Korak, le fils de Tarzan, tome 1

C'est dans l'édition originale du quatrième volume des aventures de Tarzan que son fils Jack est devenu "Korak-le-tueur", presque aussi redoutable que Tarzan lui-même.
Rokoff et Paulvitch, les deux irréductibles ennemis de lord Greystoke, avaient enlevé l'enfant mais grâce à Sheeta, la fidèle panthère, et à Akut, un grand singe anthropoïde produit en foire par Paulvitch, le jeune garçon a retrouvé la liberté, et la jungle où il devra affronter les dangers que son père a connu avant lui ...
Avec ce premier bel album, paru en début d'année aux édition "Graph/Zeppelin", Korak, le fils de Tarzan fait son grand retour.
Je l'avais perdu de vue au printemps 1975, après avoir lu mon dernier "Super Tarzan" de la maison "SAGEDITION" où Tarzan avait eu fort à faire contre un gaz maléfique, et où Korak avait rencontré la princesse Youki qui voulait être Zam une princesse imaginaire et fonder un matriarcat avec les femmes waziris ...
Mais ceci est une autre histoire !
A nouveau les bruits de la jungle résonnent, un souffle d'aventure traverse la savane sous la plume de Gaylord Dubois et le crayon de Russ Manning.
Korak, à l'instar de son mythique paternel, défend la veuve et l'orphelin.
L'orphelin pour l'occasion étant une orpheline puisque un dirigeable livré à lui-même a par hasard emporté Korak et Pahkut près d'un village où la petite Wendy Land est retenue prisonnière par l'horrible Numba ...
Sans divulgâcher outre mesure, gageons que cette petite blonde en détresse aura retrouvé assez vite la liberté !
Écrites et dessinées en 1964, ces planches sont représentatives de leur décennie.
Le dessin est claire et coloré.
Il ne comporte aucune de ces noirceurs qu'aujourd'hui on associe trop aisément à de l'authenticité.
D'ailleurs le récit a des petits côté naïfs et légers.
M'enfin pourquoi bouder son plaisir et se rendre dans la jungle pour y rencontrer les mêmes mines de papier mâché qu'à la ville, que dans la vraie vie ?
Quoique ce mauvais mage, ce sorcier, ce scélérat d'Isilo Nyanga, malgré qu'il soit le plus connu des guérisseurs du coin, n'ait pas vraiment bonne mine non plus !
Et jaloux du docteur Wingate, en plus ...
La hyène ricane et personne ne l'écoute !
On l'aura compris ce bel et agréable album est un bon moment de lecture, une page à tourner d'aventures que n'aurait certainement pas dédaigné Francis Lacassin, le plus particulier des lecteurs d'Edgar Rice Burroughs ...

Korak aime le rouge.
Tarzan et Jane sont installés à la fourche d'un arbre et devisent sur le nom de leur fils. Faut-il l'appeler Boy, Jack ou Korak ? Laissant ses parents à leur discussion d'adultes, le jeune homme prend le chemin des airs à l'aide d'une liane. Il est suivi de son ami d'enfance, Pahkut, un singe anthropoïde. Scène banale chez les Greystoke : la vie extraordinaire y est habituelle. D'ailleurs, les aventures accourent. Un ballon dirigeable sans occupant vole au ras de la cime des arbres. Korak et Pahkut s'y hissent sans effort. Ils survolent un village où une fillette blonde est retenue prisonnière. En voulant lui prêter secours, Korak tombe aux mains des guerriers. Pahkut s'enfuit. Tarzan arrive mais le père ne sera pas toujours là pour tirer son fils de tous les pièges qui le guettent.
La 1re histoire du comics consacré à Korak, fils de Tarzan, expose encore la filiation pour s'en affranchir dans les récits suivants. Korak et Pahkut tiennent le devant de la scène. Fort, courageux, agile, rusé, Korak dispose de toutes les qualités paternelles. Il peut donc redresser les torts quand il y est confronté puis s'éclipser dans la jungle une fois le sauvetage réalisé, la mission accomplie. L'ignoble esclavagiste européen usant les hommes dans des mines aurifères, les pirates arabes sauvages et déterminés, le buffle en furie, le dieu vautour, le crocodile géant, le sorcier maléfique, le mammouth bolide, l'arbre tueur, l'éléphant fou, le poulpe des abysses jalonnent le parcours de Korak à travers les douze histoires du recueil qui narrent ses aventures merveilleuses et débridées. Russ Manning est le dessinateur orfèvre qui travaille à la mise en ombre et lumière de Tarzan et de Korak. Fin connaisseur des travaux de ses illustres prédécesseurs, Harold Foster et Burne Hogarth, Manning délivre une oeuvre personnelle où son trait précis, épuré, d'une élégance remarquable procure un plaisir immédiat et durable, voire inoubliable pour les aficionados touchés par la grâce de l'artiste californien dans leur prime jeunesse. Courtes, désuètes mais rythmées et séduisantes, les histoires se parcourent sans lassitude. le lecteur peut juste regretter quand Russ Manning cède la place à ses collaborateurs comme dans « le guerrier des profondeurs » où la naïveté de l'histoire se conjugue à un trait balourd. Quelques calembours échangés entre Korak et « le guerrier des temps jadis » sont, de même, dispensables. Hormis ces couacs anecdotiques mais plutôt étonnants quand on sait le soin apporté à tout son travail par Russ Manning, la réédition des oeuvres du maître aujourd'hui réalisée de belle manière par Graph Zeppelin demeure un enchantement.

