Les parfums m’ont toujours fasciné. Prendre des milliards de pétales de roses et y ajouter le contenu des couilles de daims pour en tirer un flacon de « Minuit à Paris », c’est une chose que j’ai toujours trouvée magique.
Des gens de la vieille école, incapables de poser leur stylo sur le papier sans avoir près d’eux un paquet de cigarettes brunes extrafortes. Pour eux, la boisson est une chose sérieuse. Ils se prennent tous pour Dylan Thomas. L’ennui, c’est qu’ils ont quarante ans de retard.
Au début de notre mariage, c’était vraiment un aigle et il volait très haut. A présent il se laisse vivre et se fait marcher dessus.
J’ai besoin de peindre, Tessie, tout comme j’ai besoin de respirer. J’ai besoin de découvrir si je vaux quelque chose. Là-bas j’ai acquis une certitude. J’ai eu raison de quitter la publicité. Je préfère être un mauvais peintre plutôt qu’un bon publicitaire.
Il ferma les yeux et inspira profondément pour comprendre ce que c’était. L’odeur de la peinture à l’huile, celle de l'essence de térébenthine, de l’huile de lin et d’aspic, entêtante et plus évocatrice qu’aucun autre parfum : l’odeur de son enfance.
Autoportrait de Maeve Haran (en anglais)