Voyez Asya, vingt-deux ans, avec son visage en amande évoquant une madone et son demi-sourire à la Mona Lisa.
Comme hésitant entre donner la vie ou la prendre, elle semble chanter une berceuse au fusil AK-47 qu'elle tient entre ses bras, le caressant tendrement.
(André Glucksmann, Fragments du jugement dernier)
Falloujah, Irak, 31 mars 2004
L'atmosphère de haine et de mort était palpable. J'étais si bouleversé par ce spectacle d'horreur que, rentré à l'hôtel, je me suis effondré en larmes. Ce jour-là, j'avais perdu quelque chose que je ne retrouverais plus jamais.
D'abord on voit une plaie béante, infectée, hideuse.
Ca parle de chaos et de mort, ça implore la résurrection…
Regardez-y de près, vous verrez le passé, d'encore plus près, vous verrez l'avenir.
Stanley Greene, photographe du chaos.