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Je suis touchée par cette lecture qui nous décrit la condition des femmes afghanes. J'ai tourné les pages avec avidité pour suivre le misérable destin de Mariam et Laila. Choquée, révoltée mais en toute connaissance de cause puisque j'ai travaillé pour des associations humanitaires, je reconnais humblement que ces deux femmes ont un caractère fort, malgré les coups, les mauvais traitements et la méchanceté gratuite de Rachid leur mari. En lisant je pensais que la traductrice avait du minimiser quelques faits afin de ne pas heurter notre sensibilité d'occidentaux. Renseignements pris effectivement, l'auteur en parle à la fin du livre mais pour la traduction littérale faite par Joséphine Davis. Cela reste une très belle histoire d'amour et de haine dans un Kaboul mouvementé où les bombes font partie du quotidien des gamins qui jouent dans les rues, où la vie continue malgré tout. La ténacité de ces deux femmes est une belle leçon de vie et même si cela reste un roman il est à lire de toute urgence pour relativiser nos petits bobos quotidiens. Contrairement à mon habitude, je ne vous ferai pas lire mes nombreuses citations relevées, j'ai eu comme un sentiment de voyeurisme…
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Douloureux mais lumineux, voilà les deux mots qui me viennent à l'esprit, après avoir découvert ces deux destins de femmes afghanes. Merci à Anne qui m'a donné envie de remonter ce livre dans ma Pal! C'est un coup au coeur, au corps...

Nous suivons d'abord avec angoisse et empathie le parcours de Mariam, née dans les années soixante, petite fille sensible et vive, une harami, bâtarde, habitant avec sa mère dans un lieu précaire et isolé, où son père riche et ayant plusieurs femmes vient la voir le jeudi. Mais un drame va la confronter au sort de nombreuses femmes de son pays: elle est mariée de force à quinze ans à un homme de 45 ans... Elle habite avec lui à Kaboul, et est très vite battue, quand elle n'arrive pas à lui donner le fils qu'il exige...

Nous faisons ensuite connaissance avec Laila, une jeune voisine de Mariam, intelligente, généreuse, en compagnie de laquelle se déroule l'histoire tourmentée de l'Afghanistan, depuis l'occupation russe jusqu'aux moudjahidin,ensuite les Talibans. Un pays constamment en guerre. Le garçon qu'elle aime depuis toujours, Tariq, part avec ses parents au Pakistan. Elle espère le rejoindre mais le destin en décidera autrement...

Je ne désire pas en dire plus, ce roman a déjà été beaucoup commenté . Sachez en tout cas que Mariam et Laila restent dans les pensées du lecteur très longtemps, deux femmes courageuses qui, chacune à sa manière, vont défier le joug conjugal, les blessures au corps, le mépris accordé à leur sexe, les deuils difficiles. Deux femmes magnifiques, émouvantes! Un lien amical bouleversant! le style poétique, vibrant, tout en émotion, sans larmoiement pourtant, s'accorde parfaitement à la beauté intérieure de ses personnages.

Et ce livre est aussi un cri d'amour de son auteur, qui a été contraint de la quitter, à sa ville, Kaboul:

" Nul ne pourrait compter les lunes qui luisent sur ses toits
Ni les mille soleils splendides qui se cachent derrière ses murs"

A lire, assurément !
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Bouleversant!! C'est ce qui résumera le mieux ce roman plein d'humanité, de violence mais aussi de douceur. L'histoire de deux femmes mariées à un même homme dans un pays ravagé par les guerres. Une écriture simple, juste et fine qui fait résonner notre conscience et notre coeur.
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Les horreurs de la guerre ne nous sont pas épargnées et c'est difficilement imaginable.
Ces pays en perpétuels conflits où les gens naissent et périssent avec la guerre
n'ont comme vie, que la survie.

J'ai plongé dans ce livre sans lire le résumé,
Juste découvrir cet auteur et cette histoire.

Me voilà servie au-delà de mes (dé) espérances !

La vie de deux femmes Mariam et Laila, petites filles pleines de rêves et d'espoir qui vont découvrir une terrifiante réalité.

- coups de poings, coups de pieds dans le ventre, les cris, les douleurs, les blessures, les silences angoissants, courber le dos sous les coups, essayer de se protéger, n'être Rien qu'un exutoire aux désirs et aux brutalités de toutes sortes.
Quelle misérable et cruelle vie.

