Tella prétendait qu’elle ne voulait pas de l’amour – elle se plaisait à répéter que celui-ci emprisonnait, assujettissait et détruisait les cœurs. Mais, à la vérité, elle savait aussi qu’il pouvait chasser la douleur et donner la force d’avancer, et au plus profond d’elle-même elle le désirait plus que tout au monde.
– Il faut que tu ouvres les yeux. – Je crois que je préfère dormir ici, marmonna-t-elle. Je parie que c’est plus sûr que dans tes bras. – Qu’ont-ils de si dangereux, mes bras ? – Pour moi, tout.
Deux mains très volontaires extirpèrent la jeune fille de la douve et l’enveloppèrent d’une senteur d’encre et de chagrin d’amour. Dante.
Ta sœur n’a pas remporté la partie parce qu’elle avait résolu de simples énigmes. Elle a gagné grâce aux sacrifices qu’elle était prête à consentir pour les élucider, et pour te trouver.
Son acte peut paraître abject, mais, si tu la juges en t'appuyant sur ce seul moment, ça revient à croire que tu connais un livre en n'en ayant lu qu'une page.
D’ordinaire,Tella n’était pas du genre à faire le choix de la sécurité. D’après son expérience, ce choix n’en était pas un ; cela revenait à s’effacer poliment en laissant toute latitude à ceux qui avaient plus de pouvoir.
Seule une personne pouvait le ranimer: son unique et véritable amour. On disait que le baiser du prince avait été fatal à toutes ses conquêtes sauf à cette femme - son unique faiblesse.
Qu’est-ce qui rend quelque chose réel ? demanda-t-il en passant un doigt sous le cordon qui serrait la taille de Tella. Est-ce que voir une chose la rend réelle ?
Il l’attira si près de lui qu’elle ne vit plus que son visage.
– Ou bien l’entendre ? reprit-il, la voix soudain plus rauque. Et éprouver un sentiment, est-ce que ça suffit à le rendre réel ?
Tout le monde ne connaît pas la véritable fin de son histoire. Il existe deux sortes de fins car la plupart des gens abandonnent au moment où tout va mal, où la situation paraît désespérée. Pourtant, c’est là qu’il faut le plus d’espoir. Seuls ceux qui persévèrent peuvent découvrir la vraie conclusion.
Tella prétendait qu’elle ne voulait pas de l’amour – elle se plaisait à répéter que celui-ci emprisonnait, assujettissait et détruisait les cœurs. Mais, à la vérité, elle savait aussi qu’il pouvait chasser la douleur et donner la force d’avancer, et au plus profond d’elle-même elle le désirait plus que tout au monde. Les baisers lui étaient certes agréables, mais, chaque fois qu’elle s’était éloignée d’un garçon, elle avait secrètement espéré que celui-ci lui courrait après, la supplierait de rester, puis lui promettrait qu’il ne la délaisserait jamais.