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EAN : 9782370553119
297 pages
Le Tripode (06/01/2022)
3.85/5   42 notes
Résumé :
Une vie de Jeanne d'Arc revisitée par l'un des plus grands écrivains français contemporains.
En cet hiver de l'an 1429, Jeanne d'Arc accomplit son destin. La jeune paysanne quitte son village natal près de Vaucouleurs et, pour retrouver le Dauphin à Chinon, s'engage avec ses premiers compagnons d'armes dans la nuit des forêts. Après un étourdissant chapitre inaugural, qui livre un fragment d'enfance de Johanne, commence un périple nocturne vers l'ouest à trav... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Si j'en eusse eu le courage et le talent, j'aurais aimé faire une critique qui évoque l'écriture de Marc Graciano, son écriture originale, au sens de singulière, son écriture qu'il faut apprivoiser, qu'il faut mêmement savoir dompter aussi parfois, principalement au début, car, si je suis habituée à la façon de surplomber la phrase proustienne, si je connais le style de Pierre Michon et ses très longues périodes avec des expressions revenant en spirale, une écriture qui avance par des retours en arrière, il m'a néanmoins fallu m'habituer à l'écriture de Marc Graciano, cette phrase qui n'en finit pas, qui s'étire, qui s'allonge, sur tout un chapitre, de plusieurs dizaines de pages, avançant par des virgules progressives, qui, peu à peu, apportent des éléments nouveaux, mais cette écriture n'est pas qu'un effet de style puisque cela permet de rentrer au plus près dans les pensées de Johanne, ou plutôt celles de son écuyer, cela permet de suivre le rythme de la chevauchée de ses premiers compagnons d'armes, de suivre le rythme des chevaux de la troupe, les mots eux-mêmes nous permettent de rentrer intimement dans cette fin de Moyen-Âge, non qu'il y ait des fioritures de langage, mais, au contraire, car tous les mots utilisés sont ceux du XV ème siècle, pas d'anachronisme ou d'effet de style, pas de recherche de pittoresque, cependant chaque mot sonne justement car évoquant une réalité qui nous est un peu étrangère mêmement familière, éloignée dans le temps mais aussi assez proche, car, si on ne connaît pas parfaitement le sens de tous les mots, le contexte nous aide à comprendre et à ne pas être totalement perdus, comme Johanne qui quitte son village mais qui reste mêmement en territoire familier puisqu'elle arpente la terre de France, mêmement l'usage fréquent des adverbes nous étonne un peu et progressivement nous séduit, mêmement le subjonctif imparfait indique le temps du récit, car, puisque c'est l'écuyer qui raconte, il sait ce qui s'est passé, il sait ce qui est arrivé et qui devait arriver, et ce temps des verbes permet d'inscrire le récit dans la légende, dans le mythe, mais surtout dans le conte, le conte de la petite bergère, et également dans la parabole puisque ce n'est pas un roman historique qu'on lit, ce n'est pas un roman historique qu'a écrit Marc Graciano, non, vous ne trouverez pas de combat ou de bataille, mais juste le récit de formation d'une âme, et le récit du voyage d'une troupe menée par une jouvencelle qui sera sainte, et pour qui tout est signe, même si, pour moi, lectrice, il me manquait certaines références bibliques pour toutes les repérer, puisque tout évoque un parallèle entre Johanne et saint-François, des stigmates aux oiseaux, voire entre Johanne qui sera martyre et le Christ qui subît la Passion, du baiser au lépreux à la naissance de l'agneau puis à la Cène, c'est donc pour cela que nous lisons le récit d'une sainte qui sauvera la France, qui le sait puisque ses voix lui ont dit, ce que savent ses compagnons, et ce que nous savons déjà, et que nous n'avons pas besoin de lire puisqu'on nous l'a déjà raconté, nous voyons les signes car ils sont partout, des bûches de Noël dans la maison paternelle à la ferme incendiée par les routiers, de l'épée miraculeuse trouvée dans une chapelle aux chérubins blonds qui embrassent Johanne, oui, le feu annonce les combats et annonce le bûcher, ce sont des signes pour nous, lecteurs, doués de prescience, pour nous aussi tout devait arriver et tout arrivera, dans un autre livre peut-être puisque ce récit s'arrête avant que Johanne rencontre le Dauphine, le beau portrait de couverture étant finalement lui aussi un signe du futur qui n'est pas encore arrivé à la Johanne du livre, mais qui sera celui de la Jeanne d'Arc de l'histoire.
J'ai fait une longue phrase, j'ai mis beaucoup d'adverbes, j'ai utilisé des virgules - moi qui pourtant préfère les tirets, mais je n'ai pas mis d'imparfait du subjonctif. Et, surtout, je n'ai pas le talent de Marc Graciano. C'est dépaysant, déroutant, un peu long parfois, mais onirique et impressionnant. Et merci à l'émission de Patrick Boucheron "Histoire de" sur France Inter qui m'a fait connaître cette oeuvre.
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Quand j'ai reçu le mail des éditions le Tripode pour présenter cette parution à venir, j'ai d'abord été totalement séduit par cette incroyable couverture présentant un portrait de Jeanne d'Arc de Georges Peignard. C'est ensuite la promesse d'un roman enchanteur par sa langue unique qui m'a convaincu de le solliciter auprès de l'éditeur.

