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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voici un excellent thriller, Berlin printemps 44, un ancien commissaire juif «associé» à un SS doit mettre le grappin sur un tueur en série.

S'appuyant visiblement sur une bonne documentation, l'auteur nous décrit la vie quotidienne sous le joug Nazi dans un Berlin bombardé quotidiennement par les alliés.

Ce livre est bien entendue une fiction, on a peine à croire qu'un SS demande de l'aide à un Juif fut-il l'un des meilleurs commissaires d'avant-guerre (tout petit bémol), cependant on entre facilement dans ce roman, car les situations sont vraisemblables, la psychologie des personnages, avec ce mélange de personnages historiques et inventés, m'a séduit.

Un livre qui une fois refermé ne s'oublie pas de suite, c'est bon signe et je n'ai qu'une envie, me plonger dans le second roman de l'auteur et ça aussi c'est bon signe...

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Berlin, 1944.
Un homme de la SS vient chercher Richard Oppenheimer en pleine nuit chez lui.
Pourquoi la SS fait-elle appel à cet ancien commissaire de la Kripo (police criminelle) destitué de ses fonction parce que juif ?
La situation doit être bien grave ou bien délicate... ou les deux à la fois...
S'ensuit un roman haletant, une enquête prenante menée par un improbable tandem. Comment le Hauptsturmführer Vogler, nazi convaincu, et Oppenheimer vont-ils collaborer ?
Harald Gilbers promène son lecteur dans la ville de Berlin dévastée par la guerre. La vie des habitants entre alertes et bombardements est très bien rendue, l'auteur ayant fait un énorme travail documentaire pour que son récit soit le plus vraisemblable possible.
L'histoire donne l'occasion de faire un grand tour dans Berlin, et c'est un grand plaisir, que l'on connaisse la ville ou pas, de se promener dans ses différents quartiers et de se rendre dans des lieux mythiques comme le stade olympique.
J'ai dévoré ce polar et, cerise sur le gâteau, je l'ai lu en allemand : une façon de me plonger encore plus dans l'ambiance.
Si vous maîtrisez un peu (beaucoup) la langue de Goethe, je vous recommande d'en faire autant. Si Germania n'est pas un chef-d'oeuvre littéraire, il est très bien écrit, dans une langue précise au vocabulaire riche qui rend la lecture très agréable.
Du suspense, un peu d'humour parfois, des personnages principaux et secondaires intéressants, une intrigue bien construite dans un contexte historique passionnant : voilà un roman policier réussi.
Si le coeur vous en dit, n'hésitez pas à partir vous aussi à Berlin !
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Berlin, printemps 44.
Alors que les alliés bombardent la ville, l'ex-commissaire de la Kripo Richard Oppenheimer, interdit d'exercer parce qu'il est juif, se voit, à sa grande surprise, confier par le SS-Hauptsturmführer (pas facile à prononcer, hein ? Exercez-vous...) Volger, l'enquête sur une série de meurtres particulièrement odieux sur des jeunes femmes.
Mission périlleuse  pour quelqu'un qui porte l'étoile jaune et qui doit interroger des gens qui l'exècrent au plus haut point, ce qu'il leur rend bien d'ailleurs...
Par-delà l'enquête policière qui tient le lecteur en haleine, le côté historique m'a beaucoup plu.
Berlin sous les bombes.
La propagande qui diffuse de fausses informations au lendemain du débarquement.
La vie de populations soumises aux restrictions, divisées parfois, entre soutiens au régime et espoir de fin du conflit pour un avenir meilleur.
Oppenheimer n'est pas un héros.
La pervitine (si vous avez un coup de mou, je vous la conseille, apparemment c'est efficace...) l'aide à chasser ses angoisses et décuple son courage.
J'ai mis cette lecture en parallèle avec les romans de R. Slocombe qui se déroulent à la même époque,  mais à Paris avec un flic antisémite.
La Seconde Guerre mondiale, deux capitales, deux policiers aux antipodes.
Sadorski, collabo de la pire espèce dans Paris occupé.
Oppenheimer, conscient de la fragilité de son statut dans Berlin bombardé.
Premier roman d'Harald Gilbers, Germania m'a conquis au point de vouloir absolument connaître la suite.
Le troisième opus consacré au commissaire vient d'ailleurs de paraître, je sens que je vais rendre visite à mon libraire préféré...





