivains du Montana ». Démobilisé en 1945, il reprend ses études et obtient en 1952 son diplôme de « Creative Writing » de l'université de Washington. Son premier recueil de poèmes est publié en 1961. Peu après, il commence à enseigner à l'université du Montana où l'on compte parmi ses étudiants James Welch ou bien James Crumley par exemple. Outre ses recueils de poésies, il publiera en 1980 un unique roman, qui plus est un roman policier, La Mort et la belle vie qui rata de peu le prix Pulitzer.
Al Barnes est shérif-adjoint à Plains dans le Montana. Après des débuts à Seattle jugés un peu laxistes par ses supérieurs, ce qu'il reconnaît honnêtement « si vous souhaitez un vrai flic, un dur, vous avez frappé à la mauvaise porte », il se retrouve muté dans un bled à la campagne. Après le meurtre sauvage d'un pêcheur, fait rarissime dans le secteur, al Barnes est mis sur le coup et se retrouve sur la piste d'une très grande femme tueuse en série à la hache ! Alors que la meurtrière est arrêtée et l'affaire classée, al Barnes va s'apercevoir que tout en réalité ne fait que commencer. Conséquence d'un nouveau meurtre, il va devoir démêler les noeuds d'une pelote noués il y a dix-neuf ans, quand une jeune fille fût assassinée durant un week-end de débauche entre une dizaine d'adolescents issus de familles aisées.
Avec La Mort et la belle vieRichard Hugo a écrit l'archétype du polar comme je me le représente. Des crimes dans la société aisée avec des ramifications dans le passé, des femmes vénéneuses avec une aura sexuelle certaine, des fausses pistes et des personnages secondaires typés, un flic sympathique, une intrigue touffue… le tout emballé dans une écriture au-dessus de tout reproche avec un petit je ne sais quoi de démodé qui tout au long de ma lecture, m'a renvoyé à des images de films tournés en Noir & Blanc. On ne s'étonnera pas de ces références corroborées par James Welch dans la préface écrite à la mémoire de son ami, « Il avait toujours été un fou de romans policiers. Il avait lu tous les livres de Raymond Chandler, de Dashiell Hammett et de Ross McDonald… »
Un récit dense avec de nombreuses interactions entre les acteurs, suspects potentiels. Parfois un peu long, mais à l'instant où la question pourrait se poser, l'intérêt rebondit. Certes l'intrigue est quelque peu tarabiscotée, certes il y a ici ou là quelques exagérations mais n'est-ce pas le lot de nombreux polars ? Mais qu'importe, puisque le roman reste palpitant jusqu'au bout. Et puis moi, j'aime bien les polars avec une fausse fin avant l'ultime révélation, comme ici.
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3 pêcheurs partent titiller le poisson dans le Montana. Deux prennent la barque, tandis que le troisième reste sur la berge. Il sera retrouvé tué à coups de hache. Ce serait une femme de deux mètres qu'un témoin a vu. L'inspecteur al Barnes, fervent de pêche également, plein d'humour, de gentillesse et de poésie est attachant, mènera l'enquête. Page 75 fin de la première partie, meurtre élucidé ? Eh bien pas tout puisqu'on repart sur une nouvelle affaire. L'idée est originale, les dialogues amusants. On y trouve du sexe, de l'alcool à la manière de Jim Harrison. Richard Hugo a écrit cet unique roman policier publié en 1980 aux USA, et est l'un des pionniers du groupe surnommé les Écrivains du Montana.

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Quand j'ai lu ce roman, je n'ai eu qu'un seul regret : celui que la maladie et la mort aient empêché Richard Hugo d'écrire la suite des aventures de son policier poète al Barnes, dit Barnes la tendresse. Il est un policier atypique et cela lui a valu bien des déboires dans son précédent poste. Il est trop gentil, trop poli mais (et ce « mais » est heureusement très important), cela ne l'empêche pas d'aller au bout des choses, et d'être entourés d'enquêteurs qui ont aussi envie d'aller au bout des choses.
Quoi ? Laissera-t-on, dans le Montana, des hommes se faire assassiner à coup de hache ? Non ! Et même si la seule piste concrète a été fourni par un homme plus imbibé qu'un baba, homme que l'on reverra au cours de ce récit, même si elle semble totalement improbable, il est important de se raccrocher au peu que l'on a, cela peut mener loin, très loin. de même, il est important de tout vérifier : les imitateurs sont légion, et c'est ce qui se passe, un autre tueur est en piste, un tueur non pas plus prudent, mais un tueur qui se salit moins les mains. Si, si, cela existe. Cette partie de l'enquête mène donc Barnes dans l'Oregon, à Portland, lui qui s'était juré de se tenir toujours loin des violences de la ville. Et la violence, il y sera largement confronté. Il est fou de se dire qu'il a fallu l'acharnement de Barnes, son sens de l'observation aussi pour mettre au jour des choses qui étaient sous les yeux de tout le monde, ou presque. On ne voit que ce qu'on veut bien voir. Il faut dire aussi que tout semble beaucoup plus facile quand on a beaucoup d'argent et beaucoup de pouvoirs. Semble, pour un temps – même si, effectivement, cela prend du temps.
