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Citations sur Le roi disait que j'étais diable (153)

Par moi, il a goûté la haine. Pour lui, j’ai découvert la honte. Quel magnifique couple nous formons !

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Dans le grand silence, il a lancé son faucon...
Unis par ce spectacle, nous avons pensé à ce que le faucon pouvait ressentir. Comment est la terre ? Nous, les hommes, que valons-nous d'en haut ?
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La joie est stupide. Elle s’offre facilement. C’est l’émotion la plus reconnaissable, donc la moins perfide. Elle fendille les visages avec la stupeur un peu niaise de se découvrir léger. Rien n’est plus angoissant qu’un être joyeux. Comment peut-il ignorer la faim et les menaces ? La joie produit de mauvais combattants. Je lui préfère la colère, c’est une autre histoire. Elle fait bouillir le sang. Elle est la forme même de la vie, sa première vocifération. Elle peut trahir. J’aime la colère parce qu’elle a toujours quelque chose à révéler.

[Incipit]
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Louis le Gros est mort juste après la cérémonie à Poitiers. Les rois de France meurent pendant les fêtes. C’est à croire qu’ils les aiment bien peu.
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J’ai en face de moi un nouveau-né apeuré qui n’a jamais songé à gouverner. Ce projet-là était pour son frère aîné Philippe. Mais cet idiot mourut juste après, la tête fracassée contre les faubourgs de Paris. Un cochon s’était jeté dans les pattes de son cheval. N’est-ce pas un magnifique résumé du royaume de France ? Ce sont des porcs qui décident de son destin.
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Bien sûr, j’avais entendu parler de ta famille effrayante et magique, surtout de ton grand-père Guillaume. Moi, je m’ignorais incomplet, coupé d’une partie de ma vie. Je t’attendais pour vivre vraiment. Quelque part, très loin au fond de moi, une ride s’est creusée. J’ai senti l’obscure frontière qui, définitivement, isolerait cet instant du reste de ma vie. Sortir du cloître, renoncer à la prêtrise, gérer le royaume : je pouvais le faire, en animal bien docile que je suis. Mais cela ne représentait rien comparé à la promesse d’un avenir avec toi. Tu étais mon cadeau et mon épreuve. Une splendeur posée sur la route d’un serviteur couronné.
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Écrire un poème, c'est s'offrir une trêve. Mieux: le rêve de ce qu'on ne sera pas. Les guerriers y abaissent leurs armes. Les pillards s'y découvrent mécènes. Les laides s'inventent ravissantes et les lâches, en quelques vers, tracent de grandes histoires de courage.
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Je t’ai aimée aussitôt et, dans le même instant, tu m’as effrayé. C’était un mélange de perte et d’offrande. Un seul visage pouvait provoquer le ciel, attirer ses extrêmes. Mes guerres perdues, c’était toit. Et jamais je n’ai pensé qu’une défaite pouvait être aussi belle. Un port de reine et des miettes d’enfance. P 28
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Née fille, elle porte mille ans de servitude.
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Pourtant, Aliénor, je ne suis pas idiot. Quand je tourne la tête vers toi, tu m’offres ton dos. Quand tu pars découvrir Paris, et que je t’adresse un signe de la main, tu lances ton cheval. Je vois tes cheveux recouvrir ta cape. Les poètes sont des enfants gâtés. Eux, ils ont la chance de pouvoir observer le visage de l’être aimé. Moi, je me contente du dos.

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