AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,96

sur 9171 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La métaphore de ce conte m'avait échappée lors de sa lecture (j'étais sans aucun doute trop jeune) mais aujourd'hui elle est lumineuse ; pour les gens du peuple, le travail offre de quoi vivre de manière à peine suffisante, rapporté à la dureté et aux risques que ça représente. Un objectif trop important, et les requins s'en repaîtront avant même de pouvoir en profiter.
Reste que l'écriture (et la traduction de l'époque) est un modèle de simplicité et de sensibilité.
Commenter  J’apprécie          235
Lu en version originale, le style est plutôt abordable d'autant que ma version contenant des indications de vocabulaire (intégralement en VO mais ça aide quand même notamment pour le vocabulaire maritime).
Le titre résume assez bien le face à face auquel on assiste dans ce roman, celui d'un vieil homme avec le lieu qui symbolise sa vie, sa force vitale. Une escapade en solitaire comme pour se prouver une dernière fois à lui-même qu'il est capable d'y faire face et d'affronter ses dangers.
J'ai beaucoup aimé la relation d'admiration et de dévouement entre le petit garçon et lui-même. L'exploit accompli semble marquer les esprits. le récit en mer est assez contemplatif, méditatif, malgré sa dimension dramatique sans conteste.
Un classique à découvrir et à faire découvrir, rempli de ténacité et de force mentale.
Commenter  J’apprécie          221
"Le Vieil Homme et la Mer" est un chef-d'oeuvre littéraire écrit par l'auteur américain Ernest Hemingway et publié en 1952. Cette nouvelle est concise, mais puissante.

Hemingway est connu pour son style d'écriture minimaliste, et "Le Vieil Homme et la Mer" ne fait pas exception. L'auteur utilise des phrases courtes et épurées, créant une prose d'une simplicité élégante qui sert à amplifier l'impact émotionnel de l'histoire.

La mer elle-même est un personnage central dans le récit, et Hemingway utilise la mer comme un symbole puissant de la vie, de la lutte et de la nature indomptable. L'utilisation de la mer comme métaphore donne une profondeur symbolique à l'histoire.

L'histoire du vieux pêcheur, Santiago, luttant contre le gigantesque poisson pendant plusieurs jours, souligne les thèmes de la persévérance et de la dignité face à l'adversité. Santiago incarne une force intérieure inébranlable malgré les défis extérieurs.

Santiago est un personnage complexe et multidimensionnel. Son monologue intérieur permet au lecteur de plonger profondément dans son esprit et d'explorer ses pensées, ses souvenirs et ses émotions, créant ainsi un lien puissant avec le personnage.

L'âge avancé de Santiago et son désir de prouver sa valeur, même à la fin de sa vie, ajoutent une dimension poignante à l'histoire.

L'influence du réalisme est palpable tout au long de l'oeuvre. Les détails précis de la pêche, la description réaliste de la mer et la relation homme-nature contribuent à créer un récit ancré dans la réalité.

"Le Vieil Homme et la Mer" est une oeuvre qui allie habilement un style épuré à des thèmes puissants. Hemingway réussit à explorer la condition humaine, la nature et la vieillesse de manière poétique et émotionnelle, faisant de cette nouvelle une oeuvre intemporelle et universelle.
Commenter  J’apprécie          210
Ce roman était un affreux souvenir de mes premières années de lectrice. Je viens d'exhumer mon vieil exemplaire, tracés de travers sur la page de garde mon nom et la classe CM1. Ce devait être en 1989. Mon Dieu. Je comprends mieux pourquoi cette lecture m'avait paru si longue et peu intéressante. Qui avait eu l'idée de me mettre ce livre entre les mains ?
Cette relecture s'est beaucoup mieux passée, j'ai eu le temps de mûrir, de flétrir aussi !
J'ai beaucoup apprécié la première partie, les échanges avec le jeune Manolin sont très émouvants et tendres. La partie en haute mer m'a parfois semblée un peu longue, je ne suis pas une férue de pêche et ai été moins sensible aux descriptions et sentiments de Santiago. Toutefois j'ai apprécié le message de ce que l'on peut assimiler à un conte philosophique et je suis contente d'avoir dépassé mon mauvais souvenir.
Cette lecture m'a donné envie d'en découvrir une autre.
Commenter  J’apprécie          200
La première fois que j'ai lu le Vieil Homme et la mer, je devais avoir 13 ou 14 ans, j'étais en 4e et c'était pendant les vacances de Toussaint. C'était mon cousin qui devait le lire pour l'école, et comme ça m'intéressait, je l'ai lu et je le lui ai résumé.

