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EAN : 9782258116375
520 pages
Presses de la Cité (07/05/2015)
4.26/5   47 notes
Résumé :
"Parfois même vivre est un acte de courage." Sénèque

1944. Trois femmes enceintes. Trois bébés qui naissent à quelques semaines d'intervalle dans les plus épouvantables circonstances, en déportation. Ils pèsent moins de 1.5 kilos, leurs mères une trentaine, et sont orphelins de pères, tués par les nazis. Malgré le froid et la faim, femmes et enfants survivront.
Soixante-dix ans plus tard, ces soeurs et frère de coeur racontent l'incroyable hist... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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"Sind sie schwanger ?"... Une question à laquelle Priska, Rachel et Anka répondront par la négative à Josef Mengele, ce médecin en chef du camp des femmes d'Auschwitz-Birkenau. Tiré à quatre épingles, une fascination morbide dans les yeux, une excitation presque palpable, un sourire affable sur les lèvres.
Face à lui, des femmes entièrement nues, rasées, gênées par cette soudaine nudité qu'elles tenteront de cacher.
Parmi elles, Priska, l'enseignante slovaque de 28 ans, Rachel, la polonaise de 26 ans et Anka, la jeune tchèque de 27 ans. Enceintes toutes les trois en cet automne 1944. Comme par instinct de survie, elles répondront simplement non. Elles ne prendront pas la file de droite, celle vers "la douche" mais celle de gauche, c'est à dire considérées comme aptes pour le travail.
Elles vivront dans des conditions inhumaines. Elles connaîtront la faim, la soif, le froid. Elles verront des prisonnières malades, mourantes. Elles côtoieront la mort de si près. Malgré cela, malgré l'usine d'armement de Freibourg dans laquelle elles devront travailler, malgré l'enfer à Mauthausen, elles survivront et leurs enfants aussi. Des naissances dans des conditions effroyables.
Toutes les trois s'en sortiront. Mais à quel prix ? Car, même une fois sauvées des alliés, d'autres épreuves les attendent.

A partir des souvenirs des trois rescapés de Mauthausen et ceux de leurs mères, de correspondances et d'archives historiques, Wendy Holden fournit un travail considérable sur cette période si sombre de l'histoire. Agrémenté de photos qui soulignent d'autant l'aspect sordide et monstrueux de la vie dans ces camps, ce livre démontre une fois de plus l'indicible horreur dont on peine à croire tant elle semble inhumaine et effroyable. Ce témoignage saisissant est remarquablement documenté, que ce soit dans la description des faits ou dans les dates. La journaliste émet des vérités, évidemment difficiles à lire. L'on est à la fois ému, horrifié, bouleversé et admiratif devant ces trois femmes farouches, volontaires et courageuses qui n'ont jamais baissé les bras malgré l'enfer qu'elles auront connu.
Un témoignage vibrant et poignant...

Naître et survivre malgré tout...
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Priska, Rachel et Anka.
Trois prénoms parmi tant d'autres.
Trois femmes aux destins bouleversants qui auront eu l'intuition de répondre par la négative à la phrase d'accueil récurrente du tôlier, le Dr Mengele officiant à Auschwitz: "attendez-vous un enfant, madame ?".
Nein.
Un simple mot usuel, dicté par un instinct de survie paroxystique, qui leur permit de mettre au monde leur enfant dans ce contexte de mort ultime.

Wendy Holden s'est attachée à ces trois personnalités.
Forte d'un travail de recherche conséquent basé sur de nombreux témoignages et divers recoupements, l'auteur nous présente un nouveau visage de l'horreur nazie. Celui de femmes enceintes emportées par le tourbillon de la guerre mais néanmoins déterminées à mener leur grossesse à terme.
Argumentant son récit de multiples photos en noir et blanc, notamment celles de nos trois "héroïnes", Wendy Holden accentue un peu plus, si besoin était, un sentiment empathique plein et entier.

Avant, il y avait l'insouciance d'une jeunesse balbutiante lorsque survint le mal absolu. Survivre, oui, mais au prix de combien de sacrifices et de douleurs désormais enracinées à jamais.
Trois étapes distinctes narrées par le menu. Un chapitre par protagoniste avant que leur damnation personnelle ne converge.
Et ce sentiment toujours coupable d'en avoir réchappé lorsque tant d'autres y sont restés.

Wendy Holden transforme un essai poignant et cruel sur l'Homme et sa propension infinie à l'inhumanité envers ses semblables.
Un témoignage intense et un hommage appuyé à toutes ces femmes au courage sans limites.

