Conan le Cimmérien, tome 11 : Le dieu dans le sarcophage

BD FANTASY / HEROIC FANTASY.
Nous avons ici un récit simple mais efficace qui glisse du récit policier au récit d'horreur, et on passe d'Arthur Conan Doyle à Howard Philip Lovecraft. le scénario de Doug Headline est très fidèle au récit d'origine mais ici il signe un récit choral où on glisse d'un point de vue à l'autre. Les graphismes d'Emmanuel Civiello possèdent une fois de plus un vrai cachet. Il est certes meilleur illustrateur que dessinateur mais qu'on aime ou qu'on aime pas il offre une belle vision de l'Âge Hyborien
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C'est l'une des plus belle introduction de la série qui nous explique l'histoire d'un royaume à l'origine de la Stygie. C'est assez intéressant de voir comment les empires se forment et s'écroulent à travers l'histoire. Rien n'est immuable.

Par la suite, cela se transforme en un huit clos dans un magnifique palais où un meurtre a été commis. On se croirait presque dans un Agatha Christie mais version barbare. C'est au chef de la garde de résoudre ce mystère où il sera confronté à plusieurs théories.

Il y a un changement assez palpable dans la narration ce qui fait que cette nouvelle est totalement différente pour notre plus grand plaisir de découvrir toujours des versions qui créent la surprise.

La série est sans doute dans son ensemble comme la meilleure du moment. Ce n'était pas un pari gagné d'avance car l'hétérogénéité nuit souvent à la qualité d'une oeuvre mais ce n'est pas le cas en l'espèce, bien au contraire !

Pour autant, j'ai trouvé la fin un peu confuse même si le dénouement était attendu car il y a bien un dieu dans le sarcophage.

Ce nouveau tome de Conan fera étrangement écho à notre actualité.
Le dieu dans le sarcophage est l'un des premiers textes écrits par Howard au sujet de Conan. Il dit de son personnage qu'il tente de cerner un peu mieux sa personnalité et de le définit plus précisément.
Pour cela il le place dans une situation pour le moins délicate dans laquelle il est accusé à tort d'un meurtre. Conan est alors aux "prises" avec une enquête sur le tas, au cours de laquelle interrogatoire et preuve sont rassemblés pour élucider le mystère. Et là où le récit fait écho à notre actualité, c'est dans les méthodes musclées utilisées par l'inquisition ( les forces de l'ordre donc!) pour parvenir à ses fins. S'invite à la fête un étrange sarcophage qui aurait trait à d'anciennes civilisations et renfermant on ne sait quel pouvoir ou malédiction.
La résolution de l'affaire se fera en faveur du barbare, à sa manière.
Ici encore, Howard place le cimmérien, le sauvage, épris de liberté, aux prise avec le monde civilisé auquel il ne comprend rien et nous montre une facette de celui ci, qui finalement définira le gros de sa personnalité. Épris de liberté et accusé à tort, Conan ne peut réagir que par la force et le fer.
Si j'ai aimé le scénario, je n'ai pas trop apprécié le changement de narrateur, c'est quelque peu déstabilisant ( et je ne me rappelle plus si c'était le cas dans la nouvelle), ainsi que les graphismes qui ne m'ont pas convaincus. Mais d'un autre côté, ceux ci ont le loisir de proposer une vision différente de ce que nous avons l'habitude de voir du cimmérien...

Conan pénètre dans la tour de Publico pour y voler, sur commande, une coupe précieuse. Hélas le propriétaire est retrouvé mort, le guet débarque et le barbare est le coupable tout trouvé.

Une adaptation de la nouvelle de Howard assez intéressante qui se déroule au départ comme un policier en huis clos. La tour fermée de l'intérieur, un cadavre pas très ragoûtant, un garde fidèle au poste et Conan entré par effraction. Puis ca dérive vers le roman d'horreur avec un étrange sarcophage témoin d'une magie très ancienne.
On sent dans cette histoire les inspirations romaines et égyptiennes. Mais également la dénonciation des violences policières qui trouve en Conan un coupable tout trouvé, il suffit juste de torturer un peu pour avoir quelques aveux. Conan a côté a ce côté barbare mais pourtant plus droit, plus libre.
Le dessin de Civiello a vraiment quelque chose d'envoutant mais si on peu lui trouver pas mal de petits défauts. Ce n'est pas toujours très anatomique, parfois un peu figé.

