Voilà pourquoi l’amour était si dangereux- il transformait le monde en jardin fleuri, si séduissant qu’on oubliait trop facilement que les pétales de rose étaient aussi éphèmère que les sentiments, finissaient par se flétrir et mourir, sans rien laisser d’autre que des épines.
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– Dans toutes les bonnes histoires, il faut un méchant. – Oui, mais les meilleurs méchants sont ceux qu’on aime bien en secret, et bonne-maman me répétait toujours que le méchant de Caraval, c’est Légende.
Si tu la juges en t’appuyant sur ce seul moment, ça revient à croire que tu connais un livre en n’en ayant lu qu’une page.
Le fait de croire quelque chose ne le rendait pas vrai pour autant.
Voilà pourquoi l'amour était si dangereux – il transformait le monde en jardin fleuri, si séduisant qu'on oubliait trop facilement que les pétales de rose étaient aussi éphémères que les sentiments, finissaient par se flétrir et mourir, sans rien laisser d'autre que des épines.
Une fois qu'un avenir a été prédit, il prend vie et se démène pour se réaliser...
Je sais que tu avais l'intention de te sacrifier pour elle, mais moi je n'étais pas prêt à te sacrifier.
Je te fais le serment que tout ça, nous deux, ça n'a jamais fait partie des projets de Légende. La première fois que je t'ai embrassée, c'était parce que je venais de mourir et d'être ramené à la vie, mais je ne me sentais pas vivant. J'avais besoin de réalité. Tout à l'heure, je t'ai embrassée parce que je te voulais. Je te veux pour moi depuis le soir du bal de la Destinée, où tu n'as pas hésité à risquer ta vie pour me faire enrager. Ensuite, je n'ai pas eu la force de garder mes distances.
Le destin n'est qu'une conception de l'esprit, au départ, mais en y croyant on lui donne plus de substance. Tu as évité l'amour parce que tu le pensais absent de ton avenir, donc ça s'est confirmé.
Voilà pourquoi l'amour était si dangereux - il transformait le monde en jardin fleuri, si séduisant qu'on oubliait trop facilement que les pétales de rose étaient aussi éphémères que les sentiments, finissaient par se flétrir et mourir, sans rien laisser d'autre que des épines.