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Claude Schopp (Éditeur scientifique)
EAN : 9782221064573
1495 pages
Robert Laffont (07/10/1993)
4.56/5   2140 notes
Résumé :
"Derrière moi, invisible, inconnu, irrité, il y avait Dieu, dont je n'étais que le mandataire et qui n'a pas voulu retenir la foudre que j'avais lancée. Oh ! j'adjure ce Dieu, aux pieds duquel depuis dix ans je me prosterne chaque jour, j'atteste ce Dieu que j'avais fait le sacrifice de ma vie, et avec ma vie celui des projets qui y étaient enchaînés. Mais, je le dis avec orgueil, [...], Dieu avait besoin de moi, et j'ai vécu. Examinez le passé, examinez le présent,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (187) Voir plus Ajouter une critique
4,56

sur 2140 notes
Lu et relu, dévoré sous tous les formats (roman d'origine, littérature jeunesse, films et télé-suites), le Comte de Monte-Cristo est pour moi une oeuvre de référence.
C'est d'abord la quintessence de la vengeance implacable. Alexandre Dumas théorise ici l'aventure au présent (dans son présent, évidemment). À grands coups de trésors, de secrets et de machinations, il nous emmène au gré des soubresauts du destin d'Edmond Dantès ! En plus de cela, il réussit là à développer efficacement les relations humaines ; quoi de mieux que le thème de la trahison pour aborder regrets, détermination et autres hantises de l'esprit humain ? Enfin, dans la pure tradition du roman d'aventure du XIXe siècle, il mêle plus qu'habilement l'exotisme à l'intérêt de son public : une île perdue en pleine Méditerranée, les campagnes militaires de Janina, les basses fosses françaises, son imagination a de quoi générer de belles scènes mi-épiques mi-touristiques, et c'est ce qu'il fait ! La magie et l'exotisme, ou plutôt la dissimulation, la tromperie, l'art du déguisement et les faux-semblants, sont plus que présents ici puisqu'ils imprègnent véritablement l'ensemble du roman.

Une lecture sans cesse renouvelable donc que ce Comte de Monte-Cristo. Plus que les Trois Mousquetaires, c'est davantage ce roman que je conseillerais dans la bibliographie d'Alexandre Dumas, car il l'inscrit à la fois dans la tradition du roman d'aventure et dans celle du roman-feuilleton made in XIXe siècle, mais il l'inscrit également dans son temps, tout simplement : comme figure intemporelle de l'écrivain français du XIXe siècle féru d'aventures et de conspirations.

