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EAN : 9782253937043
544 pages
Le Livre de Poche (20/03/2024)
3.14/5   7 notes
Résumé :
Dans un monde qui n’est plus qu’un vaste no man’s land fourmillant de dangers, l’humanité ne subsiste qu’en quelques cités-États décadentes, où la violence fait loi. Quand Mathian, soldat dans l’armée de Salina, apprend que son frère Raul a été banni de la ville, il déserte et part à sa recherche. Avec son ami Blaine, il sait qu’il devra affronter des adversaires aussi mystérieux qu’insaisissables : les blafards. Dans sa cabane perdue au milieu de nulle part, Alej, ... >Voir plus
Que lire après La Loi du désert, suivi de Retour à SilenceVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Voici deux oeuvres qui pour le coup savent poser une ambiance dans un paysage post-apo étouffant.
En effet, ce livre regroupe 2 romans ; ils ne se font pas suite et n'ont aucun lien entre eux, sauf le monde dans lequel ils se déroulent.
Je vais donc vous parler indépendamment de ses deux ouvrages en commençant par :

La loi du désert.

Cette histoire nous relate les péripéties de deux frères, évoluant dans cet univers suffocant que nous dresse l'auteur avec beaucoup de soin et d'insistance. Nos deux frères ont deux situations bien distinctes, le premier Mathian est un soldat ; il faut savoir qu'il y a en quelque sorte un service militaire obligatoire, qui tout comme celui qu'a connu la France est lié à un certain âge. Mathian oeuvre donc sur des missions qui ont quasiment toute pour but de repousser ou détruire les « Blafards ». Ce sont des créatures à l'apparence humanoïde qui ont des facultés et des particularités, comme celles d'avoir une peau excessivement pâle, mais également de voir la nuit. Ils vivent sous terre et ont de plus grandes capacités que les humains pour survivre dans le désert.
Car le monde dans lequel se déroule notre histoire, est une terre ou vraisemblablement après-guerre est devenue une fournaise, des chaleurs terribles, du sable un manque d'eau et de nourriture en dehors des zones habitées, ou la vie n'est pas beaucoup plus belle.
C'est d'ailleurs dans une de ces villes ou débute l'histoire de Raul le frère de Mathian, qui après avoir été embobiné dans la naïveté de la jeunesse, va perpétrer un acte terroriste. Une mouvance qui se veut lutter contre le pouvoir en place, considéré comme injuste et sectaire socialement parlant. C'est après cet acte terroriste que Raul va se voir bannir de la ville. Mais dans un univers aussi hostile, le bannissement est plus ou moins une condamnation à court terme, sans moyen de subsister dans le désert, la mort est proche.
Les bases sont posées, après ce bannissement dont Mathian sera mis au courant. Va donc commencer deux arcs, celui de Mathian, qui désertera pour secourir son frère, il sera aidé par un mécanicien travaillant pour les militaires, avec qui il a noué une relation particulière. de l'autre côté Raul, qui sera secouru par une blafarde au parcours atypique à la vue des coutumes de ce peuple.
Leurs parcours seront parsemés d'embûches et de découvertes, ou leur caractère et leur façon de penser évolueront au fil du roman.
Bien qu'au final, en faisant le bilan des nombreuses péripéties de nos protagonistes, le roman évolue sur un faux rythme contemplatif saupoudré de scènes d'actions tout à fait cohérente. le monde est nouveau, on en prend plein les yeux, mais pas dans le sens « Waouw », plutôt dans un sentiment d'inconfort lié à cet univers rendu insidieux par Monsieur FERRIC qui rends le tout étouffant nous ramenant au plus près des héros.

Retour à Silence.

