La nef

J'avais lu il y a longtemps ce roman qui m'avait énormément plus. C'est pourquoi, l'ayant retrouvé, j'en ai recommencé la lecture. Mais, hélas, la magie ne prend plus. le thème est toujours très intéressant. Un responsable d'une cathédrale au moyen-âge, dans le sud de l'Angleterre, veut construire absolument une flèche au-dessus du transept, à la gloire de Dieu. Mais sans les fondations nécessaires, l'entreprise se révèle hasardeuse et risquée. Je me souviens des agréables voyages en Grande-Bretagne que j'effectuais à cette époque, notamment dans le sud, dans le Dorset ou le Wiltshire… C'est vraisemblablement cette région qui a inspiré l'auteur, puisqu'il vivait près de Salisbury.
Pourtant je n'ai pas réussi à prolonger cette nouvelle lecture au-delà d'une cinquantaine de pages. Je n'adhère plus du tout au style et à la narration qui me semblent très étouffants avec beaucoup de précisions qui alourdissent le récit et éloignent le lecteur du sujet principal. Ou peut-être est-ce ma simple perception du livre qui ne correspond plus à mes attentes d'aujourd'hui. On ne revient pas si facilement dans son passé.

Connaissant William Golding comme marin durant la seconde guerre mondiale, « La nef » m'évoque immédiatement les bateaux et les marins… La mer.
Erreur, « La nef » nous plonge au Moyen-Age dans la construction d'une flèche, que nous n'avons aucun mal à imaginer celle de la cathédrale de Salisbury ou l'auteur s'est retiré dans la campagne environnante depuis 1962.
« La nef », c'est aussi et surtout l'histoire de Jocelin, le bâtisseur, mystique, halluciné. Bref, touchant…Un bâtisseur qui laisse à Dieu le soin de pourvoir aux fondations de son incroyable édifice. Jusqu'au jour où…

Un livre qui ne manque pas de nous plonger dans cette époque tant caricaturée et pourtant si lumineuse qu'est le Moyen-Age. Un livre remarquable, so british... dans une région d'Angleterre Winchester-Salisbury, qui reste avec le New Forest l'une de mes préférées…