Le récit s'ouvre sur l'enfance de Johanette, la petite Johanne, où un homme se présentant comme l'ancien chambellan du duc de Lorraine s'arrête dans la maison de ses parents et partage des contes fantastiques et des histoires de saints autour d'un repas chaud, puis offre à Johanne une médaille de Saint Michel, patron des chevaliers.

Quelques années plus tard, dans l'hiver 1429, Johanne convainc le capitaine de son village de lui fournir une escorte de quelques hommes afin de rejoindre le Dauphin à Chinon pour lui livrer un message de la part de Dieu.

Pendant plusieurs nuits d'hiver et au risque de croiser les soldats anglais ou bourguignons, ils traverseront une partie de la France et feront des rencontres douloureuses et inattendues avant d'arriver enfin à Chinon après un long et dangereux périple de près de cinq cent kilomètres à cheval.

En voilà une lecture hors norme ! Pas question ici d'une nouvelle biographie de la Pucelle, l'auteur ne s'est intéressé qu'à ce périple incroyable de son village jusqu'à Chinon, même si on trouve ça et là des références à son procès et à sa condamnation au bûcher. L'écriture est incroyable, chaque chapitre est constitué d'une très longue phrase à la langue atypique, ce qui peut être difficile au départ mais rend rapidement ce roman captivant. Une écriture féerique pour un personnage mythique : un livre à ne pas manquer !