Cette seconde histoire se déroule dans le même monde que la première, on y retrouvera des noms de villes et de lieux cités dans le premier. Cependant on évoluera avec un seul point de vue, contrairement au premier récit.
Ici, il s'agit de l'histoire d'Alejo, appelé Alej par tous. Il vit à Silence, un lieu de désolation qu'il a lui-même nommé ainsi. Il s'est établi à Silence après une fuite, dont on apprendra les tenants et les aboutissants au fil des pages, mais qui mettaient sa vie en péril.
Alej, était un ferrailleur, mais surtout un homme de main au service de Delmar un gros bonnet du crime organisé. Alej a été recueilli et éduqué dans ses fonctions par un plus ancien que lui, devenu en quelque sorte son mentor. Il s'est révélé être l'un des meilleurs dans son domaine, excellent tireur, même de nuit ; car oui, Alej est un hybride, le croisement entre un blafard et un humain.
Comment a-t-il fini en maraude puis en reclus à Silence ? En filant à l'anglaise avec la fille de Delmar, un pitch assez convenu. Il à réussi à se faire oublier depuis 5-6 ans.
Mais un jour, il sera reconnu lors d'une de ses rares excursions en zone civilisée, ce qui réveillera la fureur de Delmar qui mettra un contrat sur sa tête, c'est là que les emmerdes vont débuter pour notre héros.
On ne va pas se retrouver dans un scénario cousu de fil blanc ou le « gentil » est plus fort que les « méchants » non, tout reste cohérent et mesuré rien de farfelu. Mais encore une fois, il y a des grosses lenteurs dans le rythme de l'oeuvre.


Au final les deux histoires, bien que qualitatives et bien écrites, avec une plume particulièrement soignée, évoluent sur un faux rythme. Une fois l'univers assimilé, j'ai par moments perdu mon rythme et ma curiosité quand l'auteur ré-insistait pour la énième fois sur la dureté du monde, son climat, les caractères des personnes qui y vivent.

J'ai préféré la première histoire, plus à même de faire réfléchir et trouver un second sens à notre lecture, mais moins active que la seconde.
La seconde m'a quasiment donné l'impression de lire un western au final, et ce qui m'a le plus réfréné, ce sont les multiples répétitions d'ambiance et de climats, encore une fois.
Les deux histoires ont pour point commun que tous les personnages secondaires, sont soit des grouillots, soit des brutes, rien de bien nuancé. J'ai trouvé ça dommage, j'ai peut-être lu un peu trop de Becky Chambers ces derniers temps, mais j'aurais aimé voir une lueur d'humanité dans toute cette crasse. Une vision noire de ce que pourrait être l'humanité.

Ce qui est paradoxal, c'est que j'ai eu du mal avec l'insistance mise à asseoir l'univers, mais qu'il faut bien le reconnaître l'auteur arrive à nous mettre dans l'inconfort durant cette lecture, ou je crois bien avoir bu plus qu'à l'accoutumée et avoir eu des envies subites de prendre des douches ^^
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« La loi du désert » 4,5/5
« Retour à Silence » 2/5

J'ai largement préféré le premier récit de cette édition poche même si j'ai eu du mal à entrer dedans : deux points de vue, deux frères, deux ''voyages''. Que va-t-il se passer pour eux? Telle est la question, et me concernant, j'ai pris ''plaisir'' (entre guillemets au vu des difficultés et de certaines scènes violentes) à les suivre chacun de leur côté. J'aurais grandement préféré avoir une suite de leur histoire ou suivre une certaine femme, Riot, rencontrée ici... Plutôt que « Retour à Silence » avec un nouveau personnage, Alej ; certes nous sommes dans le même univers chaud, suffocant et post-apocalyptique, néanmoins, le récit m'a moins passionné. Je m'y suis même un peu ennuyée - question de goût - malgré quelques réflexions intéressantes.

En bref, une lecture en demi-teinte en raison de cette édition : on frôle le coup de coeur pour « La loi du désert » et malheureusement, un manque d'intérêt pour « Retour à Silence ». Ce qui est certain, c'est que j'ai apprécié la plume de l'auteur Franck Ferric et que je compte le relire !
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J'ai lu ce roman dans le cadre du Prix des Lecteurs Imaginaire du Livre de Poche. Merci à eux pour l'envoi de l'ouvrage.

Franck Ferric est un auteur français de l'imaginaire que l'on peut qualifier de prolifique et talentueux. Prolifique car il a à son actif des dizaines de nouvelles ainsi que de nombreux romans, talentueux car il est indéniable que sa plume et son verbe ne rencontrent aucune difficulté à plonger son lectorat dans ses mondes imaginaires.

