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3,78

sur 1647 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'avais prévu de le lire depuis un bon moment et que dire ? Aucun regret, pour commencer. Ce livre a réussi à m'emporter dans son univers, avec son rythme particulier et ses personnages haut en couleur.

Si vous aimez jouer aux devinettes, ce livre est fait pour vous. Je me suis amusée à retrouver les dieux, les personnages légendaires, et toute la mythologie que Gaiman délivre au fur et à mesure de son histoire. L'intrigue peut sembler classique, de vieux dieux contre un nouveau panthéon plus moderne, mais le récit est plus complexe qu'il n'y parait. Non seulement l'histoire parvient à nous prendre au dépourvu mais les personnages aussi, certaines actions sont plutôt surprenantes.

Le héros, Ombre, semble parfois lointain, c'est un fait. Mais je crois que cette distance ajoute un petit plus à toute l'intrigue, parce qu'il n'a plus rien à perdre. Et pourtant ... Il est attachant sur certains points, on entre avec lui dans ce conflit sans précédent.

Si vous appréciez les récits décousus, légèrement dans le brouillard et bien écrits, n'hésitez pas.
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Neil Gaiman est merveilleux, ses oeuvres le sont et il me l'a encore prouvé. Je commence à avoir découvert quelques perles de sa bibliographie et je dois bien admettre que la seule fois où j'ai été un brin déçue, c'est avec Stardust. Ce qui est vraiment ballot, parce que c'est le seul dont j'ai parlé ici. Et que rien que c'est un des rares auteurs dont le simple nom sur la couverture me donne envie d'acheter un bouquin.

Avec ce roman-là, il m'a happée, rendue nerveuse, impatiente et pour finir il m'a roulée comme une bleusaille. Ce qui fait qu'en refermant le bouquin, j'étais sur les fesses avec la grande envie d'en savoir plus.
Bon, après, il faut que je sois un peu honnête. C'est le ramdam qu'a fait la série à sa sortie qui m'a rappelé l'existence de ce livre, le tout concordé au fruit du hasard qui m'a fait tomber dessus à la médiathèque. D'ailleurs, la série est-elle aussi bien qu'on le prétend ? Je n'ose absolument pas la regarder.

Revenons au bouquin, voulez-vous ? L'idée de base est géniale. Les dieux existent. Tous. Ils arpentent les rues. Et les croyances de l'homme évoluant, ils peuvent très bien mourir. Il ne fait pas beau vieillir quand on est un dieu et qu'on a connu l'apothéose dans sa jeunesse. Mon petit regret, c'est que les choses vont vite et que moi, j'aurais voulu passer plus de temps avec ces dieux faméliques et mieux les comprendre, eux, leur mythologie et leur place dans leur panthéon, et surtout ce qu'ils ont bien pu fabriquer pendant tout ce temps !

Non, parce que c'est assez fou d'avoir réussi à réunir des dieux d'autant de cultures et d'époques différentes.
Mais les dieux ne sont pas les seuls personnages de ce roman, et le héros de l'histoire est clairement pour beaucoup dans mon amour de ce livre. Déjà, il découvre les choses en même temps que le lecteur. Ce qui facilité notre compréhension, même si forcément, notre point de vue en sera forcément biaisé. Il a quelque chose d'assez incroyable : il lui arrive des tuiles improbables les unes après les autres et il prend tout sur le coin du nez avec une impassibilité dingue, comme s'il était anesthésié. En parallèle de ça, il est extrêmement charismatique, attachant, touchant. C'est un type qui a déconné, il sort de prison. Mais il voulait juste reprendre sa vie. Il avait tout prévu, planifié. Et rien de ce qu'il avait projeté ne pourra finalement arriver. Malgré ça, il va essayer d'être quelqu'un de bien. Il se rend bien compte que les enjeux de ce dans quoi il est embarqué le dépassent, mais il va essayer d'être le plus juste possible. Rien ne le pourrit, ne le rend aigri et il décide d'être la meilleure personne possible. Y a pas à tortiller, ça redonne confiance en l'être humain. du coup, on le suit et on veut que tout aille bien pour lui.