Ou j'ai pris un sérieux coup de vieux ou c'est la BD mais l'alchimie n'a pas eu lieu. J'opte quand même pour la première hypothèse. Je n'ai absolument pas retrouvé mon enthousiasme de petite fille. J'ai eu constamment un oeil critique sur les histoires, trop courtes et irréalistes, sur la défense des "pauvres" blancs esseulés ou perdus ; c'est fou ce que la jungle est fréquentée, soit par des personnes mal intentionnées, soit par de charmantes personnes venant faire le bien. On retrouve les années 60 et les bons sentiments.
Au gré des aventures, on rencontre une montgolfière, des trafiquants d'or esclavagistes, des buffles rancuniers, des éléphants furieux, des sorciers jaloux, des mammouths (!), du poison distillé, des dauphins, des requins et l'utilisation des phénomènes naturels, foudre, orage pour effrayer des populations crédules.
Bien sûr, il n'y a pas d'effusions de sang dans les vignettes mais il y a des morts, hommes ou bêtes, sans états d'âme, et des affrontements constants. Qu'on ne nous présente donc pas cette oeuvre comme une oeuvre tranquille. Certes, les histoires se terminent toujours bien...
C'est un mélange de chocs de civilisations Europe/Afrique et de surnaturel avec le langage des bêtes, toutes les bêtes. Je n'arrive plus à adhérer .
J'ai apprécié la lisibilité bien classiques des illustrations. Pour le coup c'est reposant.

Certains se souviennent de la bande dessinée de Tarzan. Cet homme qui avait grandi dans la jungle suite au crash de l'avion de ses parents. Lors d'un retour auprès de sa riche famille londonnienne, il avait rencontré Jane, une jeune femme de la haute société avec qui il était retourné dans sa chère jungle. Ils eurent un fils, Korak. Ce dernier, moins connu que son père, a aussi grandi dans la jungle. Comme son père, il protège les animaux.

Douze histoires qui nous permettent de valider le lien entre Korak et son père. En compagnie de Pahkut, le singe, Korak s'évertue à protéger la forêt et ses habitants des personnes mal intentionnées. Les aventures se suivent, mais ne se ressemblent pas. le point commun est que Korak fait tout pour appliquer son héritage paternel à travers ses différentes aventures. Les planches sont très colorées. Elle sont d'une grande clarté qui laisse la liberté à l'imagination bien qu'ayant été créées dans les années 60. Ces croquis appellent à la détente, au repos.

Cette bande dessinée est telle qu'elle plairait aux lecteurs de tout âge. Elle se différencie des bandes dessinées actuelles par l'absence de batailles sanglantes. Par le style aussi. C'est le premier opus d'une longue série. le fils de tarzan vit à l'aise dans sa jungle bien qu'il ait reçu une belle éducation, au vu de sa diction. Korak a hérité de cette jungle qu'il sillonne avec Pahkut, son ami le singe. Il reste attentif au bien-être de tous ceux qui peuplent la jungle, en digne fils de son père et sous le tendre regard de sa mère. C'est une lecture amusante.