Cité de Numalia

Être au mauvais endroit et au mauvais moment n'aura jamais été aussi vrai pour Conan dans cette aventure.

Engagé par un noble de la cité pour dérober une coupe de diamants zamorienne, Conan ne s'imaginait pas, une fois introduit dans le temple "Musée" Publico, tomber nez à nez avec un garde armé, devant le corps sans vie du maître des lieux, Kallian Publico.

En donnant rapidement l'alarme, le jeune garde est vite rejoint par l'inquisiteur Demetrios en personne, et quelques gardes qui effectuaient un ronde à proximité du Temple.

Pour tous, l'affaire est entendue, Conan est le meurtrier de par sa simple présence.
Mais Demetrios laisse une chance à Conan d'expliquer les raisons de son geste, et très vite, même si les gardes, et leur chef Dionus en tête, sont convaincus de sa culpabilité, Demetrios semble hésiter et donner raison au Cimmérien : ce n'est pas lui le meurtrier.

Mais si c'est le cas et que la chronologie des faits est avérée, le véritable assassin ne peut avoir quitté les lieux, il est encore présent dans le temple...

Voici le onzième opus de la série d'adaptation de "Conan le Cimmérien" intitulé "Le Dieu dans le sarcophage", une aventure construite comme une une enquête policière. Doug Headline et Civiello respectent l'idée de Robert E. Howard ils nous narrent cette histoire du point de vue des personnages, présent pour résoudre l'enquête. Raconté de cette manière, on découvre à tour de rôle, les pensées de chaque intervenant dans l'histoire, un huis clos bien tendu !
Chargé de dérober une coupe de diamants dans un temple, Conan trouve un cadavre et se retrouve accusé du crime, le propriétaire des lieux Kallian Publico, a été étranglé dans sa demeure qui était fermé à clef. le meurtrier semble tout désigné il est forcément sur place, et quand les gardes débarquent, il est évident que le Cimmérien soit accusé. Mais plusieurs personnes peuvent être coupable du meurtre, et Conan ne se laissera pas incriminer sans se défendre.
Il est intéressant de voir comment les différents Conan sont dessinés au fur et à mesure des albums de cette série, et Emmanuel Civiello rentre dans cet univers avec une grande maitrise. le travail de cet artiste est remarquable, les dessins sont très beau, de magnifiques décors bien soignés, les personnages expressifs et les couleurs nous immergent complètement dans l'Âge Hyboriens, du grand niveau. le face-à-face final permet à Civiello de se dépasser, ce récit a inspiré le dessinateur qui tout en cassant le rythme et les codes nous offre avec ces planches de bien belles images hors du commun.
Comme pour les autres albums, un cahier graphique clôture l'épisode, on y retrouve aussi un texte explicatif de Patrice Louinet sur la genèse de l'histoire d'Howard, des croquis d'Emmanuel Civiello, et des illustrations hommages.
Avec ce nouvel épisode de Conan, les éditions Glénat ont adapté à peu près la moitié des histoires imaginées par l'écrivain Robert E. Howard, et quand on voit le résultat des onze premier, on peux dire que c'est vraiment une réelle réussite. Tous ces auteurs prestigieux qui nous régalent à chaque fois en mettant tout leur talent au service du mythique Conan, on se dit que c'était une super idée que d'adapter cet oeuvre, et surtout ne vous gênés pas pour continuer...

Nouvelle aventure de Conan avec un graphisme plutôt intéressant et une intrigue en huit clos : qui a tue Kallian Publico dans une salle close ou presque d'un temple d'un petit Dieu oublié dans la cité de Nimalia? Conan? Venu la pour voler une coupe en service commandé, il semble être le premier suspect. Mais cela ne semble pas si évident que cela pour celui qui mène l'enquête? Tour à tour il va interroger tous ceux qui se sont retrouvés présents sur les lieux du drame. Fin un brin confuse. Dans le style, c'est pas mal même si un mystere en chambre close pour Conan, c'est quand même spécial!!!