Dans La loi du désert, Mathian, jeune soldat loin de sa famille, apprend que son frère Raul a été arrêté par les forces de l'ordre et condamné au bannissement dans le désert. Ses chances de survie sont nulles dans ce lieu impitoyable. Mathian n'écoute alors que son courage pour retrouver son frère et le sauver du funeste destin qui l'attend. Grâce à Blaine, un vieux mécano bourru au grand coeur, et son énorme remorqueur trafiqué, Mathian s'embarque dans une folle et dangereuse épopée, au devant de lieux réputés pour abriter les blafards, un peuple nomade qui mangerait ses victimes. Raul quant à lui, va faire l'expérience la plus incroyable de toute son existence. Les deux frères vont-ils se retrouver et rentrer chez eux sains et saufs ?

On ne sait pas bien si on évolue sur Terre dans un lointain futur, ou sur une autre planète hostile. Dans tous les cas, cet univers désertique inhospitalier fait suffoquer et ne permet pas au lectorat de se sentir bien confortable. Les températures sont caniculaires, l'eau est rare, le sable s'infiltre partout, la poussière vous brûle les yeux et colle à la peau. Les références à MadMax sont omniprésentes ici avec les courses poursuites dans de gros engins mécaniques, sans oublier les référence à Dune, de Franck Herbert, avec les Blafards qui ont, tel le peuple des Fremen, su apprivoiser le désert et y survivre depuis des générations. Alors forcément, quand on me propose des références pareilles, ça ne peut que me plaire ! D'autant plus que le style de Franck Ferric est net, précis, il va droit au but, si bien que le roman fait 300 pages. Ça ne méritait pas plus, pas moins.

En revanche, j'ai un peu moins apprécié la deuxième histoire proposée. Retour à silence se déroule dans le même monde, avec des personnages différents. Un seul personnage sera au centre de l'attention, Alej, qui vit à Silence, un lieu retiré de tout. Il était autrefois au service de Delmar, un chef de la pègre, au compte du quel il excellait au tir de nuit. Et pour cause, Alej est un hybride : une mère humaine, un père blafard. Il a fuit il y a plusieurs années dans ce lieu désolé avec la fille de Delmar, et il a réussi à se faire oublier. Mais lors de l'une de ses rares sorties en ville pour se réapprovisionner, il sera reconnu par un des hommes de Delmar. Commence alors pour lui une traque haletante et épuisante, qui, je trouve, traîne un peu en longueur. L'histoire se déroule à la manière d'un western, et je dois dire que ce n'est pas ma tasse de thé. Je l'ai trouvé beaucoup moins originale, moins convaincante que la première.

Malgré tout, j'ai adhéré au style de Franck Ferric. Je retrouve dans sa plume les ressorts qui me plaisent en science-fiction dystopique et j'ai apprécié les références faites à d'autres grandes oeuvres du genre. Ce sera aevc grand plaisir que je lirai d'autres de ses romans et nouvelles.
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Voici deux histoires post-apocalyptiques pour le prix d'une !

La première, "La loi du désert", est également l'histoire de deux frères, dont leur vie se situe aux antipodes.
"Dans un monde qui n'est plus qu'un vaste no man's land fourmillant de dangers, l'humanité ne subsiste qu'en quelques cités-États décadentes, où la violence fait loi. Quand Mathian, soldat dans l'armée de Salina, apprend que son frère Raul a été banni de la ville, il déserte et part à sa recherche. Avec son ami Blaine, il sait qu'il devra affronter des adversaires aussi mystérieux qu'insaisissables : les blafards."

D'un côté, il y a donc Raul, qui s'est laissé embarqué dans une histoire, qui l'amènera à être banni de la cité. On l'emmènera alors dans le désert.
Apprenant ça, son frère, Mathian, ne peut pas rester sans rien faire. Il déserte de l'armée, et part le retrouver, en compagnie (plus ou moins forcée) d'un ami mécanicien : Blaine.
Des deux côtés, les choses ne se passeront pas comme prévu. Pour le meilleur, ou pour le pire.
Il y a pas mal de péripéties, qui m'ont tenue en haleine.
J'ai bien aimé ce récit, l'écriture de Franck Ferric, l'atmosphère dépeinte... J'avais envie de savoir ce qui allait arriver à ces deux frères.
J'ai été accrochée jusqu'à la fin !

