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4,42

sur 3745 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman qui ne laisse pas indifférent: difficile de ressortir indemne d'une telle lecture !

Tama a perdu sa maman alors qu'elle n'était qu'une jeune enfant. D'abord élevée chez sa tante au Maroc, elle est finalement vendue à une famille qui habite en France ... comme esclave ! L'Enfer de cette enfant ne fait que commencer : entre les coups, le manque de nourriture, le travail ereintant et les mauvaises conditions d'hygiène, TAMA va survivre. Son caractère, ses espoirs et ses rêves vont lui permettre de résister mais elle n'a que 9 ans...

C'est indéniable: Giebel nous plonge dans un monde impitoyable de l'esclavagisme moderne. Elle n'épargne rien aux lecteurs et décrit avec précision ces conditions atroces, l'état d'esprit de la petite fille, ses motivations pour tenir le coup et les maltraitances physiques et psychologiques. Afin d'être plongé totalement dans l'horreur, les quelques premières centaines de pages sont uniquement ce quotidien puis vient ensuite les changements... mais pas toujours pour le meilleur. Peut-on se sortir d'un tel Enfer ?
Esclavagisme, trafic de drogue, viols, violence, maltraitance... sont autant de sujets abordés dans ce roman.

Il faut avoir le coeur bien accroché!!!
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Résumé :
Tama est une esclave. Elle n'a quasiment connu que la servitude.
Prisonnière de bourreaux qui ignorent la pitié, elle sait pourtant rêver, aimer, espérer.
Une rencontre va peut-être changer son destin…

Gabriel est un homme qui vit à l'écart du monde, avec pour seule compagnie ses démons et ses profondes meurtrissures.
Un homme dangereux.
Un matin, il découvre une inconnue qui a trouvé refuge chez lui. Une jeune femme blessée et amnésique.
Qui est-elle ? D'où vient-elle ?
Rappelle-toi qui tu es. Rappelle-toi, vite !
Parce que bientôt, tu seras morte.

Le thème de l'esclavage des petites filles enlevées de leur pays et soi disant pour aller à l'école en France. Tout compte fait pour devenir esclave de famille française , c'est boulversant.
Très dur à lire ,avec toutes ses tortures qui lui sont infligées .

Mais toutefois un livre très poignant et on s'attache à tama .
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Un livre poignant sur l'esclavage des petites filles et sur l'absence d'identité puisqu'elles ont été vendues par leurs parents pour une vie "meilleure" en France.
Je ne connaissais pas Karine Giebel, ce livre m'a été prêté par une amie et c'est une belle découverte.
J'ai moins aimé le côté caïd et gros bras, celui qui sauve mais blesse en même temps dû à son passé trouble. On sait tous que notre passé nous suit et influe sur notre vie mais là, il y a des moments vraiment très difficiles.
Après, c'est un thriller donc je pense que Karine Giebel joue beaucoup avec le côté méchant des personnages.
Laissez vous tenter et ne vous découragez pas par la grosseur du pavé, ça se lit vite et bien.

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Quand j'ai commencé le livre, des les premières pages et la dureté de celui ci je me suis dit que 786 pages cela allait être long. Alors, oui, c'est violent et cela ne peut convenir à tout le monde, j'ai lu pire donc cela ne m'a pas dérangé même si au bout d'un moment comme Tama, j'ai finis par lui souhaiter de rejoindre sa mère que de subir toutes ces horreurs , le thème : l'esclavage moderne, l'exploitation d'un être humain par une certaine caste sociale n'était pas dépourvu d'intérêt . Pour souffler un peu, on passe de Tama à Gabriel, Gabriel dont nous connaîtrons les souffrances que bien plus tard ... Ce fut le premier temps, ce moment où on vit avec Tama, ou on a qu'une envie faire souffrir ses bourreaux, la sortir de là, lui dire qu'elle n'est pas qu'une bonniche, qu'elle n'est pas rien. J'enchaîne assez vite cette première partie.

On arrive à la seconde avec Izri , Izri est quelqu'un en demi teinte et je savais pas à quoi m'attendre de lui tellement celui ci me semblait sans caractere à ne pas se decider entre maman et Tama , quand enfin il se revele rien ne surprend mais la reaction de Tama à son egard m'horripile, alors jusqu'ici sa combativité avait mon admiration, la je n'avais qu'une envie la secouer et lui dire qu'avoir souffert ou avoir subit , ne veux pas dire forcement reproduire , que cela ne donne aucune excuse à certains mots , à certains gestes et encore moins faire souffrir ce qu'on aime ...

Troisième partie Gabriel qui est amer, perdu et surtout applique la loi de la vengeance sont destins va se mêler aux autres ... le rythme ralenti, il y a plus de conversations que de violences, on sait qu'on arrive vers la fin.

J'avoue que malgré les horreurs , la lenteur, la romance entre Izri et Tama , les excuses d'il/elle a subit , d'il/elle a perdu ... J'ai tenu jusqu'au bout, je voulais savoir ce qu'allait advenir de Tama, sa vie à venir, sa vie future et là surprise toutes ses souffrances pour en arriver là ... Par contre un plus pour l'épilogue.