P.C. (post critiquam) : il est frappant de voir Gérard Depardieu sur la couverture de l'édition sortie après l'adaptation en télé-suite par Josée Dayan (où il campe magnifiquement le fameux Edmond Dantès), tout en sachant qu'une dizaine d'années plus tard, il immortalisa l'auteur lui-même dans L'Autre Dumas (avec Benoît Poelvoorde dans le rôle d'Auguste Maquet)...
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C'est avec "Le comte de Monte-Cristo" qu' Alexandre Dumas devient le romancier le plus célèbre de son temps et son ouvrage a connu depuis un succès ininterrompu jusqu'à nos jours.
Edmond Dantès, est depuis la mort de son capitaine, seul maître à bord du trois-mâts le Pharaon, navire marchand de l'armateur Morel. La plate-forme du fort Saint-Jean est pleine de curieux, le navire est de retour à Marseille.
Estimé par son armateur, Edmond malgré son jeune âge, va être nommé Capitaine mais surtout il compte épouser bientôt la belle Mercédès.
Mais dans l'ombre, Danglars, le comptable de l'armateur, jaloux, s'associe avec Fernand un pêcheur amoureux lui-aussi de la belle catalane et avec Caderousse pour le dénoncer aux autorités comme agent bonapartiste.
L'accusation est grave, nous sommes à la veille des cent jours et le le Pharaon a fait escale à l'île d'Elbe pour remettre un colis de la part du capitaine Leclère au grand maréchal Bertrand.
Edmond Dantès est arrêté en plein repas de noces.
Il clame son innocence devant Villefort, le magistrat de justice mais sans le savoir, il est porteur d'un document accablant pour le père de celui-ci.
Désespéré, Edmond est jeté, sans jugement dans un cul de basse fosse au château d'If...
Plébiscité par le public dès sa sortie, d'abord en feuilleton dans le journal des débats, puis en volume en 1844, cette grande fresque romantique d'aventures et de vengeance fut très attaquée par la critique qui y voyait une contestation de la restauration et du régime de Juillet dans lesquels les hommes, installés aux commandes, n'étaient pas ce qu'ils prétendaient être.
Dumas représente le pouvoir royaliste comme une sorte de despotisme bourgeois et le retour de l'empereur, redevenu républicain, comme un espoir de sauver la révolution. Pourtant, plus romantique que politique l'ouvrage devient vite mythique.
Dumas signe avec cette oeuvre monumentale et prestigieuse son livre le plus lu, avec "Les Trois mousquetaires", et sûrement le plus réussi.
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En terminant ce livre, j'ai ressenti un manque, une tristesse. Tous ces compagnons qui luttent, combattent, aiment ou se vengent, dont j'ai suivi pas à pas et avec impatience toutes les aventures, les grands malheurs, les grands bonheurs, allaient me manquer.
Je ne vais pas faire des commentaires sur ce texte, qui a été commenté tant de fois par de plus légitimes que moi. le Comte de Monte-Cristo a été une lecture à la hauteur de mes attentes, et mes attentes étaient au plus haut. J'ai adoré le machiavélisme dont fait preuve Edmond Dantès, la bravoure et la droiture d'Albert de Morcef, la volonté de Noirtier. J'ai adoré me promener à Marseille, que je connais bien, à Paris également, où je vis, à Rome enfin, et même à Janina. Je me suis repue des moeurs d'une autre époque, avec d'autres chaines mais aussi d'autres libertés que celles que nous connaissons aujourd'hui. Bien sûr, le récit n'est pas parfait : l'écriture est parfois maladroite, les redites sont nombreuses, mais il est difficile, voire impossible, de ne pas se laisser emporter par ce récit qui tient à la fois de l'aventure, de l'exotisme, du suspense, de la machination. J'ai été assez surprise de la conception du bonheur un peu sadique de notre vengeur, selon laquelle un grand bonheur ne peut advenir que si l'on a vraiment beaucoup souffert. J'ai été frustrée du châtiment injustement (à mon avis) léger de ce misérable Danglars. Et surtout, surtout, j'ai souhaité un peu de bonheur à tous ces personnages si malmenés.
Un livre à ne rater sous aucun prétexte !
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La relecture de ce classique m'a procuré une fois de plus un grand plaisir.
Succès fulgurant dans le monde entier, ce funeste roman qui raconte l'histoire d'une sourde vengeance, possède la finesse et le tranchant d'une lame.

La construction est parfaitement agencée et rien n'est laissé au hasard.
Et même si on se doute bien que la vengeance est un plat qui se mange froid et que le héros va tisser sa toile d'araignée patiemment, on se réjouit de chaque petite victoire qui le rapproche d'accomplir sa folie vengeresse.

La fluidité du regard qu'Alexandre Dumas pose sur la notion de châtiment et de réparation est rythmée par tous les ingrédients qui composent une bonne intrigue : jalousie, intrigues, mensonges, chantages, trahison et des amours contrariées.

La justice va-t-elle triompher ?
Il n'y a pas de hasard dans le royaume de la vengeance et le génie de l'auteur est de créer une structure narrative très travaillée avec de descriptions ultra-réalistes et une alternance de rebondissements et d'action pure.

Après chaque lecture d'un roman d'Alexandre Dumas je ressors avec le sentiment qu'il cherchait à y insuffler un peu d'immortalité.


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Le comte de Monte-Cristo est un personnage fabuleux, un enchanteur qui semble tout droit sorti des contes des mille et une nuits, un sorcier du Moyen âge. Derrière ce personnage se cache un homme qui n'a plus qu'une idée en tête ; la vengeance.

Trois hommes, chacun d'eux représentant la justice, l'argent et l'armée, trois hommes puissants donc, ont établi leur fortune et leur notoriété sur une dénonciation mensongère et diabolique. Ils représentent l'égoïsme, la cupidité et la haine.
Quoi de mieux qu'un scandale pour faire descendre ces hommes et de leur piédestal ?

Edmond Dantès a beaucoup souffert et il pense qu'une fois devenu cet homme mystérieux, ce presque Dieu, qu'est le comte de Monte-Cristo, il n'est plus capable d'éprouver de la joie, il pense être imperméable au bonheur.
Pourtant, quand l'heure de la vengeance a sonné, qu'il a abattu ses dernières cartes, les doutes s'emparent de lui. Est-il le vengeur des ténèbres ou le justicier des lumières ? Pourrait-il à nouveau connaître l'amour ?