🔗 Service de presse adressé par l'éditeur.
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Johanne n'est pas un roman qui raconte la vie de Jeanne d'Arc. Ce n'est pas une énième biographie de la Pucelle d'Orléans ; inventée, réinventée, niée, magnifiée, l'héroïne de la guerre de cent-ans ne manque pas d'adaptation.
Marc Graciano n'offre pas ici à son lecteur son interprétation de Jeanne. Il l'annonce dès le titre, ce sera sa "Johanne". En quelques tableaux, il offre une fenêtre par où on regarde quelques épisodes avant qu'elle ne devienne fameuse.
Ce qui est surtout intéressant à vrai dire dans ce livre, comme dans tous ceux de Graciano, c'est plutôt la narration et le style de l'auteur. Chaque chapitre n'est qu'une phrase, longue, rythmée, pleine de mots désuets mais très précis, qui donnent sa musicalité à la phrase, au parlé de l'écriture qui est donc chantante, même si parfois âpre, rude, cruelle, nue, un mélange de beauté dans tout ce que la vie a de dur et de brutal, de sacré aussi.
C'est donc une plongée dans quelques bouts de vie médiévaux, dans des forêts, des nuits, la froidure, les rivières de la France d'il y a 600 ans...
Un livre magnifique.
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Un livre intéressant, qui a le mérite de l'originalité, tant par son style que son propos puisqu'il ne se concentre pas sur les grands "faits d'armes" de Jeanne d'Arc mais un épisode assez méconnu : son périple entre Vaucouleurs et Chinon. Un voyage prenant, qui nous embarque bien dans l'atmosphère pesante de cette Guerre de Cent Ans où les Anglais n'étaient pas loin et où la campagne, sans être un lieu de désolation ou de terreur, n'était pas non plus un havre de paix à traverser.
Si je devais tout de même faire un reproche à ce livre c'est ce qui m'apparaissait au début comme une de ses forces : son propos religieux. C'est agréable pour une fois, dans un livre qui se déroule au Moyen Âge, qu'on prenne en considération l'aspect religieux qui prédominait alors, non pas dans une volonté de faire du prosélytisme mais juste de se mettre dans l'esprit d'alors, très porté sur la piété et au rapport avec Dieu très différent de ce qui l'est aujourd'hui. Pourtant… le ton n'est pas le bon. L'auteur sait de quoi il parle, cela se sent, mais il l'entoure d'une réflexion trop moderne et, soyons honnêtes, très simpliste, voire sophiste. Les arguments se veulent théologiques mais il n'en est rien d'autre qu'une espèce d'homélie sans saveur qui pourtant, dans le récit, fait office de vérité, comme l'indique les réactions des personnages, notamment de Jeanne (pardon, Johanne), qui en reste presque estomaquée alors que ce qu'elle entend est terriblement plat et ne ressemble qu'au discours d'un enfant de douze ans sortant d'un cours de catéchisme au collège. Je pense notamment au passage avec le prieur qui, comme homme d'Église, ne semble pas trop connaître son sujet ni avoir le moindre talent d'orateur pour en parler. Et encore plus peut-être celui du ladre (une véritable parodie, ce chapitre) qui résume plus-ou-moins que la quête de Jeanne d'Arc n'est ni une question de foi, ni de patriotisme, ni de loyauté… à ce demander pour quelle maudite raison elle est partie de chez elle pour rencontrer le Dauphin, affronter les Anglais, défier ses juges à son procès d'Inquisition et mourir sur le vieux marché de Rouen ! Si ce n'est au nom de Dieu, pour défendre le royaume de France ou pour que le Dauphin soit sacré roi, alors qu'est-ce qui l'a poussée à cette tâche ? Un besoin de reconnaissance ? Un désir fol ? Une envie d'être chevalier ?
Au final, c'en est presque ironique : on y sent plus une dénonciation de la ferveur religieuse que d'un véritable intérêt pour celle-ci et, pire que tout, la foi de Jeanne en paraît caricaturale, incompréhensible puisqu'on ne cesse de lui répéter que Dieu ne veut pas vraiment qu'elle boute les Anglais hors du royaume de France car il aime autant les Anglais que les Français, que de toute façon le seul royaume qui existe est celui des cieux (un passage qui, d'ailleurs, ressemble plus à une critique de la propriété seigneuriale qu'on pourrait entendre lors de la Révolution française qu'un discours théologie…) et que puisque Jésus a dit qu'il fallait tendre l'autre joue, les Français n'ont qu'à accepter ce maudit Traité de Troyes et laisser le roi d'Angleterre devenir aussi celui des Français puisque de toute façon la vie terrestre importe peu, que seul l'au-delà compte et qu'il vaut mieux privilégier la paix, même si cela revient à abandonner tout ce qu'on possède ou qui fait notre identité… En tout cas, c'est le message que j'en ai perçu et c'est quand même très dommage de se mélanger ainsi les pinceaux entre considérations spirituelles et terrestres.
Mais à part ce détail, qui dérange ou non en fonction de la sensibilité personnelle de chacun et, peut-être, d'un autre élément assez déroutant, sur ce soin apporté par l'auteur pour détailler des passages parfois sordides sans autre raison qu'un désir de montrer l'horreur et l'infâme (je pense là aux morts carbonisés dans la chapelle de la ferme incendiée par des brigands) ou des descriptions crues et dérangeantes (un attrait pour la mention quasi-obligatoire des matières fécales notamment, je veux bien que ce soit la campagne mais à un moment ça en devient vraiment étrange, ainsi qu'à peu près toutes les scènes de Jeanne avec son « écuyer », le narrateur, que l'auteur utilise, sous prétexte que l'écuyer est lui aussi innocent par sa jeunesse et sa virginité, pour assouvir ces quelques fantasmes qu'ont les hommes vis-à-vis des jeunes filles vierges et d'un soi-disant amour non-charnel, notamment le passage, à mon goût affreux, où il fait une description physique, pour un bain qu'ils vont prendre, de Jeanne nue en présence de son écuyer – désolée mais là, c'était trop pour moi), ça reste un livre très prenant qui, sans guère d'action mirobolante à base de batailles médiévales ou d'affrontements contre des troupes de bandits, sait tenir l'attention du lecteur et le plonger dans un Moyen Âge en partie fantasmé, voire mystifié, avec une vision pleine de tendresse et de respect envers la figure johannique (enfin… à divers degrés, devrais-je préciser puisque, comme dit précédemment, j'y vois plus une volonté de s'approprier le personnage et le modeler à son image que véritablement lui rendre justice, au contraire de ce qu'en fait Mark Twain, dont on sentait dans son récit sur Jeanne d'Arc tout l'amour et la vertu qu'il lui vouait). Un livre qui, en dépit des critiques que je lui admoneste et ce que je considère comme des défauts qui entachent le plaisir de lecture, vaut donc le détour, ne serait-ce que pour son style d'écriture.
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Marc Graciano est un enchanteur. Ses livres des incantations. Ses phrases de longs fils d'Ariane nous reliant à des temps anciens. Car Marc Graciano évolue dans un univers sémantique bien différent du notre. Bien loin de ce que la littérature contemporaine propose, ce nouveau roman ne fera pas consensus. Mais pour moi, c'est une oeuvre qui offre un véritable repos, un prélassemant dans cette langue toute de mots étranges, anciens, dont le sens n'est pas de suite accessible. Comme le préconise Hartmut Rosa, Marc Graciano rend le langage, et le monde, partiellement indisponible. On s'étonne alors à prononcer ces mots inconnus du bout des lèvres, à déceler les mécanismes, les rouages de son imaginaire foisonnant. Et ce voyage jusqu'à Chinon devient alors une épopée splendide, bienfaisante.

