Comprendre un autre pourquoi, plus fondamental, expliquant ses souffrances, ses détresses et ses désespoirs. Cette planète, notre maison, qui nous contient et dont nous sommes parties, souffre (à cause des humains) et donc... nous souffrons.
En être conscient peut tout changer.
Je ne sais pas pourquoi on ne cesse d'oublier, d'occulter, de dénier cette réalité d'un lien total entre tout. Entre humains, entre humains et non-humains, entre vivants. le vivant...
(On n'ira pas ici, jusqu'à l'univers entier. Mais partie remise.)
L'écopsychologie, l'écothérapie, si l'on veut y mettre mots. L'amour du vivant. La conscience de la reliance.
Barf. Barf. Sauve qui veut.
Prendre une hauteur de vue qui fait disparaitre toutes les souffrances absurdes, générées pour rien.
S'occuper du tout.
Cette critique est absolument nulle et niaise. Tant pire, comme disent certains enfants.
J'encourage tout le monde à lire un livre comme celui-ci.
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Assumer notre responsabilité dans la crise écologique implique non seulement de développer des relations plus équilibrées avec la nature, mais aussi de créer des liens signifiants avec tout le reste : les bâtiments, les voitures, les supermarchés, les déchets, les technologies, etc. Ces réalités non naturelles sont constitutives de notre existence et du monde dans lequel nous vivons au même titre que les réalités naturelles. Elles composent l'identité ambivalente de l'homme moderne. une écopsychologie digne de ce nom, qui repose sur le principe fondamental de l'interdépendance, exige de prendre en compte l'ensemble de ces aspects. C'est pourquoi Jordan propose de travailler avec le concept de "post-nature" : il recouvre l'idée d'un "assemblage" tissé d'interactions entre l'humanité et les espèces non humaines, les organismes naturels et les réalités artificielles.
La psychologue Barbara Sher l'affirme avec éloquence :
Si une semence a un bon sol et suffisamment d'eau et de soleil, elle n'a aucun effort à faire pour s'épanouir. Si en revanche elle doit croître avec un rocher sur la tête, ou dans une ombre profonde, ou sans assez d'eau, elle ne vas pas se développer en une plante épanouie et saine. Elle va cependant s'y essayer durement, parce que l'énergie qui la pousse à devenir ce à quoi elle est destinée est incroyablement puissante. mais elle deviendra au mieux une sorte de fantôme de ce qu'elle pourrait être : pâle, sous-développée, en train de se faner. D'une certaine manière, c'est ce que la plupart d'entre nous sont.
Que signifie "aller bien" dans un système que l'on peut considérer comme globalement pathologique ? N'est-ce pas en réalité être malade que d'être trop bien adapté à un monde qui dysfonctionne ? A l'inverse, n'est-ce pas un signe de santé que de souffrir des maux qui affectent la planète ? En conséquence, quel doit être le but de la psychothérapie et, plus spécifiquement, de l'écothérapie ? S'agit-il de renforcer le statu quo en aidant les gens à rester performants et bien adaptés à un système malsain, même si cela revient de facto à continuer à blesser quotidiennement la Terre tout en mutilateur propre être par un mode de vie inadapté à leurs besoins profonds ? [...] une écopsychologie responsable et cohérente devrait viser une cohabitation harmonieuse entre l'être humain et la nature. Elle devrait encourager une démarche libératrice et critique envers le système économique qui tend aujourd'hui à détruire la nature et épuiser les humains.
[L']ancrage du langage dans la participation sensorielle au monde va cependant s'étioler avec l'émergence des systèmes d'écriture alphabétique et phonétique. Le langage devient alors anthropocentrique. Il se retire du corps, se sépare de la pulsation animée du monde pour n'être plus qu'un miroir de nous-mêmes.
[Hillman et Ventura]
La révolution, c'est la prise de conscience que les choses au-dehors sont dysfonctionnelles. La tâche du thérapeute n'est pas de dire à une personne comment se battre ni où se battre, mais de lui donner conscience de dysfonctionnements dans la société, dans le monde extérieur [...] et de travailler à des remèdes qui dépassent son remède.
Ecospiritualité, de Michel-Maxime Egger