Malgré ces quelques petits défauts il restera avec Purgatoire des innocents dans le top que j'ai lu de Karine Giebel, je finirai par cette citation de celle ci-inclus dans ce livre et qui pourrait résumer celui-ci : "C'est fou le nombre de synonymes qu'il y a pour tuer, tu ne trouves pas ? Il y en a bien plus que pour le verbe aimer.."
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Malgré son asservissement et la cruauté de son entourage, Tama garde un fond d'espoir né de l'amour de sa mère, qui lui répétait toujours qu'elle était un ange. Gabriel, homme solitaire, étrange et sans pitié, peut changer son destin.
Le petit avis de Kris
Karine Giebel aborde deux sujets sociétaux malheureusement d'actualité :
L'esclavage moderne et la violence faite aux femmes.
Tama et Tayri en paieront le prix fort.
L'écriture de Karine Giebel est toujours aussi enlevée et captivante si bien que je n'ai pas vu passer ces 700 pages (Moi qui ne veut plus lire de pavés) Encore une réussite a son actif.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Tama, comme des milliers d'autres, est esclave - EN FRANCE !, dès la petite enfance jusqu'à l'aube de la majorité.
« Toutes blessent la dernière tue », c'est des années de tortures, d'avilissement.
Ce sont des heures et des heures de travail forcé, de séquestration, d'humiliation, de viol, etc.
Ce qui rend ce roman redoutable c'est le réalisme de la mise en situation, c'est une réalité horrible, c'est incroyable. Les personnages contribuent à la réussite de cette palpitante histoire ; je pense à Gabriel (bon gars, dangereux), Izri (l'amour de Tama, braqueur), Pierre Jacques comme Marguerite (samaritains, mes préférés, pour leur attitude sage)
Tout ce que je retiendrai, c'est le choix du sujet à propos, la dénonciation sans détour.
Je marque toutefois un frein à mon enthousiasme lorsque l'on soulève la question de l'argumentation sentimentale choisie ; je la qualifie de répétitive, voire naïve ; je regrette la douleur accumulée qui ne s'arrête jamais et l'ambiance trop aérée par moment.
Cela dit, la lecture est très rapide, l'intrigue tient le coup, et le suspens tourmente tant il s'amuse des nerfs sous tension des lecteurs. Un bon moment de lecture.

P.S: Merci beaucoup pour la dédicace.
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Je referme ce dernier Karine Giebel, une assez grosse brique lu pourtant rapidement tant le suspense est là, gérer d'une main de maître. Avant de le commencer, j'étais pourtant prévenue, j'allais passer plusieurs nuits blanches !

C'est avec joie que je suis revenue vers le genre polar après quelques mois à le bouder et je ne suis pas déçue. On suit ici plusieurs histoires en parallèle, chose que j'apprécie généralement lorsqu'elles s'entremêlent à merveille, plusieurs personnages très différents mais aussi des personnages secondaires qui m'ont beaucoup intéressés.

Il faudra ici être bien accroché pour supporter certaines pages bien difficiles à lire pour ma part, même en étant prévenu. On parle de violences, d'esclavage moderne, d'humiliations, des agressions physiques, des sujets qui me touchent tout particulièrement. L'auteur en profite d'ailleurs pour donner un aspect militant à son livre en parlant de ces sujets souvent cachés. Si j'ai reposé à plusieurs reprise mon livre tant l'atmosphère devenait pesant, je l'ai pourtant repris aussitôt pour le poursuivre !

Une nouvelle fois, Karine Giebel m'a épaté, j'ai pris plusieurs claques au long de ma lecture de ce roman noir et je ne peux que je le recommander ! Toutes blessent, la dernière tue est une réussite !
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Coup de poing. L'expression est parfois utilisée à tort et à travers, mais là, croyez-moi, elle définit parfaitement ce roman sur l'esclavage moderne qui ne vous laissera pas une seconde pour souffler ou vous remettre de vos émotions.

D'un côté, nous allons suivre l'histoire bouleversante de cette petite fille dont on a volé l'existence et même le nom. Ses « maitres », les Charandon, l'appelleront désormais Tama, un nouveau prénom pour une nouvelle vie de servitude. Sefana, la mère, a beau être née au Maroc elle aussi, rien ne saurait les rapprocher. Elle compte bien user de sa propriété jusqu'à plus soif. « Jusqu'à ce qu'elle en meure » nous souffle notre instinct, tant le quotidien de la fillette est monstrueux. Personne ne doit savoir qu'elle existe en dehors des murs de la maison et connaitre le sort qui est lui réservé. Humiliée et battue par la mère, menacée chaque jour un peu plus par le pervers sadique qui lui sert de mari, Tama ne trouve de réconfort que dans l'amour que lui voue le plus jeune de leur enfant. On va suivre son calvaire, comme ça, sur plusieurs années, la boule au ventre et l'envie de massacrer ses tortionnaires… Mais malheureusement, Karine Giebel nous apprendra que l'un chasse l'autre. Et l'histoire de Tama ira très très loin et révélera ce qu'il y a de pire chez les hommes.

