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Pierre Bondil (Traducteur)
EAN : 9782743652340
300 pages
Payot et Rivages (03/03/2021)
3.86/5   38 notes
Résumé :
Suite des aventures des trois policiers Navajos, Joe Leaphorn, Jim Chee et Bernadette Manuelito.

Bien que retraité de la police, le Légendaire Lieutenant Leaphorn n'a jamais été aussi occupé. Mrs Pinto, conservatrice du musée des traditions navajo, lui demande d'enquêter sur la disparition d'un biil, une robe traditionnelle du peuple navajo. Or la dernière personne à avoir eu connaissance de l'existence de cet objet meurt dans d'étranges circonstances... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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VOUS VOULEZ SAVOIR CE QUE J'EN PENSE ?
J'en avais terminé avec Leaphorn, Jim Chee et Compagnie quand le grand Tony que j'avais suivi à chaque sortie, avait fermé son livre de vie.

Et puis une certaine Anne, que l'on n'a pas vu venir, qui devait être sa coscenariste, se mettant auteure, a repris la suite faisant par l'occasion venir une tierce larrone. Un bouquin donc est sorti avec elle. J'ai laissé filé. Un deuxiéme, pas plus tenté. Et un troisiéme cet été. Je me suis dit, là ... Si Anne persévère, il doit donc y avoir matière.

Tout de suite, les yeux fermés on voit que c'est une nana qui écrit. Cela ne me gêne pas. Je devance les éventuelles inévitables objections woqueuses casse joyeuses. C'est un tour Légendaire, un tour le Chee, un tour Bernie. Chacun-chacune touille sa petite énigme. Chacun-chacune se mange la poussiére en pickup en enfilant les miles de l'Arizona. Chacun-chacune va chez l'un puis chez l'autre. Chacun-chacune s'embrouille pour finir par se débrouiller dans une quasi même finale.

On sent bien qu'il y a du Hillerman, bon sang ne saurait faillir. Il y a presqu'un souffle dans l'épopée. Mais. Il manque quand même la patte de l'ours. Je n'ai pas retrouvé la mélopée, l'envoutement qu'il savait insuffler au fil de ses longues pages, pas plus qu'un dénouement presqu'évident parce que bien raconté.

Je suis désolé, je ne crois pas que je peux en dire beaucoup de bien. Si l'intrigue se tient, peut etre un peu trop mécanisée. Cela m'est un peu trop récité, pas trop de dialoque, pas trop de style, trop souvent facile.

Sentiment que c'est la fifille du papa qui a repris la sucette du filon pour faire des soussous. Cela n'a pas du être trop difficile pour le fidèle traducteur, que j'adore. Il a du quand même un peu souffrir.

Mais-Bon, comme on dit, quand on a aimé. Un petit coup de nostalgie, cela ne se refuse pas.





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En 2017, lors de ma recension du Rocher avec des ailes, j'écrivais :
Voilà enfin traduit en français le second roman de la fille de Tony Hillerman. Publié aux États-Unis en mai 2015, il sort en France en juin 2017. Je suppose donc que le prochain, Song of the lion ne sortira que dans deux ans. Il s'est écoulé 4 ans depuis, et les éditions Rivage n'ont édité ni Song of the lion(2017), ni Cave if bones(2018). Et nous voilà en train de lire le cinquième roman de Anne Hillerman.

Après cette petite remarque, passons à mon avis sur ce roman.

L'auteure reprend ici, une fois encore les trois policiers navajos de ses précédents romans ( à moins qu'elle ait joué la différence avec les deux romans non traduits)et des romans de son père. C'est donc avec plaisir que j'ai retrouvé Bernadette Manuelito, Jim Chee, Joe Leaphorn, ... tout ce petit monde qui a son mode de fonctionnement bien à lui. Quand vous êtes sur le territoire des Navajos (Aux Four Corners) vous n'êtes pas aux États-Unis, ou si peu.

Comme d'habitude, Anne Hillerman fait s'entrecroiser les fils de plusieurs intrigues ; ou ce qui est parait être des intrigues indépendantes. Car, comme d'habitude, vous découvrez au fil des pages que les événements sur lesquels chacun enquête se recoupent, s'entrecroisent, et finissent par ne faire qu'ne seule et même affaire.

J'en redemande... ou presque. Oui, je lui ai trouvé au moins un défaut. Mais d'autres trouveront peut-être que c'est un point fort. L'auteure renforce notre connaissance des personnages en nous donnant des informations sur leurs psychologies, leur motivations. C'est sympa. Mais je trouve qu'un roman policier n'est agréable à lire que si ce genre de chose ne ralenti pas outre-mesure la narration. J'aime les polars dans lesquels la psychologie des personnages transparaît dans leurs actions, pas dans des anecdotes annexes ou des descriptions de leurs états d'âmes. Et là, justement, il y a tout un passage dans lequel j'ai failli perdre le fil de l'enquête au profit de la psychologie des personnages. Et c'est dommage.

