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Citations sur Trilogie maritime, tome 2 : Coup de semonce (15)

Grand Dieu, dit Sir Henry, si nous devions avoir des remorqueurs à vapeur assez gros pour livrer bataille à l'ennemi, il nous faudrait doubler le nombre des hommes d'équipage pour les tenir propres, ne serait-ce aussi que pour les alimenter en charbon !
....
La véritable objection, dit le capitaine Anderson, si vous tenez à avoir une réponse à une question absurde, est la suivante . Il arrive que nous restions en mer pendant des mois. Un vaisseau propulsé par la vapeur brûlera son charbon au cours de ses déplacements. De même que la longueur maximum d'un bateau est déterminée par la longueur maximum du bois qui sert à sa construction, de même il ne peut aller plus loin que la distance fixée par la quantité de charbon qu'il peut transporter dans sa coque. Deuxièmement, si ce bateau doit être un vaisseau de guerre, les roues à aubes qu'il aura de chaque côté réduiront sa puissance de feu, autrement dit, le poids de métal qu'il sera capable de lancer. Enfin, au cours d'un engagement, si un seul boulet frappe les pales fragiles de la roue à aubes, le bateau sera ingouvernable.
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Plus brillante que la lune, ô jeune vagabonde,
Que tes charmes apaisent la blanche écume des ondes !
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"Entrez, Marion, entrez. J'étais prêt à parier que vous seriez de nouveau sur pied !"
.
L'éclair frappa le haut du mât de misaine et produisit une décharge électrique qui fit fondre le paratonnerre en gouttes blanches et brûlantes. Le mât se fendit et des éclats fusèrent de tous les côtés dans la brume. Le vaigrage s'ouvrit brutalement et le fluide électrique me détruisit. Il ceignit la jeune fille qui se tenait devant moi d'une ligne blanche de lumière.
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-- J'ai dit au capitaine qu'il avait tort.
-- Je m'étonne que vous soyez encore vivant.
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-- Ils nous ont raté, monsieur.
-- C'était un coup de semonce, jeune idiot !
-- Un coup de semonce, grommela Deverel, c'est exactement ce que feraient les Mangeurs de Grenouilles pour nous obliger à nous montrer. il nous reste encore un espoir de nous battre, mes garçons ! Le voilà !
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Ce fut à ce moment que sa tête explosa et disparut.
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[...] ... Voici ce que Philipps me raconta.

Démonté. Je fus démonté, tu fus démonté, il ou elle fut démonté. Je me souviens des paroles de ma mère s'adressant à sa femme de chambre : "Mais quand j'ai entendu ce que cette créature demandait pour un mètre de son étoffe, aussi exquise fût-elle, je vous le dis tout net, Forbes, j'ai été complètement démontée !" Et cela, de ma chère mère qui m'autorisa à voyager sur le continent avant la reprise des hostilités et me mit en garde contre le danger que je courrais à m'approcher de la barrière entourant le vaisseau ! Quel langage est le nôtre ! Comme il est divers, direct et indirect à la fois, totalement et même, pour ainsi dire, inconsciemment métaphorique ! Me revinrent en mémoire les années où je traduisais les vers anglais en latin et en grec, la nécessité où j'étais de trouver une formulation simple pour exprimer le sens de ce que le poète anglais avait enveloppé dans la brillante opacité des métaphores ! De toutes les activités humaines, nous avons si souvent choisi de nous tourner vers notre expérience de la mer ! Avoir du vent dans les voiles, sentir le vent tourner, avoir le vent en poupe, être désemparé, à la dérive, tomber sur un écueil, couler bas - mon Dieu, nous pourrions écrire un livre avec l'influence de la mer sur notre langue ! Et maintenant, ici, la métaphore retrouvait son origine ! Nous, notre bateau, avions pris le vent à contre et, la mer étant démontée, nous avait bel et bien démâté ! Allongé sur ma couchette, j'imaginais la scène. Deverel s'était éclipsé en bas pour prendre un petit verre, laissant la garde du bateau à ce jeune crétin de Willis. Mon Dieu, rien que d'y penser, ma tête se mit à palpiter de nouveau. Ma patrie, me dis-je en essayant de retrouver une certaine bonne humeur, ma patrie aurait pu subir une perte insigne si je m'étais noyé ! Donc, pendant que Willis était de quart, il y avait eu un changement, les lames s'étaient mises à déferler par le bossoir sous le vent, de l'écume, un grain, la mer fouettée par deux mains invisibles de plus en plus proches et de plus en plus rapides - et ces deux lascars à la roue du gouvernail dont les yeux allaient de la fulgurante désintégration du grand mât au compas - et ces regards jetés autour d'eux qui cherchaient peut-être Deverel et ne trouvaient que Willis, la bouche grande ouverte - ils auraient voulu des ordres et n'en avaient pas - s'ils avaient manoeuvré la barre et amené l'étrave de façon à recevoir le grain vent debout, sans doute auraient-ils été fouettés pour cela - alors ils n'ont rien fait parce que Willis ne faisait rien et le grain nous a pris du mauvais côté de nos voiles qui étaient bordées à bloc ; il a arrêté net le bateau, puis il l'a porté vers l'arrière, les voiles faisant sac du mauvais côté, et la lisse s'était enfoncée au point d'être effleurée par les lames, tandis que notre gouvernail fonctionnait en marche arrière !

