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4,13

sur 4734 notes
Extraordinaire. J'étais hésitante, j'avais peur de ne pas accrocher au sujet, les cowboys et les indiens....est-ce que ça pouvait me plaire? Dès le début j'ai été saisie, captivée par le ton de May qui raconte les faits des années 1874 et 1875. Je n'ai pas pu décrocher tant l'histoire de May, jeune femme blanche américaine est passionnante et apporte beaucoup de joie grâce aux personnages assez uniques les soeur Irlandaises, Jimmy le muletier, Phemie, la gardienne du tippi...., beaucoup d'entrain. Un roman très vivant, aux descriptions telles que j'ai ri, que je m'y voyais, que j'imaginais ces paysages, ces odeurs, ces costumes, je m'amusais des noms indiens, tout, que du bonheur!!! L'envie d'en savoir plus sur les Cheyennes. Et de lire la suite, "la vengeance des mères". La consternation de voir ce que les Américains se faisaient les uns aux autres au 19 ème jusqu'au génocide. Un roman magnifique.
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1874. Le chef Cheyenne Little Wolf rencontre le président américain Ulysses Grant à Washington. Officiellement, cette quasi-visite d’Etat a pour but de négocier la paix entre Blancs et Indiens. Officieusement, pour faciliter cette pacification, Little Wolf propose à Grant mille chevaux en échange de « mille femmes blanches », qui, en épousant autant d’Indiens et en donnant naissance à des « sang-mêlé », favoriseraient l’intégration des « Peaux-Rouges » à la « civilisation » blanche. Voilà une proposition aussi immorale qu’extravagante. Imaginez cependant que le gouvernement américain ait accepté secrètement cet échange inédit à des fins purement stratégiques, le but ultime étant de conquérir les territoires indiens, riches en or, pour permettre aux colons de s’y installer, et de parquer les « sauvages » dans des réserves tout en diluant peu à peu leur identité en la métissant avec ces « femmes blanches ». Difficile, cependant, politiquement parlant, de recruter parmi la population civilisée un millier de jeunes femmes prêtes à épouser des sauvages et leur mode de vie, et à se sacrifier pour la cause nationale. Si quelques-unes, désespérées ou se sentant investies d’une mission évangélique, se portent volontaires, le reste du contingent est extrait des prisons et des asiles. C’est le cas de May Dodd, riche héritière, internée par ses parents parce qu’elle aimait un homme de classe sociale inférieure (il fallait vraiment qu’elle soit démente, n’est-ce pas), et qui préférera choisir la vie dans les plaines de l’Ouest avec des sauvages plutôt que les quatre murs aveugles de sa chambre d’asile au milieu des fous à Chicago. C’est elle qui nous raconte cette aventure, par le biais des carnets qu’elle rédige, à la fois journaux de bord et lettres adressées (mais jamais envoyées) à sa famille.
Tout cela est follement romanesque, mais malheureusement pas très convaincant. D’abord, la forme du roman entretient la confusion quant à la réalité historique de cet échange : les carnets, l’introduction et l’épilogue signés par un descendant de May, les extraits des archives familiales, tout cela rend l’événement assez plausible (le cynisme des gouvernements ne reculant que devant peu de choses). Pourtant, l’Histoire enseigne (si j’ai bien compris) que si Little Wolf a bien émis cette proposition, elle n’a jamais été acceptée. Le roman est donc bel et bien une pure fiction, mais avec la conséquence, dommageable en ce qui me concerne, qu’il jette le doute sur le réalisme des descriptions de la vie des Indiens et des comportements des uns et des autres. Comment savoir, quand on est profane en la matière, si ce livre vaut document ethnographique (si oui, il est très intéressant), ou s’il est une extrapolation à partir du fantasme du « bon-sauvage-en-harmonie-avec-la-nature » (si c’est ça, comment ne pas se sentir floué) ? La crédibilité de l’ensemble en prend un coup, et est encore affaiblie par la panoplie de clichés : les affreux méchants Blancs retors, les gentils et droits Indiens naïfs (mais qui peuvent devenir très vilains quand ils boivent l’alcool de ces salauds de Blancs), les cruels soldats, les bienfaits de la vie au grand air, le curé pédophile, May la super-woman belle et rebelle qui s’adapte à tout, surmonte tout et vit même le grand amour avec son Indien de mari… On s’agace de ces personnages trop caricaturaux pour être attachants. S’ajoute à cela un décalage gênant : le comportement et le discours des femmes blanches semble plus adapté aux débuts du féminisme qu’à la fin du 19ème siècle d’une Amérique puritaine, dans laquelle la libération de la femme n’était que chimère. Le récit se traîne en longueur et en états d’âme répétitifs, et il n’y a que les 50 dernières pages qui soient palpitantes et suscitent l’émotion.
Si le but de Jim Fergus était de rendre aux Amérindiens leur place dans l’histoire de la nation américaine, son plaidoyer trop romancé dessert sa cause…