Naître et Survivre n'est pas un livre de plus sur la Shoah mais sur l'espoir susceptible de subsister, fût-ce en enfer.
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Priska, Anka et Rachel sont toutes les trois enceintes lorsqu'elles arrivent à Auschwitz et subissent la sélection de l'immonde Dr Mengele. A la question « Êtes-vous enceinte ? », elles répondent toutes trois : « Non ! » Et c'est ce qui les sauvera, elles et leurs enfants.
Elles vont survivre à tout : la faim, la soif, les sélections, les maladies, le travail forcé en usine… en un mot, au plan méthodique d'anéantissement des juifs par les nazis.
« Ma seule manière de protester fut de survivre » dira Anka, après la guerre.

Wendy Holden nous livre là un récit ultra documenté, qui ne brode pas la réalité. Elle n'en a pas besoin. le destin de ces trois futures mamans ne tient qu'à un fil (leur détermination) accroché à la chance. Toutes trois le diront : il y avait cette volonté farouche de survivre. Mais ce qui a fait la différence, c'est la chance.
L'autrice nous décrit la vie au ghetto de ces trois femmes, l'une après l'autre, leur arrivée aux camps et leur travail d'esclave dans l'usine de Freiberg. Tout cela est méticuleusement décrit. Si naïvement, on était tenté de croire que travailler en usine augmentait les chances de rester en vie, le récit que Wendy Holden en fait nous en dissuade rapidement. Les chambres à gaz ne sont pas là, mais la mort par épuisement, la faim et les coups sont omniprésents.
Eva, Hana et Mark ont soixante-dix ans quand l'autrice et journaliste, qui a couvert plus d'un terrain de guerre, apprend leur existence et décide d'écrire leurs histoires. Leurs mères les ont mis au monde, dans le camp de Mauthausen ou dans le train qui les y conduisait. Il leur aura fallu tenir quelques semaines avant la libération. Tous trois se sont accrochés à la vie.
Avec eux, Wendy va nous parler de l'après : de la libération et du retour des camps, de l'urgence de vivre, et des combats qui n'en finissent pas… de nombreuses photos nous rappellent que même si Naître et Survivre se lit comme un roman, c'est avant tout un témoignage, une trace...

« Esther Bauer, une rescapée de la déportation, résume leur trajectoire en ces termes ! « les vingt premières années, nous étions incapables d'en parler. Les vingt suivantes, personne ne voulait en entendre parler. Et depuis vingt ans, tout le monde nous pose des questions ».

