Premier manga dans ce format pour l'éditeur le Lézard Noir, et je dois dire que la qualité est au rdv : une couverture soignée avec des effets de vernis légers, un papier de qualité. Sur la forme, tout est bon. Et sur le fond ?
J'ai commencé la lecture et n'ai pas pu la stopper avant la dernière page.
Seita Horio propose ici un premier volume introductif terriblement efficace.
Ruka, collégienne, vit avec sa grand-mère sur une île pas tellement convoitée par les touristes : rien ne s'y passe vraiment. Et c'est ce qui va poser problème à l'adolescente : le garçon dont elle est amoureuse va quitter l'île pour Osaka, à l'occasion de son entrée au lycée.
Assez isolée des autres élèves, Ruka est extrêmement méfiante du regard des autres, de ce qu'ils pourraient dire à son sujet selon ce qu'elle fait ou dit.
Par hasard, un jour, elle découvre une statuette très étrange à marée basse, au milieu de rochers. Elle l'emporte avec elle, décidée à la nettoyer : rien n'y fait. Après avoir consulté un ancien, elle décide de déposer cette statuette dans un autel... Et là, apparaissent des évènements très étranges, à commencer par la statuette qui prend vie et se déplace seule. Prise de panique, Ruka s'en débarrasse, mais a le malheur de la découvrir attablée chez elle...
L'ambiance est glauque, lourde. Certaines cases provoquent un énorme malaise, et plus on tourne les pages, plus on se rend compte que l'on plonge dans une drôle d'histoire. C'est réussi, j'ai adoré.
Quant au coup de crayon, il est assez original, fin et propre, avec un charadesign bien défini pour les locaux et les personnes extérieures à l'île.
En bref, encore une bonne pioche pour cet éditeur !