Lien : http://www.voyagesaufildespa..
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Entre un internement abusif à vie en psychiatrie et une grande aventure chez les "sauvages" (sic), la jeune May n'hésite pas. Elle répond à l'appel du gouvernement en 1875 pour épouser un Cheyenne, lui faire des enfants et vivre dans sa tribu, comme d'autres femmes blanches volontaires. Ceci dans le cadre d'un programme d'intégration des Indiens à la société américaine dite civilisée.

/ ! \ Et là, attention, fermez les yeux si vous ne voulez pas vous gâcher cette lecture passée ou à venir.

******* La préface de l'édition française présente cette histoire comme un épisode historique avéré. de fait, le chef cheyenne a bien fait cette demande auprès de Grant, le Président américain d'alors, mais celui-ci n'a pas accédé à cette requête.
Voilà exactement le genre d'imposture (de la part de l'éditeur en l'occurrence, et non de l'auteur) qui m'agace au point de me pourrir une lecture (cf. le premier tome de la saga Mendelson de Fabrice Colin). Ce fut hélas le cas avec cet ouvrage. Au lieu de me laisser porter par cette belle aventure au contexte intéressant, je me suis demandé du début à la fin à quel point le mode de vie cheyenne présenté ici était fantaisiste et spectaculaire ou documenté. J'ai donc eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman. Je l'ai lu d'un oeil soupçonneux et distrait, et trouvé bien long - d'autant que la narratrice m'était totalement antipathique. *******
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Une bien belle fresque que ce récit qui retrace l'épopée de ces femmes destinées à devenir les épouses d'Indiens afin de participer à l'intégration des peuples autochtones. En 1874, le chef indien Little Wolf propose au président des Etats Unis, le président Grant de troquer des femmes blanches contre des......chevaux et des bisons! Grant accepte et l'une de ces femmes, May Dodd, se voit entraînée dans un tourbillon qui la verra épouser un chef de tribu, accompagnée d'autres femmes, qui n'avaient pas réellement choisi leur destinée, souvent certaines étaient recluses dans des hôpitaux ou des institutions, ou prisons aussi et cette opportunité leur a permis de changer le cours de leur destinée. Beaux combats de femmes!
A découvrir absolument!
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Bien sûr, il s'agit là d'un roman, pas d'une thèse d'ethnologie.
Mais sur la base d'une histoire vraie, Fergus nous décrit le choc de deux cultures, de deux visions du monde diamétralement opposées.
On connait, malheureusement, l'issue de cette confrontation.