 
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Berlin. 1944. La ville est bombardée. Et les troupes alliées font de la pression sur une Allemagne qui sent la fin approchée. Une nuit, un SS entre dans une maison de Juifs. Il vient chercher Richard Oppenheimer, Juif, ancien flic. La peur. Mais heureusement, c'est au flic que le SS fait appel. Et non à son statut de juif. le corps d'une femme a été retrouvé atrocement mutilé. Et le coupable doit être identifié. Oppenheimer mènera donc l'enquête. Il le prendra comme un sursis à sa vie. Un policier historique captivant et palpitant. L'auteur réussit très bien à nous décrire l'Allemagne nazie. Et j'ai beaucoup aimé le personnage de Oppenheimer. Une très bonne lecture, que je n'oublierai pas de sitôt.
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Il est difficile de ne pas faire un parallèle avec les oeuvres de Philip Kerr.
Même période, même type d'enquête, traque et contexte historique similaires.
Un duo d'inspecteurs improbable où la brebis se trouve malgré elle jetée dans la tanière du loup. Un SS et un Juif, ensemble dans la lutte contre le mal.
Avec finesse et intelligence Harald Gilbers ajoute à ce récit une valeur littéraire certaine en utilisant une définition précise du cadre historique de l'Allemagne en 1944 et en apportant une vision au scalpel de la triste réalité de la société allemande à la fin du Reich.

L'auteur a une manière percutante d'explorer l'histoire du pays à travers la grandeur et la décadence d'un régime. Que ce soit le programme de sélection raciale pour engendrer une race pure qui serait l'élite du Reich, le monopole des nazis sur l'économie, les dénonciations, ou la mort qui guette à chaque coin de rue, Gilbers fait transpirer dans sa narration une ambiance étouffante.

En fond de toile on ressent la lutte des berlinois pour survivre à la terreur qui s'est abattue sur l'Allemagne.


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Berlin, 1944. Quand un SS frappe à la porte de Richard Oppenheimer, ancien commissaire juif démis de ses fonctions, celui-ci pense forcément au pire. Mais c'est heureusement ses états de service passés qui intéressent la SS et il se voit confier une enquête sur de mystérieux assassinats de jeunes femmes.

Germania nous plonge avec beaucoup de détails et de réalisme dans l'Allemagne nazie au bord du chaos : les bombardements alliés s'intensifient, les nazis perdent des batailles sur le front est et bientôt ouest avec le débarquement, la SS est aux abois mais la propagande fait de son mieux pour masquer la réalité et tout continue comme si de rien n'était. Pour Oppenheimer, juif condamné à enquêter en binôme avec un commandant SS, l'angoisse est donc permanente : le moindre faux pas pourrait lui être fatal, son sort sera sans doute scellé dès l'enquête terminée et surtout le simple fait de sortir dans la rue en portant l'étoile jaune ou d'interroger des témoins lui fait prendre des risques énormes. le grand point fort de ce roman est de nous faire partager son quotidien et toute l'horreur de la situation dans laquelle il est plongée. On découvre de l'intérieur le régime nazi, l'endoctrinement des jeunes, la propagande omniprésente et cette folie jusqu'au-boutiste d'un règne qui s'écroule tout en proclamant encore la victoire. Même si on a déjà beaucoup lu et vu sur le sujet, l'auteur restitue avec beaucoup de détails cette période et ce roman est un témoignage intéressant, qui plus est vu de l'intérieur.

L'enquête elle-même m'a moins enthousiasmée. On est dans un roman policier classique, au rythme un peu lent, avec un scénario bien ficelé mais qui n'a rien de particulièrement original. J'ai eu du mal à me passionner vraiment pour l'énigme de ce serial-killer s'en prenant aux femmes et aux symboles du régime et ai trouvé que le roman souffrait de quelques longueurs. Heureusement l'enquête est aussi l'occasion pour l'auteur de nous faire partager les moments en commun de ces 2 personnages si opposés, Oppenheimer et Vogel, le commandant nazi chargé de l'enquête. Loin du manichéisme que la situation pourrait permettre, nous découvrons deux personnalités complexes, plongées malgré elles dans une époque terrible et qui peut être auraient pu s'apprécier et travailler ensemble sans la folie guerrière.

