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4,13

sur 4734 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
AVERTISSEMENT: ce qui va suivre n'est pas absolument pas élogieux. Si vous avez adoré ce bouquin, cette critique risque de ne pas être agréable du tout.

AVERTISSEMENT 2: JE SPOILE LE DEBUT. Si vous n'avez pas du tout lu le bouquin, passez votre chemin.

Bon, on y est? Ceux qui veulent partir ont bien cliqué sur la croix, ceux qui veulent rester sont là? On y va.

« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, je viens vous parler d'un livre formidable…

-Pardon ?

- … un livre extraordinaire…

-Quoi ?!

-…. un livre magnifique…

-HEIN ?!

-Euh… un livre qui s'est beaucoup, beaucoup vendu ?

-J'aime mieux ça.

-Donc, je viens vous parler d'un livre qui s'est beaucoup, beaucoup vendu et qui s'appelle Mille femmes blanches.

-Ouais. *arme le fusil* Et on va avoir un ou deux trucs à dire.

Or donc, en 1874, le chef cheyenne Little Wolf passe un pacte avec Grant : mille femmes blanches seront troquées contre mille chevaux pour servir d'épouses aux Indiens. May Dodd se présente aussitôt comme candidate et part avec quelques autres femmes à la rencontre d'une culture étrangère et inconnue.

-Ah là là, quelle terrible exposition ! le début plante le décor et on ne peut qu'être rempli d'horreur en lisant le calvaire de May Dodd ! Enfermée par sa famille et longuement torturée dans cet asile pour avoir commis le seul crime d'aimer !

-Oui. Et ce n'est que le début d'une longue, très longue, trop longue liste d'incohérences et d'absurdités.

-Que veux-tu dire ?

-Enfermée après des années de vie commune ? Une famille aussi attachée à l'honneur ne l'aurait pas laissée un seul jour dehors. Regarde les Bennett dans Orgueil et Préjugés : quand leur fille disparaît, ils mettent tout en oeuvre pour la retrouver. Mais là, non : « Notre fille se barre avec un homme indigne d'elle, on va la laisser vivre sa vie avant de se rappeler qu'il faut la punir. » N'importe quoi.

-Soit… il faut quand même admettre qu'elle fait preuve d'un sacré courage pour sortir de cet asile sans être abattue par les barbaries subies !

-Pas du tout. Il faut ne pas exister pour ça. C'est le premier reproche que j'adresse à ce roman : May Dodd n'existe pas.

-Pourquoi ? Elle est quand même vachement convaincante !

-Non, je ne suis pas convaincue. Déjà parce qu'elle est parfaite, d'une perfection qui n'est pas de ce monde. Elle est belle, a le pouvoir sur sa sexualité, elle maîtrise Shakespeare, c'est la plus intelligente, la plus courageuse, la plus aimante, la plus maternelle, la plus sensuelle, la plus réfléchie… et elle possède un vagin en fonte.

-QUOI ??? Mais c'est écrit nulle part, ça !

-Non, mais je suis obligée de le déduire. L'eau bouillante qu'on lui injecte tous les jours dans le vagin, ça brûle, donc ça abîme les chairs pour commencer, et ça stérilise, donc ça tue les bactéries pour continuer. Or que se passe-t-il ? Pas un saignement, pas la plus petite mycose, son intimité fonctionne parfaitement.

Alors, de trois choses l'une : soit May Dodd n'existe pas, soit son vagin est en fonte, soit elle est l'ancêtre de Wolverine*. Tu peux me raconter des tas de conneries sur plein de sujets : comme je n'y connais rien, je vais me laisser arnaquer, mais sur ce chapitre, non. Je ne peux pas. J'ajoute qu'elle est également dotée d'un esprit supérieurement puissant pour ne pas être traumatisée par des années de sévices.

-Le voyage, il est quand même super intéressant…

-Aaaaaaah ! Pourquoi, mais pourquoi Gretchen parle en italique un mot sur deux ?! ça veut dire qu'elle a l'accent sur certains mots et pas sur d'autres ? C'est complètement débile, ce choix typographique ! Ca ne veut rien dire ! Et c'est absurde aussi d'italiser les prénoms indiens cités en cheyenne ! C'est des noms, il n'y a pas besoin de les pencher !

-En tout cas, la galerie de personnages se révèle impressionnante…

-Noooon ! Là encore, on tombe sans cesse sur des choses plus problématiques les unes que les autres ! Les jumelles épousent des jumeaux, Phémie épouse un Noir, May épouse le chef parce que c'est l'héroïne… tout tombe trop parfaitement bien pour être honnête. Et pourquoi faut-il que Phémie soit constamment nue ou presque ?