Dans "Retour à silence", nous retrouvons le même monde, mais avec des personnages différents.
"Dans sa cabane perdue au milieu de nulle part, Alej, hanté par les souvenirs, se pense à l'abri. Mais le passé n'en a pas fini avec lui. Il suffira qu'on frappe à sa porte pour qu'il reprenne la route, déterminé à défier ce qu'il fuit depuis trop longtemps. le cauchemar doit s'achever, quel que soit le prix à payer."

Autant j'ai été happée par le début de l'histoire, autant la suite m'a semblé trop lente. le livre a fini par me tomber des mains.
Trop de descriptions. Pas assez d'action.
J'y reviendrai peut-être un jour, car j'ai vraiment beaucoup aimé "La loi du désert".
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Dans un univers post-apocalyptique désertique, nous suivons le périple de deux frères au coeur du désert, puis le voyage de revanche d'un mystérieux homme au passé trouble, façon western…

Dernier livre lu dans le cadre du Prix Imaginaire des lecteurs du Livre de Poche. Et j'avoue que ça n'a pas forcément été un coup de coeur pour moi. Disons le tout de suite : de base, je ne suis pas forcément très cliente du post-apo. Ou plutôt : il me faut une dimension politique et sociétale pour que ça m'intéresse. Là on est globalement dans un récit à la mad-max, où des gens prennent des camions dans le désert. Donc je ne suis pas du tout le public cible du livre.

J'ai trouvé que le tout est au final assez vide. L'atmosphère est poisseuse et pesante, mais il manque l'étincelle pour que l'intrigue m'accroche. J'ai donc passé une très grande partie du bouquin à m'ennuyer cordialement. le style n'est pas mauvais, mais un poil forcé. Les personnages ne sont pas mauvais, mais m'ont semblé très archétypaux. Bref, un livre qui plaira probablement à d'autres, mais qui ne m'a vraiment pas passionnée.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Toute la nuit, Raul et Orlan ont marché dans une obscurité telle qu'il semblait qu'ils avaient enfin atteint la fin de toute chose.
Ni étoile ni lune. Pas d'horizon à partir duquel situer la terre ou la ciel. Et aucun autre bruit que le vent continu et les pas dans le sable. Entre deux crises de tremblements, Raul pense : voici à quoi ressemble le bout du monde. Ce n'est ni un précipice plongeant vers l'abîme, ni une infinie tempête avalant quiconque s'en approche. Juste un rien obscur, sans vie, sans espoir. Ou même l'humanité se subit comme une affliction.
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Il souffle dans son harmonica un aire triste, lent. Mathian connaît les paroles qui vont avec. Elles parlent d'un amant qui pleure la mort de son amour. Chaque couplet est une année supplémentaire, où le malheureux dépose une rose sur la tombe de son aimée. Jusqu’à ce qu'au dernier couplet le pleureur trépasse à son tour. Mais pour lui qui passe sa vie à pleurer les morts, trop triste de ce soucier des vivants, il n'est personne pour fleurir sa sépulture, et son nom est oublié.
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L'optimisme pousse à monter dans les trains qu'on peut. En dépit des risques d'échec, il dissuade de se résoudre à simplement s'asseoir par terre et désespérer. D'attendre que tous les trains soient passés. L'optimisme fait vivre. Il fait avancer.
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Videos de Franck Ferric (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Franck Ferric
C'est maintenant au tour de Franck Ferric qui a pris le temps de répondre à nos questions. Vous pouvez retrouver à la librairie nos coup de coeur pour le Chant mortel du soleil aux étions Albin Michel Imaginaire et pour Trois oboles pour Charon chez Folio SF.
Pour découvrir le travail de notre illustrateur : https://instagram.com/guillermo_delavega
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