'Johanne' honore la puissance et la richesse de la langue française, notre héritage, et confirme un auteur dont la discrétion, l'humilité et la sympathie sont admirables.

Le travail éditorial du Tripode vient enfin magnifier ce texte pour en faire un livre qui s'impose au lecteur.
Chapeau bas.
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critiques presse (3)
LeMonde
02 mai 2022
C'est un conteur et poète qui sculpte une Jeanne d'Arc incarnée dans un Moyen Age enveloppant.
Lire la critique sur le site : LeMonde
FocusLeVif
01 février 2022
Entre western en ritournelles merveilleuses et mots d'antan, Marc Graciano rend tangible le périple de Johanne (d'Arc) depuis l'enfance jusqu'à Chinon.
Lire la critique sur le site : FocusLeVif
LaCroix
13 janvier 2022
L’enfance de Jeanne d’Arc et les débuts de sa mission, en un voyage initiatique porté par la langue singulière du conteur Marc Graciano.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ce fut en cet arroi que nous rejoignîmes au plus vite les bois noirs sur les collines au dessus de Vaucouleurs, et c'était l'heure où les canards quittent les roselières en queue d'étang pour évoluer dans un ciel sombre, et où le vol des oiseaux sauvagins palpite à la lisière des forêts, et où la terre froide faonne des bandes de brume qui se meuvent comme si elles étaient vivantes, (...)
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(...) et le prieur répondit à Johanne, et il le fit d'une voix extrêmement affable et douce, et tellement qu'elle en devint presque inaudible, et paradoxalement d'autant plus frêle que ce qu'il voulait lui dire semblait être de la plus extrême importance et que c'était à n'en point douter un viatique pour le grand voyage dans lequel elle venait de s'engager, mais aussi un peu comme s'il se désolait ou se décourageait d'avoir à lui révéler une telle évidence, que Dieu n'était point Celui qui avait écrit le grand Poème, mais qu'Il était le grand Poème.
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...Dieu en humaine personne, Dieu en chair et en os, ou à moins encore de considérer tous les hommes comme les émissaires de Dieu, en ce que, par leur foi en Dieu, ils faisaient exister Dieu, et qu'à ce titre, c'étaient donc les hommes qui avait créé Dieu et non l'inverse...

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… les êtres ne cessent atome de mourir tout le temps qu’ils vivent
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Vidéo de Marc Graciano
Avec Marc Graciano, Maylis de Kerangal, Christine Montalbetti & Martin Rueff Table ronde animée par Alastair Duncan Projection du film d'Alain Fleischer
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L'Association des lecteurs de Claude Simon, en partenariat avec la Maison de la Poésie, fête ses vingt ans d'existence en invitant quatre d'entre eux, Marc Graciano, Maylis de Kerangal, Christine Montalbetti et Martin Rueff, à échanger autour de cette grande oeuvre. La table ronde sera suivie de la projection du film d'Alain Fleischer Claude Simon, l'inépuisable chaos du monde.
« Je ne connais pour ma part d'autres sentiers de la création que ceux ouverts pas à pas, c'est à dire mot après mot, par le cheminement même de l'écriture. » Claude Simon, Orion aveugle
À lire – L'oeuvre de Claude Simon est publiée aux éditions de Minuit et dans la collection « La Pléiade », Gallimard. Claude Simon, l'inépuisable chaos du monde (colloques du centenaire), sous la direction de Dominique Viart, Presses Universitaires du Septentrion, 2024.
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