L'auteur n'utilise pas seulement les dieux d'anciennes mythologies, il anime également les forces actuelles d'un pouvoir divin : médias, transport, argent... C'est une super idée, bien développée et utilisée dans l'intrigue et j'ai complètement adhéré à la vision des choses qui était proposée.
Bon, puis cette fin ! Je ne vais pas m'étendre et risquer de vous gâcher le plaisir, mais c'était digne d'un final de (bon) thriller, je n'ai rien vu venir et j'étais choquée. Vraiment choquée. En mode "quoi, mais non, mais pourquoi, comment, dans quelle étagère ?". Ce qui me fait finir sur quelques mots un brin mystiques, mais vous n'avez qu'à lire le bouquin pour comprendre : les croyances ont vraiment du pouvoir.
Lien : http://delaplumeauclic.blogs..
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L'idée de départ relève d'une logique implacable.
Puisque les Etats-Unis sont le pays du Melting pot, ce brassage pluri-ethnique, pluri-culturel, ce creuset dans lequel "macère" tous les immigrants qui l'ont peuplé, il est inconstestable que cette nation soit également la terre d'asile des dieux que toutes ses populations apportaient dans leurs bagages, divinités en tous genres qui elles aussi évolueront côte à côte !
A sa sortie de prison, Ombre apprend que sa femme et son meilleur ami, qui étaient amants, sont morts dans un accident de voiture.
Un type mystérieux, Voyageur, lui propose alors de travailler pour lui. Ombre s'aperçoit très vite qu'il est le jouet de personnages qui en savent bien plus long sur son compte que lui même, et se retrouve au milieu d'une guerre entre les dieux.
Quel régal que ce périple aux côtés de ce personnage, Ombre, si touchant car finalement tellement humain. Un roman tout en finesse qui distille avec patience et talent les révélations au cours d'un voyage qui nous emmène sur les routes des Etats-Unis; l'auteur rendant au passage d'un bel hommage au pays et à son terreau vivace capable de recevoir toutes les croyances.
Gaiman fait preuve d'un savoir-faire incroyable pour inscrire le mythologique et le mythique dans le quotidien le plus "banal".
Très grand moment de lecture.
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Pour les amateurs-trices du genre, c'est un très bon roman de fantastique/fantasy. L'idée des dieux européens arrivés en Amérique avec les immigrants est originale, ainsi que leur devenir dans la société moderne. L'intrigue quant à elle est bien ficelée, elle réserve sont lots de surprises qui agrémentent la lecture d'un livre quand même volumineux.
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Bon ce n'est pas véritablement surprenant mais tout de même !

Ce livre est magnifique : il s'agit de la nouvelle édition paru cet hiver chez Headline, un énorme volume illustré avec une très belle couverture. Bref j'arrivais chez Shakespeare and co a paris persuadée de ma vaillance et de ma force « pas de Gaiman c'est promis »… voila.

Très honnêtement j'ai véritablement adoré a lecture. J'aime beaucoup le travail de Gaiman ! Cette fois Il nous raconte l'histoire de Dieux et d'êtes de légende qui se sont retrouvés aux Etats Unis en suivant les migrants qui s'y sont installés au fil du temps. Sauf qu'aujourd'hui ils sont menacé par l'oubli général… personne n'effectue plus les rites qui les maintiennent en vie. Ils sont affaibli, ils sont dispersés et un peu perdus.

Wednesday (je ne sais pas comment cela a été traduit en français donc je vais dire Wednesday) décide de es réunir pour une ultime bataille contre les divinités de la modernité (comme Internet, les Médias…). Nous suivons un jeune homme qui sort de prison au début du roman : Shadow (même remarque pour le nom). Sauf que vraiment il a pas de bol : sa sortie est anticipé pour qu'il puisse assister aux funérailles de sa femme. A partir de la, il va être pris dans cette bataille comme seul humain englouti dans ce tourbillon magicalement incroyable.

J'adore sa façon de tenir la barre, quoi qu'il arrive il tient bon et fait ce qu'il pense être le mieux.

Au delà de ça ce qui m'a enthousiasmée (je n'ai bientôt plus de synonymes pour exprimer mon amour, rassurez vous) ‘est le mélange des mythologies : on a aussi bien des farfadets/lutins/trucs irlandais, des Dieux nordiques, des ressens énergique amérindiennes, des dieux russes et des sorcières, des éléments de mythologies africaines, aborigènes… bref un monde fou se croisent entre les pages ! J'aime à imaginer que le principe est juste, comme j'aime imaginer que dans ce livre cohabite tout ces folklores.

