On reprend les « P'tits Gars » là où on les avait laissés, sur le point d'en venir aux mains avec les Sept tandis que le Protecteur révèle son véritable visage.
[...] Rien que l'idée de ce festival religieux plein de bonnes intentions (mais on sait désormais ce que peuvent cacher les « bonnes intentions » des Supers) rebooste l'intérêt de la franchise, d'autant que, tout en renforçant encore le passif lié aux opérations de Vought American, elle approfondit davantage les relations particulières entre le public et les encapés. Mieux : la personnalité de certains des membres se dote d'une épaisseur inespérée, tandis que celle de nos gars continue de s'enrichir, en explorant des facettes inattendues [...].
Se construit progressivement une partie de poker menteur à trois, dans laquelle il sera difficile de déterminer qui détient le plus d'informations susceptibles de faire pencher la balance. Toujours est-il qu'après les succès expéditifs des Boys contre leurs premières équipes de « super-slips », la confrontation attendue contre les Sept sera une autre paire de manches. Un tournant bienvenu dans la saga qui s'affranchit désormais de l'excès de violence graphique, d'hémoglobine, de stupre et de luxure des premiers volumes pour afficher un ton plus aigre, mûr, sombre dans lequel se tapit le secret de tragédies terribles.
Russ Braun n'est pas
Darick Robertson, on doit se contenter encore une fois d'un second couteau. Pourtant, c'est bien mieux qu'un
John McCrea : le dessinateur de Jack of Fables propose un découpage ultra-classique dans ses planches et un graphisme à l'avenant, très naturel et respectueux des visages. On s'y fait très bien.
Lien :
http://arpenteur-de-pages.ov..