Et pourtant, quelle force et quel courage tout en courbant l'échine,
quelle abnégation jusqu'à l'effacement de soi.
Terriblement dur.
Et cette impossibilité de révolte quoi qu'elles fassent, quoi qu'elles aient le courage d'affronter, tout est réduit à néant parce qu'elles ne sont que des femmes.
Envie de hurler à cette injustice tout au long de ma lecture.

J'ai tenu bon en suivant le douloureux chemin de vie de Mariam et Laila qui seront soeurs de misère mais aussi "amour" avec un grand A.

Heureusement, les derniers chapitres seront éclairés par une belle lumière
et "mille soleils splendides" apparaîtront enfin et réchaufferont mon coeur
qui aura été bien souvent au bord des lèvres en m'imprégnant de ce récit d'une violence intolérable.

Ce livre, vous l'aurez compris, je pense, ne sera pas un coup de coeur
Trop de coups de poings !
Mais il restera gravé dans ma mémoire.
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🎶 "Femmes
Je vous aime
Je n'en connais pas de faciles
Je n'en connais que de fragiles*" 🎶

Naître femme en Afghanistan, c'est avoir tort. Coupable d'être femme sans autre forme de procès.

L'histoire s'étale sur une période de trente ans pendant laquelle les affrontements font rage dans Kaboul entre Talibans, les forces du gouvernement dirigées par le susnommé Lion du Panshir Massoud et moudjahiddins.

Un thème central douloureux porté par une plume en pleurs, sur fond de guerre, pour mettre en exergue le non-droit des femmes.

"De même que l'aiguille d'une boussole indique le Nord, un homme qui cherche un coupable montrera toujours une femme du doigt. Toujours. Ne l'oublie jamais, Mariam."

Au sommet d'une violence constante, trois parties interdépendantes vont se suivre, se chevaucher et s'enlacer.
Une femme, deux femmes, la troisième étant l'association des deux premières. Une sorte de renaissance au rythme du vent dont les enfants ont la vertu.

"Révèle ton secret au vent, mais ne lui reproche pas de le répéter aux arbres."

L'une avec l'autre, L'une dans l'autre. Mariam et Laila à l'unisson dans le courage, l'amour, la bienveillance, la persévérance et la résilience.

"Mariam s'habituait lentement à cette amitié balbutiante. Chaque jour, elle se réjouissait à l'idée de partager un thé avec Leila après le dîner. le matin, elle guettait le bruit de ses chaussons claquant dans l'escalier et attendait avec impatience de retrouver Aziza, son rire aigu, ses huit quenottes et le parfum laiteux de sa peau."

Être afghane c'est avoir le coeur qui saigne, des pensées refoulées, un dessein étouffé, un corps bafoué. C'est vivre la vie d'une inconnue en pilotage automatique.

Des femmes brûlées par un confinement total.

Mille soleil splendides rassemble les ingrédients indispensables au roman. Il frappe fort. Mille soleil qui vous donneront la fièvre.
Vous serez souvent émus, apeurés, angoissés, révoltés, déchirés, dégoûtés. Parfois vous soufflerez dans ces moments de volupté tel un voile transparent se déposant délicatement sur vos épaules endolories. Comme un air de liberté. Respirez, profitez, vous êtes en vie.

"Sous les rayons chauds du soleil matinal, elle se sentit à la fois étourdie et follement audacieuse. Une nouvelle bouffée d'euphorie monta en elle telle une gerbe d'étincelles"

Une histoire dont le degré dramatique prête à croire à l'impossible.
J'ai eu l'impression de lire une fiction dystopique fondamentalement impensable au même titre que la servante écarlate.

"Une société n'a aucune chance de prospérer, si ses femmes ne sont pas instruites."

Par-delà la douleur, j'ai été totalement convaincue par les cabrioles dans le temps. Passé proche et présent se marient successivement afin d'adoucir les pages gorgées de souffrance.

Khaled Hosseini ne maquille pas son pinceau. Il dessine la voix des femmes sans fard.

"Nul ne pourrait compter les lunes qui luisent sur ses toits
Ni les mille soleils splendides qui se cachent derrière ses murs."

Lu en avril 2020.

