Les oiseaux chantent aussi en enfer

Les oiseaux chantent aussi en enfer de Horace Greasley est pour moi une énorme déception. J'ai même failli abandonner ma lecture à plusieurs reprises, mais je tenais à connaître le fin mot des mémoires d' Horace Greasley dit (Jim) que je me suis fait violence pour la terminer.

Par un concours de circonstance, alors qu'il aurait pu se faire exempter de la guerre qui sévit en France, Horace à tout juste vingt ans lorsqu'il s'engage pour défendre son pays envahi par les nazis. Très vite, avec ses compagnons, il est fait prisonniers en Pologne. C'est donc là, dans cet enfer qu'il va connaître les camps de concentrations, la famine, les humiliations et la violence des SS. Alors qu'il espère retrouver son amie Eva au pays à la fin de cette maudite guerre, sa rencontre avec une certaine Rosa dont il tombe éperdument amoureux va lui faire prendre des risques considérables pour la rejoindre hors du camp. Tandis qu'il pourrait s'enfuir, après avoir quitté Rose, il rentre dans sa section en attendant sa prochaine sortie nocturne, au nez et à la barbe des gardes.

Cette histoire vraie contée par Horace Greasley m'a laissée perplexe. Les passages sur les atrocités des camps de concentrations sont survolées et ne rentrent pas vraiment dans le vif du sujet comme ce fut le cas dans " le tatoueur d'Auschwitz " de Heather Morris, bien plus crédible à mon sens.
Dans pratiquement la moitié du livre, Horace ne parle que de sexe avec sa dulcinée Eva lorsqu'il était au pays, puis avec une prostituée et pour couronner le tout avec Rose ! Honnêtement, je ne voyais pas l'intérêt de décrire avec autant de précisions tous ces ébats amoureux qui polluent cette lecture.

Si les oiseaux chantent aussi en enfer pour ma part, j'ai déchanté par cette narration au caractère bien trop sexuel qui promettait pourtant d'être captivante.

Tandis que les bombes sifflent, les oiseaux chantent. Horace l'a entendu. Il l'a remarqué. Tous les récits de guerre sont émouvants. Peu importe où et quand, ils ne peuvent nous laisser indifférents. C'était le premier récit que je lisais du point de vue d'un soldat fait prisonnier dans un camp allemand. Ce soldat anglais a été détenu pendant toute la durée de la guerre, déplacé à quelques reprises dans différents camps allemands, certains pires que les autres. Ceci est son histoire.

Horace Greasley fait partie des "privilégiés" qui ont survécu à cette époque. On se demande cependant parfois si survivre à tout cela est considéré comme être chanceux ou comme une damnation. En plus d'avoir été affamé, brutalisé, humilié avec tous ses codétenus, comment faire pour vivre lorsque l'on a été témoin oculaire de tant d'horreurs, avec ces images gravées pour toujours dans notre mémoire ? Je ne sais pas. On ne peut qu'imaginer. Horace a failli périr à de nombreuses reprises, et pourtant...

Sa rencontre avec Rosa lui permettra de garder le moral et de transmettre à ses amis cette passion qui le nourrit. Ensemble, les prisonniers se sentiront plus forts et l'espoir ne les quittera jamais. Horace est ingénieux. Tous les jours, bien que ce soit d'un danger extrême, il trouve le moyen de quitter le camp aux yeux et à la barbe des gardes allemands pour aller retrouver sa Rosa. Il se sert de ces occasions pour rapporter un peu de vivres et de matériel clandestinement, ce qui contribuera à la survie de ses codétenus. Il vivra également ses plus beaux moments avec Rosa. Ces moments, je les trouve un peu redondants et peut-être un peu trop détaillés inutilement dans le sens où chacun ressemble au précédent.

Sinon, de façon générale c'est un bon livre, qui nous fait apprendre des choses. On se rend compte que même lorsqu'on est au fond du baril, l'espoir peut renaître. Même au coeur de l'orage, le soleil peut se montrer. C'est pour cela que même en enfer, les oiseaux continuent de chanter...

Horace Greasley, dit Jim, se retrouve prisonnier de guerre et est enfermé dans les camps en Pologne. le premier camps dans lequel il est amené est un vrai mouroir, mal nourris, mal traités et esclavagés les hommes y tombent comme des mouches. La vie dans le deuxième camps est plus facile, les repas sont plus nourrissants, les prisonniers sont moins battus et c'est ici que Jim rencontre Rosa, la fille du propriétaire, dont il tombera amoureux. Les deux vivront leur idylle jusqu'à ce que les prisonniers soient déplacés dans un troisième camps un peu plus loin dans les terres, Freiwaldau. Séparé de sa belle, le jeune homme sera motivé à la retouver, à mener sa rébellion et participer à l'effort de guerre même entre les murs de Freiwaldau.

《Lorsque le commandant suprême des forces alliées, le général Dwight Eisenhower, découvrit les victimes des camps nazis, il ordonna qu'on prenne le plus grand nombre de photographie possible. [...] " Que tout soit immédiatement enregistré, dit-il. Allez chercher les films, allez interroger les témoins ,car il est certain que quelque part, sur la route de l'histoire, des salauds oseront affirmer que ce n'est jamais arrivé". Ses paroles étaient prophétiques》

Que dire... que dire à part que l'on ne se rendra jamais vraiment compte de ce que sont les temps de guerre. Alors oui, des ouvrages comme ça viennent éclairer nos connaissances sur le sujet, mais ne nous relateront jamais la vérité vraie, dans toute son horreur, sa haine et sa tristesse.

Horace était un homme pugnace, persévérant et plein d'espoir. Celui de retrouver sa bien-aimée, sa liberté et de voir cette guerre se finir. Cet homme a vécu bien des horreurs et est tout de même resté confiant. C'est un livre qui en dépit du sujet m'a fait sourire, m'a montré comment trouver les petits bonheurs de la vie dans les moments plus difficiles. Il m'a aussi appris un peu plus sur l'Histoire de la Seconde Guerre mondiale, avec tout ce qu'on apprend pas dans les manuels scolaires, les viols, les expérimentations, l'aspect psychologique de l'événement.

Je ne dirais pas que j'ai passé un bon moment de lecture car le sujet n'est pas plaisant, mais les passages évoquant Rosa était une bouffée d'air et allégeaient la lecture et c'est ce qui a participé à ce que je lise ce roman aussi vite. J'ai apprécié ma lecture non pas parce qu'elle me réjouissait, mais parce que ce témoignage m'a capté car il m'était bien raconté.

A l'aide de la plume de Ken Scott, Horace « Jim » Greasley nous retrace SON histoire... unique, douloureuse et pleine d'espoir.

J'ai énormément aimé ce roman. Les chapitres sont de véritables montagnes russes : peur, joie, soulagement, tristesse, et c'est ce qui rend ce roman si puissant et si poignant. de plus, sans pour autant couper le récit, le contexte historique est rappelé par ci et par là, ce qui permet de se re situer dans le temps. J'ai donc appris des éléments sur ce conflit que je ne connaissais pas très bien. La région dans laquelle je vis a également été présentée, j'ai visualisé ces villes que je connais très bien, mais en temps de guerre, ce qui m'a troublé.
En bref, si vous êtes passionnés par les romans témoignages, l'Histoire, la 2GM, foncez, sincèrement, c'est magnifique!!! Mais sortez les mouchoirs à la toute fin...
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