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3,4

sur 796 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Attaché au pas de Doria, une ado de quinze ans, c'est le quotidien des cités, sans fioriture ni pathos, qui nous est révélé. Avec un style réaliste et percutant qui alterne phrases coup de poing et incursions dans l'univers des rêves et de la poésie, l'auteur lève le voile sur ces cités dont l'embrasement nourrit les unes des journaux, avec un regard de l'intérieur, simple et humain, loin des récits à sensation ou des plaidoiries auxquelles nous sommes aujourd'hui habitués.

Ce petit roman est une agréable surprise, il se lit vite. On sourit souvent.
Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager une citation :

« Quand j'étais petite, je coupais les cheveux des Barbie, parce qu'elles étaient blondes, et je leur coupais aussi les seins, parce que j'en avais pas. En plus c'étaient même pas de vraies Barbie. C'étaient des poupées de pauvre que ma mère m'achetait à Giga Store. Des poupées toutes nazes. Tu jouais avec deux jours, elles devenaient mutilées de guerre. »

Faïza Guéne a écrit ce roman alors qu'elle n'avait que 19 ans et nous montre déjà une certaine maîtrise avec les mots, malgré quelques maladresses bien excusables pour un premier roman.
Elle a d'ailleurs confirmé son talent avec, entre autre, « Un homme ça ne pleure pas » que j'ai beaucoup aimé.

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Doria est une ado née de parents marocains habitant dans une cité HLM du 9-3. Elle et sa mère vivent seules depuis le départ du père qui voulait un fils. Il a décidé de retourner s'installer au bled afin d'y trouver une épouse capable de lui donner un enfant mâle. Cette désertion du père les laisse dans une situation morale et financière critique mais qui va peut-être s'avérer libératrice. Chacune d'elles va devoir se prendre en mains, avec l'aide de différents professsionnels, pour se créer un avenir meilleur.
A travers son histoire Doria livre sans misérabilisme, une image de sa banlieue parisienne, Livry-Gargan, celle de toute une communauté multi-culturelle marquée par le manque de ressources et de considération.
Écrites d'une plume alerte, dans une langue simple et familière dénuée de vulgarité, ces deux cents pages entraînent le lecteur dans une histoire lisible sans effort.
Faiza Guène, qui pourrait être la petite soeur d'Azouz Begag, pointe derrière l'humour piquant de Doria des problèmes sociaux qui sont toujours d'actualité dix ans après. Alors kif-kif demain ?
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Doria quinze ans, vit dans une cité de Livry-Gargan, avec sa mère. Cette mère que la jeune fille vénère et à qui elle aimerait lui trouver un homme aimant et respectueux (Aziz l'épicier par exemple). Doria malgré ces soucis scolaires à plein de rêves et est incollable sur les programmes télé. Faiza Guène dresse une série de portraits attachants, drôles, truculents et humains. Bien loin de l'image que certains médias s'obstinent à montrer. Un premier roman ou Faiza Guène joue avec les mots, un style direct et décapant et un premier roman vraiment prometteur.
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Je n'étais pas spécialement tentée par la lecture de ce livre, malgré les bons échos que j'ai pu lire. Je m'attendais sûrement à trouver un ramassis de clichés sur la vie en banlieue, et une critique féroce de la société qui délaisse les jeunes de quartiers.

L'auteur qui est très jeune à l'époque de la publication donne une certaine touche de fraîcheur et aborde la question sur le ton de l'humour, sans dramatisation excessive, avec une certaine innocence et pureté.

Doria est le genre de fille qu'une maman esseulée rêverait d'avoir. Elle est pauvre, elle est très lucide, elle n'est point exigeante. Elle cache ses frustrations à sa mère pour ne pas lui faire de peine et nourrit des dialogues intérieurs pour combler le vide de son existence. C'est aussi une adolescente qui se découvre, qui découvre son corps, les rapports entre garçons et filles, ses origines culturelles... Une nana pleine de vie, un coeur riche qui a beaucoup d'amour à offrir et à recevoir...

Le style est pauvre mais donne un sentiment d'authenticité au récit, puisque basé sur l'oralité, et permet au lecteur de s'attacher à cette adolescente en quête de reconnaissance.

