Ce recueil de contes reprend une petite partie du travail des frères Grimm et nous fait découvrir des récits plus anciens très souvent oubliés au fil du temps.
L'écriture est partagée entre une tournure de phrase à l'ancienne et, un vocabulaire et une conjugaison plus moderne. On est vraiment plus sur un livre à lire pour le plaisir que sur une véritable étude des textes d'origine.
Aucun récit ne m'a marqué plus que ça, certains étaient plus agréables que d'autres mais aucun n'est véritablement sorti du lot à mes yeux. L'ensemble de l'ouvrage est très bien construit avec une belle scission entre les différents textes en plus d'une d'un index très clair.
Je pense garder cet ouvrage le temps de trouver les textes en version plus originale de l'époque des Grimm et qui sait, peut-être encore plus fourni.
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Les illustrations d'Adolf Born résolument modernes, traversent les générations et donnent un caractère unique et particulier à ce recueil.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Un jour, c'était au beau milieu de l'hiver et les flocons de neige tombaient du ciel comme du duvet, une reine était assise auprès d'une fenetre encadrée d'ébène noir, et cousait. Et tandis qu'elle cousait ainsi et regardait neiger, elle se piqua le doigt avec son aiguille et trois gouttes de sang tombèrent dans la neige. Et le rouge était si joli a voir sur la neige blanche qu'elle se dit : "Oh, puissè-je avoir une enfant aussi blanche que la neige, aussi rouge que le sang et aussi noire que le bois de ce cadre!" Peu après, elle eut une petite fille qui était aussi blanche que la neige, aussi rouge que le sang et aussi noire de cheveux que l'ébène,et que pour cette raison on appela Blancheneige.
Le renard fit un jour au loup des récits merveilleux de la force de l’homme ; il n’est pas un seul des animaux, dit-il, qui puisse lui résister, et tous ont besoin de recourir à la ruse pour échapper à ses coups.
Le loup répondit au renard d’un air fanfaron :
— Je voudrais bien qu’un heureux hasard me fît rencontrer un homme ; tous tes beaux discours ne m’empêcheraient pas de l’aborder en face.
— Si tel est ton désir, répliqua le renard, il me sera facile de te fournir l’occasion que tu parais poursuivre. Viens me trouver demain de bon matin, et je te montrerai celui que tu cherches.
Le loup se trouva à l’heure convenue au rendez-vous, et maître renard le conduisit par des détours à lui familiers, jusqu’au chemin qu’un chasseur avait coutume de prendre tous les jours. Le premier individu qui se présenta fut un vieux soldat, congédié depuis longtemps.
— Est-ce là un homme ? demanda le loup.
— Non, répondit le renard, c’en était un autrefois.
Après le soldat, un petit garçon qui se rendait à l’école apparut sur le chemin.
Le loup demanda de nouveau :
— Est-ce là un homme ?
— Non, mais c’en sera un plus tard.
Enfin arriva le chasseur, son fusil à deux coups sur le dos et son couteau de chasse au côté.
Maître renard s’adressant au loup :
— Cette fois, celui que tu vois venir est bien un homme ; voici le moment de l’aborder en face ; quant à moi, tu ne trouveras pas mauvais que j’aille me reposer un peu dans ma tanière.
Ainsi qu’il l’avait dit, le loup marcha droit à la rencontre du chasseur ; à sa vue, celui-ci se dit en lui même :
— Quel dommage que je n’aie pas chargé mon fusil à balles !
Il mit en joue, et envoya tout son petit plomb dans le visage de messire loup, qui fit une grimace affreuse, et continua cependant d’avancer sans se laisser intimider. Le chasseur lui adressa une seconde décharge. Le loup supporta sa douleur en silence et s’élança d’un bond sur le chasseur ; mais celui-ci tira du fourreau sa lame acérée, et lui en porta dans les flancs de si rudes coups que le pauvre animal, renonçant à sa vengeance, prit la fuite et retourna tout sanglant vers le renard.
— Eh bien, lui cria le rusé compère, du plus loin qu’il l’aperçut, comment t’es-tu tiré de ta rencontre avec l’homme ?
— Ne me le demande pas, répondit le loup tout confus, je ne me serais jamais fait une telle idée de la force de l’homme ; il commença par prendre un bâton qu’il portait sur le dos, souffla par un bout et m’envoya au visage une certaine poussière qui m’a chatouillé de la manière la plus désagréable du monde ; puis il souffla une seconde fois dans son bâton, et je crus recevoir dans le nez une pluie de grêlons et d’éclairs ; enfin, lorsque je fus parvenu tout près de lui, il tira de son corps une blanche côte, et m’en asséna des coups si violents, que peu s’en est fallu que je ne restasse mort sur la place.
— Cela te prouve, répondit le renard, que l’on ne gagne pas toujours à faire le fanfaron, et qu’il ne faut jamais promettre plus qu’on ne peut tenir.
Le roi ordonna à ses serviteurs de l'emporter [le cercueil de Blancheneige] sur leurs épaules. Il advient alors qu'ils trébuchèrent contre un buisson et que, par suite de la secousse, le trognon de pomme empoisonné dans lequel Blancheneige avati mordu lui sortit du gosier. Et bientôt elle ouvrit les yeux, souleva le couvercle de son cercueil et se dressa ressuscitée.
Il y eut partout une grande liesse, le roi et la reine célébrèrent une seconde fois leurs noces et vécurent dans la joie jusqu'à leur bienheureuse mort.
En plus des procès, c'est à travers les contes populaires et dans les mythes que nous connaissons les sorcières. Prophétesses, elles savent tout, ogresses, elles mangent tout, même les enfants. Que nous disent ces représentations sur la figure de la sorcière ?
Dans le deuxième épisode de la série "Ce que cachent les sorcières", issu de l'émission "Avec philosophie", Géraldine Muhlmann reçoit :
Natacha Rimasson-Fertin, professeure des universités, spécialiste des traductions européennes des Contes de Grimm
Véronique Léonard-Roques, professeure en littérature comparée et vice-présidente "recherche sciences humaines et sociales" à l'Université de Bretagne Occidentale.
Vignette de la miniature : Getty
#philosophie #sorcière #histoire
Pour écouter la série : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avec-philosophie/les-sorcieres-dans-l-histoire-realite-ou-realite-fantasmatique-9409949
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