Ce court récit pourrait servir de définition à "la friendzone" ou encore au "seum".
La richesse de ce livre c'est ce petit goût amer qui reste, cet saveur douceâtre qui reste sur le coeur après la dernière page.
"
Les Nuits blanches" c'est une rencontre, c'est une anecdote, c'est un souvenir. Un souvenir d'un pas grand-chose dans le fond - habitué à
Bukowski on sent bien son inspiration de
Dostoïevski.
Tout ces mots, toute cette souffrance et ce mal-être qui noie les pages, les voilà : la solitude, la peine, la désillusion et là avec l'amour jamais on ne se dit qu'il l'aura.
Le fait même que ce soit un
Dostoïevski rime avec la défaite, la perte, et ce n'est pas une défaite grandiose ou romanesque, c'est pire.
L'amour est ici une défaite intimiste, douloureuse et complète.
C'est un dégoût de soi qui règne ici mais aussi une acceptation, il dit tout et ne cache rien, le voilà ce rêveur ! Il a beau raconté une histoire personnelle qui, redondance, lui est arrivée, il racontait aussi une histoire plus commune, plus large, celle d'un rêveur, d'un solitaire.
Je ne pense pas être assez malin pour clamer avoir tout compris à ce texte, mais je pense avoir compris ces sentiments, ces émotions qui se dégagent, un idiot les comprendrait, ces désillusions, ces vagabondages, ces tristesses, ces amours perdus, ces amours rêvés, et encore même : cette défaite.