Histoire d'un casse-noisette : Un conte d'Hoffmann

Actuellement, le challenge 19ème siècle nous propose un bonus pour une lecture concernant l'enfance.
L'idée m'est venue de chercher dans les contes pour enfants de ce siècle. Et quoi de mieux ayant une édition numérique particulièrement bien fournie d'Alexandre Dumas, d'aller y chercher mon bonheur.

Je suis tombée sur « Histoire d'un casse-noisette », que je savais être de l'écrivain allemand Hoffmann, d'ailleurs Alexandre Dumas ne s'en cache pas, il emprunte sa nouvelle à cet auteur. La première édition date de 1844. La musique classique du ballet du même nom me trottait dans la tête. Je n'ai jamais vu le ballet mais la musique me revenait à l'esprit
Donc me voilà parti dans le pays enchanté de Casse-noisette.
C'est l'histoire d'une petite fille Marie qui le soir de Noël trouve parmi ses jouets un casse-noisette en forme de bonhomme. Et là commence une bien jolie aventure toute en douceur et en bataille, qui saura faire rêver les petites filles et les petits garçons : des poupées somptueuses qui parlent, un preux chevalier, certes pas beau, mais bien courageux quand même et au destin tragique, des petits soldats de plomb qui se battent, des confiseries en veux-tu, en voilà, qui elles-aussi parlent et bougent et sont animées d'un bel esprit chevaleresque et un monde magique, merveilleux et enchanté.
J'ai vraiment été très touchée par ce joli conte, car actuellement je suis à la recherche pour mes petites filles quand elles auront un peu grandi, de bien belles histoires à leur raconter et celle-ci en fera sûrement partie.
Une découverte aussi pour moi, car combien de fois j'ai entendu nommé Casse-Noisette en tant que ballet de Tchaïkovski, mais sans connaître le fond de l'histoire. Voilà chose faite et bien m'en a pris.

J'avoue que je sors un brin déçue par ces contes. Si les histoires sont intéressantes, Alexandre Dumas, habitué aux formats de romans épiques semble peiner à trouver une conclusions à ses histoires et étire en longueur ces récits, enchaînant pour certains répétitions.
Les récits restent agréable à lire, individuellement, mais les lire à la suite les uns des autres donne l'impression de répéter les histoires.

Ayant adoré le ballet et différentes adaptations, j'étais positivement curieuse de découvrir ce qui s'annonçait un joli conte, onirique, plein de magie et de gourmandises.

Une petite fille découvre un Casse-noisette à Noël. Or, l'histoire de ce jouet va l'emmener dans une aventure pas comme les autres puisqu'il est en conflit avec un affreux roi des rats.
Un conte charmant pour cette période de fin d'année. Mais pour le coup, j'avoue préférer de loin les adaptations. le conte traîne en longueur et ce que j'attendais avec impatience - le monde de sucreries, ses délices et son transport onirique - n'arrive que sur le tard, comme une jolie conclusion, alors que je l'imaginais parsemant l'action. Une petite déception, donc, due encore une fois au fait que j'ai la fâcheuse manie d'investir de mes attentes et espérances les livres qui tombent entre mes mains...

Challenge Féminin -2020-2021

« Plus l'espérance est grande, plus la déception est violente ». Cette citation de Franz-Olivier Giesbert s'applique parfaitement à mon ressenti en terminant « Histoire d'un casse-noisette » d'Alexandre Dumas.

J'attendais beaucoup de la lecture de ce conte à l'origine d'un des ballets les plus populaires et magiques qui soient, le Casse-Noisette de Tchaïkovski, où une jeune fille reçoit pour Noël un casse-noisette en bois, qui se transforme en prince, après avoir combattu le roi des souris, et l'emmène dans le royaume fantastique de la fée Dragée. Or, si le pays merveilleux tient tout le deuxième acte du ballet, il ne représente que quelques pages du texte d'Alexandre Dumas.

J'étais persuadée de la fluidité d'écriture que je trouverais chez l'auteur des trois mousquetaires et du comte de Monte-Cristo. Cela n'a malheureusement pas été le cas notamment avec la lourdeur tenant à l'insertion d'une histoire dans l'histoire, à la façon de poupées russes, procédé utilisé à deux reprises.

J'étais certaine de partager un agréable moment avec ma fille lors de la lecture à voix haute de ce conte. Or, la syntaxe et le vocabulaire du texte d'Alexandre Dumas sont trop complexes pour cet exercice oral malgré le classement de cette oeuvre en littérature jeunesse. Si vous souhaitez lire ce conte à un enfant, je vous conseille la version initiale de 1816, « Casse-Noisette et le Roi des souris » d'Hoffman, qui contient plus de dialogues et qui est donc beaucoup plus adaptée pour ce type de lecture.

En conséquence, les paysages de sucrerie, les jouets qui s'animent, la transformation d'un casse-noisette en prince charmant, une édition numérotée de 1952, et les illustrations de Françoise Estachy n'auront pas suffi à me faire apprécier ce livre.

Voila un conte très plaisant avec lequel j'ai eu beaucoup de plaisir durant ma lecture.

Dumas a un don pour raconter ses histoires ! Il mêle parfaitement le récit avec une sorte l'oralité écrite qui captive sans difficulté son lecteur. Ici, encore plus à propos, étant donné que le narrateur, Dumas, raconte son histoire à des enfants. Et quelle histoire !

Casse-noisette est un très bon mélange entre le fantastique et le merveilleux. Il embarque son auditoire sans peine dans des aventures pleine de féerie, d'aventures, de combat et de mystère. le tout pourra en plus de cela plaire autant aux enfants ou aux adultes mais aussi aux filles comme aux garçons.
Parfois le récit connaît certaines longueurs mais ces moments de grandes descriptions permettront toutefois aux plus jeunes de faire travailler leur imagination et de voyager dans des univers atypiques.

Meme si l'histoire ne possède pas une intrigue très complexe, le divertissement reste au rendez-vous et on ne s'ennuie que très rarement.
Un conte que je conseille les yeux fermés aux petits et grands rêveurs.