En bref : Un roman qui plaira plus à ceux qui aiment les romans psychologique qu'à ceux qui aiment les romans bourrés d'action. J'achèterai peut-être le prochain sans attendre, mais s'il a le même défaut... ou pire ! Est-ce que je continuerai à lire ses oeuvres ? C'est une bonne question.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Dans ce tome, c'est le grand retour de Joe Leaphorn. Dans le premier tome écrit par Anne Hillerman, il était grièvement blessé. S'il est remis, physiquement, il peine encore à s'exprimer en anglais – pas de souci, par contre, pour sa langue natale. Alors oui, il suit des séances de rééducation, oui, il fait des efforts, mais cela lui complique quand même sa vie professionnelle : Leaphorn est devenu détective privé et il ne cesse de mener des enquêtes. L'enquête qui lui est proposée pouvait paraître sans risques : une robe traditionnelle a disparu, envolée du colis dans lequel elle se trouvait. Seulement, Leaphorn reçoit des menaces, et Tiffany, le bras droit de Mrs Pinto, la conservatrice du musée, est victime d'un malaise et meurt peu après. de mort naturelle ? Il est bien des moyens de tuer, ou d'accélérer la mort.

Bernadette, de son côté, trouve un cadavre en faisant son jogging. C'était déjà en soi assez étrange, cela le devient encore plus quand le FBI débarque avec toute la discrétion dont il est capable. Pour Jim Chee, les jours à venir s'annonçaient presque plus reposants, même si enquêter sur une série de cambriolage (ce sont principalement des bijoux anciens qui sont volés) ne l'est pas forcément. Seulement, d'autres événements, plus dramatiques encore surviennent.
Les trois enquêteurs ne restent pas seuls dans leur coin, c'est aussi ce qui est intéressant. Ils échangent entre eux, ils ont des convictions, quitte à se mettre le FBI à dos parce que Bernadette n'apprécie pas que l'on brusque une jeune femme en détresse.
Je me suis questionnée sur le féminisme de ce roman – si, si, je me pose souvent la question, même si j'en suis à me demander quelle lecture fait que je m'interroge systématiquement là-dessus. J'entends presque les critiques que certaines féministes radicales pourraient faire et qui m'agacent. Bernie et sa soeur s'occupent de leur mère, parce qu'elles se montrent respectueuses de leurs aînés, tout comme Jim Chee, qui fait attention à ne pas froisser les croyances de chacun. Nous sommes en territoire navajo, le passé, leur douleur, mais aussi leur capacité à faire face malgré tout ce qui leur est arrivé, est important à prendre en compte. Il est des familles qui restent unies vaille que vaille en dépit des difficultés et des douleurs. Il ne s'agit pas tant d'aller de l'avant, d'être autonome, il s'agit d'assumer ce que l'on a fait, ce que l'on a raté aussi. Et si j'ai parlé au début de ce paragraphe de féminisme, si j'ai parlé de respect des anciens, c'est parce que certains n'ont vraiment rien compris. L'on peut faire tous les discours que l'on veut, ce sont les actes qui comptent, et aussi sa capacité à se débarrasser de ses préjugés.
Anne Hillerman a écrit six enquêtes, seules trois sont traduites en français (celui-ci l'a été par Pierre Bondil). A quand la traduction des autres titres ?
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Quelques années après le décès de son père, Anne Hillerman a repris le flambeau de l'écriture et a continué de raconter, de fort belle manière, les enquêtes de Leaphorn and Chee, en rajoutant Bernie Manuelito. Elle a apporté sa touche personnelle intelligemment, en maintenant le contexte des intrigues. En tant que fan de son Papa Tony, j'apprécie de retrouver l'atmosphère de ses romans et les policiers navajos qu'elle évoque.
Le Lieutenant Leaphorn vient d'être appelé par Madame Pinto, responsable d'un musée tribal car elle a reçu un don anonyme non sollicité et rencontre un problème. le généreux expéditeur a joint à son envoi une liste et il s'avère qu'il manque des choses dont une robe rare de grande valeur pour le peuple navajo. Les objets ont-ils été oubliés, volés ? Et si quelqu'un s'est servi : où, quand et pourquoi ? Comme le donateur a refusé de communiquer son identité, rien ne va être simple.
Parallèlement, alors qu'elle fait un jogging, Bernie découvre un cadavre sur le bord du chemin. de plus, elle rencontre un vieil homme qui vient de retrouver une bolo (un pendentif) sur le marché, vendu par un exposant, alors qu'on la lui avait dérobée chez lui. Quant à Chee, il enquête sur des vols de bijoux anciens.
Bien pris par leurs investigations respectives, ils essaient malgré tout d'échanger, de se soutenir, de s'épauler. Tous apportent un point de vue, une approche différente (il y a également Louisa, l'amie de Leaphorn). Ils sont attachés aux traditions chacun à leur façon, Bernie reste présente pour sa mère car on se doit d'être là pour les anciens. Leaphorn semble plus détaché de toutes ces habitudes, peut-être parce qu'il vieillit et Chee respecte les croyances des anciens, cherchant à les comprendre pour que cela n'interfère pas dans ses enquêtes et qu'il puisse aborder les événements avec doigté, notamment quand il pose des questions.
Au-delà de l'intrigue policière, de l'atmosphère bien retranscrite, il est très intéressant d'observer ce contraste entre modernité et legs du passé. Les tensions que cela peut créer au travail, mais également ailleurs car cela peut entraîner des incompréhensions profondes. le contexte « historique » avec en trame un pan de l'histoire de la longue marche des navajos est un aspect très enrichissant cat il permet de mieux connaître ces hommes et ces femmes attachés à leurs racines.
Je crois que ce qui fait la force des livres « des Hillerman », c'est de tisser cette toile de fond indienne avec les navajos et d'y glisser des « affaires » à résoudre en lien avec ce peuple. Ça et là sont glissés des informations sur les légendes, les clans, les us et coutumes, les superstitions. Ce n'est jamais lourd car très délicatement intégré à l'histoire. Les différents personnages ont tous leur complexité mais la lecture reste très abordable. On visualise bien les lieux et les relations entre les uns et les autres. Et lorsque le FBI apparaît, on constate combien les bureaucrates peuvent être « brut de décoffrage » sans se soucier de ce que sont profondément les personnes qu'ils interrogent….
L'écriture est précise, fluide (merci au traducteur), le glossaire en fin d'ouvrage est très utile, ainsi que la carte au début. le suspense est présent, on découvre des indices petit à petit, les réflexions de chacun permettent d'avancer, de mieux cerner les raisons d'agir des uns et des autres. J'ai beaucoup apprécié ce recueil.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Retour au premier plan de Joe Leaphorn, retraité de la police et qui s'est installé comme détective privé. La directrice d'un musée navajo lui confie une affaire : ils ont reçu un don anonyme mais a priori il manquerait des bijoux et une robe qui aurait appartenu à une célébre navajo. Elle ne suspecte personne mais celle qui a réceptionné le colis meurt le jour même où Joe rencontre Mme Pinto. En paralléle Bernadette Manuelito découvre un cadavre sur lequel elle ne peut enquêter car les crimes sont pris par le FBI. Tandis que Jim Chee, en retrait dans ce tome, s'occupe de cambriolages qui pourraient impliquer une jeune voisine de la mère de Bernadette.
Comme d'habitude, chacun mêne son enquête à son rythme, parfois lent pour Joe qui souffre de problèmes de langage : depuis le tir qui a failli le tuer, il a du mal à parler anglais. Ce qui l'oblige à se servir du truchement de Louise, chez qui il loge. Mais comme elle n'est pas un collègue, leurs relations vont patir du comportement parfois brusque de Joe.
Les 3 enquêtes seront beaucoup plus liées que prévue...comme souvent.
Roman policier mais aussi ethnologique, d'histoire aussi. Cela rend passionnant ces histoires qui parlent si bien des navajos. C'est souvent lent, cela prend son temps, mais c'est plein de petits détails réalistes.
A lire!
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
...
Il avait admiré le magnifique rougeoiement qui changeait le gris tourterelle du petit matin en vieux rose, puis en orange tirant sur le rouge, et en or. Le temps que le réservoir soit rempli, le bleu qui rendait le ciel des Four Corners célèbre chez les photographes s’étalait d’un horizon à l’autre.
...