C'est un livre passionnant, qui soulève le coeur, mais le remplit tout autant. Wendy Holden ne cache rien des atrocités, mais met en lumière tous ces élans de solidarité qui ont permis à Priska, Rachel et Anka de survivre et de croire encore, un tant soit peu, en l'humanité… de celle qui aura glissé un morceau de pomme de terre crû dans la bouche de l'une d'elle, à tout un village, mené par un chef de gare qui ne veut, ni ne peut fermer les yeux.
Justes parmi les Justes.
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Dans ce livre la journaliste et romancière Wendy Holden retrace la vie de trois jeunes femmes qui n'ont en commun que d'arriver enceintes à Auschwitz un peu moins de 9 mois avant la libération des camps et d'être mère au printemps 1945 dans le camp de Mauthausen. Son récit est émouvant mais dans ce genre de récit rien ne vaut le témoignage direct ou l'enquête menée par des proches. le récit par un tiers est toujours plus problématique, ce qui n'est pas compensé ici par une meilleure qualité de style, relativement plat et quelconque. La construction est curieuse. le livre commence par le récit de la vie de chacune : son enfance, son mariage, sa vie sous l'occupation jusqu'à sa déportation vers Auschwitz. Les histoires de Priska la Slovaque, de Rachel la Polonaise et d'Anka la Tchèque sont suffisamment différentes, jusque là tout va bien, la lecture est fluide, mais ensuite, comme elles ne se sont jamais rencontrées, l'auteur continue à séparer leurs parcours, tant à Auschwitz qu'à l'usine de Freiberg puis à Mauthausen. Pour étoffer leurs récits, d'autres témoignages sont évoquées, mais comme leur expérience est similaire, les répétitions sont inévitables et le lecteur finit par ne plus se retrouver dans leur parcours personnel, ce qui est un peu dommage. le récit des conditions de vie dans les camps est d'autant plus poignant qu'il s'agit de jeunes femmes enceintes. Il est sûr que d'attendre un bébé leur a donné un moral d'acier, mais comment leur corps a pu supporter la sous-alimentation, le froid, les épidémies ? Les derniers chapitres montrent ce qu'elles et leurs bébés sont devenues à la libération, et ce qui est le plus incroyable c'est que ce n'est que dans les années 2000 que chacun des trois enfants a découvert qu'il n'était pas le seul bébé rescapé de Mauthausen ! Ce triple témoignage est abondamment illustré (photos d'avant-guerre, documents d'époque, …) et la couverture est remarquablement bien choisie : trois oiseaux et deux rangs de barbelé sur un fond bleuté. Ce qui est intéressant aussi est de voir comme les conditions de vie des juifs étaient différentes dans les trois pays dans les années trente, et les différences d'accueil à leur retour aussi. J'ai particulièrement apprécié l'originalité de l'angle choisi pour traiter le thème de la shoah dans cet ouvrage, à travers les portraits de ces trois femmes au destin si extraordinaire.
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Priska Lowenbeinova, Rachel Friedman et Anka Nathanova sont trois jeunes femmes slovaque, polonaise et tchèque juives. Elles ne se connaissent pas mais leur destin est semblable. Raflées lors de l'année 1944, elles connaissent les ghettos de Varsovie, Lodz, Terezin puis sont déportées à Auschwitz. Echappant à la mort, elles sont envoyées à Freiberg pour travailler dans une usine d'aéronautique. Toutes trois enceintes, elles cachent leur grossesse pour se protéger car elles sont convaincues que leur vie serait encore plus en danger de mort si leur état était découvert. Affamées, épuisées, malades, envahies de poux, elles sont déportées à Mauthausen à l'approche des Alliés et accouchent de bébés minuscules. Elles feront tout pour les sauver de cet enfer sans nom. Après la guerre, comment survivre dans un monde où leurs proches sont morts, où plus rien n'existe de leurs anciennes vies ?
J'ai découvert ce livre témoignage sur Babelio grâce à d'excellentes critiques lues, et passionnée par le thème de la Seconde Guerre Mondiale, j'ai eu envie de le découvrir. J'ai beaucoup aimé ce livre poignant qui donne la parole à trois jeunes déportées revenues des camps de la mort, quasi miraculeusement, avec leurs bébés. En tant que mère, ces témoignage m'ont beaucoup touchée. Je ne connaissais que peu de choses du camp de Mauthausen, aussi j'ai pu me documenter davantage. Ces trois femmes ont survécu grâce à leurs bébés, c'est magnifique même si incroyablement dur, et aux souvenirs de leurs vies passées. Je rends hommage ici au chef de gare de Horni Briza et aux villageois qui ont aidé ces déportées au péril de leur vie, ce sont des personnes exemplaires. Ce qui m'a le plus plu dans ce livre aussi, ce sont les récits de la vie quotidienne à Auschwitz ou Mauthausen et la libération des camps par les G.I, le lecteur perçoit vraiment toute l'horreur de la situation et la barbarie nazie.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
— Sind sie schwanger, fesche Frau ? (Etes-vous enceinte, charmante dame ?)

L’officier SS qui inspecte Priska Löwenbeinová de la tête aux pieds avec une fascination morbide affiche un sourire affable.

Quelques heures après son arrivée à Auschwitz-Birkenau, l’enseignante slovaque de vingt-huit ans est debout, nue et tremblant de gêne, sur la place d’appel du camp, face au Dr Josef Mengele, le médecin en chef du camp des femmes de Birkenau.

Nous sommes en octobre 1944.

Du haut de son petit mètre cinquante, Priska ne fait pas son âge. Autour d’elle se tiennent quelque cinq cents femmes d’origine juive qui ignorent tout les unes des autres. Elles sont aussi hébétées que Priska. Arrachées à leur domicile ou aux divers ghettos d’Europe, elles ont été entassées par groupes de soixante dans des wagons plombés, puis envoyées jusqu’en Pologne dans ces convois pouvant comprendre jusqu’à cinquante-cinq voitures.

Lorsqu’elles ont émergé, suffocantes, sur la « rampe aux Juifs » d’Auschwitz – le quai de débarquement menant au cœur du plus efficace centre de mise à mort nazi –, elles ont été assaillies de tous côtés par les « Raus ! » (Dehors !) ou les « Schnell, Judenschwein ! » (Vite, sales porcs de Juifs !).

Dans la confusion et le vacarme, cette marée humaine a rapidement été encadrée par des prisonniers sans expression vêtus de pyjamas rayés, sous le regard d’officiers SS hiératiques dans leurs uniformes immaculés. Hommes et femmes ont été séparés ; des êtres chers se sont quittés sans un adieu ; les enfants ont été écartés et envoyés vers la file des malades et des personnes âgées.

Ceux qui étaient trop faibles pour tenir debout, ou trop courbatus par le voyage, ont été fouettés ou frappés à coups de canon de fusil. Tandis que les chiens de garde des SS tiraient sur leur laisse, des cris déchirants – « Mes enfants ! Mes bébés ! » – se sont élevés dans l’air froid et humide.