Un livre bien écrit, facile à lire et édifiant, que je recommande chaleureusement à tous.
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J'ai complètement accroché à cette histoire.
Le chef Cheyenne et le Président Grant décident d'échanger 1000 femmes blanches contre 1000 chevaux.
Mary Dodd, internée puisqu'elle a eu la malencontreuse idée d'avoir deux enfants avec un homme en dessous de sa condition, fera partie du premier "lot" de ces 1000 femmes.
Est ce qu'il y aura un deuxième lot d'ailleurs ? Est ce que cette mission sera une réussite ou un échec ?
C'est un vrai roman d'aventure que nous avons là : choc des cultures (des indiens non caricaturés, des colons sous leur plus mauvais jour), de l'amour un peu, de l'amitié beaucoup, de vastes étendues de paysages, le chaud intense puis le froid extrême.
Il y a de la violence, des combats, de l'alcool (véritable arme de guerre) qui détruit ce peuple mais aussi de la fraternité, des rites, des traditions.
Bref, j'ai adoré ce roman de 500 pages qui se lit d'une traite.
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Par une note en fin de livre, l'auteur dit que c'est "une oeuvre de fiction. Plusieurs événements historiques y trouvent certes leur place, mais ils s'insèrent dans un cadre fictif. de la même façon, si l'on reconnaît le nom de certaines figures historiques, les personnages qui les incarnent ici sont tout aussi fictifs. Patronymes, caractères, lieux, dates et descriptions géographiques sont, soit le produit de l'imagination de l'auteur, soit insérés dans cette fiction."
Toujours est-il que cela semble très réel et on se prend de sympathie pour cette May Dodd partie vivre une belle aventure auprès du peuple cheyenne pour échapper à l'asile de fous où sa famille l'avait enfermée.
J'ai beaucoup aimé et ayant vu qu'il y avait une suite "La vengeance des mères", je me laisserai tenter.
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J'en connais ici qui aiment beaucoup les livres avec des Indiens dedans, de beaux paysages et une communion avec les grands espaces. Pour ce qui me concerne, depuis mes lectures enfantines de Yakari ou de Lucky-Luck, ce genre littéraire ne m'a jamais attirée outre mesure et mes références culturelles en la matière sont d'une maigreur affligeante. Ainsi je me souviens très vaguement de Kevin Costner qui dansait avec les loups et d'un ou deux westerns spaghetti regardés sur la télé familiale sur fond d'harmonica tragique. Et puis c'est tout.
J'avais pourtant dans ma bibliothèque Mille femmes blanches depuis très longtemps et un jour que je cherchais un de ces livres qui vous embarque, j'ai attrapé celui-ci et suis partie dans le grand ouest.
D'entrée de jeu, j'ai aimé le dispositif m'amenant à considérer le roman comme l'assemblage de cahiers et de correspondances retrouvées, témoignage précieux et direct d'une invraisemblable aventure. Je ne vous la résume pas, les mille et une critiques qui me précèdent l'ont fait avant moi. le style est à la hauteur des enjeux d'un roman historique : fluide, raffiné et agréable à lire. Les personnages sont suffisamment fouillés pour rendre cohérentes leurs réactions, leurs manières de s'exprimer, les antagonismes qui se révèlent entre eux. L'histoire est tendre, belle, tragique. La manière dont sont rendus le raffinement de la culture cheyenne, sa tolérance et la place qu'elle donne à l'homme au sein du monde rend encore plus scandaleux le traitement que les Blancs réservent à ces peuples indiens. Outre un grand roman d'aventures, la quête identitaire d'une femme qui pense loin du carcan de son milieu, c'est aussi un plaidoyer pour concevoir autrement notre rapport au reste du monde.
Au terme de ma lecture, je ne me suis pas découvert un amour inextinguible pour les romans parlant de Sioux, de chasses aux bisons et d'homme médecine. Car ces histoires de guerres et d'Indiens ne m'ont jamais vraiment parlé. Ni quand elles exaltaient la marche du progrès et de la civilisation contre les sauvages primitifs ni quand, comme ici, elles dénonçaient le génocide sur lequel étaient fondés les Etats Unis d'Amérique. Je crois que j'ai toujours ressenti ce pan de l'histoire, aussi tragique et abject soit-il, comme propre à l'Amérique et sans beaucoup de rapport avec moi. En termes d'atrocité et de comportements monstrueux, nous avions également de quoi faire depuis l'Europe : les sujets propices à battre sa coulpe abondent ici aussi. Mais ce genre de romans contribue à revenir sur le récit des origines de l'Amérique. En déconstruisant le mythe des Blancs civilisateurs, il remet en cause les fondements d'une idéologie colonisatrice et libérale. Il met en balance une autre conception du monde pour laquelle l'homme n'est pas au centre de tout. Et de cela, nous en avons grand besoin. Urgemment.
A ce titre, et quoi que j'en aie contre le folklore des calumets de la paix et des plumes, c'est un récit utile. Et comme en plus il est bien écrit…
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Magnifique roman historique. Si l'on veut découvrir les us et coutumes de ce peuple Cheyenne qui a été décimé en un temps record par des hommes cruels et avides de pouvoir sur ces sauvages comme ils le disaient si bien.... Entre nous, les sauvages, ce n'était sûrement pas les Indiens... C'est une belle leçon de vie et un hymne à l'écologie
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oui Kittiwake ! certains peuples ont été détruits et agressés dans l'espoir de voler les terres et en faire de l'argent : très triste !
cette histoire se lit d'une traite et je retiens le courage de ces femmes
mariées à des Cheyennes, certaines emplies d'amour.
Il y aurait tant à expliquer et c'est déjà fait .... Une histoire découvrir !!!
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