Un récit curieux. Au bon sens du terme.
Eva Braun, jeune femme des années trente, ne rêvant que de carrière artistique, de mode, va vivre une histoire d'amour avec le chef d'Etat le plus détesté de l'Histoire, Hitler...et une drôle d'histoire d'amour.
Le récit s'ouvre sur les derniers jours du nazisme, dans le bunker de la Chancellerie dans un Berlin investi par les troupes soviétiques.
Voilà...et puis, le destin d'Eva Braun prend une autre voie que celle que nous connaissons : elle ne suicide pas.
Respectant au cordeau les faits historiques, donnant une image précise de la personnalité des dirigeants nazis, notamment Goering, Goebbels, Bormann,
Gregor Péan a construit un récit tout à fait réussi, plein d'originalité et qui est une intéressante réflexion sur la fascination sur les foules qu'a pu exercer Hitler, incarnation du mal absolu.
L'Histoire est reine dans cette fiction ; mais il y a également de l'humanité, de l'humour et, n'ayons pas peur des mots de la poésie. Et ceci, et c'est le talent de l'auteur, dans une histoire prenant racine dans un moment des plus tragiques de l'Histoire.
Au-delà de la fiction,
Gregor Péan dresse les portraits parallèles d'Hitler et de Staline, en mettant avec raison en relief leurs nombreux points communs, notamment leur haine du genre humain et leur paranoïa.
Gregor nous a offert un roman des plus passionnants.
Une réussite absolue.