-Tu vois le mal partout, Déidamie ! Elle se rapproche de ses racines africaines !

-D'accord. Donc quand tu es une femme noire, fille d'une esclave arrachée à sa terre, tu te mets à oilpé pour te rapprocher de tes racines ? Et qu'est-ce qu'on en sait, d'abord, que les femmes vivaient seins nus dans sa tribu ? Perso, j'y vois surtout un bon prétexte pour exhiber une femme nue.

-Ce n'est pas vrai. Phémie vit une libération. Elle vit comme elle l'entend et a bien le droit d'enlever ses vêtements, personne ne décide à sa place !

-Moué. Je crois surtout qu'elle assure le côté fantasme du spectacle. Pourquoi les Blanches ne montrent pas leurs seins, elles aussi ? Parce qu'elles sont civilisées d'origine ? Elles ne sont pas « sauvages », comme elle, elles ne vivent pas dans l'état de nature ?

-Tu exagères !

-Je reconnais en tout cas que Phémie montre bien plus de lucidité que May.

-Et puis, le portrait des Cheyennes est très impressionnant !

-Oui. Hélas, on ne les connaîtra pas plus que ça. Je regrette que la tribu reste au rang de personnage secondaire, tout en me disant que ce n'est peut-être pas plus mal : le traitement se révèle, là encore, problématique.
J'aurais encore bien à dire, mais je vais arrêter là, le but n'est pas non plus de vous assommer de négativité.

Je me contente d'ajouter que je n'ai pas fait un beau voyage avec ce roman. Je n'ai pas aimé, parce que je n'y ai pas cru et que je n'ai pas éprouvé autre chose que de l'agacement avec l'héroïne. Je n'ai pas exploré la complexité de l'âme humaine : au contraire, elle s'est révélée d'une simplicité consternante. Je n'ai pas cru au personnage principal, elle n'a ni chair, ni profondeur, ni nuance. Pour moi, elle n'est rien d'autre qu'un fantasme vide. Les personnages secondaires ne me touchent pas beaucoup plus.

Pennac a fait dire à un de ses personnages : « L'imagination, ce n'est pas le mensonge. » Je me suis sentie flouée au cours de cette lecture, j'ai eu l'impression que l'auteur essayait de me faire croire à l'impossible, de me faire lire une vaste menterie simpliste et sans subtilité. Je laisse cependant une étoile pour la description du mode de vie des Cheyennes, assez plaisante, et pour la peur panique qu'éprouve May avant de les rejoindre : ce sentiment d'angoisse devant l'inconnu est rendu de façon poignante. »

*Héros célèbre pour son pouvoir d'autoguérison.
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Une vaste fumisterie que ce livre maintes fois vanté comme une belle tranche de l'Histoire (trop méconnue) des indiens d'Amérique.

Au lieu de quoi : c'est un (mauvais) roman de gare qui enchaîne clichés à l'eau de rose sur rebondissements à dormir debout.
L'héroïne est une pure "mary sue" digne des plus mauvaise fanfictions. Que de malheurs pour une seule personne ! Mais qu'importe, puisque Mary est belle, exceptionnelle, libre et rebelle etc etc etc. Au deuxième rebondissement abracadabrant, le personnage avait perdu toute crédibilité en ce qui me concerne...

Que dire de plus de ce qui était sensé être l'intérêt de ce livre : un pan méconnu de l'histoire des plaines ? Et bien, les indiens de monsieur Fergus ne sont rien de plus que de parfaits archétype du bon sauvage, des êtres monolithiques aux motivations simplistes (comme le reste des personnages du roman ceci dit).

Je n'ai rien appris sur l'Ouest et sur le peuple Cheyenne. Dommage, car le thème était intéressant mais gâché par cette forme franchement brouillonne. Malgré tous leurs défauts, j'ai préféré - et de loin - Danse avec les Loups et La Prisonnière du Désert...
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Terriblement déçue et frustrée par ce livre qui est l'illustration parfaite de la culture du viol.
Pourtant, l'idée de départ m'emballait énormément, je suis fan des romans historiques et du format journal intime, j'avais hâte de le commencer une fois acheté.