Finalement, Edmond Dantès revient à la surface, le masque tombe. Sa vengeance laissera des traces et il en prend conscience.
Les fils doivent-ils payer pour les fautes de leurs pères ? Comment épargner les uns et protéger les autres ? Telles sont les questions que soulève la vengeance.

À travers cette longue histoire, on vit une formidable aventure, avec des dénouements surprenants, presque irréels. Une immersion en Italie, en Corse, et dans cet univers étonnant de la bourgeoisie parisienne du XIXè siècle. Une histoire dramatique, mais aussi un conte fabuleux, un mythe, celui du comte de Monte-Cristo.

« Tu arracheras les dents du dragon, et tu fouleras aux pieds les lions… »
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critiques presse (2)
LeMonde
19 août 2022
Héros polymorphe, capable de miracles, le comte de Monte-Cristo incarne à lui seul le bien et le mal, la certitude et le doute, la cruauté et la générosité, n’oubliant jamais sa condition humaine.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeMonde
05 août 2022
S’il reste inflexible dans sa machiavélique vengeance, il n’hypothéquera pas l’avenir des innocents ni celui de son cœur. Le mythique Comte de Monte-Cristo est aussi un cri d’espoir.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (232) Voir plus Ajouter une citation
Deux ans ! dit Dantès, vous croyez que je pourrais apprendre toutes ces choses en deux ans ? Dans leur application, non ; dans leurs principes, oui : apprendre n'est pas savoir ; il y a les sachants et les savants : c'est la mémoire qui fait les uns, c'est la philosophie qui fait les autres. P181
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Mais les rois de nos jours, maintenus dans la limite du probable, n’ont plus l’audace de la volonté ; ils craignent l’oreille qui écoute les ordres qu’ils donnent, l’œil qui scrute leurs actions ; ils ne sentent plus la supériorité de leur essence divine ; ils sont des hommes couronnés, voilà tout. Jadis, ils se croyaient, où du moins se disaient fils de Jupiter, et retenaient quelque chose des façons du dieu leur père : on ne contrôle pas facilement ce qui se passe au-delà des nuages; aujourd’hui, les rois se laissent aisément rejoindre.
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Ce n'est pas de la vengeance mais c'est de la justice
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Quant à Villefort, au lieu de l'envoyer à Paris, il conserva précieusement entre ses mains cette demande qui, pour sauver Dantès dans le présent, le compromettait si effroyablement dans l'avenir, en supposant une chose que l'aspect de l'Europe et la tournure des événements permettaient déjà de supposer, c'est à dire une seconde Restauration.
Dantès demeura donc prisonnier : perdu dans les profondeurs de son cachot, il n'entendit point le bruit formidable de la chute du trône de Louis XVIII et celui, plus épouvantable encore, de l'écroulement de l'Empire...
...Voilà comment Dantès, pendant les Cent-Jours et après Waterloo, demeura sous les verrous, oublié sinon des hommes, au moins de Dieu. Danglars comprit toute la portée du coup dont il avait frappé Dantès, en voyant revenir Napoléon en France : sa dénonciation avait touché juste, et, comme tous les hommes d'une certaine portée pour le crime et d'une moyenne intelligence pour la vie ordinaire, il appela cette coïncidence bizarre un décret de la Providence. P134
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Danglars était un de ces hommes de calcul qui naissent avec une plume derrière l'oreille et un encrier à la place du cœur ; tout était pour lui dans ce monde soustraction ou multiplication, et un chiffre lui paraissait bien plus précieux qu'un homme, quand ce chiffre pouvait augmenter le total que cet homme pouvait diminuer. P108
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Vidéo de Alexandre Dumas
"Un livre sublime pour l'été ! Un des plus grands romans historiques du 20 ème siècle ! Un monument de la littérature européénne. Une suite d'aventures à couper le souffle dans la Sicile du 18 ème siècle. Complots, assassinats, amours, secrets et trahisons !" - Gérard Collard. Un grand roman populaire sicilien qui nous raconte les origines de la Mafia au début du XVIIIe siècle, à Palerme. Dans la lignée d'Alexandre Dumas et d'Eugène Sue, Luigi Natoli nous entraîne, de duels en passions, à la suite de Blasco, le bâtard courageux et plein de panache, dans une Palerme populaire écrasée par la noblesse féodale. - le bâtard de Palerme, de Luigi Natoli aux Éditions Métailié. Traduit par : S. Quadruppani et M. Loria. À retrouver à La Griffe Noire et sur notre librairie en ligne (livraison partout en France) https://www.lagriffenoire.com/le-batard-de-palerme.html
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