Nora, 15 ans, mène une vie digne d'une série : un groupe d'amis solide, de bonnes notes, douée en sport, un petit ami populaire… mais tout s'effondre lorsqu'après une fête, elle se réveille sur un terrain de golf, sans aucun souvenir de la soirée. Elle est bien décidée à faire comme si rien de grave ne s'était produit (après tout, elle ne sait même pas ce qui s'est passé…), mais son amie Cam refuse de laisser la situation telle quel et pousse Nora à élucider ce que cache cette amnésie car tout laisse à penser qu'il y a eu une agression... Aidée d'Adam qui a été témoin de sa vulnérabilité cette nuit-là,
Neuvième sur la liste nous plonge dans l'histoire bouleversante Nora et la fracture que cette soirée va créer dans sa vie.
Vu le résumé, le lecteur émet rapidement des hypothèses sur ce qui s'est déroulé et on imagine (à raison) le pire. Dans les premiers chapitres, je vous avoue avoir eu peur de me retrouver face à une héroïne dans l'incapacité de faire face à ce qu'elle a vécu et assister impuissante à son effondrement (un peu comme dans The way I used to be). Cela aurait pu être le cas si Nora n'avait pas pour amie Cam qui est bien décidée à ne pas laisser les choses en état pour le bien de son amie mais aussi pour prévenir de futures victimes. J'ai apprécié que ces personnages nous donnent l'occasion d'aborder les conséquences du silence sans pour autant blâmer les victimes qui espèrent fuir leur traumatisme en niant sa réalité.
Ce roman est une enquête mais surtout une réflexion sur les violences s*xu*lles et les structures ou archétypes complices à la perpétuation de ces faits au sein d'une petite ville universitaire. Ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce roman c'est que l'on aborde les conséquences du silence et surtout les aspects “générationnels” de ce qu'elle a vécu.
Le sujet est bien traité, abordant des sujets sociaux importants avec sensibilité et un appel urgent à la conscience et au dialogue.
Neuvième sur la liste remue, fait réfléchir, et je pense qu'il en sera de même pour vous.