Mais dès le début, je tique quand May parle de son internement et de ses viols à répétition, comme si de rien n'était, comme ça, en passant.
Ajoutez à cela les traitement subis, véritables tortures sexuelles, elle ressort pourtant de l'asile fraîche comme une fleur, prête à tomber amoureuse du premier capitaine qui passe. AUCUNE CONSÉQUENCE, AUCUN SYNDROME POST TRAUMATIQUE …
Là, je me dis que quelque chose ne va pas.

Quand on en arrive aux viols en tournante, aux enlèvements avec -encore une fois, ça devient lassant- des viols à répétition, je suis carrément furieuse !
Que des femmes subissent des viols dans l'ouest américain, ou en étant internée, ou pendant des guerres, c'est malheureusement un fait.
Ce qui est particulièrement gênant dans le roman, c'est qu'il n'y ait toujours aucune conséquences ni psychologiques, ni physiques, sur les victimes, tout va bien ! Ça ne marche pas comme ça dans la vraie vie, minimiser et banaliser l'acte et ses conséquences, ça relève très exactement de la culture du viol.

Ce qui me rend encore plus frustrée, c'est que l'auteur a visiblement bien bossé son sujet sur la vie des Cheyennes et qu'il leur rend un magnifique hommage, malheureusement, il n'y connaît visiblement rien sur les femmes.

Le personnage de May Dodd n'est pas du tout crédible, elle donne plutôt l'impression d'être une héroine du 21e à la façon dont elle s'exprime. Je ne parle même pas des autres personnages féminins hyper stéréotypés (la femme blanche du sud, alcoolique, la femme noire, amazone vengeresse, etc etc).

Une dernière chose qui me frappe, les lecteurs-rices françaises encensent le livre : agréable, formidable, génial, dense, réussi, émouvant, voire même féministe …
Les critiques anglo saxonnes, sont nettement moins élogieuses et de nombreuses personnes dénoncent la culture du viol présente dans le livre. Cette différence de réception du roman est éloquente.
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Originalité du sujet mais psychologie des personnages un peu caricaturale et légèreté de ton peu crédible avec l'époque et les événements. Et la narratrice est agaçante en "madame parfaite" (la plus belle, la plus intelligente, la plus courageuse, etc.) Les carnets d'une femme... mais écrits par un homme!!
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Le scémario est intéressant. Mais je m'attendais à plus exaltant vu la critique de Jim Harrison... L'écriture est plate et banale. Les dialogues nuls ... Les personnages sont stéréotypés. Les situations prévisibles... Ce livre est plein de clichés... je l'ai lu entièrement car j'essayais d'y trouver malgré tout des moments pour contrebalancer cette déception. Je me suis ennuyé...
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Depuis le temps que j'avais entendu parler de ce livre, je l'ouvre enfin! Et...déception, oh combien grande déception! je l'ai trouve mal écrit, peu crédible (la personnalité de la narratrice, dessinée à si gros traits, ne m'a pas convaincue une seconde) et le tout dans une ambiance archi violente... Ha! non! vraiment, voici un roman que je vais me dépêcher d'oublier.
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J'avais commencé la trilogie pile au milieu ... pas malin, oui ! Enfin, aujourd'hui, je commence à lire le premier tome. J'avais beaucoup aimé le tome 2, alors j'espère ne pas être déçue par celui-ci.

Première différence : j'ai l'impression de lire un reportage plus qu'un roman. Ce n'est pas désagréable mais, pour l'heure, ça me semble désincarné comparé au deuxième.

Finalement, parcourir le carnet de May nous ramène à la vie. On peut enfin essayer de s'attacher à quelqu'un.

Je ne sais pas si c'est la fatigue ou l'ennui, mais dans tous les cas, j'ai bien du mal avec ce premier tome. le second m'avait pourtant tenu en haleine... celui-ci m'endort ! À cette allure, j'y serais encore dans un an.

La pseudo romance entre Miss Dodd et le Capitaine Bourke me laisse complètement de marbre. Pire encore, j'en ai assez. Je voudrais lire ce pour quoi j'ai lu le second tome : en apprendre davantage sur les amérindiens et leur culture. Je crois que si j'avais commencé par ce tome, je n'aurais jamais lu le second (que j'ai adoré) tant il est ennuyant. Je me demande même si je vais le continuer...

J'essaie, tant bien que mal, de persister mais le constat reste le même : je m'ennuie comme un rat mort. Dû à cela, certainement, le fait que je n'arrive absolument pas à m'attacher à Miss Dodd. La vérité c'est que, à mes yeux, ce roman manque de réalisme. Tout me semble manquer de vrais sentiments et d'émotions. C'est n'est pas surjoué, c'est sous-joué. Honnêtement, je me moque du sort de tous ces personnages parce qu'ils ne sont restés que fiction dans mon imaginaire.

