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Critique de Sharon


Dans ce tome, c'est le grand retour de Joe Leaphorn. Dans le premier tome écrit par Anne Hillerman, il était grièvement blessé. S'il est remis, physiquement, il peine encore à s'exprimer en anglais – pas de souci, par contre, pour sa langue natale. Alors oui, il suit des séances de rééducation, oui, il fait des efforts, mais cela lui complique quand même sa vie professionnelle : Leaphorn est devenu détective privé et il ne cesse de mener des enquêtes. L'enquête qui lui est proposée pouvait paraître sans risques : une robe traditionnelle a disparu, envolée du colis dans lequel elle se trouvait. Seulement, Leaphorn reçoit des menaces, et Tiffany, le bras droit de Mrs Pinto, la conservatrice du musée, est victime d'un malaise et meurt peu après. de mort naturelle ? Il est bien des moyens de tuer, ou d'accélérer la mort.

Bernadette, de son côté, trouve un cadavre en faisant son jogging. C'était déjà en soi assez étrange, cela le devient encore plus quand le FBI débarque avec toute la discrétion dont il est capable. Pour Jim Chee, les jours à venir s'annonçaient presque plus reposants, même si enquêter sur une série de cambriolage (ce sont principalement des bijoux anciens qui sont volés) ne l'est pas forcément. Seulement, d'autres événements, plus dramatiques encore surviennent.
Les trois enquêteurs ne restent pas seuls dans leur coin, c'est aussi ce qui est intéressant. Ils échangent entre eux, ils ont des convictions, quitte à se mettre le FBI à dos parce que Bernadette n'apprécie pas que l'on brusque une jeune femme en détresse.
Je me suis questionnée sur le féminisme de ce roman – si, si, je me pose souvent la question, même si j'en suis à me demander quelle lecture fait que je m'interroge systématiquement là-dessus. J'entends presque les critiques que certaines féministes radicales pourraient faire et qui m'agacent. Bernie et sa soeur s'occupent de leur mère, parce qu'elles se montrent respectueuses de leurs aînés, tout comme Jim Chee, qui fait attention à ne pas froisser les croyances de chacun. Nous sommes en territoire navajo, le passé, leur douleur, mais aussi leur capacité à faire face malgré tout ce qui leur est arrivé, est important à prendre en compte. Il est des familles qui restent unies vaille que vaille en dépit des difficultés et des douleurs. Il ne s'agit pas tant d'aller de l'avant, d'être autonome, il s'agit d'assumer ce que l'on a fait, ce que l'on a raté aussi. Et si j'ai parlé au début de ce paragraphe de féminisme, si j'ai parlé de respect des anciens, c'est parce que certains n'ont vraiment rien compris. L'on peut faire tous les discours que l'on veut, ce sont les actes qui comptent, et aussi sa capacité à se débarrasser de ses préjugés.
Anne Hillerman a écrit six enquêtes, seules trois sont traduites en français (celui-ci l'a été par Pierre Bondil). A quand la traduction des autres titres ?
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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