J'avais bien aimé à l'époque, et j'ai bien aimé cette fois-ci aussi.

Ce qui me parle, dans cette oeuvre, c'est d'une part, le courage, la persévérance et la force morale, la résistance physique aussi, de Santiago, franchement, ce personnage est vraiment un exemple, un modèle de détermination et d'opiniâtreté ! Et puis aussi l'affection et la solidarité profondes et pures qui existent entre Santiago et le jeune garçon - dont j'ai déjà oublié le nom.

Voilà, le Vieil Homme et la mer, c'est beaucoup plus que l'histoire d'un vieux qui met un point d'honneur à pêcher un gros poisson, c'est une descente dans l'âme humaine, et d'une fort belle âme, pour le coup !
Commenter  J’apprécie          180
L'analyse faite par Anastasia B. est à lire !
Pour ma part, j'apprécie cette prose minimaliste pour raconter cette histoire surhumaine.
Si je n'ai pas mis 5 étoiles c'est qu'il y a beaucoup de descriptions techniques de l'art de la pêche à l'espadon !
Mais la splendide première phrase de ce petit chef-d'oeuvre résume tout : "Il était une fois un vieil homme, tout seul dans son bateau qui pêchait au milieu du Golf-Stream." (Un zoom arrière vertigineux, pour situer l'homme face à la vie, à son destin, à la mort) Merci aussi au traducteur, Jean Dutourd.
Commenter  J’apprécie          181
Relecture après plus de vingt ans. L'enthousiasme passionné demeure, la sensibilité à l'égard des émotions et des sentiments du personnage (attachant pour son âge et pour ses relations avec le jeune garçon) aussi. Une plus grande connaissance de l'auteur me permet de déceler certaines constantes dans ses thématiques: l'admiration pour le défi physique, pour le courage qui fait fi de la mort, pour la lutte de pair à pair avec la nature, dans laquelle la vie est en jeu, car l'homme se met en jeu... une certaine conception de l'héroïsme qui était aussi bien dans l'air du temps que dans la propre biographie de Hemingway.
J'ai sans doute aperçu avec plus de maturité l'originalité stylistique et aussi linguistique, qui me porte à qualifier le roman, pour sa partie la plus grande et significative, de monologue intérieur (bien que sous forme de discours direct, prononcé à haute voix dans la solitude, marqué par une ponctuation variée, d'ailleurs).
De ce fait aussi, du point de vue technique, j'estime cependant désormais que les trente premières pages (environ le premier quart) du roman, qui contiennent surtout un dialogue entre le jeune garçon et le vieux pécheur, sont trop longues (une apparition rapide aurait suffi, comme dans le final); en revanche j'aurais aimé lire davantage, vers la fin, sur les sentiments du vieux face à sa "victoire mutilée", son triomphe dans la totale défaite (la perte de l'espadon pêché, dévoré par les requins, sauf le trophée qu'est sa tête). On comprend les sentiments du "gamin", mais on ne fait que deviner les siens...
Les pages les plus émouvantes - la quatrième de couverture et autres citations que l'on lit souvent partout ne s'y sont pas trompées - demeurent celles où le vieux pêcheur s'adresse en camarade, en ami, en frère, au gros poisson qu'il est sur le point de tuer.
Commenter  J’apprécie          180