*Julien Clerc. Femmes, je vous aime. 1982.
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Dans « Mille soleil splendides », Khaled Hosseini raconte le destin croisé de deux femmes, nées en Afghanistan. Mariam, la fille illégitime, mal aimée, sacrifiée par son père sur l'autel de la réputation et Laïla, lumineuse et volontaire et qui aurait pu connaître le bonheur si elle était née sous d'autres cieux.
Il y a Mariam, il y a Laïla et puis il y a la guerre.
Les guerres devrais-je dire, car depuis le coup d'état de 1979,appuyé par l'union soviétique, les conflits se sont succédés.

Grâce à ce roman, j'ai enfin saisi le déroulé de l'histoire chaotique et meurtrière de ce pays pas si lointain.
Grâce à ce roman j'ai aussi touché du doigt ce que veut dire être un civil vivant dans une zone de conflit, et ce quel que soit le contexte, quelle que soit l'époque:


« Alors que Giti rentrait de l'école à pied avec deux camarades de classe, une roquette perdue tomba sur le trio. Laila apprit plus tard que Nila, la mère de son amie, avait couru d'un bout à l'autre de la rue, hurlant comme une hystérique pour ramasser des lambeaux de chair de sa fille qu'elle déposait dans son tablier. le pied droit de Giti fut découvert en état de décomposition deux semaines plus tard sur un toit du voisinage, toujours dans sa chaussette en nylon et sa basket violette ».

« – C'est ce fichu sifflement que je ne supporte pas, avoua Laila à Tariq.(…)
En fait, songea-t-elle après, ce n'était pas tant le sifflement que les quelques secondes qui le séparaient du moment de l'impact. Ces instants brefs, mais qui n'en finissaient pas, durant lesquels tout s'arrêtait. Cette incertitude. Cette attente. Comme s'ils avaient été des accusés guettant le verdict des juges.(…) Puis venait la déflagration, loin. Dieu soit loué. Ils poussaient alors un soupir de soulagement, tout en songeant que, s'ils avaient été épargnés jusque là, ailleurs dans la ville, parmi les cris et les nuages de fumée, des gens rampaient et déblayaient les décombres à main nue pour en sortir les restes d'une soeur, d'un frère, d'un petit-fils »

La guerre et sa cohorte de maux qui font perdre foi en l'humanité…

L'auteur revient aussi en détail sur la période 1996/2001 où les talibans prirent le pouvoir. Ils furent dans un premier temps accueillis avec bienveillance par la population en raison de la stabilité qu'ils instaurèrent, mais leur popularité ne fit pas long feu. L'arbitraire de leur régime, la violence inouïe de leurs méthodes et la disqualification totale des femmes dans l'accès aux droits les plus élémentaires et dans la sphère publique, tout cela est retracé au plus prés, par les voix de Mariam et Laïla, victimes encore et toujours, qui pourtant ne cesseront jamais de lutter et d'espérer.

Une oeuvre poignante et utile.

Challenge Multi-défis 2017
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A ne pas lire quand on est soi-même avec un petit moral: ça fait longtemps que je n'avais pas pleuré comme ça pour un livre!

Un roman bien écrit qui nous entraîne dans le quotidien de Mariam, petite fille illégitime, dont la vie sera une suite d'épreuves et dans celui de Laila que la guerre en Afghanistan viendra frapper à son tour.

Nous nous prenons à chercher ce qui leur donne le courage de tenir, leur résilience. Nous sommes horrifiés par la guerre, par l'archaïsme de certaines coutumes, par la violence de certains hommes, par le régime taliban.

Cependant un beau roman, avec une note d'espoir et en toile de fond l'amour d'un pays malgré sa destruction.
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Mariam est une harami, Laila est une doktar a jawan.
La première est une dehati, la seconde est la malilka du palais.
Pour Rachid, leur mari, si Laila est une Mercedes, Mariam est une Volga !
Mais cela c'était au début, du temps où les Soviétiques soutenaient le parti communiste afghan…

La condition de ces deux femmes évolue avec la chronique d'un pays dévasté par la guerre.
Le gouvernement renversé, les Talibans prennent le pouvoir à Kaboul en 1994, instaurant les règles de l'Emirat Islamique d'Afghanistan, dont l'iniquité est illustrée par la citation.
Puis ils seront eux-même défaits par les Etats Unis à la recherche de Oussama ben Laden.
Mais ils reviendront…

Nous parcourons l'histoire tragique de ce pays en conflit perpétuel, avec en filigrane l'image du pakol d'Ahmed Chah Massoud, un homme bon qui veut la paix pour les uns et un homme à abattre pour les autres, ce qu'ils firent en assassinant le lion du Panshir, réduisant encore les chances de paix et d'émancipation des femmes.

