Les jeux sociaux éloignent les ouvriers des tâches elles-mêmes, en construisant un sens social, non pas à leurs gestes, mais à leurs comportements dans l'atelier. (...) La puissance du jeu réside dans le fait qu'il « est d'abord et avant tout une action libre. Le jeu commandé n'est plus du jeu » (Huizinga, 1951, 25).
Les jeux sociaux habillent les tâches répétitives pour les rendre supportables. Plus encore, chaque ouvrier-monteur ne peut pas ne pas jouer : ce serait accepter une marginalisation par les autres ou bien un aveu de faiblesses puisque celui qui ne joue pas est perçu comme celui qui ne dispose pas des ressources pour participer à la vie sociale du groupe.
L'homme nouveau est clivé, disjoint entre l'expression de lui-même ou la réalisation de soi d'une part et, d'autre part, le cadrage de son activité par une organisation hétéronome.