En 2006, paraît en France
Notre Philosophe de Gert Hofmann, né en 1931 et mort en 1993, un roman pesant qui décrit l'exclusion juive lors de la Seconde Guerre Mondiale (1939 à 1945). Hofmann fut l'auteur de nouvelles, de pièces radiophoniques ainsi que d'une douzaine de romans. de nombreuses fois récompensé par des prix internationaux, son oeuvre a été traduite dans le monde entier.
Dans le roman, nous suivons Hans, un jeune garçon allemand, fils d'un médecin, durant trois ans. Il vit dans une rue nommée la « Heidenstrasse » où il cohabite régulièrement avec son voisin, Monsieur Veilchenfeld. Il assiste sans réellement comprendre à la mise à mort programmée de ce dernier, qui était Juif. Cela se traduit par des exclusions successives de la société de Monsieur Veilchenfeld. En effet, tout au long de l'histoire, Hans reçoit l'ordre de ses parents de ne plus lui adresser la parole en public, puis de ne plus lui rendre visite et enfin de faire comme s'il ne le connaissait pas, et ne l'avait jamais connu.
Ce roman m'a ennuyée et à la fois charmée.
Tout d'abord, j'ai été désagréablement surprise par l'absence de certaines ponctuations. Effectivement, aucun guillemet n'est présent dans les dialogues ce qui est déstabilisant et nous pousse parfois à une seconde lecture de certains passages.
de plus, le roman repose sur le fait que les choses se déroulent doucement, lentement. Ainsi, il n'y a aucun suspens et pas vraiment d'actions poignantes qui nous donnent envie de poursuivre notre lecture. Ce désavantage s'ajoutant au précédent, le livre nous ennuie assez rapidement.
Par ailleurs, ce principe est très réaliste. En effet, le quotidien des personnages est décrit jusque dans les moindres détails, sans aucun artifice, ce qui rend le roman, certes vite ennuyeux car il ne se passe pas toujours grand-chose, mais extrêmement vrai. Il démontre que nous sommes capables de continuer à vivre de manière tout à fait normale alors que l'horreur se produit sous nos yeux, sans même que l'on ne s'en aperçoive.
En conclusion, nous pouvons affirmer que
Notre Philosophe de Gert Hofmann est un bel ouvrage dénonçant parfaitement « l'hypocrisie », si je puis le dire ainsi, de la Seconde Guerre Mondiale et du Nazisme.