J'ai aimé cette intrigue, j'ai aimé ce personnage principal rempli d'humour et de culture, ce personnage qui ne s'en laisse pas imposer, quelle que soit la personne en face de lui, cet enquêteur qui s'entend très bien avec son supérieur, un homme fort sympathique lui aussi, qui sait très bien ce qu'il veut, et qui se demande bien pourquoi son adjoint fourre son nez dans de vieux dossiers, loin, bien loin du Montana.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Avril est le mois le plus rude, mon œil ! Oh, je sais, la renaissance est une illusion et, en dépit de ce que nous annoncent les lilas, nous vieillissons. Au Montana, cependant, les mois qui manquent à leurs promesses sont loin d'être aussi rudes que ceux qui les tiennent.
Novembre a tenu les siennes, de même que décembre, et puis janvier, et puis février, et puis mars. Cinq mois entiers de sales promesses, et toutes tenues. Il a neigé. Il a neigé et venté. Il a gelé. Un soir de décembre, il a fait moins trente à Plains. Ensuite ça s'est réchauffé pendant quelques jours. Ensuite il a de nouveau neigé. Venté. Gelé. Des champs sont restés plus de quatre mois sous la neige. Quand je dis que ça s'est réchauffé, j'entends que le thermomètre a presque atteint le zéro.
Les hivers du Montana en arrivent à constituer une sorte de test. Les couples mariés s'aperçoivent qu'ils passent de plus en plus de temps ensemble à la maison, jusqu'à ce que chacun décide de passer de plus en plus de temps avec quelqu'un d'autre. Les mariages ne résistent guère à la réclusion. A Missoula, le taux de divorce est deux fois supérieur à la moyenne nationale.
En hiver, près de la moitié des vols prévus à l'aéroport de Missoula sont annulés. On peut pêcher sous la glace ou skier, mais je n'ai jamais aimé le ski, et la pêche sous la glace est rarement bonne.
Arlene et moi, on est allés une fois à Rainbow Lake. Le vent qui balayait la surface gelée soulevait des tourbillons de neige qui formaient devant nous des murs lugubres. Pas une touche en deux heures, rien que des orteils gelés. On a fini par se réfugier dans son bar.
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- Alors, que devient le quartier ?
-Il change, répondit l'Aigle d'un ton mélancolique. Il change vraiment, Murv. Avant, on l'avait pour nous tout seuls, et maintenant, ils commencent à nous foutre des boîtes, des bons restaurants et des trucs de ce genre juste à la limite. Les clochards se sentent moches. Toujours la même histoire : on empiète sur leur territoire. Bon Dieu ! Murv, y a plus un seul endroit dans ce putain de pays où on peut vivre comme on veut. Tu comprends, on peut même pas vivre tranquillement sa vie de clochard inoffensif. C'est devenu dur de vivre où que ce soit. Si c'est pas une grosse société qui te démolit ton jardin de derrière, c'est le gouvernement qui construit une autoroute qui traverse ton jardin de devant. Y a déjà deux bars pour rupins à deux rues d'ici. Des trucs super chics. Un dollar et un quarter le verre et des serveuses tout en jambes gainées de soie qui te tranchent la gorge si tu leur laisses pas au moins cinq dollars de pourboire. Tu imagines ces gens-là qui se baladent dans le quartier la nuit, mis sur leur trente et un ? Les clodos ont l'impression d'être de la merde.
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Pete Mitter était un gentil garçon. Mince, le teint clair, un peu timide mais très désireux de nous aider.
- Ouais, je suis sûr de la date, shérif Barnes, affirma-t-il. Je ne me souviens pas de la marque de la voiture, mais je me souviens des plaques. L'Oregon. Et je me souviens qu'elle était verte.
- Tu ne te rappelles aucun chiffre ou aucune lettre de la plaque ? demandai-je.
- Non. Je dois pas faire attention à ces choses-là.
- Et le conducteur ?
- Une femme. Blonde. Peut-être jolie dans le temps, mais trop vieille maintenant.
- Vieille comment ?
- Plus de trente ans, au moins, répondit-il.
- Fanée ?
- Oh ! oui ! shérif Barnes. Vous savez bien, sur la pente descendante.
J'étais content de ne plus être jeune. Le monde est bien plus beau quand on devient assez vieux pour se rendre compte combien les femmes sont séduisantes à tout âge.
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- Qui êtes-vous ?
Sa voix claqua comme un coup de feu dans une cabine téléphonique. Ses yeux, à présent, n’étaient plus que deux fentes dans un ciel couvert et au travers duquel filtraient deux rayons de soleil meurtriers.
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Quand on voit Dixon, on a le sentiment, si on y a vécu toute sa vie, d'être plus intéressant qu'on ne l'est, ou bien de boire plus qu'on ne boit, ou encore les deux. Rien n'est tout à fait à sa place, ni les couleurs, ni les dimensions, ni les proportions des choses entre elles, et le tout dégage un charme certain. La bibliothèque est trop petite et peinte en une espèce de bleu-vert douteux. Le bazar est trop grand par rapport aux autres bâtiments. Les maisons, du moins la plupart d'entre elles, ne semblent pas être disposées selon un schéma particulier. Le bar est juste de la bonne talle pour la ville, mais il est situé trop près de la route. En face du bar, il y a une petite construction, depuis longtemps abandonnée, qui avait dû être un garage avant que les voitures ne l'abandonnent à leur tour. Il n'y avait qu'une seule voiture garée devant le bar, immatriculée dans le comté de Missoula.
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