Ceti pas beau ça !
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Il y a toujours quelque chose qui se passe ici, dans le pays Indien, toujours un contexte sous-jacent. C'est ce que je constate sur la réserve. Il est compliqué de savoir qui connaît qui, qui a des liens de parenté avec qui, qui doit un service à quelqu'un. Chaque réponse donne l'impression de déclencher un raz de marée de nouvelles questions.
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Il se souvint de la fois où, en été, il s'était trouvé à Washington D.D. : les arbres faisaient écran au soleil, une monotonie de vert dominait l'arrangement des couleurs et l'air lourd déposait un résidu collant sur la peau. Pour lui, le marron était bien plus intéressant. On pouvait voir les os de la terre ici. Il se sentait chez lui.
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Le trajet faisait ressurgir des souvenirs d’autres affaires que le Lieutenant avait traitées et dans lesquelles la victime, la famille de la victime, et parfois même le présumé coupable du crime, avaient accusé la sorcellerie d’être la cause des méfaits commis. Il laissa Bennet Peak à l’ouest puis Ford Butte. En dépit de leur nom américain, ces monolithes s’accompagnent de récits navajo où interviennent des sorciers*, des porteurs-de-peau*, des histoires de rencontres malfaisantes liées à l’initiation et à d’autres cérémonies surnaturelles.
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Bernie se réveilla quelques minutes avant le lever du soleil, alors que le ciel se teintait d’or pâle. Elle accueillit le don d’une nouvelle journée par un chant et une offrande de farine blanche, prépara du café, mais n’alla pas courir. Elle relut ses notes sur le cadavre et les gens qu’elle avait rencontrés sur la piste, ajoutant les détails qui lui étaient revenus durant la nuit. Puis elle se prépara un sandwich à emporter pour les heures de service qu’elle s’attendait à devoir faire après son entretien au FBI.
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