Bien sûr, c'est plutôt le sort si difficile de ces femmes qui est au coeur de ce roman réaliste et insoutenable.
On mesure en quoi l'oppression du mari, légitimée par l'idéologie politique et les traditions ancestrales, est insupportable.
Ces femmes seront fortes pour entendre les rubabs, les tablas, les dootars, les harmoniums, les tambouras… et apercevoir les éclaircies accompagnant le poème dédié à Kaboul :
“Nul ne pourrait compter les lunes qui luisent sur ses toits
Ni mille soleils splendides qui se cachent derrière ses murs.”
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Rares sont les livres qui portent admirablement bien leur nom. Mille soleils splendides est de ceux-là. Il a en effet ébloui, que dis-je, illuminé mon train-train quotidien de lectrice.

Difficile toutefois d'en parler sans avoir l'impression de le profaner tant les mots semblent creux, faux, à côté de ce sanctuaire littéraire.

Mille soleils splendides est une petite prouesse, un trésor de simplicité et d'humanité qui parvient à faire poindre, d'une histoire effroyable, un rayon de soleil salvateur.

Mille soleils splendides est une oeuvre poignante. de celle qui vous marque à jamais.

Khaled Hosseini y relate le quotidien de deux petites filles – puis femmes – qui tentent tant bien que mal de (sur)vivre dans un foyer régenté par la violence et un pays sclérosé par la guerre. C'est d'ailleurs là l'un des atouts du livre : l'auteur y partage ses connaissances sur la musique, la littérature, la cuisine mais aussi l'histoire endeuillée de l'Afghanistan entre l'invasion soviétique et la résistance des moudjahidine, l'établissement d'un gouvernement islamiste et son éviction en 2001 par une coalition internationale.

La force du livre réside toutefois avant tout dans le récit. Et par récit j'entends la plume de Khaled Hosseini qui est certes tout sauf singulière mais qui confère un rythme haletant et un souffle romanesque à l'histoire. Dès les premières pages ("Ouvre tes oreilles en grand et retiens bien la leçon : de même que l'aiguille d'une boussole indique le nord, un homme qui cherche un coupable montrera toujours une femme du doigt. Toujours"), il nous avertit : le futur de Mariam et Laila sera ombragé. le talent de l'auteur se cristallise donc dans la narration qui maintient cette intensité dramatique du début à la fin.

Bien que Mille soleils splendides soit une fiction romanesque, on ne peut toutefois pas occulter sa configuration implicite, à mi chemin entre le reportage, le documentaire et le témoignage. Au fil des chapitres, il est en effet impossible de ne pas penser à toutes les Mariam et les Laila qui peuplent cette planète car les personnages que décrit Khaled Hosseini avec une extrême finesse ne sont malheureusement que les miroirs d'une triste réalité, imprégnée de misogynie, de maltraitance et d'esclavagisme.

Ainsi, les lois édictées par l'Emirat islamique d'Afghanistan, qui font d'ailleurs écho au film Wadjda qui lui traite des conditions de vie des femmes saoudiennes, sont citées dans leur intégralité par l'auteur. On y apprend notamment que les femmes ne peuvent regarder un homme droit dans les yeux, se mettre en valeur (vernis, bijou, maquillage), travailler ou encore aller à l'école. Ce roman livre donc, en filigrane, une réflexion fort intéressante sur les relations entre les hommes et les femmes car il ne reflète pas seulement la violence physique et morale mais aussi la violence symbolique (chère à Bourdieu).

Seul bémol, qui d'ailleurs fait que Mille soleils splendides ne peut (malheureusement) pas prétendre rejoindre le monde de Sophie et la liste de mes coups de coeur : la quatrième et dernière partie (soit 40 pages à peu près) que je ne peux pas vous détailler sans vous révéler la fin mais que je juge inutile et, d'une certaine manière, préjudiciable puisqu'elle atténue la puissance dramatique du livre selon moi.