Ainsi, pendant que l'équipage s'efforçait de réparer ce que Deverel et Willis avaient accompli à eux deux par une distraction de quelques secondes, je demeurai allongé en attendant que cessent les coups qui battaient dans ma tête. ... [...]
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Espèce de grand dépendeur d'andouilles ! Tâche d'avoir l’œil sur l'horizon sinon je t'arrache la peau du dos !
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[...] ... J'éprouvai une grande répugnance à bouger mon corps et cherchai seulement à avancer la tête pour regarder autour de moi. Ce mouvement eut pour résultat de me faire ressentir l'une des douleurs les plus atroces que j'eusse jamais ressenties - un coup de poignard fulgurant qui me traversa la tête. Je renonçai à toute tentative ultérieure et me tint tranquille. Summers et le capitaine s'exprimaient couramment dans le langage des loups de mer avec le plus grand sérieux. Si les femelots n'étaient pas complètement arrachés - s'il n'avait pas subi des avaries trop graves. Je me risquai à bouger les yeux pour apercevoir les deux officiers et constatai que je n'en ressentais pas une trop grande douleur. J'entendis ce qu'il disait. Mr Talbot s'était efforcé avec beaucoup de courage d'aider le capitaine à maintenir la cargue de la basse voile d'artimon jusqu'à ce qu'une écoute le renverse, inconscient. Mr Summers n'en attendait pas moins de moi. Mr Summers demandait l'autorisation de reprendre son service. Requête qui lui fût accordée. J'allais essayer de m'asseoir quand le capitaine reprit la parole.

- "Mr Willis."

Mr Willis se tenait auprès de la roue abandonnée qui tournait doucement, tantôt d'un côté, tantôt de l'autre. J'étais sur le point de signaler cette coupable négligence au capitaine quand deux marins s'élançant de l'échelle posèrent leurs mains de chaque côté de la roue.

- "Mr Willis !"

En temps normal, Mr Willis, l'un de nos aspirants, a le teint pâle. Ou bien le choc que j'avais reçu sur la tête m'avait brouillé la vue, ou bien Mr Willis était vraiment devenu d'un vert vif.

- "Combien de fois faut-il vous adresser la parole avant d'obtenir une réponse ?"

Le pauvre jeune homme serra les lèvres, puis les ouvrit. Je crois bien que ses genoux se soutenaient l'un l'autre.

- "Monsieur.

- Vous étiez de quart.

- Monsieur, Mr., Monsieur, il, Mr. -

- Je sais tout ce qu'il y a à savoir sur ce "il", Mr Willis. Vous étiez de quart."

Il ne sortit de la bouche de Mr Willis qu'un faible gloussement. Le bras droit du capitaine Anderson fit un mouvement circulaire et la paume de sa main frappa le visage du jeune homme avec un claquement sonore ! J'eus l'impression qu'il bondissait en l'air et se déplaçait de côté avant de s'affaisser.

- "Debout, monsieur, quand je vous parle ! Vous ne voyez donc pas ces mâts de hune, espèce de jeune crétin ? Debout ! Avez-vous seulement idée de la surface de toile qui s'est déchirée en lanières, de la longueur de cordage qui n'est plus bonne maintenant qu'à garnir des bourrelets de défense ? Pardieu, monsieur, quand nous aurons à nouveau une tête de mât d'artimon, vous resterez en vigie le temps de votre service !

- Monsieur, Mr., Mr. -

- Allez le chercher, Willis, m'entendez-vous ? Je le veux, ici, devant moi, et je le veux maintenant !" ... [...]
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Les jeunes filles sont comme des bateaux, M. Talbot. Elles ne décident ni de leur sort ni de leur destination.
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