Un roman qui pour moi vaut donc plus pour la description historique et les beaux portraits de personnages que pour le côté policier pur et dur. J'ai vu qu'il existait un autre ouvrage consacré à Oppenheimer, je m'y plongerai peut être à l'occasion.
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Etonnant de constater qu'il existe une sorte de sous-genre du roman policier historique : à savoir ceux qui ont pour cadre l'Allemagne de Weimar puis nazie de 1919 à 1945. On connaissait les romans formidables de Philippe Kerr (Trilogie berlinoise, toutes les aventures de Bernie Gunther), on connaissait les romans de Volker Kutscher inspirant la série Babylon Berlin. Et il y a donc également Harald Gilbers et ce Germania qui se lit vraiment avec plaisir. le personnage central du livre est un juif (épargné car ayant contracté un mariage avec une " aryenne") chargé par un SS haut placé d'enquêter en 1944 sur des meurtres de femmes particulièrement glauques.
J'ai trouvé l'intrigue très prenante, et les personnages très bien dessinés. Par ailleurs, si on aime l'histoire, on trouvera son compte dans ce roman très habile, mais également très bien documenté qui restitue avec beaucoup de talent l'atmosphère dans un Berlin de plus en plus cerné par les Alliés.
Un très bon roman dans lequel on croise même un personnage aperçu chez Philipp Kerr ! Incroyable non ?
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Rendons hommage aux auteurs allemands qui n'hésitent pas à se pencher sur un passé national douloureux illustrant brillamment le devoir de mémoire qui s'impose aux contemporains.
Harald Gilbers a choisi de donner comme cadre à son premier roman policier la ville de Berlin au printemps de l'année 1944 et a confié le premier rôle à un enquêteur chevronné, ancien commissaire de la Police criminelle, révoqué en fonction de ses origines juives, Richard Oppenheimer. Il doit sa survie dans un pays pratiquant l'épuration raciale, à son mariage avec une aryenne qui ne lui assure cependant qu'une sécurité toute précaire.
Il reprend du service quand l'officier SS Vogler vient le chercher pour le charger de démasquer le tueur en série qui mutile affreusement des jeunes femmes avant d'exposer leurs dépouilles dans des endroits publics.
Entre le juif et le nazi, la collaboration est loin d'être idyllique et l'enquête se déroule difficilement dans une ville ravagée par les bombardements alliés où le nécessaire vient à manquer et où les habitants doivent lutter à chaque instant contre la peur et le désarroi.
En plus de la classique enquête policière, la traque d'un tueur en série psychopathe, c'est toute une reconstitution historique que nous offre l'auteur après avoir utilisé une documentation foisonnante pour plonger son lecteur dans le quotidien d'un pays en guerre.
On constate que la vie continue malgré tout, les hôtels prestigieux comme le célèbre Adlon, continuent à servir du champagne à leurs clients fortunés, les secrétaires vont au cinéma après le travail, les petits trafics permettent aux plus malins de se nourrir à peu près correctement, les résidences luxueuses des bords du lac de Wansee abritent toujours leurs occupants privilégiés.
J'ai beaucoup apprécié la mise en place par l'auteur de personnages secondaires complexes et l'analyse mesurée des réactions de "l'homme de la rue" qui mettent en évidence une vérité : tous les allemands n'étaient pas nazis et nombre d'entre eux se sont élevés contre la dictature au péril de leur vie.
Ce premier ouvrage annonce une série historique policière passionnante qu peut être découverte par les amateurs du genre mais aussi par tous ceux qui veulent aborder une page d'histoire sous l'angle du roman, et on ne peut que souhaiter que le lecteur, une fois le livre refermé, poursuive ses recherches pour se documenter sur une période tragique qui n'est pas si lointaine.
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Une enquête policière à Berlin à l'été 1944. le dernier Bernie Günther ? Non, un succédané plutôt réussi.
Évidemment le contexte politique et militaire est identique. La thématique se confond : quelle est la place d'une enquête policière dans un monde en guerre ?
Mais, les personnages différent sensiblement. L'ex-inspecteur de la Kripo Bernie Günther est un désabusé, au verbe caustique, incapable de cacher vraiment ses sentiments anti-nazi, un coeur d'artichaut qui fonce dans les ennuis gratuitement.
Là, Harald Gilbers invente un tandem peu crédible d'un officier nazi zélé, le SS-Hauptsturmführer Vogler, et d'un ex-commissaire de la Kripo (encore !), radié des cadres car juif, Richard Oppenheimer.
La SS est aux prises avec une série de meurtres sordides de jeunes femmes. Vogler a l'idée de faire appel à Oppenheimer qui s'est rendu célèbre avant guerre en démasquant un tueur en série du même acabit.
Oppenheimer n'a pas moyen de refuser. Parqué dans une « maison juive » avec son épouse aryenne, qui lui a évité le départ vers les camps de concentration, il survit misérablement. Cette enquête est l'occasion de revivre sa vie d'avant, dans une ville en ruine, où les sirènes appellent la population à se réfugier dans les abris souterrains. Enfin la population, sauf les juifs, qui doivent eux descendre à la cave de leur maison...
Accompagné et surveillé par la SS, ôtant parfois son étoile jaune, Oppenheimer concentre son énergie et sa volonté de survivre dans cette enquête, où les motivations du tueur deviennent vite politiques.
Philipp Kerr est incontestablement le maître de ce genre de littérature, mais l'allemand Gilbers s'en sort très bien, avec une grande fluidité. Si la situation de départ est assez incroyable, le reste est l'occasion de faire revivre la vie quotidienne des Berlinois de base dans un Reich qui s'effondre au moment où les alliés débarquent en Europe.
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Germania, titre du roman, est aussi le nom de la ville complètement démesurée qu'Hitler voulait construire à la place de Berlin. C'est donc dans la capitale allemande que se déroule le récit. Durant l'été 1944, alors que Berlin subit régulièrement les bombardements alliés, Richard Oppenheimer, Allemand de confession juive, ancien commissaire à la Kripo de Berlin, se retrouve "embauché" sur une affaire criminelle, par un jeune officier SS ambitieux, le SS-Hauptsturmführer Vogler. N'ayant pas vraiment le choix, Oppenheimer accepte de travailler sur l'enquête, malgré les réticences de son épouse Lisa et de leur amie Hilde.