Quoi qu'il en soit, un roman sublime qui met en lumière deux destins entrecroisés qui finiront par n'en faire plus qu'un et qui, en parallèle, retrace l'histoire de l'Afghanistan de 1960 à nos jours. Un hommage déchirant aux milles soleils splendides*, qui, on le comprend peu à peu, désignent ces femmes prisonnières des carcans de leur religion, des murs de leur maison et des poings de leur bourreau.

*Cette expression est extraite d'un poème de Saib-e-Tabrizi (XVIIème siècle) :
"Nul ne pourrait compter les lunes qui luisent sur ses toits,
Ni les mille soleils splendides qui se cachent derrière ses murs."

Plus de détails (mes rubriques "n'hésitez pas si ; fuyez si ; le petit plus ; le conseil (in)utile, en savoir plus sur l'auteur") en cliquant sur le lien ci-dessous.

Lien : http://blopblopblopblopblopb..
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Un pays : l'Afghanistan, déchiré par 40 ans d'histoire.
Deux femmes : Mariam et Laïla, mariées de force à un homme brutal et misogyne.
Deux destins, qui malgré les violences physiques et morales, la cruauté, le rejet et la souffrance endurés, trouveront ENCORE la force de croire en l'amour et l'espoir.
Une très belle histoire, poignante de réalisme.

Mais au-delà de l'histoire, c'est bien le SORT réservé aux femmes, que nous relate Khaled Hosseini.
Car les lois édictées par l'Emirat islamique d'Afghanistan, - les talibans -, font froid dans le dos…
Voici quelques lois auxquelles les femmes devaient obéir :

" - Vous ne quitterez plus votre maison. Il est inconvenant pour une femme de se promener dehors sans but précis. Pour sortir, vous devez être accompagnée par un « mahram », un homme de votre famille. Si vous êtes surprise seule dans la rue, vous serez battue et renvoyée chez vous.
- En aucun cas vous ne dévoilerez votre visage. Vous porterez une burqa à l'extérieur de votre maison. Sinon, vous serez sévèrement battue.
- Il vous est interdit de vous maquiller.
- Il vous est interdit d'arborer des bijoux.
- Vous ne vous afficherez pas avec des vêtements aguichants.
- Vous ne parlerez que lorsqu'on vous adressera la parole.
- Vous ne regarderez aucun homme droit dans les yeux.
- Vous ne rirez pas en public. Sinon, vous serez battue.
- Vous ne vous vernirez pas les ongles. Sinon, vous serez amputée d'un doigt.
- Il vous est interdit d'aller à l'école. Toutes les écoles pour filles seront fermées.
- Il vous est interdit de travailler.
- Si vous êtes reconnue coupable d'adultère, vous serez lapidée.
- Ecoutez bien et obéissez. Allah-u-akbar".

Tout cela donne à réfléchir sur la condition des femmes en France à un moment où la parité hommes/femmes en politique fait débat.

Les femmes ont toujours été de toutes les luttes contre les inégalités et dans les actions décisives afin de construire pour les générations futures, une société respectueuse des droits.
En disant cela je pense notamment aux prémices de la SCOLARISATION des filles sous la II° république ; je pense aussi à ces femmes grâce auxquelles, suite à leur engagement dans la résistance pendant l'occupation, le droit de VOTE et d'éligibilité (1944) a été acquis ; je pense encore à Simone Veil et son engagement (1975), pour le droit à l'AVORTEMENT ; je pense encore à Françoise Giroud, qui en 1975 lança « cent une mesures » en faveur des femmes ; je citerai enfin Simone de Beauvoir, icône du féminisme qui a participé au mouvement de LIBERATION des femmes en 1970.
Et j'en oublie… de ces FEMMES ENGAGEES...

Plus qu'un roman, c'est un reportage, écrit pour éveiller nos consciences, que nous livre Khaled Hosseini.
Le combat, dans le monde, pour la cause des femmes, continue … semble t-il dire…

Sachant qu'en France, il reste encore à poursuivre un travail de transformation des rapports sociaux de sexe pour aller vers l'égalité et diminuer les comportements sexistes et les violences faites aux femmes (loi 2010) - liés à de nombreux stéréotypes ancrés dans les mentalités ou bien véhiculés par les médias et la publicité.

Bref ! Qui a dit que « L'avenir de l'homme, c'est la femme… » ?
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