On sent l'amour de l'auteur pour ces légendes : elles sont traité avec une grande douceur, presque de la tendresse. On sent des recherches des sous entendues qui nous renvoient à leurs histoires propres : quand on les connais le texte est beaucoup plus riche…
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Dans American Gods, nous allons suivre Ombre, un homme qui n'a décidément pas de chance et se retrouve embarquer dans une histoire de dieux, esprits et de conflit.

Nous sommes dans de la "fantasy contemporaine": de nos jours, les anciens dieux dépérissent face aux nouvelles idoles que sont Internet, les fast-food... qui, eux, deviennent des déités toutes puissantes.

Ombre passe donc d'un univers "classique" à celui derrière la normalité de notre monde, un lieu où il peut discuter avec des vieilles dames bien plus anciennes que les premiers hommes qui lui proposent du thé et des gâteaux secs. Un monde où la magie des anciens dieux est en perte de vitesse et, du coup, leurs avatars le sont également: vieux papys décatis, chat un peu trop malin... On les oublie et donc ils disparaissent "tranquillement"...

Et c'est vraiment tout le génie de l'auteur: le monde "magique" ne l'est pas tant que ça, pas si féerique par rapport aux "nouveaux" dieux sur de leur puissance (oui la dame de la météo devient une entité selon cette logique).

Pis le personnage du "vieux" qui accompagne Ombre est, à lui tout seul, la raison de lire ce roman! ^^

Bref, c'est très bon, très recherché et agréable à lire! Un vraie moment de fantasy moderne!
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American Gods... Il me tentait depuis un petit moment, premièrement parce que j'adore Neil Gaiman et deuxièmement parce que je trouve que la nouvelle couverture est vraiment réussie (je ne juge pas un livre à sa couverture mais quand elle me plait c'est un plus!)
Je me suis jetée à corps perdu dans ce road trip haletant aux côtés d'Ombre, sans avoir lu le résumé du livre. Et je n'ai pas été déçue! Mon grand plaisir a été d'essayer de deviner ce qui se cachait derrière les apparences et comprendre où Neil Gaiman voulait nous amener. Et bien j'ai été surprise du début à la fin. Chaque chose, chaque phrase, a une raison d'être. En relisant les critiques je me rends compte que je raconte presque précisément le contraire de ce que pensent au moins deux personnes, particulièrement en ce qui concerne les détails symboliques que je me suis amusée à desceller et qui en ont ennuyé d'autres. Pour défendre mon point de vue je dirai que l'oeuvre ne se contemple réellement qu'à la fin du livre, quand on se rend compte, avec un peu de recul, de la finesse de la toile qu'a tissé Neil Gaiman à travers son récit. American Gods est sans doute un des meilleurs romans que j'ai lu, car il touche à des sujets qui me passionnent mais aussi, il faut bien l'avouer, parce que M. Gaiman écrit merveilleusement bien. Il a le pouvoir de m'emmener à cent lieues de là où je me trouve, de me faire rencontrer des personnages auxquels je m'attache et surtout à me faire réfléchir. Je l'en remercie.
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Je n'avais pas lu American Gods depuis 15 ans.
Entre temps, j'ai vu (et beaucoup aimé) la série, mais mes souvenirs du bouquin étaient flous, et les changements de scenarios ne m'avaient pas choquée.
Et a la relecture du bouquin, ils me choquent beaucoup plus. Je développe plus bas, mais je vais m'attarder sur le reste du livre d'abord.
Comme d'habitude, j'aime le style d'écriture de Gaiman, je trouve cela efficace sans être lourd ou trop compliqué, c'est fluide, léger, mais pas basique. le rythme est lent, lent, lent, comme un road trip interminable sur la route 66. Mais comme pendant un road trip, il faut, pour apprécier le voyage, se laisser porter et regarder le paysage. Oui, il ne se passe parfois pas grand-chose, mais le nombre de détails, de clin d'oeil, de références, m'ont portée, et je ne me suis pas ennuyée une seconde. J'adore cet univers qu'il a imaginé, j'adore cette idée des dieux que nous créerions autour de nous, j'adore sa lecture de la mythologie, j'adore, j'adore.
Shadow est, comme le sont souvent les héros de roman de Gaiman, un poil impuissant, un poil paumé, un poil indifférent, et ce n'est pas mon personnage préféré de la littérature, mais la galerie haute en couleur qui l'entoure compense, a mon sens, son apathie. Wedsneday, Bilquis, the Tech Boy, le Djiin, Easter, et tous les Amérindiens qui vont et viennent, occupent l'espace de l'histoire. Je trouve le scénario parfois illogique, on ne comprend pas tout, mais n'est-ce pas le principe même de la foi, croire malgré le manque de preuve ou d'explication ? Je suis donc soulagée, après lecture, de m'apercevoir que j'aime encore beaucoup ce livre, malgré le dernier point, développé ci-dessous, qui m'a surprise.
Je me suis rendu compte que la série a beaucoup modernisé l'histoire en termes de féminisme… C'est fou. Et pourtant Gaiman est un auteur qui sait écrire des personnages féminins intéressants, pertinents, Neverwhere est truffé de formidables protagonistes féminines. Mais a ma grande surprise… American Gods ne passe même pas le test de Bechdel !! L'immense majorité des personnages féminins « importants » de cette histoire ne sont là que pour tourner autour des deux personnages principaux, Wednseyday et Shadow, pour les sauver, les aider, ou baiser avec. Ça on baise pas mal dans le bouquin, quasiment tous les personnages féminins dans American Gods sont hyper sexualisés, mais pas pour leur propre plaisir ou désir. Que ce soit Bastet, Zorya Polunochnaya, ou Easter, si elles couchent, embrassent ou suivent, c'est pour aider le protagoniste ou faire avancer l'histoire. Même Bilquis, la reine sacrée héritée de Saba, ne se prostitue pas par choix, mais pour survivre. . Vous me direz, c'est pas de la faute de Gaiman si une immense partie du panthéon féminin mondial est lié au sexe ou a l'amour… Mais quand même… la preuve, c'est que pour l'adaptation télé, Gaiman a tout remanié. Je trouve la réécriture de l'histoire dans la série vraiment pertinente, que ce soit la mise en avant de Laura, l'ajout de sa relation avec Mad Sweeney, ou le recyclage de Bilquis dans la lutte contre le racisme. du coup en définitive… j'aime le livre, mais c'est la première fois de ma vie que j'ai préféré l'adaptation télévisuelle !!
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Dès les premières pages j'ai senti que j'allais aimé cette lecture. L'auteur a vraiment une manière d'écrire qui me plait.

