"Elle avait cru que Roma était du même côté qu’elle. Elle avait cru qu’ils allaient pouvoir se créer leur propre monde, un monde dans lequel cette guerre de clans n’existerait pas"
𝑳𝒂 𝒈𝒖𝒆𝒓𝒓𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒊𝒏𝒖𝒆 𝒅𝒆 𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒓𝒆 𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒃𝒍𝒆𝒔𝒔𝒆𝒓 𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒕𝒖𝒆𝒓, 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒋𝒆 𝒏𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒗𝒂𝒊𝒔 𝒑𝒂𝒔 𝒎'𝒆𝒎𝒑𝒆̂𝒄𝒉𝒆𝒓 𝒅𝒆 𝒕'𝒂𝒊𝒎𝒆𝒓, 𝒎𝒆̂𝒎𝒆 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒅 𝒋𝒆 𝒄𝒓𝒐𝒚𝒂𝒊𝒔 𝒕𝒆 𝒉𝒂𝒊̈𝒓.
Je n'arrive pas à comprendre, souffla-t-elle. Tu me détruis puis tu m'embrasses. Tu me donnes des raisons de te haïr, puis tu me donnes des raisons de t'aimer. Est-ce un mensonge, ou la vérité ? Est-ce une ruse, ou l'expression sincère de tes sentiments ?
Un amour comme le leur ne pouvait survivre dans une ville divisée par la haine. Il serait leur mort à tous.
Ces héritiers se prennent pour des rois et des reines assis sur des trônes d'or et régnants sur un empire riche et fastueux.
Ce n'est pas ce qu'ils sont. Ce sont des criminels - des criminels au sommet d'un empire de voleurs et de trafiquants de drogue et de proxénètes, qui se préparent à hériter d'une chose horrible, brisée et défaite qui les considère avec tristesse.
Les souvenirs étaient de petites créatures véhémentes, après tout - ils réapparaissaient au moindre soupçon de nutrition.
Un amour comme le leur ne pouvait survivre dans une ville divisée par la haine.
- Paul t'a fait du mal ? demanda Roma. Il s'écarta et la parcourut des yeux de la tête aux pieds en quête du moindre signe de blessure, comme si ses mains n'étaient pas couvertes de son propre sang.
Mais il était vivant.
Juliette le tira férocement vers elle, referma ses bras dans une étreinte surpuissante.
Lorsqu'ils atteignirent le dernier étage, Juliette s'immobilisa juste en regard de la porte de Zhang Gutai.
- Tu vois cela comment ? demanda-t-elle.
- Comme ça.
Roma enfonça la porte d'un grand coup de pied.