On a temps écrit sur ce livre qu'il paraît difficile de rajouter quelque chose qui se voudrait pertinent ou percutant. Que dire? Qu'il s'agit d'un des plus beaux livres sur la mer? Oui, assurément. Mais pas uniquement. Dans ce livre, lorsque cette coquille de noix fuit sur l'océan, quand la ligne de pêche file entre les mains ridées du vieil homme, que la fatigue s'imprègne sur son visage ridé, que la lumière frappe ses yeux usés par le sel, et lorsque l'espadon, ce poisson fabuleux, livre sa lutte finale, il y a certes ce duel entre un homme raisonné et un animal indomptable, mais c'est aussi le combat de l'Homme face à sa destinée qu'Hemingway raconte, la lutte pour rester digne de la route que l'homme s'est choisi, et qui ne cessera que lorsque il aura été au bout de celle-ci et qu'il affrontera la mort. le vieil homme et la mer fait partie de ces livres qui laissent au lecteur une trace indélébile.
Commenter  J’apprécie          170
Ce petit livre est un petit bijou. Comme le dit l'édition folio Hemingway montre que même dans la défaite il existe une petite victoire : de l'homme contre lui-même parce qu'il s'est surpassé, parce qu'il s'est vaincu, lui, plutôt que le monde qui le dépasse et le dépassera toujours. Mais ce livre m'a marqué pour deux autres raisons :
1) Avec son pêcheur perdu en pleine mer, Hemingway nous montre autrement en les décrivant minutieusement toutes les espèces maritimes que croise le personnage, qu'il s'agisse des oiseaux ou des poissons (l'espadon). Nous les découvrons autrement ; comme si, pour comprendre un albatros il fallait être en mer sur une petite barque, et non sur le rivage ou dans un gros paquebot en sécurité. Comme si pour mieux comprendre un espadon, il fallait le suivre en barque pour en sentir la puissance plutôt que l'observer depuis un yacht. On sait que Stevenson dans son voyage dans les Cévennes sur le dos d'une mule a ré-appris à voir l'espace et les trajets bien différemment qu'en carriole ; de même ici, on réapprend à voir ces espèces en étant embarqué dans la petite barque du pêcheur. Et l'homme aussi, d'un coup, semble un animal bien fragile ; et les autres espèces qui l'entourent se montrent alors rusées, intelligentes et persévérantes.
2) Ce qui est terrible dans ce roman, ce n'est pas tant l'échec que la disproportion entre l'énergie dépensée pour triompher, et le peu de temps qu'il a fallu pour tout détruire. le nombre de pages est largement plus imposant, qui nous montre l'effort et la lutte, que la description où il est question de l'échec, qui ne tient qu'en quelques pages. Comme si la morale était : il faut à l'homme du temps pour entreprendre et construire. Mais il suffira de peu de temps pour que se déconstruise ce qu'il a fait. de même encore, Il faut du temps pour construire par l'effort ; mais il en faut encore pour garder et faire que ce qui soit acquis soit bien acquis. N'est-ce pas vrai de tout : peut-être que ce qui est à l'abri d'un tel désastre, c'est l'amitié : la relation précisément entre ce vieux avec cet enfant qui s'aiment, au début, comme à la fin.
Commenter  J’apprécie          173
L'amitié, le courage, l'effort, la ténacité... Ce court récit, publié en 1952, exprime la victoire dans la défaite et l'effort pour braver le destin. Un poème épique : le chef-d'oeuvre d'Ernest Hemingway qui lui vaudra le Prix Pulitzer avant de recevoir le Prix Nobel de littérature.
Commenter  J’apprécie          160




Lecteurs (32110) Voir plus



Quiz Voir plus

Le vieil homme et la mer

En quelle année est paru ce texte ?

1951
1952
1953

10 questions
247 lecteurs ont répondu
Thème : Le Vieil Homme et la Mer de Ernest HemingwayCréer un quiz sur ce livre

{* *}