De plus, étant quelqu'un qui adore la mythologie j'ai adoré essayer de deviner qui était quel dieu avant que leurs noms ne soient dits.

Les personnages étaient bien construits et très intéressants même si j'ai vraiment détesté Laura du début à la fin... Certes elle aide parfois Ombre mais je n'ai vraiment pas accroché.

Tout ce livre est vraiment très intelligent et je pense ne pas être la seule à pouvoir dire à quel point j'ai adoré quand la lumière se fait et qu'on comprend tout... (avec les "lèvres balafrées"... ça a été l'indice qui faisait vraiment tout comprendre et j'étais ravie de savoir avant le personnage principal).

En parlant de personnage je peux dire que j'ai totalement adoré celui de Czernobog. Vraiment il était génial jusqu'à la fin.

Un livre incroyable que je conseil fortement aux amateurs de mythologies mais aussi aux autres !
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Littéraire, limpide, attachant, drôle et désabusé... Merveille de l'underground littéraire geek du début des années 2000... Bon c'est vrai qu'à présent que deux séries sont consacrées à cet auteur sur des plateformes en vue, on ne peut plus tellement parler d'underground... Petit pincement au coeur et grand sourire pour lui.
On pénétrera partout avec ce livre. Dans l'Amérique paumée de la rust bell, dans la tête de vieillards badass qui boivent du scotch et regardent la vie d'un oeil torve, dans celle de plus jeunes qui essaient de se débrouiller, dans les prisons, dans l'esprit des winners qui évitent de trop penser au lendemain...
L'humanité entière y passe, pour un peu. Sa partie la plus déséquilibrée surtout notez. Et Neil Gaiman récupère le sens primal des dieux.
Une version déformée de l'humanité qui donne une raison à ses actions en les grossissant tellement que de quotidiennes, ou médiocres, chacune de celles-ci deviennent superbes. La guerre, pensez. le sang et le massacre, mais aussi les disputes ou l'amour.
Il faut lire Neil Gaiman. Pas que ce livre, hein ? Mais il faut le lire. Ou le regarder maintenant, c'est bien aussi, mais ne pas passer à côté. Il faut lire ses nouvelles aussi, mais c'est une autre histoire, je m'égare.
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