C'est par curiosité que j'ai ouvert cette nouvelle bédé avec
Harry Dickson. Non pas que je sois fan du
Sherlock Holmes américain (qui officie en Angleterre)…
Que du contraire, j'ai souvent eu des difficultés avec les récits le mettant en scène : toujours un côté fantastique qui ne me plaisait guère et des explications finales tarabiscotées auxquelles je ne comprenais que la moitié.
Oui, je sais, quand une série se nomme "Détective de l'étrange" ou "Le
Sherlock Holmes de l'Occulte", on peut se douter que le fantastique ou le bizarre, auront pignon sur rue.
Hélas, dans tous ceux que j'ai lu (en bédés ou pulp), c'était toujours trop exagéré, on sucrait le sucre alors que l'on aurait pu surfer sur l'élément fantastique tout en restant terre à terre. Ce n'était jamais le cas.
En ouvrant l'album, ce qui m'a sauté aux yeux, c'est le côté "Blake et Mortimer" et pas qu'en raison de la ligne claire. Les décors, les couleurs, le style, la narration, tout cela faisait penser à l'univers d'
Edgard P. Jacobs. La seule différence, c'est que graphiquement parlant, les dessins de cet album ne sont pas super.
Tout est bizarre dans ce récit : une tour imprenable habitée par une femme riche qui est devenue écrivaine, la prison de Hammersmith en face, une expérience avec un prisonnier, une disparition, un mort qui disparaît de la morgue,…
Bref, j'étais un peu perdue dans le récit qui semblait n'avoir ni queue, ni tête. Beaucoup de mystères, de trucs improbables, étranges, sans que je sache si c'était du lard ou du cochon.
Et puis, voir Dickson et son associé Tom Wills, grimper aux câbles d'un ascenseur, sans autre équipement que des gros gants, j'ai trouvé ça un peu fort de café (une grimpette sur une grande hauteur !), notamment quand Tom basculera dans le vide et que Harry, tel un trapéziste, la tête en bas, le rattrapera d'une seule main… On aurait pu se passer de cette scène rocambolesque.
Les explications finales sont grotesques, abracadabrantes, capillotractées et j'en passe.
Il y a là une somme de révélations, toutes plus folles les une que les autres, à tel point que le côté réaliste disparaît, pour que le tout devienne une soupe tarabiscotée, indigeste et invraisemblable.
À côté, l'acrobatie dans la cage d'ascenseur, était réaliste !
Non, je ne serai pas au rendez-vous pour la suite, là, je suis vaccinée.
Je vais encore tenter le coup avec la série des
Harry Dickson de
Richard D. Nolane, pour voir si un jour, Harry et moi, seront amis (mais j'ai comme un doute affreux).