De l'autre côté, il y a Gabriel, un homme dont on ne sait rien, sinon qu'il a déjà tué. Et qu'il pourrait vraisemblablement recommencer prochainement. Une jeune femme débarque chez lui, entre la vie et la mort. Pendant qu'elle git dans un lit, il devra lutter entre instinct de survie et curiosité, entre humanité et brutalité. Lorsqu'elle se réveille, elle ne sait plus qui elle, ce qui l'a menée jusque chez cet inconnu…

Ce sont ces deux fils qui vont tisser une histoire qui va me hanter un bon moment. C'est tellement violent, tellement sombre, tellement sans espoir qu'on peine à imaginer que ce genre de situation puisse véritablement exister… Que des gens sont encore aujourd'hui arrachés à leur foyer, cachés dans de belles maisons ou des appartement sordides et réduits en esclavage. Et puis je suis allée voir les témoignages des victimes relayés par L'Organisation Internationale contre l'Esclavage Moderne, un organisme avec lequel l'autrice a travaillé pour son livre, et la réalité est toute aussi effrayante. Je ne pense pas avoir été la seule dans ce cas, je crois qu'après une telle lecture, c'est la première chose qui s'impose naturellement.

Bien sûr, il y a tous les sévices insupportables qui ne nous sont pas épargnés, mais la violence vient aussi de l'emprise psychologique totale, de l'arrachement aux familles, de la destruction de l'estime de soi… A travers la personnalité incroyable de Tama (cela faisait longtemps qu'un personnage ne s'était pas autant incarné sous mes yeux), ce sont toutes ces voix silencieuses qui s'expriment et on ne peut qu'être touché. Et puis l'autrice évoque à merveille la question de la spirale de la violence, de la victime qui se change en bourreau quand elle n'a aucun autre horizon.

Toutes blessent la dernière tue n'est pas une lecture facile, mais étrangement, ses quelques sept cent pages ne paraissent qu'en faire cinquante, tant le style de Karine Giebel est percutant. C'est un livre qui se dévore, qui est extrêmement bien ficelé (la construction même du récit flirte toujours avec le thriller) et qu'on ne peut pas lâcher, même si on souffre avec son héroïne.
Lien : https://prettyrosemary.wordp..
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Je précise pour commencer que c'est une très bonne lecture mais je n'irai pas jusqu'au coup de coeur!
Certains passages sont très durs, beaucoup ( trop ? ) de violence.
Vous allez me dire : " c'est la marque de fabrique de Karine Giebel ! "
Oui mais dans ce livre , elle nous parle de violence sur les enfants. Tama était encore petite quand elle est arrivée en France pour être esclave d'une riche famille . Mon coeur de maman a souffert en parcourant ces pages .
Heureusement il y a quelques parenthèses enchantées avec Vadim , Marguerite pour nous permettre de souffler mais on replonge très vite dans l'enfer!
Ce fut une lecture très éprouvante ! je ne pourrai pas oublier Tama et son destin !
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"Sa peau était un parchemin sur lequel un revit d'horreur s'écrivait en relief"

Karine Giebel, une si ce n'est l'auteure de thrillers que je préfère. Elle a un talent incroyable pour nous exposer le pire dont l'être humain est capable. Toute la noirceur qui peut sommeiller en lui, la cruauté. Je dois que "Toutes blessent la dernière tue" est mon préféré jusqu'ici de l'auteure.

Dans ce roman, elle aborde le sujet de l'esclavagisme moderne. On va suivre l'histoire de Tama, une jeune fille de 8 ans qui va se retrouver vendue et forcée à faire le ménages et autres corvées. Mais pas que... il y a aussi la violence, que ce soit physique ou morale, l'humiliation, le viol. La lâcheté des personnes qui sont témoins mais préfèrent détourner le regard et oublier.

"A chaque livre, j'ai l'impression qu'une porte s'ouvre quelque part dans ma tête. Les verrous cèdent, les uns après les autres. Un livre, c'est comme un voyage, dans l'espace et le temps. Dans l'âme des Hommes, dans la lumière ou les ténèbres"

Ce n'était pas une lecture facile, loin de là. J'ai eu le coeur serré plus d'une fois. L'envie de serrer Tama dans mes bras pour la protéger de la laideur du monde. On la découvre et la voit grandir au fil des chapitres, son sens de l'observation et de la déduction qui se développe. Mais aussi son intelligence et sa débrouillardise, son courage et sa persévérance. Ne jamais baisser les bras.

Je ne veux pas trop en dire pour ne pas gâcher votre envie de découvrir ce thriller. Mais je ne peux que vous le conseiller, foncez ! On y découvre des personnages courageux, d'autres atroces, ou même complexe. On passe également par toutes les émotions possibles. J'ai eu la larme au coin des yeux plus d'une fois un roman à
lire.
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