King Kong Théorie

Un pamphlet prétendument féministe où l'on apprend que la prostitution, tradition patriarcale s'il en est, qui autorise les hommes à acheter le corps des femmes, est le summum de la libération des femmes... orwellien !

Virginie Despentes signe ici un pamphlet incendiaire et sans concession sur la féminité et ce que c'est d'être une femme dans un monde fait par et pour les hommes. Au fil des pages, l'autrice gueule sa colère et sa frustration de se voir toujours traitée et jugée en fonction de son sexe. Elle aborde, sans ambages, le viol, le porno, la sexualité, la prostitution… Ames sensibles, s'abstenir.

Si je ne suis pas toujours d'accord avec ce que dit Virginie Despentes, je l'applaudis à deux mains et salue son audace. Ce qui est important, ce n'est pas tellement ce qu'elle dit - finalement ça a probablement déjà été dit de nombreuses fois dans d'autres oeuvres féministes - mais c'est la manière dont elle le dit. Elle ne cherche pas à s'excuser ni à prendre de gants, ce qui la dessert auprès du public mais fait aussi sa plus grande force.

Pour mon challenge 2018, je devais lire un livre sur le féminisme. de base, et bien que je sois une femme qui défend des principes égalitaires, ce n'est pas un sujet qui m'emballe vraiment : trop théorique, trop revanchard, trop vindicatif… Je n'avais pas envie de relire Simone de Beauvoir donc j'ai cherché au hasard et j'ai emprunté King Kong Théorie à la bibliothèque.

En toute honnêteté, et ça n'engage que mon avis personnel après lecture de cet ouvrage, je ne vois pas très bien en quoi un tel livre peut faire progresser le débat sur l'égalité ou l'inégalité entre les hommes et les femmes… le ton est agressif et ne laisse pas place à la réflexion du lecteur, le style et le vocabulaire sont crus à un point que, pour moi, cela devenait dérangeant. Des questions féministes pourtant pertinentes ne sont traitées que sous le prisme de la sexualité et d'un rapport de force sexuel (et non sexué). Ce qui occulte malheureusement tout un tas d'autres points inégalitaires entre les hommes et les femmes. Bien entendu, je n'ai pas vécu la même vie que Virginie Despentes et je suis mal placée pour critiquer mais, en voulant baser son essai sur une part autobiographique, elle laisse transparaître, à mon avis, beaucoup de rage et de frustration.

Les 140 pages de cet ouvrage ont été les plus longues que j'ai lues depuis longtemps. Quelques part dans son ouvrage, Virginie Despentes se demande ce que font les femmes de leur temps libre quand elles ne se masturbent pas… Honnêtement, elles font autre chose de leur temps que le perdre en lisant cet ouvrage. J'ai, pour ma part, l'impression d'en avoir perdu beaucoup...

J'ai lu King Kong théorie, de Virginie Despentes, et c'était génial. C'est un essai de 150 pages où l'autrice parle de féminisme moderne, de la condition des femmes, des hommes, du couple hétérosexuel, du viol, de la prostitution, du porno.

C'est percutant, passionnant, super pertinent, Virginie Despentes a un style assez inimitable et j'adhère à 100%. Elle n'y va pas de main morte et en même temps vu les thèmes, pourquoi est-ce qu'elle le ferait ?

Pas la peine d'en dire plus que ce qui est dit dans les autres commentaires...
C'est un témoignage, une vue (tellement réaliste !!!!) depuis la fenêtre de Virginie Despentes.

Livre à lire par les femmes, les hommes, les jeunes, les vieux, les moches, les belles, celles qui travaillent, les mères au foyer, les putes, les abîmées, les chouchoutées, celles qui aiment leur condition et celles qui ne la supportent pas... Chacun y trouvera sa vérité...

C'est suite à une recommandation de l'animatrice du podacst "Les couilles sur la table" que j'ai eu envie de lire King Kong Théorie. Bien m'en a pris.
Cet essai de Virginie Despentes offre un point de vue très peu répandu sur des sujets de société tels que le viol, la pornographie et la prostitution. Un point de vue argumenté, construit et avec parfois le cas de l'auteure pour exemple.
C'est un point de vue qu'on peut ou pas partager. Mais a minima, il pourrait avoir une place plus importante au sein des débats. Surtout, prendre conscience qu'il existe des opinions clairement différentes permet de réaliser à quel point on est dans un schéma de pensée qu'on prend pour naturel, acquis, alors qu'il s'agit d'un point de vue parmi d'autres.
Il est essentiel de savoir se décentrer et remettre en question les discours ambiants sur ces sujets. Car bien que la parole se soit certainement un peu libérée au sujet du viol ces dernières années, cela ne veut pas dire pour autant que tous le construit social associé a évolué.
C'est un essai à mettre entre les mains de toutes et tous. Et ne vous arrêtez pas aux titres des chapitres....