Richard Oppenheimer enquête sur un meurtre plus qu'horrible, celui d'une jeune femme, qui semble avoir été torturée avant de mourir, et dont les parties génitales ont été atrocement mutilées. Au fur et à mesure de son enquête, Oppenheimer va de découverte en découverte, fait face aux non-dits de son supérieur, mais doit surtout se méfier des apparences.

Outre l'enquête en elle-même, qui est bien ficelée, avec beaucoup de rebondissements et des personnages très intéressants, l'auteur nous donne également un aperçu du Berlin de cette époque.

A travers le personnage de Richard Oppenheimer, on découvre la vie d'un juif à Berlin en 1944. A vrai dire, ne connaissant pas assez bien l'histoire allemande, je me suis demandée si l'histoire de cet homme pouvait être réelle. Je n'ai toujours pas la réponse à ma question, mais l'auteur ayant fait d'importantes recherches, on peut supposer que c'est tout-à-fait possible. Avec cette enquête, on découvre les différents rouages du système nazi, le fonctionnement de l'Etat, quelques personnages importants, mais on assiste aussi aux rivalités entre les différents services. On découvre également la ville de Berlin sous les bombes, ainsi que le projet fou de Germania. En nous donnant un aperçu (fictif) de la vie quotidienne des Berlinois durant cet été 1944, on voit qu'ils ont autant soufferts que les habitants d'autres villes en Europe.

Germania est bien plus qu'un roman policier "classique", puisqu'il y a également une approche historique. Je trouve qu'on apprend un certain nombre de choses. On voit que l'auteur a fait des recherches, et j'apprécie le fait qu'il nous propose ses "sources" dans une page "bibliographie". On a au moins la certitude qu'il n'a pas tout inventé.

Lien : https://elbooksmovies.wordpr..
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