Gros coup de coeur pour ce roman, car l'affaire traitée ici est pour moi inédite dans un thriller.
Je ne connaissais pas du tout cette autrice talentueuse .
Je me suis précipitée d'ailleurs pour me procurer son premier roman " Témoin des morts".
La qualité de l'écriture, la construction du livre, la fluidité des chapitres, la psychologie très très bien développée des personnages principaux : les soeurs Charlie et Cara, la petite policière Sanela , le jeune psychologue Jérémie, et l'inspecteur Gehring, ont sublimé cette histoire.
Avec en prime la description minutieuse, on s'y croirait et on a la chair de poule, d'un village sinistre au possible de l'ex- RDA, où vivent encore et seulement 8 personnes, dont Esther l'ancienne boulangère très âgée et quasi aveugle et Walburga la propriétaire de l'ancienne Auberge des Tilleuls totalement délabrée depuis plus de 20 ans, comme tout cet endroit déserté de ses habitants, maisons, rues, commerces, tout est à l'abandon.
La raison de cette désertification est absolument épouvantable, choquante, il va falloir s'accrocher car c'est bouleversant et inconcevable et donc, comme je l'ai dit plus haut, inédit pour moi.
D'où une lecture qui m'a vraiment passionnée de bout en bout, nuit blanche d'ailleurs, car je voulais absolument connaître l'issue.
Sublime récit de bout en bout , épilogue compris.
Je le recommande vivement.
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Un homme est retrouvé mort, déchiqueté par des cochons au sein d'un parc animalier de Berlin. Alors que tous les soupçons, les indices et même les aveux portent à croire que Charlotte Rubin est la meurtrière, Sanela Beara, une agent de police de proximité est persuadée du contraire.
Ignorée de ses supérieurs, elle va mener seule l'enquête.
Très vite, l'auteure nous amène à nous questionner, notamment grâce aux psychologues chargés de retenir la responsabilité ou non des actes de la suspecte.
A-t-elle tuer cet homme? Seule? Pourquoi? Qui est-il?
Chacun va chercher dans le passé de Charlotte Rubin et de sa famille, faisant remonter à la surface des souvenirs enfouis profondément, enterrés, dans un village sinistre, presque à l'abandon.
Certains personnages sont attachants, notamment l'inspectrice en herbe ou encore le professeur Brock, psychologue. D'autres au contraire m'ont horripilés, telle que Cara, la soeur de Charlotte, ou encore Jeremy, assistant du professeur.
Quelques passages m'ont semblé longs, parmi lesquels certains se sont finalement révélés utiles à l'histoire, alors on pardonne!
L'auteure nous fait douter, une qualité que j'apprécie énormément. On n'est sûrs de rien, bien que quelques soupçons se révèlent au fur et à mesure, et qu'à la fin, on comprend plus vite que les personnages!
Une lecture que j'ai apprécié.
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Légèrement déçue par ce roman. Je connais pas l'auteur et c'est donc une première lecture de ses écrits.
Les personnages ne sont que survolés, et à vouloir les rendre unique, cela tourne malheureusement à un recul du lecteur ou même à un sentiment de surjeu.
Le malaise est bien retranscris dans les pages, ce qui est le meilleur point de ce roman. Certains passages sont clairement déroutant.
Mais il manque de profondeur. Comme dans l'enquête avec le village etc...
Malgré tout, je tenterai d'autres livres de cet auteur. Peut-être que l'histoire ne m'a pas suffisamment intéressée.
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Aide-moi.
Le chien leva la tête et tendit l’oreille. Personne à
part lui ne semblait avoir entendu. (...)
L’appel qui l’avait réveillé était inaudible, sauf pour lui et les autres chiens – mais ceux-là dormaient. Ou bien ils étaient sourds. Ou bien ils ne sentaient pas ce qui accompagnait l’appel.
Quelque chose d’ancien, d’aussi vieux que la nuit des temps, d’aussi vieux que les histoires des hommes sur leurs braves et fidèles compagnons.
Elle s’enroula une écharpe autour du visage. Peut-être pour se dissimuler et tromper son monde. Avec le chien ça ne prenait pas. Il se souvenait de son odeur, il courait souvent à sa rencontre en frétillant de la queue. Mais cette fois, il sentait quelque chose qui le retenait de faire de même. Quelque chose qui, d’un côté, le rendait fou de curiosité et, de l’autre, lui collait une peur bleue. Une odeur qui l’attirait comme un aimant – cette odeur qu’il flairait quand il passait à pas de loup devant les fenêtres du boucher, qu’il flairait quand il trouvait la carcasse déchiquetée d’un oiseau ou les restes écrasés d’un renard sur la départementale déserte. Mais cette silhouette devant lui n’avait pas été abattue, ni chassée ou renversée – elle vivait.
Et tout à coup, elle comprit. Une mâchoire , un crâne. Horrifiée elle retira sa main. Elle cria, jeta la chose loin d'elle. Elle buta sur des branches. Quand sa main s'agrippa au squelette qu'elle avait pris pour des ramilles en décomposition, elle tressauta. De terreur, elle se mit en boule dans le coin opposé et enroula ses bras autour de son corps. Elle resta ainsi, allongée et geignant. La pierre était un crâne, les branches, des os.
Elle n'était pas le première enfermée dans ce trou. Mais elle était la dernière encore vivante.
Elle était préparée à toutes les déjections que vomissait la vie. Elle avait vu des cadavres aux visages sereins et paisibles et la face hideuse de la mort violente. Elle était entrée dans des maisons où l’avaient reçue toutes les déclinaisons du mal : cruauté, négligence, sadisme… Elle avait vingt-six ans et l’impression, certains jours, d’en avoir soixante. Elle voulait rejoindre la criminelle, parce qu’elle ne voulait plus s’en tenir au « comment » mais comprendre le « pourquoi ». Pourtant une sorte de prémonition lui disait que ce qui s’était passé ici pouvait bien être trop gros pour sa petite personne. Un homme s’était fait dévorer, peut-être vivant, par des cochons sauvages.
C'est du sang qu'il demande.
Ne dit-on pas : le sang appelle le sang ?
On a vu des pierres bouger, et des arbres parler, et des augures démasquer par la pie, le freux, le choucas, l'assassin le moins soupçonnable.
La nuit, où en est-elle?
William Shakespeare, Macbeth
Témoins des morts au Fleuve Editions
Judith Kepler, 29 ans, est une jeune femme taciturne et solitaire. Après des années d'errance, elle a décidé de mettre son caractère bien trempé au profit d'un métier hors du commun : nettoyeuse de maison après un décès. Scènes de crime, morts accidentelles... elle a déjà tout vu. Mais un jour qu'elle est appelée au domicile d'une jeune femme assassinée, elle découvre son propre dossier d'admission dans un orphelinat de l'ancienne RDA. Que fait donc ici ce document qu'elle croyait disparu ? Est-il lié au meurtre ?
Dévorée par la curiosité, Judith contacte un ancien agent des services secrets ouest-allemands, pour élucider avec lui le mystère de son histoire familiale. Elle comprend très vite que les blessures de la guerre froide sont loin d'être toutes refermées
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