Extrait 1
Ni les yeux ni la voix ne sont assez vastes,
généreux, ce qu’ils désirent, ils doivent,
d’avance, dans la distance, en être la lumière :
la vague n’est chez elle, fidèlement,
qu’en débordant la vague.
LAISSONS LES MOTS SOURDRE D’EUX-MÊMES…
Extrait 4
Nos traces, au gré du sable, ont tout le temps
de ne pas prendre forme, déjà il se soulève,
les répand, les disperse : la voie est libre,
la voie est infinie, le haut et le bas se confondent,
nous l’approuvons d’un même essor.
LAISSONS LES MOTS SOURDRE D’EUX-MÊMES…
Extrait 2
Laissons les mots sourdre d’eux-mêmes,
nous mettre en branle, nous guider sans balises
à l’exception, ride après ride,
des reflets du ciel sur les flaques
qui peu à peu respirent, s’éclairent.
LAISSONS LES MOTS SOURDRE D’EUX-MÊMES…
Extrait 3
Aucun pas ne pèse, ne s’ajoute aux vents,
une plage s’éveille, immense,
et nous nous éveillons : serait-elle
silencieuse, elle agrandit la marche,
aucun pas ne s’y lasse, ne s’y répète.
À l'occasion de l'édition 2021 (Auteur/lecteur) du Festival Résonances, les rencontres du patrimoine littéraire et de la création, nous vous proposons ici "Trajectoires d’écoute", une série d'entretiens avec Pierre Dhainaut, par Thomas Demoulin.
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