Sacrée Virginie Despentes ! Elle n'a pas sa langue dans sa poche et... personnellement j'aime bien les rebelles.
Je pensais que "King Kong théorie" était un essai à charge sur la gent masculine mais pas du tout, elle raconte plutôt son expérience de fille et développe ses réflexions sur le genre, la féminité, dans une société patriarcale qui a besoin d'être secouée.

Effectivement, elle secoue les lecteurs en utilisant un langage châtié mais ce n'est pas parce qu'elle parle aisément de bites et de chattes que ses propos ne sont pas intelligents.
Quand elle évoque le mariage, la prostitution, le viol ou la pornographie elle sait de quoi elle parle. Alors qu'elle a été violée à dix-sept ans, non seulement elle est lucide en revendiquant qu'il faut arrêter de culpabiliser parce qu'on est des filles mais elle n'en dit pas trop sur les faits, n'allant pas dans le registre du sordide. Pas besoin.
Ce qui m'a le plus surprise ce sont ses propos sur la prostitution, qu'elle a exercée volontairement durant deux ans, et sur la pornographie. Ses revendications à disposer de son corps sans contrainte m'ont interpellée car c'est un acte que j'ai du mal à comprendre mais Virginie Despentes a le mérite de parler du sujet sans tabou et cela fait réfléchir.

Le plus surprenant reste que ses propositions novatrices annoncent des changements. Elle publie "King Kong théorie" en 2006 avant #MeToo le mouvement social qui encourage la prise de parole des femmes dans le but de faire savoir que le viol et les agressions sexuelles sont plus courants que ce qui est souvent supposé et de permettre aux victimes de s'exprimer sur le sujet.
Elle est un peu visionnaire la copine Virginie qui dérange en étant parfois excessive mais il en faut pour bouger les lignes.


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J'aurais du mal a dire quelque chose qui n'a pas été dit et redit je suppose.
Les discours sur ce livre sont extrêmement divisés, on adore, on déteste, on aime mais quand même il faudrait un peu plus de nuances, on ne se sent pas concerné, on trouve ça trop violent, on trouve ça trop simpliste...

Je pourrais parler de "King King Théorie" pendant des heures par ce que ça m'a secoué, ça m'a révolté, ça m'a fait réagir, réfléchir et que j'ai adoré ça.
Pour moi chaque phrase compte. Chaque phrase est vraie, dans une certaine mesure. Et ce genre de claque vaut le détour.

Tout le monde devrait lire ce livre. Pas par ce que tout le monde peut en tirer quelque chose (je ne suis pas aussi optimiste...) mais juste par ce que, quitte a avoir un sujet de conversation, j'adorerais que ça soit celui-là.

Un livre coup de poing, une leçon de vie !
Virginie Despentes dans King Kong ne mâche pas ses mots.
Elle souhaite montrer à travers ces lignes la manière dont la sexualité est un levier de la domination masculine.
Elle parle à coeur ouvert de la femme, du viol, du sexisme et de la prostitution.
Sans aucun tabou.
Cet essai littéraire mérite vraiment d'être lu par le plus grand nombre.
Une chose est sûre, ce livre ne vous laissera pas indifférent.

Un manifeste féministe et un témoignage certes cru mais qui a eu le mérite de jeter un pavé dans la mare, bien avant MeToo (2006).
Virgine Despentes a connu le viol et la prostitution mais ne se positionne pas en tant que victime.
Elle nous fait entendre une autre voix que celle de la pitié, celle de la femme libre qui fait le choix de disposer de son corps, celle qui assume, qui dérange.
Celle qui ne se reconnaît pas dans les attributs féminins mais qui sait les utiliser pour gagner sa vie. Plutôt que d'interdire la pornographie, elle préférerait y voir plus de femmes aux commandes.
King Kong Théorie ou le ras le bol d'être ramenée à notre condition de femme stéréotypée, idéal préfabriqué et impossible à tenir, toujours jeune, douce et désirable, qui doit être secourue pour mieux être utilisée ensuite.
Et qu'en est-il des hommes là dedans ? Elle les trouve aussi enfermés que nous et les invite aussi à s'émanciper pour "tout foutre en l'air"
Le style ne plaira pas à tout le monde mais il est sûr que Virgine Despentes plaide pour la liberté, la sortie des carcans et pointe l'hypocrisie de notre société. Elle est révoltée et il y a de quoi.