Je garderai cette auteur dans un coin de ma tête, car son dernier ouvrage "Un homme, ça ne pleure pas" m'intrigue pas mal...
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Je suis en train de lire un ouvrage tortueux et compliqué en ce moment. Avant de perdre la raison comme l'ensemble des personnages, j'ai décidé de changer un peu de style de lecture. Je connaissais cet ouvrage étant donné le buzz qu'il y a eu lors de sa publication et j'étais curieuse de connaître l'histoire.
Je vous avoue que je n'ai pas réellement accroché. Doria nous raconte son quotidien dans la banlieue : le travail de sa mère dans un Formule 1 à Bagnolet, ses difficultés scolaires à l'école, les assistantes sociales qui viennent régulièrement les voir, la psychologue qui sent le Parapoux, Hamoudi un grand de la cité avec qui elle s'entend et surtout son père qui a abandonné le foyer.
Elle utilise un langage très familier, avec des phrases courtes. J'ai l'impression que l'ensemble était très désordonné et qu'elle passait d'un sujet à l'autre sans aucun lien particulier. J'ai senti qu'il y avait beaucoup trop de clichés, de stéréotypes parfois très agaçants et entre de mauvaises mains, cet ouvrage confirme tous les préjugés des gens contre les banlieues.
Il n'y a pas beaucoup de péripéties et en terminant le livre je n'étais pas très convaincue par tout ce que l'auteur a dit. En gros, j'étais désappointée et déçue, d'autant plus que je n'ai pas trouvé le personnage principal très attachant. J'ai préféré sa mère, une femme courageuse qui a arrivé à surmonter le départ de son mari et son illettrisme.
Je ne sais pas trop si je dois vous le recommander ou non : il est très court donc si vous avez un peu de temps, lisez-le un de ses quatre !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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J'ai bien aimé ce livre, la plume de l'auteur est brute, telles les paroles de la narratrice, incisive et directe.
La description de la vie dans la cité est sans filtre, parfois un peu trop ressassé mais l'auteur l'a écrit à 18 ans, alors avec ce paramètre en tête, ça passe.

Une très bonne découverte, il me donne envie de découvrir ses autres livres et les court-métrages qu'elle a réalisés.
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De kif kif demain …
Pessimiste, sombre, sans aucun espoir … Doria a 15 ans, son père est reparti au Maroc en les abandonnant sa mère et elle en France, pour se remarier et enfin avoir un fils ! Elle se sent rejetée par son père, par les autres puisque s'habillant au Secours Populaire, par les gens du quartier car non invitée aux mariages …
Tout est gris en ce début de roman, des tours du quartier au coeur de Doria.
A Kiffe kiffe demain !
Un très joli jeu de mots pour aborder la fin du roman qui s'ouvre sur des perspectives plus réjouissantes pour Doria : sa mère semble épanouie, elle aime sa formation de coiffeuse, elle se sent enfin vivre !
Un très beau premier roman, plein de fraîcheur et d'optimisme quand on a 15 ans et que tout semble insurmontable.
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Ce roman nous raconte la vie quotidienne de Doria, jeune adolescente d'origine maghrébine, qui vit seule avec sa mère depuis que son père l'a quittée pour une femme plus jeune et plus fertile. On entre dans l'univers des cités avec drôlerie (contrairement au livre de Samira Bellil « Dans l'enfer des tournantes ») à travers les yeux d'une adolescente et les portraits des différents personnages qui gravitent autour d'elle.
Il y a la psy de la mairie qui « sent le Parapoux », le prof d'éducation civique qui « se la joue prophète social », Nabil « un mec plein d'ambition », qui veut « carrément participer au "Bigdil" et gagner la voiture ». Et puis, il y a un patron raciste qui appelle « la Fatma », parce que « ça doit bien le faire marrer [...] d'appeler tous les arabes Fatma, tous les noirs Mamadou et tous les chinois Ping-Pong ».

On parle des cités que lorsqu'il y a des problèmes et voilà que Faïza Guène dépeint la sienne avec humour, perspicacité, y exposant l'entraide et la dextérité ; mais aussi le racisme, les préjugés et en pointant du doigt l'incompétence des services sociaux français. C'est un petit roman qui se lit très vite, il faudrait davantage de romans de ce genre, frais et permettant de donner une autre vision « des autres, ceux des banlieues » qui au final sont comme tous le monde, on a tous les mêmes problèmes et la même joie de vivre, le même talent et l'espoir dans l'avenir.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Une tranche de vie, un point de vue franc et sincère truffé d'humour. Doria est profondément attachante et nous offre le temps de quelques pages son quotidien.

Très bien écrit on s'attache très vite à Doria qui nous dépeint son quotidien dans les banlieues avec des exemples concrets avec toujours une belle touche d'humour. Plein d'espoir et de sérénité malgré un quotidien pas toujours facile Doria est un bel exemple à suivre mais surtout on espère que tout ira bien pour elle à l'avenir...

"Ma mère, elle dit que si mon père nous a abandonnées, c'est parce que c'était écrit. Chez nous, on appelle ça le mektoub. c'est comme le scénario d'un film dont on est les acteurs. le problème, c'est que notre scénariste à nous, il a aucun talent. Il sait pas raconter de belles histoires."
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Doria, quinze ans, vit seule avec sa mère dans une cité de banlieue. Elle nous raconte au fil des pages son quotidien pas toujours facile.

Au début, j'ai vraiment eu des problèmes à me glisser dans la peau de Doria. le style parlé des cités était trop éloigné de ce que j'ai l'habitude de lire... Mais une fois la barrière du langage surmontée, j'ai vraiment apprécié. Tout est décrit avec une telle bonne humeur qu'on ne peut s'empêcher d'éprouver une réelle sympathie pour cette jeune fille qui n'a pas été gâtée par la vie et qui est pourtant pleine d'énergie.
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