Au loin, devant les files interminables de déportés, se découpaient deux longs bâtiments en brique rouge, surplombés d’une immense cheminée crachant une épaisse fumée noire dans un ciel de plomb. L’air gris semblait chargé d’une odeur putride et écœurante qui attaquait les narines et le fond de la gorge.

Séparées de leurs amis et de leur famille, des centaines de femmes, jeunes et moins jeunes, ont été poussées entre deux hautes clôtures électrifiées pareilles à toutes celles qui entourent le camp polonais. Abasourdies, trébuchant les unes contre les autres, elles ont dépassé les cheminées, longé quelques mares, et débouché devant le Sauna, un vaste bâtiment d’accueil caché entre les bouleaux.

C’est ainsi que les nazis les ont introduites sans cérémonie à la vie de Häftlinge, les détenus des camps de concentration. Le processus consiste en premier lieu à les déposséder de leurs derniers biens et à les obliger à se mettre entièrement nues. Les femmes ont protesté dans toutes les langues d’Europe, mais elles ont dû plier sous les coups et les menaces des SS.

Conduites jusqu’à une pièce immense, la plupart de ces femmes – mères, filles, épouses, sœurs – ont alors été rasées de la tête aux pieds par des détenus hommes ou femmes sous les regards mauvais des gardes allemands.

Parvenant à peine à se reconnaître les unes les autres après le passage des rasoirs électriques, elles ont été sommées de sortir par rangées de cinq sur la place d’appel où elles ont attendu pendant plus d’une heure, debout sur la terre froide et boueuse, la seconde Selektion effectuée par l’homme qui serait vite surnommé « l’Ange de la mort ».

Le Dr Mengele – impeccable dans son uniforme kaki au col orné de têtes de mort et de chevrons rutilants, ses cheveux noirs soigneusement lissés et pommadés – tient une paire de gants en chevreau à grandes manchettes, qu’il balance nonchalamment de gauche à droite en parcourant les files, examinant une à une les nouvelles prisonnières. Après les avoir scrutées de la tête aux pieds, il leur demande poliment si elles sont enceintes.

Quand vient son tour, Priska Löwenbeinová n’a que quelques secondes pour décider de la réponse à apporter à cet officier qui montre ses dents du bonheur à chaque sourire. Elle n’hésite pas. Secouant vivement la tête, la linguiste accomplie rétorque « non » en allemand.

Enceinte de deux mois d’un enfant longtemps désiré, elle ne sait si la vérité les sauvera, son bébé et elle, ou les condamnera. En revanche, elle se sait en danger. Cachant d’un bras sa poitrine, de l’autre ce qu’il reste de ses poils pubiens, elle prie pour que Mengele accepte son démenti. Pendant une seconde, l’officier SS aux airs affables regarde fixement la fesche Frau, puis il passe son chemin.

A trois rangées de Priska, il presse brutalement le sein d’une femme qui recule aussitôt : quelques gouttes de lait maternel ont trahi sa grossesse. D’un coup de gant à gauche, la malheureuse est sortie du rang et envoyée vers un groupe de femmes enceintes qui tremblent dans un coin.

Elles ignorent encore qu’un coup de gant vers la droite signifie la vie, tandis qu’un coup à gauche les condamne à mort. Le sort exact des déportées sélectionnées par Mengele ce jour-là n’a pu être retracé.
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"Parfois, le seul fait de vivre est un acte de courage."
Sénèque
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Au mépris de la menace de mort qui pesait constamment sur eux, les Juifs choisirent la vie. Chacun d'eux se rebella à sa façon, en chantant, en dansant, en tombant amoureux, en se mariant et, avides d'amour et d'un semblant de contact physique, en tentant de s'offrir mutuellement un peu de réconfort.
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« Les déportés pleuraient de joie et s'écriaient : "On a traversé l'Ukraine, la Pologne, la Hongrie, l'Autriche, l'Allemagne, la France, et personne ne nous a vus, nulle part ! Seuls les Tchèques ont du coeur [...]. Nous n'oublierons jamais Horní Bříza. " » « Le village entier est arrivé avec de la soupe et du pain, déclarera Klara Löffovà. C'était comme un miracle. On était chez nous. Ces gens étaient les nôtres, et nous étions les leurs. »


[p286]
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"Tibor lui avait conseillé de ne penser qu'aux belles choses. Mais qu'y avait-il à voir dans ce marécage incolore aux horizons tendus de fil barbelé et dont la terre boueuse ne laissait percer aucun brin d'herbe ? L'air stagnant empestait la mort dans ce camp tentaculaire. Certes, les bouleaux balançaient leurs branches sous le ciel immense, mais le soleil était trop pâle pour percer le jour obscur ; les oiseaux avaient fui ce coin isolé, laissant derrière eux un silence assourdissant. Où était le reste du monde ?"
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