Très sincèrement, je dois avouer que je me suis lancée dans cette lecture à l'aveuglette.
Colleen Hoover étant une valeur sûre à mes yeux, la question de savoir si oui ou non je devais lire «
Ugly Love » ne se posait même pas. Et quelque part, j'ai vraiment bien fait. Parce que, pour être tout à fait honnête avec vous, je découvre le résumé alors même que je créer cet article et vraiment, je n'aurais jamais lu «
Ugly Love » en lisant ce synopsis. C'est une évidence. Les arrangements entre hommes et femmes pour garantir la continuité et l'activité de leur libido, très peu pour moi, merci. Que bien m'en tienne de ne plus jamais lire aucun résumé à l'avenir … Car si cela avait été le cas pour «
Ugly Love« , alors je ne serais certainement pas là, aujourd'hui, à vous annoncer que ce livre a été un véritable coup de coeur.
Tout d'abord sachez que, selon moi, ce CoHo est le plus cru que j'ai lu d'elle (car je n'ai pas lu sa saga «
Indécent » et je ne suis pas certaine de vouloir la lire …), mais bon sang, qu'est-ce qu'il est beau ! Si le sexe pouvait être aussi passionnel et sublime dans toutes les New Romances, je serais probablement une très grande fan. Et encore, je mâche mes mots. Pour le coup, pas de mots déplacés, ni vulgaires qui me donnent envie de tuer le premier homme macho qui me tombe sous la main, pas de surnoms affectifs débiles … Non, c'est de la douceur et de l'amour à l'état pur que nous offre «
Ugly Love« . de l'amour à l'état brut, plus que tout.
En effet, les personnages principaux – Tate et Miles – sont si attachants. Miles en particulier est très touchant. Il a l'apparence hautaine et l'attitude d'un idiot qui ne court qu'après les femmes, mais on devine très vite que sous ce masque ce cache un homme fragile et brisé. Et cela, on s'en rend compte dès leur première rencontre, car en effet, ce n'est pas un Miles plein d'égo qu'elle découvre, mais bien un Miles abattu et loin d'être en possession de ses moyens. Ses premières paroles, ses premiers gestes, ses premières émotions n'ont rien du Miles qu'elle côtoiera à l'avenir. Et on le réalise d'autant plus vite que l'auteure nous fait déchanter dès leur deuxième face à face. le contraste est troublant, perturbant.
Personne ne peut nier l'attirance fulgurante entre Tate et Miles. Personne. le lecteur lui même est mis dans la confidence, et ce bien avant que les protagonistes eux-mêmes ne le comprennent. L'accord qu'ils passent alors, concluant les termes de leur relation (bon Dieu, que je déteste toutes ces histoires de contrats, d'accords … Et j'en passe !), est très simple. Pas d'attachement, pas d'amour. du sexe, rien que du sexe. Mais qui est dupe de nos jours ? Quel genre de lecteur se laisse avoir par … Ca ? Jusque-là, on est encore dans une romance New Adult basique. Mais bien évidemment, «
Ugly Love » ne serait pas un Coho, sans la petite touche si personnelle et appréciée de l'auteure. Et nous découvrons alors, la véritable signification de ce «
Ugly Love« .
Les chapitres sont divisés en deux. Nous avons ainsi, et le point de vue de Tate, et le point de vue de Miles. Mais, attention, nous avons le point de vue du Miles d'antan. Celui de 17 ans. Pas celui de désormais 24 ans (il me semble qu'il a 24 ans … Peut-être moins … ?). Et nous découvrons alors, au fur-et-à mesure que sa relation avec Tate se développe et grandi, une tout autre histoire. Celle d'un jeune homme brisé par la vie, par la malchance et par la honte. Il est là, notre personnage tourmenté. Ceux que CoHo travaillent à la perfection et qu'on affectionne tant. Là voilà, notre tragédie adorée.
De fil en aiguille, Miles et Tate attisent notre compassion et notre sympathie. Il est parfois arrivée que je veuille gifler Tate, pour tout dire. J'avais comme une envie de la secouer, de lui hurler dessus et de lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à se forcer de la sorte ! Et de temps à autres, c'est Miles que ma main menaçait d'étrangler tant il me paraissait stupide et aveugle ! C'est fou d'avoir à faire à des personnages aussi bornés et têtus ! Bien entendu, chaque acte était justifié et on ne peut décemment pas leur en vouloir de se comporter de la sorte … Mais .. .Tout de même ! S'infliger une telle torture, ça reste inhumain.
Quelqu'un, un jour, m'a dit que pour obtenir une chose de grande valeur, il fallait accepter de perdre l'équivalent dans sa vie car nous ne pouvions pas avoir deux possessions de la même intensité. Et, cette phrase ne m'a jamais quittée lors de ma lecture de «
Ugly Love« . Ça m'a torturé l'esprit, a fait travailler mes méninges et … Il aurait fallu que quelqu'un leurs dise ça, à Tate et Miles.
Néanmoins, le dénouement final est digne d'un CoHo. Un mélange d'amertume et de douceur, le tout dans une mise en scène à la fois joyeuse et triste. Voilà ce que c'est de lire du CoHo. C'est éprouver deux sentiments opposés et contradictoires au même moment et ne pas savoir lequel est le plus apte à refléter la réalité. Oui, lire du CoHo, c'est frôler la crise … Vous voilà averti !
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