En fait, écrire mon ressenti vient de me faire prendre conscience que je n'avais aucun intérêt à continuer. Je ne m'attache à personne, les paysages ne sont pas assez décrits avec détail pour m'y plonger et je n'apprends rien. Vraiment ! de ce fait, j'abandonne pour garder mon souvenir positif du tome 2, La vengeance des mères.

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Abandonné en plein milieu...
C'est dommage, car ce livre avait tout pour me plaire. Une jolie couverture, un titre intriguant, une intrigue sur un fait historique méconnu, un voyage à travers plusieurs États des États-Unis à la fin du XIXème siècle, des amérindiens...
Mais je pense que ce qui n'a pas fonctionné pour ma part, ce sont les personnages, en particulier le personnage principal qu'est May Dodd. Rien ne me paraît vraisemblable chez ce personnage, il ne me paraît pas du tout travaillé. Je n'ai aucune pitié ni compassion pour elle. Elle me paraît tellement anachronique, je ne sais pas comment l'expliquer, ce n'est pas même pas du fait que je n'arrive pas à m'identifier, car ce n'est pas cela, je prends plaisir à suivre un personnage auquel je ne m'identifie pas du tout, mais je ne sais pas, la magie de la lecture n'a pas opéré.
Et pourtant, vu la note attribuée sur ce site pour cet ouvrage, je m'attendais à un chef-d'oeuvre. Cela doit-être pour cela que ma déception est encore plus grande, et cela montre qu'il ne faut pas se fier aux notes.
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Livre reçu. J'ai tenu 60 pages. Au départ, on se dit que la narratrice tient du Candide de Voltaire ou du Julius de Bryce Echenique, tant le ton est simpliste et manichéen, version féminine, avec comme sujet la condition de la femme fin XIXe aux USA (peu enviable, au demeurant) ; on espérerait du 2e degré, de l'ironie, pour compenser le ton... Mais non, c'est vraiment du 1er degré et les descriptions et émois de la narratrice sont du niveau de la telenovela. Dommage, parce qu'il y avait a priori un sujet et un point de vue qui auraient pu être intéressants. Mais on est loin de la peinture de moeurs nuancée ou de la fiction historique approfondie. Sur le sujet de "l'enfermement psychiatrique / femme muselée", je recommanderais plutôt la lecture du superbe roman "L'étrange disparition d'Esme Lennox" de Maggie O'Farrel. Sur les tribus indiennes, je ne sais pas, mais pas celui-ci...
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★☆★ Pour la nouvelle session de "un mot des titres" il me fallait un livre dont le titre comportait le mot "blanc". Je me suis décidée pour celui-ci car le côté fait historique romancé me plaisait beaucoup.

Mais j'ai malheureusement dû déchanter durant ma lecture.

Le sujet est très intéressant, surtout qu'il découle d'un fait historique véridique, une page "noire" dans l'histoire de l'Amérique (une parmi tant d'autres...).
C'est sûr que dans les livres d'histoires, on ne va pas s'appesantir sur le fait que le président Grant, afin de conclure un accord avec les Cheyennes, a accepté d'échanger 1000 femmes contre 1000 chevaux. Femmes qui ont été recrutées dans les hôpitaux psychiatriques et les prisons, entre autres...

Donc dans ce roman, on suit la vie de May et de toutes ces femmes qui ont entrepris ce grand voyage vers l'inconnu pour fuir et/ou se reconstruire.
Leur périple sera périlleux, rocambolesque, parsemé d'aventure, d'amitié, de désillusions.

Bien que très intéressant, j'ai trouvé ce roman longuet, voire ennuyeux par moments, avec bien des longueurs qui m'ont données très vite envie de le lire en diagonale... Oui je sais c'est pas bien. Des dialogues un peu lourdingues parfois n'ont pas aidés à me motiver.

Les personnages sont attachants, on se prend au jeu de vouloir connaître leur destin, leur vie chez les Cheyennes. Vie que j'ai trouvée quelque peu caricaturée, un peu trop enjolivée.

Bref, j'ai un avis mitigé quant à cette lecture car j'en ai aimé certaines parties mais pas l'ensemble. ★☆★

Note : 1.5/3

Lien : http://lecture-addict.blogsp..
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